Les Sofitel Wine Days 2023 : Programme septembre-octobre 2023… Chez nous, c’est encore un producteur belge qui est mis à l’honneur : le Domaine du Chenoy.

Chaque année, durant la saison des vendanges, tous les hôtels du groupe Sofitel de par le monde mettent le Vin et l’Art de vivre à la française à l’honneur. Durant cette période, les « Wine Days » sont une excellente opportunité de découvrir la gastronomie du restaurant de l’hôtel, associée à une fine sélection de vins. Pour la deuxième année consécutive, les Sofitel Wine Days sont 100% belges ! De septembre à fin octobre 2023, les vins du domaine du Chenoy sont mis à l’honneur et divers événements sont organisés autour du thème des vendanges, du vin et de la table. Côté menu, lorsqu’on sait que le Chef du « The 1040 », Jean-Philippe Watteyne (ancien finaliste Top Chef), est un amoureux inconditionnel des produits du terroir belge, qu’il revisite avec art et créativité en les magnifiant à merveille… on sait le niveau gastronomique qui est proposé Il était évident que les vins devaient également être issus de notre terroir national. Le domaine du Chenoy a été sélectionné, avec la complicité du concept et label belge « Le vin des Femmes » créé par Muriel Lombaerts.

Le domaine du Chenoy

Situé à Emines, en province de Namur, le domaine est initialement acquis pas Philippe Grafé en 2002 et comprend 11 hectares de sols argilo limoneux peu profonds et de sous-sols rocheux où alternent des bancs de calcaire, de grès et de schiste, qui conviennent parfaitement à la culture de la vigne. Année après année, de nouvelles plantations de divers cépages développés et sélectionnés spécialement pour une culture dans nos contrées sont ajoutées. En 2014, Fabrice et Emmanuel Wuyts se joignent à l’aventure et apportent, à côté de leur passion du bon vin, de nouveaux capitaux, permettant les investissements amorçant la transition vers la certification bio à partir de l’année 2016. En 2017, Pierre-Marie et Jean-Bernard Despatures, tous deux bio-ingénieurs de formation, complètent l’équipe dirigeante et poursuivent le développement du vignoble en renforçant les piliers fondateurs du domaine voulant valoriser une production « Originale », « Bio » et « Locale ». Jean-Bernard Despatures s’expatrie en famille vers la France, dans la région de Bordeaux, aux débuts des années 2000. Il y fait toutes ses classes viticoles et occupe le poste de Directeur des Châteaux Anthonic et Dutruch Grand Poujeaux (appellation communale Moulis-en-Médoc). Cette position lui permet de faire la connaissance d’Eric Boissenot, oenologue et spécialiste internationalement reconnu pour l’élaboration des meilleurs vins d’assemblages, qui concevra plus tard les vins du Domaine du Chenoy. Un vin du domaine du Chenoy c’est avant tout :
– un vin original par le simple fait de cultiver de la vigne en Belgique, mais aussi par la position de pionnier du domaine du Chenoy dans l’utilisation des cépages résistants aux maladies de la vigne,
– un vin local, en privilégiant la commercialisation en circuits courts,
– un vin bio et authentique, par le fait de produire des vins de terroir respectueux de l’environnement.

Aujourd’hui, le domaine du Chenoy compte 14 hectares et fête ses 20 ans d’existence!

Les différentes expériences de l’édition 2023 des « Sofitel Wine Days ».

« L’Art de la Table » : mercredi 20 septembre 2023, avec Françoise Demeuldre (les Tables de Françoise D.)

Une soirée pour apprendre à dresser de jolies tables et à les décorer, sur des thèmes de saison – l’Automne et les Fêtes de Fin d’année. Les convives sont invités dans le prestigieux « Appartement » de l’hôtel situé au 7ème étage, qui vient d’être entièrement rénové. Françoise Demeuldre transmet la passion qui l’anime car son histoire familiale est liée depuis plus de 200 ans à celle de l’élégance de la table et de toutes ses composantes. A l’image du jardin, qui laissé à l’abandon, ne met pas en valeur ses plus belles fleurs, une table mal dressée n’invite pas au partage et à la gourmandise Dresser, associer, décorer, composer, fleurir, imaginer… tant de mots évocateurs pour un seul objectif : celui du beau et du bon goût ! Il suffit parfois de si peu pour qu’une simple table soit sublimée… (soirée sur invitation)

« Vins en pleine conscience – quand le vin éveille vos sens ». Jeudi 28 septembre 2023, avec Lorena Salmon.

Dans la Bibliothèque du Sofitel Brussels Europe, endroit cosy et chaleureux, intime et décoré avec goût,  les convives sont invités à découvrir les vins lors d’une méditation qui les plonge au cœur de l’histoire du breuvage. L’écouter d’abord, le humer ensuite et enfin, le goûter. Avant de le découvrir avec les yeux. « Vins en pleine conscience – quand le vin éveille vos sens » est une expérience ouverte à toute personne disponible à la méditation guidée qui apprécie le vin sans la nécessité d’être un spécialiste. Les méditations visent à intégrer chacun dans une zone de confort et progressent en densité entre le premier et le troisième vin. La séance commence par la méditation qui aide à se centrer, elle facilite la concentration dans le but de mettre tous ses sens en éveil avant la dégustation. La dégustation est fondée sur la découverte de l’odorat, le ressenti du goût et à l’ouverture des yeux, elle permet de retrouver une vue d’ensemble sur le vin. Le partage clôture le cercle. Un moment qui fait la part belle à l’expression de ses sensations favorisant l’échange de ses impressions dans une convivialité partagée. Tout se passe dans la bonne humeur. Après ce premier échange, la dégustation méditative se renouvelle avec les deux autres vins. Doucement, l’expérience se développe en passant d’un moment individuel vers un moment collectif, enrichit par la convivialité des échanges. Par la suite, vous ne dégusterez plus jamais un vin de la même façon ! (Soirée sur invitation)

Soirée unique «  Un Chef – Un Vigneron » : jeudi 12 octobre 2023 à 19h00. avec Jean-Philippe Watteyne – Chef consultant « The 1040 » et Pierre-Marie Despatures – vigneron – propriétaire Domaine du Chenoy.

Rendez-vous à la modern brasserie « The 1040 ». Le Chef consultant Jean-Philippe Watteyne et le Chef Exécutif Gabriele Petrucci ont concocté un menu unique auquel le propriétaire-vigneron du domaine du Chenoy, Pierre-Marie Despatures, a associé ses meilleures productions à l’occasion d’une soirée exceptionnelle, au cours de laquelle ils seront présents pour vous aiguiller dans la reconnaissance des saveurs et raconter l’histoire du domaine. Comme il s’agit avant tout de WINE Days, les Chefs ont, une fois n’est pas coutume, associé les plats aux vins proposés.

Le Menu Sofitel Wine Days 2023.

Dès l’apéritif, avec les mises en bouche, une Citadelle, AOP Côtes de Sambre et Meuse. Ce vin blanc sec tout en finesse et en élégance charme par son équilibre aromatique, sa longueur finale et sa rondeur en bouche. Les raisins issus des cépages Solaris, Bronner et Johanniter ont été cueillis à la main. La vivacité sur les papilles se marie harmonieusement avec l’expression aromatique des différents cépages (dont les fruits exotiques, agrumes et saveurs minérales en sont les principales expressions) et promet sur ces bases équilibrées un bon potentiel de vieillissement.

Pour l’entrée, le Cupidon, AOP Côtes de Sambre et Meuse bio a inspiré une tartelette brisée, purée de butternut, tronçon de turbot poêlé et noisette – crème d’échalotes. Ce vin rosé à la robe rose pâle se dévoile tout en finesse. Avec un assemblage de Régent, Pinotin et Cabertin, cette belle cuvée Cupidon charme par sa couleur lumineuse et son élégant équilibre aromatique aux notes d’agrumes et de fruits rouges tels que la framboise. Certains pensent même déceler quelques notes de violette ou de « cuberdon », le célèbre bonbon belge. Avec aussi une belle fraîcheur en fin de bouche, des souvenirs de rosé de Provence se font sentir… 

En plat, le filet de canard rôti, jus au poivre de sechuan, mille-feuilles de pommes de terre et céleris, crumble de peau et légumes du moment sera bien accompagné par le Grand Chenoy, AOP Côtes de Sambre et Meuse, un rouge d’assemblage millésimé. Cette grande cuvée du Chenoy montre par son assemblage Rondo, Pinotin, Régent unique au monde, tout le potentiel de notre terroir belge à produire des vins rouges de très grande qualité. La récolte manuelle des raisins délicatement sélectionnés et un élevage peaufiné en barriques de chêne apportent un moment tout en élégance et en équilibre.  Le Grand Chenoy est un vin rouge gastronomique qui accompagne avec bonheur tous les moments festifs et de détente accompagnés de viandes rouges, canards, gibiers ou cuisines épicées.

Enfin, en dessert, à savourer : une sphère lavande meringuée, salade de prune et glace aux pignons de pin dont les saveurs seront rehaussées par un verre de Perle de Wallonie Rosé, Brut zéro (c’est-à-dire zéro gramme de sucre ajouté), un Crémant de Wallonie bio issu d’un assemblage millésimé des cépages Régent, Pinotin et Cabertin.  Une cuvée « Extra brut» unique en son genre. Ses raisins récoltés délicatement à la main et son élevage long sur latte donne un vin pétillant tout en élégance et en finesse au parfum subtil de fruits rouges.  Ses bulles festives à la persistance en bouche tout à fait remarquable apportent, par leurs notes fraîches et délicatement fruitées, un moment précieux rempli de fraicheur et de pur plaisir. Soirée sur réservation – Prix unique : 67 €uro par couvert (hors boissons) – forfait vins à 57 €. (Il est important de faire part d’éventuelles allergies au moment de la réservation). Tous les vins sont également en dégustation au bar du « 1040 ».

« The 1040 » – Etterbeek’s Modern Brasserie en quelques mots

Le nom de cette « modern brasserie » se veut un sympathique clin d’œil au code postal de la commune d’Etterbeek où elle est installée depuis mai 2019, au cœur du quartier européen. C’est à cette époque que l’hôtel décide de faire appel au très médiatique chef Jean-Philippe Watteyne, bien connu par les gourmets au-travers de l’émission Top Chef et de ses restaurants montois, pour repenser totalement le concept de son restaurant.  Nouveau design, nouvelle déco tout en raffinement, et, surtout, nouvelle carte. Il est secondé au quotidien par l’Executive Chef Gabriele Petrucci, jeune chef prometteur d’origine italienne, qui fit ses classes, entre autres, dans des restaurants étoilés au Pérou. The 1040 est délicatement ponctué d’œuvres de l’artiste belge Francis Méan, qui s’est inspiré, pour réaliser ses sculptures, de personnalités nées à Etterbeek (autre hommage du nom « The 1040 » à la commune), telles qu’Amélie Nothomb, Franquin, Stromae ou encore le footballeur Marouane Fellaini. Dès l’entrée, un élégant bar incite à prendre l’apéro. À côté des cocktails et alcools classiques, une impressionnante sélection de bières belges. C’est le lieu idéal pour un afterwork ou une soirée entre amis. Le restaurant s’ouvre sur une décoration aux couleurs chatoyantes de bleu profond et de rouge orangé. Devant une cuisine ouverte, l’aménagement suffisamment espacé des tables et des « cosy corners », offre aux convives intimité et discrétion.  Quelques espaces sont privatisables.

Détails pratiques 
« The 1040 » – Hôtel Sofitel – Place Jourdan
Ouvert tous les jours du lundi midi au dimanche soir inclus
Téléphone : +32.2.235.51.23
Site web: www.the1040.be
Parking privé
Attachée de presse « The 1040 » : Patricia Raes – Tel. : 0476/34.42.04 – Mail : patriciaraes@scarlet.be
Attachée de presse « domaine du Chenoy » :
Muriel Lombaerts – Tel. : 0487/92.96.76 – Mail : info.comvous@gmail.com

Quelques images des lieux et du menu que nous avons dégusté lors de la présentation de l’édition 2023 des Sofitel Wine Days… Dans les prochains mois, nous vous réservons une rencontre – interview du Chef Jean-Philippe Watteyne, dans un Hôte de Marc exceptionnel et savoureux.

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Une nouvelle page gastronomique s’ouvre aujourd’hui au Château du Domaine d’Arondeau : le Vicomté, sous la baguette du jeune et talentueux Chef Quentin Gallopyn. Nous tenions à lui souhaiter plein succès !

J’ai déjà eu l’occasion de vous présenter le Domaine d’Arondeau en été (c’était alors lors du lancement du concept de la Terrasse) et, dès que mon état de santé le permettra, j’y retournerai pour vous présenter en vrai le travail du nouveau Chef d’orchestre des cuisines, un jeune homme plein de volonté, d’enthousiasme et doué. Ce 15 septembre 2023 est un grand jour pour le Domaine d’Arondeau, ainsi que pour son très attachant et talentueux chef Quentin Gallopyn. Ce dernier sera aux commandes du tout nouveau restaurant gastronomique « Le Vicomté », dans le Château du Domaine. Après une excellente saison 2023 à la Terrasse, Andy Dumortier (sommelier) et Thomas Brassart (Maître d’Hôtel), se préparent à accueillir les clients dans ce nouvel établissement. Côté́ cuisine, Maxime Daubry secondera le Chef Gallopyn. Ce duo, habitué à travailler ensemble sous la houlette du Chef étoilé Benoît Neusy, promet de très belles réalisations gastronomiques. Ils ne tarderont sûrement pas à trouver leur identité culinaire propre et dès cet automne je retournerai à Péruwelz/Roucourt, pour vous présenter le nouveau travail du Chef.

Un beau parcours.

Quentin Gallopyn, 25 ans est originaire de Mons. À l’âge de 14 ans, il se questionne sur son avenir et décide de se renseigner auprès du Lycée Provincial ETH de Saint-Ghislain, section Métiers de Bouche. C’est la révélation, le coup de cœur ! Il a trouvé́ sa vocation ! Ensuite, explique Quentin : « mon premier job étudiant chez Benoît Neusy, du temps de Maisières. J’avais un deuxième travail au Pouic Pouic, anciennement étoilé. J’ai fait 3 stages : l’Eau Vive, le Comme Chez Soi et L’Air du temps. Une fois sorti de l’école, j’ai directement voulu travailler. D’abord au Noir Bonnet, ensuite au Prieuré Saint Gerry et puis comme second pour Benoît Neusy, pendant presque 3 ans ».

Une opportunité passionnante pour le jeune Chef, de diriger un restaurant gastronomique.

En 2023, Quentin, passionné ambitieux de cuisine, saisit l’occasion de diriger son propre restaurant au Château du Domaine d’Arondeau. Grâce à l’appui et la confiance de la direction du Domaine, le restaurant gastronomique Vicomté ouvre ses portes ce 15 septembre prochain et les Chroniques de Marcus tenait à lui souhaiter de tout cœur bonne chance, même si je n’ai aucun doute sur l’avenir de ce jeune chef vraiment enthousiasmant, souriant et talentueux. Enfin il a l’opportunité de présenter sa propre identité culinaire, qu’il décrit comme gourmande et généreuse. La mise en avant des produits de qualité et de saison sera également une de ses priorités.  Le restaurant proposera des plats gastronomiques créatifs, ainsi que des forfaits boissons sans alcool pour accompagner les menus, en plus de l’accord mets & vins habituels.  Le chef vous invite à venir découvrir ou redécouvrir ce magnifique lieu et à y passer un bon moment de détente, autour d’un bon repas et dans une ambiance chaleureuse. Le Domaine d’Arondeau rouvrira également son hôtel de 10 chambres de standing, proposant des escales gourmandes en 4 ou 6 services, avec nuitée et petit-déjeuner. Nul doute que ce jeune chef ayant fait ses premiers pas dans les plus belles maisons du pays et accompagné par une équipe déjà habituée à travailler avec lui, fera rayonner le restaurant du Domaine d’Arondeau.

Mais au fait, pourquoi « Vicomté » ?

Peu de gens le savent, mais « Le Château d’Arondeau » fuit la résidence des vicomtes de Blois pendant plusieurs siècles. En 1675, Antoine de Blois obtint du roi de France que cette terre soit élevée au rang de 𝙫𝙞𝙘𝙤𝙢𝙩𝙚́. Il s’agit donc d’un clin d’oeil à l’histoire du Domaine et de son son château.

Si une opération du dos m’empêche de me rendre sur place aujourd’hui pour serrer la main de Quentin Gallopyn, je ne pouvais m’empêcher de lui souhaiter « Bonne chance et long succès » dans sa nouvelle aventure professionnelle, dont je suis totalement persuadé qu’il le mènera dans l’avenir vers les étoiles ! Dès que je pourrai à nouveau me déplacer, je vous proposerai un reportage complet sur cette nouvelle table, dont je ne doute pas qu’elle deviendra très rapidement une des incontournables d’une région qui me tient tout particulièrement à cœur. Vous y rencontrerez les Chef Quentin Gallopyn dans une interview où il pourra vous raconter lui-même sa vision de son travail.

Encore tous nos vœux de succès à lui et à toute son équipe !

Site Internet et réservations : www.domainedarondeau.com/vicomte/
Téléphone : +32 (0)69 22 16 89

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Le Nomade (Uccle) : de vraies saveurs marocaines, une super déco et le sourire du patron en prime !

On en a déjà vu, des tables marocaines à Bruxelles ! Mais, pour avoir vécu cinq années à Marrakech, je cherchais toujours celle où je pourrais trouver toutes les saveurs que ma mémoire a conservées cette belle période. J’en ai essayé pas mal, mais il y avait toujours un petit arrière-goût de déception. Soit au niveau de la déco (souvent surchargée, ou encore des goûts qu’on tentait d’occidentaliser pour plaire à nos palais européens… Et souvent, je ne ressentais pas tout le cœur qu’on trouve dans une maison marocaine, un sourire chaleureux et non de façade. C’est une comme avec les restaurants asiatiques : rares sont ceux où on se sent vraiment dans un îlot au bout du monde. Au Nomade, on est vraiment au Maroc dès qu’on a poussé la portée d’entrée. Et ça fait du bien… De plus, les saveurs sont au rendez-vous ainsi que la légendaire gentillesse marocaine et le sens inné de l’accueil, qu’on retrouve partout dans ce pays que j’aime tant et que je connais depuis 1968. Saad Lebbar assure le service et vous fait passer un moment de convivialité dont vous garderez longtemps le souvenir, tout comme vos papilles.

Le décor est totalement dans les tons ensoleillés du Maroc et vous avez vraiment l’impression que vous descendez tout juste de l’avion et que vous vous installez pour passer un moment savoureux et dépaysant, joyeux et riche en parfums. Je suis heureux car je vais prendre plaisir à faire découvrir à mon amie Nadine des saveurs et des recettes authentique et originales. Nous ne sommes pas venus pour faire un dîner gastronomique, mais bien pour y trouver une cuisine de racines, de tradition, généreuse, et c’est ce que nous allons y trouver grâce à la qualité de l’assiette et à l’extrême gentillesse de Saad, maître des lieux, dont le sourire est égal à la passion qu’il nourrit clairement pour sa belle maison. Sans oublier son père, Mamoun, qui assure derrière les fourneaux, armé du même smile que celui de son fils. On sent toute sa fierté de le voir présider aux destinées de la maison, ouverte depuis six mois et qui a déjà réussi la prouesse de se faire une clientèle d’habitués. C’est bon signe pour la longévité future de cette délicieuse adresse Uccloise du 1351 de la bien connue chaussée de Waterloo. Il est à noter que le restaurant est ouvert sept jours sur sept et que le parking est plutôt aisé, surtout le soir. Le comptoir traiteur est ouvert de 11 à 21 heures, pour les multiples envies à emporter. Jetez un œil aux photos et vous aurez compris que vous bénéficiez ici d’un énorme choix d’entrées, plats et desserts variés. Tout fait envie et tout est frais, fait maison évidemment !

Entrées variées pour commencer, dont de la découverte…

Servi dans une délicate assiette en rotin, le traditionnel pain de semoule croustille et sa belle mie jaune est savoureuse. Il est difficile d’y résister… Côté cuisine, six jolies entrées nous sont présentées (26,50 €), dégageant chacune des effluves plus agréables aux nez que les unes que les autres. Confit d’aubergine… Petite salade berbère fraîche (concombre, tomates, herbes, épices) … Courgettes confites légèrement tomatées… Salade de pois chiches avec oignon rouge et persil plat… Savoureux épinards au citron confit et olives mauves… Salade de fèves marinées à la chermoula (sauce ou marinade typiquement marocaine) … C’est un vrai festival de parfums, d’épices, de saveurs, de piquant sans agressivité au palais. Attention, il faut un bon appétit, surtout si vous pensez suivre avec un plat roboratif comme le Maroc sait en offrir. Mais, quitte à partager ensuite un couscous ensuite, les entrées variées méritent vraiment le détour. Vous y découvrirez des choses que vos papilles ne connaissent sans doute pas et les partager aussi est un vrai plaisir convivial. Finalement, ici tout mérite d’être partagé ! Je voudrais donner une mention spéciale, pour ce qui concerne les entrées, à la salade de pois chiches dont la cuisson est parfaite (les pois cuits, mais conservant de la mâche, ce qui les rend particulièrement savoureux, soutenus par un condimentage très équilibré, légèrement sucré grâce aux oignons rouges). Mais, mon 10/10 ira à la préparation d’épinards, particulièrement réussie, entre la purée et la salade hachée, traité quasi comme une tapenade. Un assaisonnement très réussi, entre acidité et amertume. Pour moi la seule découverte de saveurs, mais Nadine en a fait plusieurs. C’était une très belle entrée en matière, avant d’attaquer la grande référence marocaine ensuite…

En plat : l’incontournable couscous, aux saveurs authentiques et parfumées.

Tant pour Nadine que pour moi, l’envie de déguster un couscous était irrépressible… Elle a choisi le végétarien (20 €) et j’ai jeté mon dévolu gourmand et impatient sur la version Royale : agneau, poulet, merguez et kefta (28 €). Pour le préparer souvent moi-même, ayant appris durant 9 années passées dans le Maghreb (Maroc et Tunisie), je suis toujours attentif à la cuisson et ne supporte pas bien celle qui consiste à tremper la semoule dans l’eau bouillante. Cela donne une texture pâteuse et trop cuite… Ici, la tradition est respectée, la semoule est cuite à la vapeur après l’avoir humidifiée et laissé gonfler, deux fois. Les grains se détachent parfaitement, la cuisson reste « al dente », un peu à l’italienne, et cela assure un plaisir de dégustation bien supérieur ! Le bouillon est parfait et savoureux, relevé sans être piquant. Libre à vous de le rendre plus fort grâce à l’harissa, servie logiquement en condiment séparé. La cuisson des légumes est maîtrisée et ils gardent tous de la tenue. Carotte, poivron-piment, courge, oignon, navet… tout est savoureux et vous rajoutez du bouillon à l’envi, selon votre propre goût.

J’ai souvent un peu peur de la surcuisson des viandes lorsque je commande un couscous et je sais que ce n’est pas toujours facile à maîtriser. Elles ne sont pas trop poussées. Le poulet est moelleux, la merguez est tendre autant que le kefta (viande hachée aux épices orientales), l’agneau pas trop cuit… chaque viande provoque en bouchée une saveur différente et c’est très agréable de jouer avec les textures et les goûts durant la dégustation. Les viandes sont par ailleurs bien marquées et caramélisées comme il faut, pour assurer cette saveur douce qu’on demande à un couscous bien réalisé. Celui-ci l’était parfaitement ! C’est même un des meilleurs qu’il m’ait été donné de goûter dans un restaurant en Europe, qui ne tente justement pas de s’adapter à nos palais occidentaux, comme c’est trop souvent le cas. Au Nomade, on assume ses racines et on les revendique même, par une cuisine pleine de saveurs, de parfums, d’épices et… de générosité !

Pour me faire plaisir et me servir une bel Irish coffee, Saad a réalisé lui-même et devant moi, une superbe crème Chantilly, très légèrement aromatisée à la fleur d’oranger… un parfum bien de là-bas (comme on dit) et qui nous a poussé, je l’avoue sans honte, à plonger joyeusement une cuiller dans le plat, pour en profiter pleinement ! Nadine a fait la même chose et le plaisir se lisait sur son visage, aussi peu coupable que le mien. Je dois dire que c’était une première pour moi et cette légère saveur florale a rendu l’Irish plus subtil et délicat que d’habitude. Un must à essayer, je vous l’assure car les tables où on assume ses origines non européennes et où on n’essaie pas de vous faire avaler des saveurs adaptées, plus ou moins subtilement à nos palais, ne courent pas vraiment les rues .

En résumé, j’ai retrouvé au Nomade tout l’esprit du Maroc que j’aime tant et où j’ai vécu plusieurs belles années. De l’accueil à la gourmandise généreuse, des beaux produits à une décoration sans excès… je me suis vraiment retrouvé projeté là-bas. Saad est originaire de la capitale Rbat et son papa de la ville royale de Fès, où est née une couleur bleue lumineuse et éclatante, connue de tous. À deux, ils forment un couple formidable d’ambassadeurs de la gastronomie marocaine et je vous invite à découvrir la carte complète du restaurant sur son site Internet. Selon Saad, ses trois atouts majeurs sont : le couscous, le tajine d’agneau et celui au poulet-citron. Personnellement, l’ensemble de la carte m’a mis l’eau à la bouche…  Le restaurant est ouvert tous les jours, tout comme le comptoir, accessible de 11 à 21 heures. Côté salle, la dernière commande est fixée à 22 heures (elle ouvre à 18 h). Pour la rentrée de septembre le jardin devrait être ouvert, les travaux sont en cours. Voici en tout cas une adresse à découvrir au retour des vacances ou pour retrouver toute l’année une cuisine maison, authentique et généreuse, réellement familiale dans le plus noble sens du terme.

Infos pratiques :
Le Nomade
1351, chaussée de Waterloo
1180 Uccle
Réservations : +32 (0)492 45 56 77
Page Facebook officielle : Nomade restaurant traiteur marocain
Site Internet: https://nomade.brussels/fr
(le soir, il est possible de se garer sur le parking du centre commercial d’en face).

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Mêzon de Bouche… lieu de tous les plaisirs : table, accueil, produits, convivialité et jardin d’Éden. À peine ouvert, le restaurant tutoie déjà le parfait !

Niché au cœur du verdoyant et magnifique Brabant Wallon, à Chaumont-Gistoux, Mêzon de Bouche fait partie de ces tables sur lesquelles il n’y a absolument rien à dire, tant c’est proche du parfait. Ce serait embêtant de n’avoir rien à dire pour vous présenter ce tout nouveau restaurant, alors je vais m’offrir le plaisir de me forcer un peu, mais juste pour vous raconter. C’est cela… voilà une maison qu’on a envie de raconter, comme une belle histoire. Elle commence par trois passionnés, entraînés dans l’aventure par un gastronome dont tout épicurien belge digne de ce nom connaît le sien : Mathieu Closset ! Il a fait le tour des plus belles tables de la gastronomie française, fournit à de nombreux restaurateurs des produits de qualité supérieure depuis des lustres (truffes, foie gras, caviar, entre autres), est « à tu et à toi » avec les plus grandes toques, de chez nous comme d’ailleurs… Mais depuis des années, une idée lui trottait dans la tête et, toujours assis à la même petite table donnant sur la magnifique terrasse de ce qui est aujourd’hui sa Mêzon, il imaginait déjà ce qu’il pourrait faire de ce lieu, entouré d’une petite équipe de confiance, on peut même dire de cœur. Sandrine Cuzon, par ailleurs responsable des stages à l’École Hôtelière de Namur (que je vous présenterai bientôt sous cette casquette) avec laquelle il a un lien très fort et le talentueux Chef Xavier Catoul. Soutenant la passion débridée et décomplexée de Mathieu, ces deux-là ont créé une sorte de gentil monstre de qualité et de perfectionnisme, ce qui se ressent après quelques semaines d’ouverture à peine ! La déco est zen et magnifique, chaleureuse. L’intérieur est confortable et, en ces moments heureux des premiers jours vraiment estivaux la magnifique terrasse, qui domine sans doute le plus beau jardin de restaurant du Brabant Wallon, donne juste envie d’y passer le jour et la nuit. En mangeant, bien sûr… et surtout sans sauter un repas ! Sandrine assure un accueil plus que chaleureux, tout comme Mathieu Closset, qui fait le tour des tables, salue, embrasse l’un ou l’autre, raconte sa carte évoque ses produits, parfois des souvenirs. En cuisine, Xavier assure à la perfection les bases d’une solide cuisine française, tout en y apportant sa touche personnelle… ce qui me rappelle une incroyable rhubarbe confite, dont je vous reparlerai plus loin. En bref… si vous cherchez une table qui ressemblerait à celle qu’on aimerait voir dans la salle à manger du paradis… vous l’avez trouvée ! Enfin, je l’ai trouvée pour vous et je vous engage à réserver rapidement, ça en vaut dix fois la peine.

Je ne vais pas revenir sur le décor… pour cela, il vous suffit de regarder la vidéo ci-dessous et de vous laisser entraîner dans une découverte assez complète des lieux… Je vais plutôt me concentrer sur le dîner, sachant que la semaine précédente, j’avais parlé sur notre page Facebook de ma première expérience au Mêzon de Bouche lors d’un déjeuner impromptu. De simples linguine au citron et à la sauge m’avaient convaincu qu’il fallait vous en parler d’urgence… Mais, revenons à ce dîner.

En dégustant une fine bulle de la Maison Veuve Fourny & fils et de savoureux petits toasts accompagnés d’un fromage blanc, piment d’Espelette, radis, cébette (oignons jeunes), raisins et noix, Marianne et mois jetons un œil à la très petite carte (uniquement quelques choix d’entrées, de plats et de desserts, selon le marché) sur la terrasse, avant que ne tombe la fraîcheur du soir (désormais elle est ouverte pour le déjeuner et le dîner). J’allais oublier… mon amie avait opté pour un cocktail préparé minute : framboises, citron vert, ginger beer et une touche de vodka. Un vrai verre de fraicheur ! Difficile de faire un choix car tout fait envie. Les intitulés sont simples et les réalisations impeccables, je le sais déjà. Mathieu Closset a trouvé le mot parfait pour la cuisine de Mêzon de Bouche : Passionomie » ! On sent en effet la passion, jusque dans la mini carte écrite à la main. Que des produits de saison et on sait la qualité qu’exige le maître des lieux pour laisser quoi que ce soit s’installer à sa table !

Finalement, Marianne opte pour des… cuisses de grenouilles ! Voilà un mets qu’on ne trouve plus que rarement à la carte et elles sont en général minuscules et peu goûteuses, voire caoutchouteuses. On vous sert en facilement une demi-douzaine de paires… Ici, trois. Mais, quelles gambettes ! C’est charnu, hyper savoureux, costaud et magnifiquement sublimé par le Chef. Le pain est un pur délice (Pain & Tradition) et les cuisses ont revêtu une robe du soir dorée. Elles sont crousti-fondantes, accompagnées d’un parfumé coulis d’herbes qui apporte une touche d’acidité bien vue. La cuisson est ultra maîtrisée et la persillage redoutablement classique et efficace. Voilà ce qu’on appelle des cuisses de grenouilles… Même les anglais en redemanderaient !

De mon côté, j’ai tapé dans la qualité des produits dont je sais que Mathieu les choisit avec une conscience de Saint-gardien de la gastronomie et jette donc mon dévolu sur le saumon fumé. Une généreuse assiette m’est servie (chaque client reçoit la même quantité, prévue pour les bons appétits, de l’entrée eu dessert). La chair du poisson présente une superbe couleur rosée, la chair est bien ferme, maigre à souhait, tout en conservant le gras qu’on aime tant dans le saumon fumé… En accompagnement, je reçois une belle dose de citron, de persil plat et d’oignon finement haché à la main. Je me contente d’un peu d’oignon et d’un tour de moulin à poivre (noir, of course). Comme je m’y attendais, le produit est de haut-vol, c’est un délice fndant pour entamer un beau dîner ! Bravo au producteur…

En grosse pièce, Marianne privilégie la légèreté (quoique son poisson fasse tout de même 350 grammes) et opte pour une superbe Sole Meunière, mesclun, purée selon la recette de Joël Rebuchon. Sur mon conseil, elle essaie aussi l’incroyable sauce mousseline, que j’ai goûtée la semaine précédente et qui est la seconde meilleure de ma vie, après celle du Moulin de Mougins ! C’est un nuage en bouche, monté en sabayon, soyeux et nappant à souhait. Le beurre de cuisson est servi en saucière… Ô joie ! La purée respecte à la lettre la recette légendaire dont elle se réclame, ici pas de grivèlerie… Le Père Joël ne l’aurait pas reniée. C’est lisse, délicieusement beurré et on s’en gaverait sans limite. La cuisson de la sole est évidemment parfaite et la chair légèrement nacrée et fondante. Les filets sont académiquement levés, Marianne se sentait un peu fainéante ce soir-là… Que dire d’autre sans se répéter ? C’est parfait et il n’y a rien à ajouter.

Moi, exceptionnellement dans un jour carnivore, j’ai décidé de goûter une belle entrecôte de bœuf Angus uruguayen, très légèrement persillée, servie avec une sublime sauce béarnaise, montée aussi en sabayon et dont l’assaisonnement, subtil et puissant à la fois, damnerait le plus sage des saints. Ma cuisson bleue avait bien sûr à la parfaite température et l’a même longtemps conservée, pourtant je ne suis pas rapide à la dégustation. Pas simple… Quant au risotto aux asperges qui m’a été proposé avec cette belle viande rouge, que dire, une fois encore ? Que c’était parfait ? Je ne vais pas me répéter, sous peine de passer pour un vendu. Je vais donc me contenter de vous dire qu’il était la preuve exquise de la maîtrise du Chef Xavier Catoul : crémeux, mais les grains de riz ayant conservé une légère mâche. Les fins morceaux d’asperges qui ne se cachaient pas en son cœur, mais s’éclataient de bonheur manifeste, apportaient une surprenante note de croquant et de fraîcheur au risotto. Un magnifique jus de veau, brillant comme un bronze, venait accentuer les saveurs du plat et le duo d’asperges, une verte et une blanche de Malines, constituaient la couronne de ce bijou, élégamment servi dans une assiette creuse du plus bel effet. Encore une fois : simple et terriblement efficace ! Je me suis plus que régalé.

En dessert, Marianne a décidé de porter son choix sur de jolis fruits rouges (myrtilles, fraises, framboises), accompagnés d’une superbe glace à la pistache. Contrairement à l’idée que se font les enfants et une (très) large majorité des adultes, une vraie bonne glace à la pistache n’est pas verte. Celle-ci, avec sa superbe robe beige et ses beaux morceaux de pistache croquante, m’a convaincu qu’elle était réalisée à l’aide de fruits torréfiés. Du coup, sa saveur était puissante et très longue en bouche… une merveille, promis-juré-craché ! Le mariage avec les fruits rouges très croquants de fraîcheur était bien joli et vous pouvez adopter ce mélange chez vous cet été… à condition unique de ne pas oser servir une glace verte !

Pour ma part, j’ai reçu une grande claque sucrée ! J’avais choisi la Rhubarbe confite à la vanille (de Madagascar), tartare de fraises au basilic, poivre et, j’en suis convaincu, une légère touche de gingembre (mais je me trompe peut-être, c’est ça la joie et le mystère de la belle cuisine). En fond d’assiette, un beau sirop venait souligner la recette d’une sorte de saveur générale magique, reprenant chacune de celle de l’assiette en une seule. Si la fraise s’est toujours bien acoquinée avec le basilic ou la rhubarbe, encore faut-il en maîtriser tous les accords et c’est le cas du Chef. Mais la claque… c’était réellement cette rhubarbe confite ! La cuisson a été poussée jusqu’à ce que le confit en devienne vraiment un, mais sans en avoir le côté souvent trop mou ou compoté qu’on lui donne trop souvent. Cela restait ferme sous la dent, la vanille parfumait à merveille les tronçons du fruit rustique, qui avaient perdu toute acidité, mais en conservant celle de la fraise dans l’assiette. C’était de vrais bonbons et je ne peux que m’incliner devant la touche talentueuse de Xavier Catoul qui, en un seul dîner, a prouvé qu’il pouvait être à la fois grillardin, saucier et pâtissier… Bref, voilà un Chef qui n’a pas trouvé son talent sous le paillasson et qui le répand avec générosité et inventivité dans ses assiettes. C’était pour moi la parfaite clôture en douceur d’un dîner tutoyant déjà les étoiles !

En conclusion, Mêzon de Bouche sera très vite adopté par de nombreux amateurs de belles et bonnes tables. Le Brabant Wallon est tout proche de Bruxelles et, la Belgique n’étant en fin de compte pas bien grande, vous trouverez toujours un prétexte pour y faire un saut et découvrir une cuisine riche (pas en calories, hein), joyeuse, généreuse, simple et qui ne propose que des produits de toute première qualité. Avec Mathieu Closset, Sandrine Cuzon et Xavier Catoul, vous serez en de parfaites mains… celles d’une équipe passionnée, chaleureuse, à la cuisine comme au cœur sincère, dans un lieu d’exception, auquel ils ont su imprimer une réelle et attachante identité en quelques semaines de vie. Ces trois-là devraient prouver un jour qu’on peut être étoilé avec une cuisine simple, de produits et de passion… Cela me fait penser à laisser la conclusion à Mathieu Closset : « Mêzon de Bouche, c’est tout simplement de la Passionomie » … et tout est dit ! (Pour quelqu’un qui prétendait n’avoir rien à dire en début d’article, je me suis pas mal débrouillé pour vous raconter, non) ? En tout cas, courez découvrir cette sublime adresse car il faudra sans doute être prévoyant pour obtenir une table cet été. Belle découverte ! Vous me direz, hein ?

Mêzon de Bouche
71 Chaussée de Huy à 1325 Chaumont-Gistoux
Réservations : +32 (0)470 82 15 21
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Le Relais de Paris… à Bruxelles. Un savoureux métissage !

L’enseigne est connue dans le monde entier et a été créée en 1972, sur un concept de menu simple : à l’origine 2 salades, viande de bœuf, poulet ou thon. Aujourd’hui, elle est présente dans 26 pays et j’ai pu constater que le Relais de Paris bruxellois avait une identité bien à lui… Ah, notre belgitude est quand même quelque chose d’unique ! Monica et Reza ont réussi à donner à leur belle table du célèbre Grand Sablon, une personnalité qui reflète la leur, pleine de bonne humeur, de peps, d’élégance et de générosité. Comme bœuf, ils ont choisi l’Angus irlandais, qui semble beaucoup plaire aux palais et papilles belges et puis, surtout, ils ont respecté un de nos piliers gastronomiques nationaux : les frites maison en double cuisson, au Blanc de Bœuf. Toute utilisation d’huile ou autre graisse végétale est considérée comme de la haute trahison de bouche ! J’exagère à peine, mais un peu quand même… Ceci étant dit, c’est une manière de s’adapter à l’exception belge et une excellente idée pour satisfaire les palais noir-jaune-rouge… De plus, sans trahir de secret, il me semble que les deux compères ont réussi à prendre quelques libertés avec leur franchise, afin de s’assurer que leur restaurant colle au plus près des habitudes de la clientèle bruxelloise. Si le Sablon propose quelques tables complexes et sophistiquées, le Relais de Paris bien de chez nous (ce qui est amusant, c’est qu’il n’y en a aucun dans la capitale française) propose aussi, même si c’est un détail pour beaucoup, une agréable ambiance musicale, faite de bonne chanson française. Certains diront que c’est daté, moi je préfère considérer que c’est intemporel et très bien vu. Bref, j’ai passé une soirée savoureuse à tous égards…

On ne peut évoquer la marque déposée Relais de Paris, sans parler de sa sauce signature, simplement montée au beurre et surtout composée d’une combinaison ultra secrète de 18 herbes et épices. Il faut dire, qu’elle est vraiment savoureuse. J’avoue qu’avant d’aller dîner au Sablon, je nourrissais quelque inquiétude quand on m’a parlé de « chaîne » de restaurants, étant passé par quelques expériences peu agréables. J’ai été rassuré dès que j’ai vu le sourire de Monica (avant de découvrir celui de Reza en fin de repas, quand il a pu quitter enfin ses fourneaux) … Vous me direz qu’un sourire ça se travaille, mais celui de notre hôtesse transpire la franchise, dénote d’un clin d’œil son caractère ouvert, sociable et généreux, tandis que ses nombreuses petites attentions prouvent tout le plaisir qu’elle prend elle-même à rendre ses clients heureux ! Tout en dégustant une petite bulle en apéritif, nous avons parlé du concept de l’enseigne, de la splendide maison du Sablon, de la déco qui respecte les critères d’élégance et de charme qu’exige la maison-mère, de l’énorme miroir (j’en ai rarement vu un aussi grand) qui surplombe le bar… et j’ai été certain que je dînerais bien. Produits, méthode de cuisson des frites, explication du menu simple et réduit, souci de proposer aux végétariens une magnifique salade au chèvre dont je reparlerai… Envie de « coller » à l’esprit bruxellois… Monica n’avait rien à me vendre, mais juste quelques belles choses à me proposer. J’ai apprécié en deux minutes et me suis senti bien, tout comme Nadine qui m’accompagnait ce soir-là. (Photo ci-dessus by L’Éventail)

Passons à table, dans le respect de la simplicité de la formule Maison… En entrée, pas de casse-tête chinois, la carte est claire : salade ! C’est un rafraîchissant mesclun aux noix, parfaitement assaisonné et idéal pour vous mettre en appétit, apprécié par tout végétarien. C’est croquant de fraîcheur et, tout en simplicité efficace, ça vous donne envie de découvrir la suite. Nadine a adoré et, en ce qui me concerne, j’avais demandé qu’on oublie pour mon assiette les noix… vœu aussitôt exaucé et c’est appréciable. Non seulement, cela prouve que les salades sont dressées minute, mais surtout qu’on écoute le client et qu’on n’oublie pas sa demande entre la salle et la cuisine… Une excellente entrée en matière !

En plat… et suivant le concept de la maison, pas de prise de tête non plus. On résume les choix : Contrefilet d’Angus irlandais (180 gr ou 350 pour les gros appétits) à 29 et 36 €… Filet de poulet (26 €) … Tartare toujours Irish Angus minute (22 €) … Hamburger ou Cheeseburger (Angus encore) à 18 €… Simple Steak haché à 16 € et… pour les végétariens, une magnifique salade Végétarienne, que je vous raconterai plus loin, à 18 €. À l’exception de la salade, tous les plats sont servis avec la sauce iconique Relais de Paris. Les frites sont évidemment pour tout le monde… Le steak tartare et le hamburger, quant à eux, sont accompagnés de mayonnaise maison et de ketchup.

J’avais très envie d’une bonne viande et j’apprécie l’Angus d’Irlande. J’ai donc très logiquement choisi le contrefilet. Présenté en tranches et joliment nappé de la fameuse sauce Relais de Paris, dont je vous dirai seulement qu’elle vaut le détour. La viande était bleue et chaude, comme je l’avais demandée. Et on sait qu’il n’est pas toujours simple de réaliser cette cuisson et de veiller à la température… Les frites maisons, fraîches et cuites au blanc de bœuf, étaient bien de chez nous, en robe croustillante et au cœur fondant. Je n’ai franchement pas été déçu !

Nadine, n’ayant cette fois pas d’envie carnivore, a jeté son dévolu sur la très belle proposition végétarienne. Il s’agit d’une généreuse assiette, composée de tomates cerises juteuses, de chicons (endives pour nos amis français) taillés en lamelles et de pommes croquantes et rafraichissantes. Un trait de balsamique apporte la petite acidité nécessaire à toute bonne salade, ainsi que de quelques gouttes d’huile de sésame, au bon goût légèrement grillé et surtout… elle était accompagnée d’un magnifique Crottin de Chavignol au thym et miel ! Le fromage était vraiment superbe… Assaisonnements équilibrés, sucré-salé maîtrisé… que demande le peuple ?

Pour finir ce dîner plus qu’agréable, il y a tout de même quelques propositions de desserts. Pour Nadine, ce qui ne m’a pas surpris, le choix fut rapide et s’est porté sur une savoureuse crème brûlée (9 €), bien vanillée à la gousse, soyeuse et croquante sur le dessus, avec une couche de sucre brûlé pas trop épaisse et qui se laissait déguster allègrement. Une plaisante dernière note pour un diner tout en douceur, dans un très bel endroit.  À noter également que le café est de très bonne qualité… pour accompagner un dessert, c’est important (à mon avis, en tout cas).

Pour ma part, je n’ai pas résisté à l’appel de la très belle assiette de fromages (12 €) dès que j’ai lu le nom de Julien Hazard (tout comme pour le crottin de Chavignol) ! Trois fromages goûteux, parfaitement affinés, aux différentes pâtes… bref et sans surprise, tout ce qu’on attend de la magnifique maison Hazard, sûrement le meilleur fromager de Bruxelles avec Jacquy et Nicolas Cange. En accompagnement, de la douceur (raisins secs, noix…), mais je me suis contenté des magnifiques formages. Une belle et puissante façon pour moi, de clôturer ce repas plein de saveurs et de bonne humeur.

En résumé, si vous cherchez une belle maison dans le Centre de la Ville, qui donne sur la sublime Place du Grand Sablon et qui ne soit pas trop sophistiquée, tout en vous proposant une petite carte et des produits de qualité, le Relais de Paris, bien bruxellois finalement, est à conseiller vivement. La rencontre avec Reza, qui a quitté ses cuisines en fin de soirée (et a réussi l’exploit de me faire apprécier un whisky japonais), a été marquée par la même bonne humeur et la même sympathie que nous avait déjà démontrée Monica tout au long de la soirée. Une adresse à découvrir, à coup sûr !

La soirée en quelques images…

Le Relais de Paris
42 place du Grand Sablon
1000 Bruxelles
Téléphone : +32 (0)2 731 02 85
Site officiel : www.relaisdeparis.online

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