Café Maris (Uccle) : l’esprit Brasserie dans toute sa magie et la qualité dans toute sa richesse… Plaisir !

Sur la chaussée de Waterloo, vous vous arrêterez devant la superbe marquise du Café Maris et votre voyage commencera en un instant. Un saut dans le temps et une plongée dans une carte traditionnelle, riche et moderne à la fois. Les fers forgés de la rampe d’entrée ont pour effet de vous aspirer dans une sorte de songe, qui vous ramène dans les années trente sans quitter le vingt-et-unième siècle. Sourire à l’accueil, décoration inspirée et table savoureuse, tout est prêt pour un beau voyage gustatif, où chaque étape sera un plaisir. Une carte adaptée aux saisons, des produits frais qui ne viennent pas du bout du monde, une cuisine généreuse, entre tradition et inventivité, Brasserie pure et bistronomie. Ici, on vous reçoit en vrai, vous aurez envie de dire bonjour à vos voisins de table… bref, c’est de la convivialité pure et un bon moment garanti pour vos papilles. Le soir, la magie du beau banc écailler trônant à l’entrée est encore plus belle. Mais la grande terrasse vous permet aussi de profiter de déjeuners ensoleillés aux beaux jours. Déjeuner ou dîner au Café Maris sont deux expériences différentes et donc au moins une occasion d’y retourner…

Accompagné de Nicolas, nous sommes épatés par la décoration qui nous plonge au cœur de l’Art-Déco… On pourrait encore capter quelques vrombissements de moteur, puisque la maison du début du 20ème siècle a appartenu à un grand pilote de courses automobiles. La famille actuellement à la tête de l’entreprise, dirigée au quotidien par les deux fils, a acquis le bâtiment en 1992 et tout a été refait, reproduisant la décoration d’origine. C’est épatant et impressionnant. De plus l’accueil est au-delà du sympathique et on se sent bien d’emblée !

Nos entrées sont traditionnelles et savoureuses. La simplicité tend ici à la perfection…

Nicolas a jeté son dévolu sur sa passion : le foie gras ! On lui propose une belle et généreuse tranche d’une préparation maison à la cuisson parfaite et à la bonne température. Le foie garde une jolie fermeté sous la langue malgré une douce texture fondante et est impeccablement assaisonné. L’épais toast est bien grillé, croustillant à l’extérieur et fondant à cœur. Personnellement je préfère le foie gras avec une belle baguette croustillante, mais nombreux sont ceux qui adirent un toast une peu brioché, parfait pour assurer un bel équilibre de la sucrosité avec le très réussi confit d’oignons. Son compotage est impeccable et rend la préparation soyeuse et pleine de saveurs. Une douce entrée en matière, avec cet incontournable de toute Brasserie qui se respecte.

Pour ma part, il n’y eut aucune hésitation en cette saison… et mon choix s’est porté sans trembler sur les asperges ! Elles viennent évidemment de Malines, sont épaisses et de formes harmonieuses, parfaitement épluchées (ce qui n’est pas toujours le cas) et la cuisson me ravit. L’Asparagus croque encore légèrement sous la dent et présente une belle jutosité, qui développe toutes les saveurs de ce beau légume saisonnier, que j’affectionne particulièrement. Et enfin, pompon sur la Garonne ou floche à la foire : les pointes sont fondantes à souhait et je les garde toujours pour mes ultimes bouchées (le plus grand plaisir pour finir) … En accompagnement, un généreux œuf légèrement écrasé à la fourchette, pas trop cuit et moelleux, soutenu par un joli beurre fondu. Les asperges marquent deux bons points !

En plats principal… ce sera la mer !

Nicolas avait très envie d’une soupe de poissons… Et lorsqu’on lui a apporté son assiette, j’ai eu l’impression que les puissants effluves me sautaient au nez, pour m’emmener directement au bord de la méditerranée ! Les jolis morceaux de poisson frais ne pleuraient pas de solitude et la texture crémeuse de la soupe nappaient la cuiller juste assez pour prouver que le Chef maîtrise parfaitement son sujet et qu’il sait dompter la force des saveurs du sud. Idem en pour la belle rouille maison, puissante sans brûler le palais et suffisamment caractérielle pour qu’on y retrouve parfaitement la chaleur du soleil marseillais. Les croûtons sont généreux, bien dorés au beurre et manifestement pas desséchés au toaster. Légèrement assaisonnés, ils sont à la fois croustillants et fondants. Voilà une soupe qu’on mangerait bien à la bonne fortune du pot et en famille !

À mon tour de choisir et, tandis qu’un souvenir de restaurant du Vieux Port de Montréal me saute à la mémoire, mes yeux croisent le Baby Homard. Ma foi, le bébé était bien potelé et manifestement on avait pris soin de lui jusqu’à ce qu’il arrive à moi. Voilà donc le superbe crustacé servi devant mes yeux gourmands… La cuisson est totalement maîtrisée et, contrairement à des maisons où on vous sert une queue dont la chair s’accroche à sa carapace comme un bébé boudeur… la cuisson est totalement maîtrisée et la chair se détache quasi à la force seule du regard ! Les pinces sont très généreuses en chair, aussi nacrée que celle de la queue… c’est un régal. Et, comme je suis un peu monomaniaque, je suçote avec application et gourmandise chacune des minuscules pattes, j’adore ! En bon bruxellois j’ai demandé des frites, aussi bien faites que la mayonnaise qui les accompagne, le tout maison bien entendu. Blanc de bœuf, deux cuissons, mayo bien assaisonnée… le tout est gourmand et je m’en lèche les doigts de plaisir !

Une petite touche de douceur…

Comme nous avons fort bien dîné, nous écoutons tout de même le conseil de notre adorable serveur et décidons de faire connaissance avec un très joli tiramisu. Le café est présent, les biscuits sont bien imbibés, je ressens une saveur de spéculoos et l’ensemble est doux, sans être écœurant. Nous pensions devoir planter la cuiller dans un dessert compact… il était au contraire aérien, comme sa belle chantilly minute, et nous a permis de clore en douceur et en régal un dîner de haute tenue, digne de la Brasserie de référence qu’est devenu le Café Maris au fil des ans.

Nous avons rencontré des gens parlant plusieurs langues, les saluts et courts échanges entre tables étaient de rigueur et c’est là ce que j’appelle la réelle convivialité… lorsqu’un lieu atteint ce niveau d’accueil et de bien-être pour ses clients, c’est qu’il a acquis une véritable identité ! Au café Maris, j’ai ressenti un réel esprit d’équipe, quasi de famille, ce qui se ressent bien entendu au niveau de l’ambiance de la soirée. C’est exactement ce qu’on attend lorsqu’on décide de dîner dans « l’esprit Brasserie ». Tout cela relié à la qualité et à la fraîcheur des produits proposés, au talent du Chef qui sait parfaitement équilibrer tradition et modernité, ainsi qu’au sourire dont vous serez gratifié tout au long de votre déjeuner ou dîner… voici une « Maison » où l’on n’a qu’une envie : revenir ! En été, vous profiterez d’une magnifique et grande terrasse… et, si vous désirez y organiser un événement, vous serez émerveillé(e) par la superbe salle de l’étage, qui vous plongera au cœur des années trente avec élégance et authenticité. Attention… L week-end, je vous conseille de réserver.

1260 Chaussée de Waterloo, à 1180 Uccle
Téléphone : +32 (0)2 374 88 34
Site officiel : www.cafemaris.be

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