Dans ce troisième épisode consacré à la visite du beau Comté de Kent pour y découvrir le bœuf et l’agneau Normes Qualité Britannique, nous vous proposons deux visites très différentes. La première vidéo vous présente en quelques images typiquement anglaises le joli village de Lenham, avec ses bistros, son bureau de poste, ses maisons à colombages et ses habitants fort étonnés de voir des journalistes belges envahir leurs rues pour les photographier sous toutes les coutures. Un moment de sourires échangés et de jolie découverte. La seconde vous plaira un peu moins, mais elle est intéressante. Nous avons décidé, dans le cadre de cette série principalement consacrée à des élevages répondant à la Normes Qualité Britannique très exigeantes, de tout vous montrer y compris la vente des animaux à ceux qui les transforment en viande… que nombre d’entre nous consommeront ensuite avec délectation. Végétariens, vegans et antispécistes n’apprécieront sans doute pas, mais l’objectivité et l’envie de vous offrir une information complète nous poussent à ne rien passer sous silence à l’exception de l’abattage. Rassurez-vous… vous ne verrez aucune image de maltraitance car ce serait inconcevable dans l’esprit des britanniques, nous en avons déjà parlé.
Lenham… un très joli village proche d’Ashford, vivant et convivial.
La place principale nous accueille sous un beau rayon de soleil et nous n’avons pu résister à nous y arrêter pour en prendre quelques images. Le village est très connu pour ses marchés et situé à l’extrémité sud des North Downs, une chaîne de collines à cheval sur les Comtés de Kent et de Surrey, qui s’étend à l’ouest jusqu’aux célèbres falaises blanches que tout le monde connaît à Douvres, en mer du nord. Cette jolie place réunit des commerces et lieux de consommation, que fréquentent les quelques 3.400 habitants de Lenham : un hôtel, un salon de thé, un bureau de poste, une maison d’hôtes et quelques autres lieux, où l’on peut se retrouver. On sent que le village est réellement vivant et nul ne pourrait ressentir ici une quelconque désertification… Cela ne manque ni de commerces ni de la belle convivialité teintée d’humour qu’on imagine dans tous les villages d’un Royaume toujours Uni. On ne s’attend pas forcément à trouver là-bas de jolies maisons à colombages, mais c’est oublier Astérix chez les Normands… et le cousinage qu’il y aura toujours, même lointain, entre nos amis d’outre-Manche et les français du nord. Même si les deux peuples adorent se détester, si les gens de France et de Navarre diront toujours que ceux d’en face viennent de la perfide Albion… ils s’aiment finalement beaucoup et il suffit de voir le grand nombre de citoyens du Royaume-Uni qui s’installent dans l’Hexagone pour s’en convaincre. Si chez nous on craint souvent de perdre le bureau de poste du quartier ou du village, à Lenham il est tellement vivant que c’est carrément un lieu convivial et de rencontres. Vous avez même le sourire du postier en prime ! En bref, Lenham est une charmante bourgade et on y poserait bien ses valises pour un petit repos de quelques jours dans le beau Comté de Kent. Si vous aimez la campagne, c’est réellement l’endroit idéal ! Pour nous, après cette petite respiration agréable, il est temps de mettre le cap vers Ashford et son marché aux bestiaux. Croyez-moi, nous n’étions pas tous d’un enthousiasme très délirant, mais nous aussi avons dû assumer le but du voyage. Si nous avions tous apprécié l’effeuillé d’agneau qui nous avait été servi la veille lors du dîner au Chilston Park Hotel, nous devions maintenant aller assister à la vente du bétail sur pied… moins glamour certes, mais étape évidemment importante dans la production des viandes de Norme Qualité Britannique.
À Ashford des centaines de bêtes sont vendues, dans le plus grand respect de leur bien-être.
Je ne peux pas dire que ce fut le moment le plus agréable de notre visite dans le Kent à mes yeux, mais ce ne fut pas non plus l’épreuve que je redoutais. Après qu’on nous ait donné une image positive du profond respect du bien-être animal des britanniques, nous avons pu nous en faire une idée concrète… et en effet, pas une seule fois nous n’avons observé le moindre geste violent ou tout simplement agressif envers l’un des centaines d’agneaux, de bœufs et autres cochons qui se trouvaient au marché ce matin-là. Nous n’avons vu que des gens travailler, débarquant ou embraquant du bétail dans des camions et je vous assure que ce ne sont pas des tâches faciles… Pourtant, contrairement à des images associatives qu’on peut voir assez régulièrement sur le continent, pas le moindre cri, l’ombre d’un coup ou l’amorce d’un lever de bâton ! Je ne dirais pas qu’on sentait de l’amour, mais on était tout de même à mille lieues des images d’Épinal et idées préconçues d’éleveurs faisant avancer les bêtes à coup de pied, d’animaux chutant lourdement de camions ou de cris qui vous déchirent le cœur voire d’agneaux pleurant leur mort prochaine. Nous avons vu un énorme marché aux bestiaux, des hangars gigantesques et fort propres, une salle des ventes aux enchères ressemblant il est vrai à une arène, mais nulle tache de sang sur le sol, pas le moindre acte violent. Éleveurs et clients discutent de manière détendue, se murmurent des prix confidentiels à l’oreille et puis se tapent dans la main pour sceller leurs accords. Au fil de la visite, on oublie peu à peu l’idée de la mort qui approche à coup sûr pour ces centaines d’animaux. Ceci étant dit, il ne faut pas se leurrer, nous n’oublions pas que c’est bien une future viande de qualité qui se vend sous nos yeux. La visite n’était pas franchement un plaisir, mais je le répète, elle ne fut pas l’épreuve terrible que je craignais. J’en retiens une grande propreté, un réel respect naturel pour les animaux et une impression globale de confiance. D’ailleurs, comme vous le verrez dans la seconde vidéo, une fois en rayon la viande attire l’œil et nous avons vu dans un magasin de la chaîne Tesco des clients à l’œil expérimenté, s’en offrir… une bonne tranche.
En début de semaine prochaine, dans le quatrième et ultime épisode de notre série sur cette découverte du bœuf et de l’agneau de Norme Qualité Britannique au cœur du Kent, vous découvrirez un établissement très typique où nous avons pu déguster une pièce de viande superbe sous le soleil, mais aussi l’interview de clôture de notre hôte, Rémi Fourrier. Il vous expliquera sa mission ainsi que celle, plus générale, du AHDB (Agriculture and Horticulture Development Board).
Remerciements : Pascale Audergon (Business Solutions), Murielle Malalel (Azerty & Press Relations et Rémi Fourrier (AHDB)