Il y a des petites chaînes, pour lesquelles ont devrait trouver un autre mot car elles ne sont « chaînes » que parce qu’elles ont plusieurs adresses. Pour Tenshi, on est loin du Mac Do ou du Quick. Il y en a 5 pour le moment. La première fois que je vous ai parlé de cette enseigne, j’étais allé essayer celui du centre commercial Dockx et je n’avais pas été déçu. Cette fois, je me suis installé à la table de celui de Stockel et j’ai retrouvé le même plaisir, le même état d’esprit et la même qualité… Y compris Elias, adorable serveur qui s’était déjà occupé de moi il y a trois ans et qui m’a reconnu en un instant. C’est cela aussi, une bonne maison, où on qualifie le client. Pour cette seconde visite en trois ans, j’ai particulièrement apprécié un décor chaleureux et un accueil / service qui l’est tout autant. Cela fait partie intégrante d’une bonne soirée au restaurant et quand la qualité de la table est au niveau, tout est réuni pour passer un agréable et délicieux moment. La Façade est sereine, les bambous dépaysants et la statue de Bouddha vous accueille avec sérénité. L’éclairage qui émane de l’intérieur du restaurant est juste suffisante pour attirer le regard et vous donner l’envie d’entrer. C’est zen et sans excès, bref attirant en vrai.
Se mettre en appétit avec quelques bouchées vapeur ou croustillantes…
Pour entamer le dîner, après une petite flûte de bulles le temps de faire notre choix, celui de Nadine s’est porté sur un « Saomai » (12 €), joli assortiment de bouchées à la vapeur (ou dim sums). Si toutes les préparations de base sont issues d’une cuisine centrale où la qualité semble primer, ce qui était déjà le cas lors de ma première visite, tout est peaufiné, cuit et dressé celle du restaurant. La pâte des bouchées à la vapeur est fraîche et cela se ressent dès le premier coup de fourchette. C’est ferme et tendre à la fois, les farces sont travaillées avec soin, très bien assaisonnées avec délicatesse et discrétion, de façon à permettre à chacun d’utiliser la sauce de son choix en quantité désirée. Elles sont classiques : pimentée, aigre-douce et soja. Personnellement, pour les dim sums, je suis très amateur de la pimentée et de l’aigre-douce. Nadine a particulièrement apprécié la simple sauce soja. Une belle mise en bouche, composée de bouchées à la viande hachée de volaille, au porc et aux crevettes. On sent clairement qu’on a quitté ici la terrifiante planète des produits industriels surgelés, au profit du frais et c’est plus qu’agréable. Il faut le noter, tout comme la parfaite cuisson (encore légèrement croquante) des pousses de soja qui servent de support aux dim sums. Ici au moins, on a envie de les manger !
Pour ma part, j’avais jeté mon dévolu sur les Wan Tun (10 €) (ou won ton, parfois), dodus raviolis frits et délicieusement croustillants, fourrés d’une délicate farce de poulet et de légumes frits. C’est très finement assaisonné et, là aussi, c’est la sauce qui fait prendre à votre bouchée l’intensité du bain que vous décidez de lui donner, pour la mettre parfaitement à votre goût. Ici, il s’agit d’une délicieuse sauce à base principale de piment et gingembre… un sucré-salé bien relevé, qui se marie à la perfection avec les raviolis frits qui éclatent dans la bouche en mille petits morceaux. Ça croustille allègrement et la farce de poulet n’en devient pas sèche pour autant. Un tour de force que j’ai souvent des difficultés à reproduire, les rares fois où je me lance à la maison dans la réalisation de won-ton… C’est une pétillante mise en appétit !
Les sushis… les sushis… les sushis !
Évidemment, il nous a été impossible de résister à l’appel des sushis, on vient chez Tenshi principalement pour ça (ou beaucoup de clients, en tout cas). Très en appétit ce jour-là, après une journée de travail où je n’avais pu trouver le temps d’avaler la moindre petite chose, nous nous sommes laissés convaincre d’embarquer pour une solide entrée… Vous comprendrez le terme « embarquer » en regardant la photo de notre Takasaki (43 €). Je ne vous mène pas en bateau, mais Tenshi oui ! Makis, Sashimis (saumon, thon, daurade… California Rolls, Sushis brillants et étonnants Rolls au foie gras… l’embarquement est immédiat et copieux. Si j’ai bien compté, 36 pièces, en ce compris de surprenantes fines tranches de poulpe, garnissent l’esquif qui n’a donc rien de frêle. Absolument rien à dire, sauf que tout est frais, superbement réalisé, délicatement dressé sur le pont. De la proue à la poupe, tout est impeccable et je vous assure que ma référence est Tokyo, où j’adore avaler le moindre sushi que je croise, des tables les plus réputées en la matière où officient des Maîtres Sushi, jusqu’aux étals de rue… je suis très exigeant. Un peu de wasabi de belle qualité, un agréable gingembre confit… tout y est et on se croirait dans un restaurant de quartier de la capitale nipponne. C’est sans prétention et parfaitement réalisé, c’est frais, c’est bon. Bravo !
Faites sauter les nouilles !
Comme je vous l’ai dit, nous avions vraiment faim et, même si Nadine a dû demander un petit doggy-bag (qui lui a été accordé en un sourire), nous avons pris grand plaisir à déguster nos nouilles sautées Tori Yakisoba (16 €) au poulet pour elle et Ebi Yakisoba (17 €) aux scampis, pour moi. Les plats sont vraiment généreux et sont réservés aux gros appétits, si vous vous êtes laissé(e) tenter par une entrée et des sushis avant… La cuisson des nouilles est parfaite, celle des légumes d’accompagnement aussi, pile légèrement croquants sous la dent, comme j’aime. Pour Nadine, le poulet était très moelleux et la sauce ne manquait pas.
De mon côté, assez de sauce aussi, car j’avoue que c’est pour moi un péché courant que de ne pas avoir assez de sauce dans un plat de nouilles sautées. Mes scampis sont de belle taille, leur cuisson est translucide, ce qui leur conserve de la mâche, loin de certaines « choses » qu’on ose vous servir, dans de trop nombreuses adresses à gros lampions rouge et or en papier ! C’est cela, une maison où on travaille des produits frais, même en cuisine centrale. Très sincèrement, en ce qui me concerne, je n’ai eu aucune difficulté à terminer mon plat et j’ai eu grand plaisir à le déguster.
Un petit moshi, et puis s’en va…
Dès notre arrivée, Nadine avait repéré à la carte un dessert qu’elle adore et, c’est évidemment le péché mignon auquel elle a cédé en fin de dîner, malgré un repas déjà bien copieux. C’est donc avec le regard d’une petite fille au pied du sapin de Noël, qu’elle a accueilli la jolie assiette rectangulaire, où étaient simplement et élégamment posés trois superbes moshis (8 €). Nous avons dégusté les grands classiques : thé vert, coco, mangue… Mais, vous pouvez aussi choisir parmi de nombreux autres parfums : chocolat, framboise, vanille, passion, cheese cake, pistache.
En un mot comme en cent, si vous avez envie de faire un petit voyage quelque part entre le japon et le reste de l’Asie, juste pour le plaisir des papilles, sans jouer la carte d’un grand restaurant gastronomique, mais en privilégiant un endroit chaleureux, à la déco apaisante, où le service est parmi les plus souriants de la capitale et où vous serez sûr(e) de manger une cuisine de qualité à base de produits frais et bien réalisée, dans une ambiance exotique au plus joli sens du terme : choisissez un des Tenshi, nous ne risquez pas la moindre déception, foi de Marcus !
Il y en a d’autres, mais je vous ai présenté ici le Tenshi Stockel :
Avenue Orban 235, 1150 Woluwe-St-Pierre
Lundi – vendredi | 11:30 – 15:00 & 18:00 – 23:00. Samedi & dimanche | 11:00 – 23:00
Téléphone : +32 (0)2 770 75 25.
www.tenshisushi.be (vous y trouverez les adresses de Genval, Charleroi, Uccle, Dockx)