Le Petit Pont : soirée en terrasse, table de qualité, service attentif et uniquement des formules, pour vous simplifier la vie.

J’avais déjà déjeuné au Petit Pont il y a quelques mois et l’ambiance du soir est peut-être plus magique. La grande terrasse, les lumières, l’éclairage de la salle et de son immense lustre à découvrir absolument… Le fait que les gens aient le temps de prendre leur temps, justement. La convivialité des habitués qui discutent avec le Maître des lieux Momo, les clients qui échangent de table en table, parlant de leur plat ou regardant passer celui des autres… Il y a déjà là de quoi passer une chouette soirée d’été ! Côté cuisine, un bon tartare de saumon aux herbes, de délicieux supions et un cabillaud impeccable. Ne vous prenez pas le chou (si j’ose dire), il n’y a plus ici que des formules : entrée + plat ou plat + dessert = 36 €… Entrée + plat + dessert = 42 €… Si vous choisissez un plat principal unique (proposé sur la carte en plat ou en entrée), c’est 26 € et la formule lunch est à 19 € (entrée, plat et dessert) du lundi au vendredi (midi, of course). Il ne faut donc plus se casser la tête avec les tarifs et l’idée me semble bonne. Ai-je été clair ?

En été, et surtout en ce moment où le masque est obligatoire presque partout (même au restaurant, où vous devrez d’ailleurs laisser désormais un numéro de téléphone ou une adresse email par table, mais je n’entrerai pas ici dans le débat brûlant qui agite les « anti » et les « pros »), on apprécie toujours de trouver une table en terrasse. Si toutes ne sont pas extra-ordinaires comme celle du Chef Benoît Neusy à Péruwelz ou sur le trottoir, comme celle de la superbe Table de Mus… au Petit Pont elle est confortable et spacieuse. C’est avec un réel plaisir qu’on s’y installe, prêt même à braver une éventuelle pluie (tant que ce n’est pas un déluge), avec pour seule envie celle de respirer un peu et de profiter d’un agréable moment. La table offre le même niveau de qualité et je trouve que le Chef a donné un coup de peps à sa cuisine depuis la dernière fois.

Tartare de saumon aux herbes et supions savoureux.

Pour Laurent, en entrée ce sera un Tartare de Saumon aux herbes. Ce sportif de haut niveau apprécie particulièrement le poisson cru et n’est pas déçu lorsqu’on lui présente son assiette. Le saumon est frais, à bonne température (pas du tout comme s’il sortait à l’instant d’un frigo) et semble bien avoir été coupé au couteau, ce qui est pour moi la seule façon de préparer honorablement un tartare… de quoi que ce soit (les hachoirs donnant toujours davantage une purée, plutôt qu’une viande ou un poisson ayant conservé un minimum de mâche). L’assaisonnement est équilibré mais pas trop présent, laissant à la saveur du poisson le droit de s’imposer en goût. Cependant, l’amateur d’acidité peut bien entendu se servir du morceau de citron qui l’attend tranquillement sur le côté. Quelques pousses d’herbes sont joliment posées sur le tartare, apportant la fraîcheur qu’on attend d’une entrée d’été et un peu de craquant bienvenu.   

Pour ma part, j’ai choisi en entrée des petits Supions à la sauce bisquée et chorizo doux, qui me faisaient de l’œil à la carte. Ayant vécu quelques années dans le beau sud-ouest de la France, j’adore ces petits calamars, qu’on appelle là-bas chipirons. On les y sert de multiples manières mais le plus souvent, ils sont juste grillés à la plancha avec une pincée de piment d’Espelette. Lorsque je vois arriver un joli bol, mon premier réflexe est de me dire que ça n’a pas l’air bien copieux. Erreur… j’ai mal évalué son contenu, qui s’avère plus large et profond que je l’avais cru. Dès le premier regard, mes papilles jubilent : le chorizo doux est servi en belle quantité et j’adore ça ! Le mariage est subtil et le chorizo vraiment doux… C’est généreux en petits calamars, cuits pile comme il faut, alors que ce n’est pas si facile à réussir. En effet, ces bébêtes se transforment en caoutchouc si on les laisse trop (ou trop peu) en cuisson. Ça peut se jouer à quelques secondes près et du coup, je suis ravi. Les écrevisses sont bien cuites et encore fermes sous la dent, ce qui tombe bien car elles sont goûteuses. Enfin, les linguine qui accompagnent ce plat réussi sont « al dente » comme je les aime. La sauce bisquée maison est parfaitement veloutée, bien assaisonnée et les enrobe de façon gourmande. C’est doux en bouche et savoureux. Une petite tomate cerise juste pour la déco et quelques herbes pour le parfum, viennent finir cette recette goûteuse, tout aussi agréable à regarder qu’à déguster. Bravo au Chef, c’est ce que j’appelle une belle entrée !

Poisson tous azimuts pour le plat principal : entre sole et cabillaud.

Laurent, comme moi ce soir, n’est pas pris d’une implacable envie de déguster de la viande, bien qu’il y ait de fort alléchantes propositions à la carte, dont des Rognons de veau à la Dijonnaise que je prendrai la prochaine fois… Nous décidons donc de porter notre choix sur des poissons, dont une sole pour le basketteur professionnel et du cabillaud pour moi. Il jette alors son dévolu sur une Sole Meunière accompagnée d’un écrasé de pommes de terre. Si pour moi le poisson était trop cuit, je sais que certains l’apprécient ainsi. Un apprenti est là pour apprendre et qui sait, celui qui a commis ce pardonnable péché est peut-être un futur grand Chef… Heureusement le goût était présent et l’écrasé de pommes de terre réussi et bien assaisonné.

Pour ma part et appréciant particulièrement cette pièce du poisson, j’ai choisi un Dos de Cabillaud sur sa purée, accompagné d’un jus de crustacés. La cuisson est parfaite et la chair joliment nacrée, exactement comme je l’apprécie. À vrai dire, elle se détache feuille par feuille à la cuiller, tandis qu’en bouche c’est un pur bonheur. Quand je pense que lorsque j’étais petit, ce poisson était très bon marché et considéré comme un met de pauvre… Le jus quant à lui est bien concentré en saveurs de crustacés et il rehausse le cabillaud avec puissance et élégance. On sent qu’il a tranquillement réduit et patiemment concentré tous ses arômes, sous la main d’un Chef qui sait ce qu’il fait. De superbes petites écrevisses (nombreuses) apportent une mâche supplémentaire et des petits pois frais donnent un coup d’éclat à ce dressage certes classique, mais élégant. Je suis ravi de mon choix…

Si Laurent n’as pas bu d’alcool à quelques jours de la reprise des entraînements, mais plutôt un jus d’orange pressé d’abord et de l’eau ensuite, j’ai accompagné mon repas de vin blanc, après une coupe de champagne en apéritif. J’ai choisi un Chardonnay (domaine Nuiton Beaunois) à 7,50 € le verre. Il est à noter que le choix au verre est très riche (ce qui n’est pas vraiment courant) et le prix moyen est de 6 € environ. Le vin maison (Languedoc) est à 4,50 €. À la bouteille, les prix oscillent entre 24 € et… Mais globalement, vous trouverez votre bonheur pour 20 à 33 €. Laurent choisit un trio de sorbets comme dessert et moi… je préfère mon incontournable Irish Coffee de clôture, dont la crème est parfaitement réussie.

En conclusion, nous avons passé une agréable soirée, sur une vaste terrasse bien aérée. La cuisine proposée nous a repus et a satisfait nos papilles, tandis qu’une réelle convivialité règne au Petit Pont. Entre habitués ouverts aux autres, service attentif et papotages avec Momo ou encore de table en table, cette adresse uccloise mérite d’être découverte par d’autres bruxellois que les seuls habitants de la commune, qui doivent apprendre à partager… Le soir en tout cas, il ne semble pas y avoir de problème de parking, ce qui ajoute au plaisir d’une bonne sortie estivale au resto.

Site officiel : www.lepetitpont.be
Réservations : par le site ou au +32 (0)2 346 49 49

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