Le sommelier, la carte des vins, les conseils… avec Winevizer, tout ça : c’est dans la poche !

Quelques captures d’écran

Une solution belge et innovante.

Vous dirigez un restaurant ? Deux situations se présentent souvent quand le client commande le vin : soit il est fin connaisseur et c’est son heure de gloire face à ceux qui l’accompagnent soit il est néophyte et, malgré tous ses efforts, c’est un grand moment de solitude. Winevizer apporte une plus-value à chacun. Le premier y trouve plus d’informations sur les cépages ou les particularités des vins à la carte et le candide un conseil personnalisé complet, qui le ferait presque passer pour spécialiste des choses du vin… L’appli lui permet de commander le flacon idéal, un joli coup de pouce lors d’un premier dîner en tête à tête. Grâce à un simple QR code, il accède à votre carte complète des vins, à leurs qualités gustatives particulières, leurs principaux traits de caractère et aux accords possibles, lui permettant de faire un choix vraiment éclairé. Cela fait aussi gagner du temps au sommelier ou serveur qui s’occupe de lui. Pendant qu’il (ou elle) consulte Winvizer, il peut apporter son aide à quelqu’un d’autre, avant de revenir vers le premier pour son choix. C’est une vaste source d’informations pour votre consommateur et un outil de productivité et de qualité pour vous.

Si la culture du QR Code ne vous correspond pas, mais que vous voulez adopter tout de même Winevizer, l’appli peut être installée sur tablette, avec tout le côté ludique et moderne que cela sous-entend. Il est possible d’y faire des recherches très affinées. Par exemple, ne consulter que les vins d’une région spécifique, ne voir les nectars puissants et corsés qui accompagneraient au mieux une belle viande, un poisson ou un gibier en saison… Commander le vin devient un jeu, mais plus jamais de dupes ! Une fois abonné, de nombreuses statistiques sont mises à votre disposition et vous aident à recentrer votre carte sur l’intérêt réel de vos clients. Vous découvrez que ceux-ci montrent plus d’intérêt pour les bourgognes que pour les bordeaux ? Vous en tenez compte et adaptez votre sélection à cette constatation. Il suffit de mettre votre Winevizer à jour, ce qui permet d’augmenter le volume de vos ventes.

Un service personnalisé selon votre carte…

Que ce soit sur tablette ou grâce au QR Code, votre client arrive directement sur un « site » dédié à votre enseigne, quand il veut consulter la carte des vins. Winvizer peut adapter la mise en page et le menu (de l’espace dédié) pour correspondre au design de vos supports habituels (carte, déco, couleurs, police de caractères, prix…). Mieux encore, vous bénéficiez d’un espace qui vous permet de mettre à jour le choix des vins que vous proposez, au niveau de la mise en page comme des évolutions de la carte, suivant vos achats ou livraisons. L’administrateur peut compléter à sa guise les infos sur un vin, faire évoluer le design ou la mise en page, ajouter ou ôter des références… Grâce à une équipe jeune, au fait des évolutions technologiques comme de consommation, la startup wallonne a créé davantage qu’un support aux professionnels… un réel apport de confort au consommateur final. C’est un vrai partenaire du sommelier, du caviste ou du bar à vins ! Vous recevez, lors de votre prise d’abonnement, une formation pour comprendre et surtout maîtriser les multiples fonctions et possibilités de Winevizer. Ensuite, vous trouverez toujours conseil auprès de l’équipe de l’application car un utilisateur efficace est un utilisateur heureux… La jeune entreprise « noir-jaune-rouge » peut se targuer d’avoir réalisé une application optimisant les compétences de chacun, du professionnel à l’utilisateur final. De nombreux développements sont prévus, jusqu’à la carte complète des boissons, au même niveau informatif que celle des vins. Une version basique de la gestion des « autres boissons » (bières, sodas, alcools…) est disponible dans la version actuelle, en simple apport de confort pour l’instant, qui se perfectionnera au fil du temps.

L’avenir, c’est aujourd’hui !

Pour Winevizer comme pour toute innovation, aujourd’hui est déjà demain et il n’existe aucune limite. Cependant, la sagesse est mère des développements… « chaque chose en son temps ». L’application se développera au fil des remontées de ses abonnés. C’est dans l’écoute et l’échange avec ses utilisateurs qu’elle trouvera la source d’inspiration pour de nombreuses futures évolutions, répondant concrètement aux besoins de chacun, du sommelier au consommateur. L’écoute est la clé qui ouvre toutes les portes du futur… Santé !

Site officiel : www.winevizer.com

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L’Orchidée Blanche : l’excellence de la maturité !

L’Orchidée Blanche en quelques images

La façade zen et sobre attire le regard, les lumières douces et chaleureuses détonent dans l’ambiance trop lumineuse de la Chaussée de Boendael et un parking situé en face permet de ne pas trop se soucier d’où il faudra garer la voiture. Voilà déjà de jolis atouts pour une table en ville… Dès que vous êtes accueillis dans la jolie salle du bas ou au seuil de celle à l’étage, vous êtes pris en charge par une équipe entièrement féminine, qui porte le « Ao Dai », tenue traditionnelle, avec beaucoup de grâce. Le sourire ne la quitte jamais et elle fera tout pour que votre passage à l’Orchidée Blanche vous laisse un excellent souvenir. Cette gentillesse fait partie intégrante de l’expérience dans la Maison. Lorsque vous reviendrez, c’est certain… vous serez reconnu. Les apéritifs sont colorés et toujours garnis d’une orchidée fraîche, ce qui donne le ton de votre repas. Ce sera raffinement, élégance, saveurs et voyage jusqu’au moindre détail. Et surtout, vous sentirez que l’on prend soin de vous durant tout votre déjeuner ou dîner. Aux beaux jours, une jolie terrasse vous accueille pour un repas tout en douceur…

Côté assiette, j’aime prendre les savoureux assortiments de bouchées vapeurs et croustillantes. Les dim sum sont parfumés et délicats, tout en moelleux et en subtilité. Tout est frais et fait dans la maison, ce qui se ressent clairement au niveau des papilles. Dans les choix d’entrées, vous trouverez aussi des salades exotiques, de calamars, de bœuf ou pamplemousse et scampis (en saison) ou encore des rouleaux de printemps au porc. En chaud, vous pourrez craquer pour des raviolis frits, des scampis en tempura ou grillés, des roulades de bœuf aux cinq parfums, des brochettes et ailes de poulet, des croquettes de viande et légumes ou de soja et poulet… bref, des grands classiques de la cuisine vietnamienne, toujours en dressages impeccables et tout en saveurs. Les prix des entrées oscillent entre 12 et 15€.

Pour les grosses pièces, vous aurez un très large choix de plats que vous pourrez trouver dans toute maison vietnamienne qui se respecte, mais sans doute sans le soin et la délicatesse que l’Orchidée Blanche apporte à toutes ses assiettes. Porc, poulet, bœuf, canard… vous en trouverez au miel, en curry, aux légumes frais, au lait de coco, à la citronnelle ou au gingembre, entre 17 et 19€. Côté poissons et crustacés, votre choix se portera sur du saumon, des gambas, des scampis, calamars, des fruits de mer ou encore un beau Bar cuit à la vapeur dans des feuilles de bananier (22€). Que ce soit en sauce aigre-douce, pimentées, au basilic thaï, au curry, au gingembre, caramélisées, en beignets ou sautées, les prix de toutes les entrées vont de 18 à 22 € pour le Bar. Plusieurs plats de nouilles sautées, croustillantes, vermicelles de riz ou mixed grill, de riz sauté ou Royal, mais aussi du tofu ou des plats de légumes frais pour les végétariens sont proposés entre 15 et 18€. Trois beaux menus sont également à la carte, entre 35 et 45€.

En dessert, vous choisirez des beignets, croustillons, sorbets, glaces, gingembre confit, litchis, ananas givré, moelleux au chocolat ou de délicieux mochis, tous entre 4 et 12 €. Si comme moi vous aimez déguster un bon Irish Coffee maison (13€), vous appréciez la crème de lait faite minute, en même temps qu’un bon espresso à 4€. La carte des vins est bien faite et très abordable (entre 28 et 54€), tandis que le nouveau Champagne maison est désormais du Drappier Brut à 69€.

Depuis peu, la Maison propose aussi un quick lunch en deux services à 16,50€ (entrée et plat). Vous avez le choix entre quatre propositions pour chaque service. Le même soin strict est apporté à ce menu qu’à tous les mets à la carte.

En conclusion, depuis une dizaine d’années que je connais cette superbe maison, j’ai toujours passé un excellent moment de dégustation, dans une ambiance élégante et raffinée. L’équipe ne se départit jamais de son sourire et chacun est aux petits soins, de la même manière pour les nouveaux venus que pour les clients habitués, ce qui n’est pas négligeable. Si vous décidez d’y aller, signalez que vous venez par les Chroniques de Marcus et profitez bien de votre découverte. Bon appétit !

L’Orchidée Blanche
436 chaussée de Boendael
1050 Bruxelles
Tél : +32 (0)2 647 56 21
Email : asia2000@skynet.be
www.orchidee-blanche.com
Ouvert de 12h à 14h30 et de 19h à 23h
Fermé samedi midi
Jardin / terrasse par beau temps

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Le Wine Bar des Marolles : synonyme d’une superbe carte des vins et d’accords parfaits avec une belle cuisine bistronomique.

Le Wine Bar des Marolles en quelques images…

Les saveurs et le goût avant tout…

Un excellent Poulpe rôti, espuma de vitelotte, beurre fumé et huile de paprika (23 €) ou encore l’étonnant Vol-au-vent de gésiers et sot-l’y-laisse, écrevisses et crème de vin jaune (22 €), démontrent toute l’habilité du Chef dans les noces gustatives inattendues. Vincent Thomaes intervient ensuite, pour proposer les vins parfaits, selon vos goût ou vos envies de découvertes. Rien n’empêche de choisir les flacons que vous voulez déguster. De toute façon, ils sont issus d’une cave élaborée avec patience et passion, au fil des voyages de Vincent.

Une salle chaleureuse pour se sentir chez soi et une carte de saison.

La décoration est un peu baroque, tout en restant très élégante. On sent qu’on a voulu créer un endroit où confort et convivialité ont la priorité, afin que chacun se sente chez lui (ou elle). Les tables rapprochées, sans rendre la salle étouffante, permettent une vraie convivialité entre les clients. Ici, on se dit bonjour ou bonsoir, on échange sourires et avis sur ce qu’on déguste et le Patron ne se prive pas d’intervenir, armé de son grand sourire. Cela donne des conversations passionnées, des éclats de rire, bref une ambiance qui fait la réputation du lieu, où beaucoup reviennent pour ça. La carte évolue au fil des saisons et propose à la fois des grands classiques ravivés  (os à moelle, petit gris, sauce bordelaise à 15 €) et des créations (Poulpe rôti, espuma de vitelottes, beurre fumé et huile de paprika à 23 €). En plat, vous pourrez déguster un classique Filet mignon irlandais, grenailles, chou vert, chimichurri, espuma béarnaise (36 €) ou encore une inventive Joue de porc confite, chicon braisé, radicchio, hélianthi, jus au cacao (32 €). La maison veille à maintenir un rapport qualité-prix au plus juste.

Le Marché du Wine Bar : entre galerie, brocante et caviste.

Il ne faut pas s’étonner que les conversations tournent parfois autour de l’Art, puisqu’à côté se trouve le Marché du Wine Bar. Vous y trouverez tableaux, bibelots ou vins à votre goût.

Rendez-vous rue Haute, en couple, entre amis ou en groupe.

Enfin, vous pouvez organiser des événements privés au restaurant, que vous mettrez au point avec le maître de séant. Chaque expérience vous laissera un souvenir au parfum différent, qui créera des souvenirs intimement liés au Wine Bar des Marolles. C’est capital… mais en fait, non : c’est son capital !

Le Wine Bar des Marolles
www.lewinebardesmarolles.be
Email.: winebarsablon@hotmail.be
198 rue Haute – 1000 Bruxelles
Tél.: +32 (0)2 503 62 50

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Tenshi : la chaîne à taille humaine, qui propose des sushis savoureux d’une grande fraîcheur, ainsi qu’une jolie cuisine asiatique.

Avec Laurent, nous sommes arrivés sous une fine pluie pour retrouver, dès la porte d’entrée franchie, une salle chaleureuse aux lumières chaudes et à la déco efficace, sans chichis rouge et or… Mais aussi un accueil souriant et avenant de la part de notre serveur Sébastien, ce qui fait toujours plaisir. J’avais donc choisi le même invité que lors de ma première visite Tenshi… pour voir s’il noterait une différence de qualité quelconque. Il a juste constaté que la qualité semble au rendez-vous dans chaque restaurant de l’enseigne.

Le dîner au Tenshi de Genval (Brabant Wallon) en quelques images.

Impossible de résister à l’appel des sushis… embarquement immédiat !

À la carte, des sushis à gogo… de 18 € pour le premier assortiment Maki Moriawase (6 californiens au saumon, 6 au thon, 6 californien tempura de crevettes) jusqu’à 80 € pour le magnifique bateau Fuji, qui propose une incroyable variété de sushis, makis, sashimis aux amateurs dans notre genre, à Laurent et moi. Sushis : de saumon, thon , daurade – Makis : au saumon et thon – Makis  californiens : de saumon, de canard laqué, de surimi – Tempura : de crevettes – Sashimis : de saumon et de thon. Au total 58 petits trésors à déguster en entrée pour les gros appétits (et bons portefeuilles) ou en plat unique.

La fraîcheur des produits est irréprochable, et à propos… la cuisine ouverte et largement visible pour les clients, ce qui augmente encore le sentiment de confiance. Ce n’est pas vraiment le cas dans tous les restaurants asiatique, spécialement ceux qui consacrent leur carte aux sushis et je voulais le noter ici.

Des plats variés et ma plus belle cuisson de canard laqué depuis… Pékin !

Nous avions décidé de prendre notre bateau Fuji en entrée et il fallait donc choisir aussi nos plats principaux. Pour Laurent, ce fut un très beau canard laqué à la pékinoise (21 €), logiquement servi accompagné de petites crêpes, de pousses d’oignon jeune et de la sauce Hoisin (que j’adore – composée de : fèves de soja, ail, sucre, huile de sésame et piments)… un délice, et je pèse mes mots. En tout cas, c’est de loin la meilleure cuisson de canard (ici à la plancha, c’est bon à savoir) que j’ai vue depuis mon premier séjour à Pékin il y a longtemps ! Je la place au niveau de celle d’une table vietnamienne de Bruxelles que j’adore, à savoir l’Orchidée Blanche dont je vous reparlerai dans quelques jours. La peau est dorée à souhait et parfaitement croustillante, mais surtout, détestant la cuisson archi sèche qu’on trouve dans de trop nombreuses maisons dites « traditionnelles », j’ai trouvé ici une chair rosée exactement comme je l’avais demandée. C’est rarissime et cela méritait d’être mis en avant !

De mon côté, j’avais choisi un plat joliment nommé Nanniku ebi, soit de très bons scampis à l’ail et au poivre noir (19 €). La cuisson de mes six beaux crustacés est nacrée à cœur, la sauce nappante et épaisse comme j’aime, sans être compacte. L’assaisonnement est impeccable et il y a de jolis morceaux de légumes encore fermes sous la dent : de l’oignon blanc, des oignons jeunes, de la tomate, du poivron… Pour ceux qui veulent se rafraîchir la bouche, il y a aussi un joli nid de carottes crues finement râpées. Mon plat est copieux, bien présenté et on ressent une fois encore la belle fraîcheur des produits. Je précise que chaque plat nous est arrivé parfaitement chaud… ce qui n’est pas toujours le cas partout.

La tradition des Mochis… un délice glacé et coloré !

C’est à Tokyo que j’ai goûté pour le première fois ce petit dessert traditionnel, dont nous avons décidé de partager une sélection de 7 pièces (8 €). On nous avait très gentiment coupé chaque petit gâteau glacé (à base de sucre, de riz gluant et d’eau, sans gluten) en deux et j’ai vraiment apprécié les parfums : thé vert, chocolat, passion, vanille, coco, fruits rouges… S’ils existent aussi en version « pâtissière », quand les bouchées sont farcies de crème glacée, elles sont bien plus rafraîchissantes en fin de repas. Une parfaite conclusion pour un dîner réussi, servi avec beaucoup de gentillesse par Sébastien, qui s’est occupé de nous avec attention, discrétion et professionnalisme, tout en gardant son humour et un grand sourire.

En résumé, comme ce fut le cas il y a un et deux ans dans la capitale (Centre Dockx & Stockel), nous avons passé une excellente soirée, rythmée par des plats entre lesquels on ne nous a pas poussé pas vers la sortie pour libérer une table… et surtout, avec beaucoup de plaisir côté papilles. La fraîcheur des produits, la cuisine ouverte, la déco contemporaine et un accueil vraiment chaleureux pour un service impeccable, font de l’adresse (comme des autres de l’enseigne) un lieu où passer un excellent moment, tant pour le palais que pour le plaisir d’être ensemble. Il est bon de savoir qu’il vaut lieux réserver…

Tenshi Genval
Site officiel : www.tenshisushi.be
29 square des Papeteries, 1332 Genval.
Téléphone : +32 (0)2 852 83 35
Email : genval@tenshi.eu

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Big Apple continue à semer ses grains et ce n’est pas en vain, mais en vins.

L’hôtel Sofitel Jourdan, écrin de la présentation des Vins de New York.

La filière vinicole de New-York.

Contrairement aux autres régions viticoles, le climat unique, frais, à la fois maritime et continental de l’État de New York, demande une forte rigueur pour parvenir à faire du vin. Et pourtant, cette combinaison difficile entre terroir et climat est exactement ce qui a attiré́ certains talents et investisseurs mondiaux.  L’État de New York élabore des vins faciles à boire, avec une typicité́ régionale et variétale, et très souvent dotés d’un potentiel de garde excitant. Il y a plus de 60 cépages et les exportations vont vers plus de 30 pays, mettant ainsi en valeur des styles adaptés à la fois à la demande locale et internationale. En plus d’un passé de 200 ans, la région bénéficie de l’arrivée de nouveaux vinificateurs, plus au moins expérimentés, qui continuent à innover. Les acteurs du secteur dans la région considèrent que leur passé fait partie à part entière de leur futur.

Patrimoine : les racines.

Une bonne partie des raisins autochtones trouvés le long de la côte est de l’Amérique du Nord étaient muscadines (Vitis rotundifolia) et le premier vin produit en Amérique du Nord en 1562 était issu de la variété Scuppernong. L’introduction de raisins européens (Vitis vinifera) croisés avec des raisins locaux a entraîné la création de raisins hybrides. Ces derniers ont réuni la résistance aux maladies et aux nuisibles des raisins originaires d’Amérique du Nord avec certaines qualités des raisins européens. Cette combinaison de variétés natives et hybrides a permis de mettre en place des vignobles à travers les États-Unis. Avançons jusqu’à 1829, quand les premiers pieds de vignes — Isabella (autochtone) et Catawba (hybride) — ont été plantés dans la région de Finger Lakes par le Révérend William Warner Bostwick. Au cours des 70 années suivantes, des raisins natifs et hybrides ont surtout occupé le devant de la scène et les vignerons élaboraient essentiellement des vins mousseux, doux et fortifiés. Certains ont remporté des récompenses importantes à plusieurs concours européens, plaçant New York sur la carte des vignobles du monde. L’État de New York et la filière vinicole américaine d’aujourd’hui auraient pu être très différents mais la suite en a décidé autrement.

Une activité qui a failli disparaître…

Divers aspects sociaux et politiques (y compris la lutte pour les droits des femmes et la purification de l’eau potable dans les zones urbaines) ont été adoptés par le 18ème amendement, y compris une loi mieux connue sous le nom de Prohibition, interdisant la production, l’importation, le transport et la vente de boissons alcoolisées entre 1920 et 1933. Sur les 2 500 propriétés viticoles aux États -Unis avant la Prohibition, moins de 100 ont survécu. Après la Prohibition, certains personnages clés ont commencé à reconstruire la filière viticole de New York. Par exemple, en 1933, Charles Fournier qui a quitté Veuve Clicquot Ponsardin en Champagne et rejoint Urbana Wine Company (Gold Seal). On lui attribue le crédit d’avoir introduit des hybrides franco-américains à New York. Il a également soutenu les essais de vinifera dans la région de Finger Lakes.

Un nouveau style de vins…

Dans les années 1960 et au début des années 1970, plusieurs caves vinicoles emblématiques ont été fondées, telles Benmarl Wine Company et Cascade Mountain Vineyard dans la Hudson Valley et Bully Hill Vineyards, ainsi que Dr Konstantin Frank Vinifera Wine Cellars dans la région de Finger Lakes. Originaire d’Ukraine, Frank est arrivé à Finger Lakes au début des années 1950 et il a commencé à expérimenter avec des raisins de Vitis vinifera, en premier avec la station expérimentale agricole de l’État de New York, puis avec Fournier à Gold Seal Vineyards. Des expériences précédentes consacrées à la production de vin issu de Vitis vinifera ont échoué car les vignes n’ont pas résisté aux conditions climatiques locales et à l’impact des maladies. Mais Frank a réussi à développer des innovations avec des combinaisons de greffes et de porte-greffes pour permettre aux vignes de survivre et d’être commercialement viables, avec le lancement de son premier millésime sous la marque portant son nom en 1962.

L’évolution de la demande.

À l’origine, les viticulteurs de New York étaient dépendants de quelques grands producteurs de vin, qui achetaient leur récolte tous les ans. Chez les plus importants opérateurs, la pratique était courante d’acheter du vin californien en vrac pour l’assembler ensuite avec du vin new-yorkais principalement issus de raisins hybrides afin d’obtenir plus de volume et d’arômes. Mais au tournant des années 1970, la concurrence des grosses caves en Californie s’est accrue et les consommateurs souhaitaient des vins plus secs, issus des cépages de Vitis vinifera. En raison de cette situation, les producteurs autrefois puissants de l’État de New York ont souffert de la baisse de la vente de leurs vins, principalement hybrides et sucrés. L’industrie du vin de New York avait besoin d’un nouveau modèle économique et d’un nouveau produit adapté au marché.

Une chance pour les petits vignerons.

En 1976, la loi vinicole de New York a inauguré une nouvelle génération de caves en réduisant nettement le montant du droit de licence pour la production de moins de 50.000 gallons par an (entre temps ce plafond a été porté à 150.000). En vertu de cette règlementation, une vague de vignerons ont pu vendre du vin issu de leurs récoltes, directement aux consommateurs. À l’époque il y avait uniquement 14 propriétés viticoles à New York. Aujourd’hui il y en a plus de 440 ! À l’instar de Benmarl Wine Company — la première exploitation agricole de l’État — la majorité des nouvelles entreprises vinicoles sont familiales et de taille humaine et produisent une quantité limitée de vins de cépages premiums. La plupart proposent également des visites guidées et des dégustations, ce qui explique pourquoi plus de trois millions de touristes s’arrêtent dans des caves vinicoles new-yorkaises chaque année.

Quelle place sur la scène internationale du vin ?

La presse et des acteurs de la filière estiment que plusieurs régions viticoles et vinicoles de l’État de New York sont d’un intérêt national et international. Celles-ci sont suivies tous les ans par des comités éditoriaux et des critiques de vin. Des producteurs qui ont acquis une certaine notoriété pour leur connaissance de cépages spécifiques, dont le Riesling, le Chardonnay, le Cabernet Franc et le Merlot, viennent de régions comme Finger Lakes et Long Island. La démarche expérimentale est le pilier de la filière vinicole de New York. Certains producteurs travaillent avec divers fûts pour les phases de fermentation et de vieillissement, dont des barriques d’acacia, des tonneaux et des foudres en très grand format, des amphores en argile et des cuves ovoïdes en béton. D’autres font de la macération pelliculaire. Et l’exploration du terroir est toujours une priorité, avec de plus en plus de mises en bouteille à la propriété. La filière manifeste également sa sensibilité par rapport au développement durable, privilégiant ainsi l’utilisation de l’énergie solaire et des bouteilles en verre plus légères. « L’histoire de chaque endroit devient rapidement de plus en plus variée, car une sélection grandissante de nouveaux vins blancs, rouges, rosés et mousseux met en valeur les forces, les caractéristiques et la capacité à cultiver des variétés de vinifera de superbe qualité» a écrit Willliam McIlhenny dans l’édition 2021 de 250 New York State wines. “Avant tout, ils soulignent l’esprit d’ouverture de vignerons qui osent aller au-delà du statu quo.” Les régions sont hautement qualitatives, les principaux acteurs regorgent de talent et les vins de New York deviendront de plus en plus connus au niveau international. Comme le rappelle la devise de l’État : “Excelsior !”, “Toujours plus haut !”.

Contact : ComVous
Muriel Lombaerts
+32 (0)487 92 96 76
www.comvous.be
Email : info.comvous@gmail.com

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La Laiterie (Linkebeek): réservée aux amoureux… des (très) belles brasseries !

« Cafés, estaminets, caberdouches…. Ces lieux chics ou dépravés ont de tous temps, et sûrement partout, transpiré la vie du village. Des baisers mouillés des moustaches bien peignées du bourgeois endimanché, entre deux confidences et deux godets, glisse la mousse des bières. Et les rires vibrants des tenancières aux cuisses rondes et aux mains calleuses, d’un autre métier, cachent un coeur gros comme ça. Ces femmes mieux que le curé local, connaissent la vérité, les mille vérités qui font vivre le village, qui lui donnent une âme. Car on ne venait pas au café uniquement pour boire. On allait au village chercher du lait, du pain, des sabots et même du poisson, et puisqu’on y était, on buvait et on causait. Politique, musique, amours, écriture, on a tout inventé, réinventé dans un café, le monde y serait né ! En tous cas, le dimanche, les Ucclois, les Bruxellois et beaucoup d’autres, sur les premiers coups du printemps, venaient dégrafer leurs cravates et troquer leurs jours gris de la semaine contre une gueuze et une tartine au fromage blanc. On entendait alors à Linkebeek une phrase mythique : Toernée générale ! Certains disent qu’on l’entend toujours… (Antonio Nardone, « Je me réjouis de vous dire… Linkebeek »).

Notre dîner à la Laiterie, en quelques images

Des entrées parfumées et savoureuses.

Bien entendu, je reprends la plume pour parler des plats que Marianne et moi avons choisi en ce soir pluvieux. Rien que du réconfort et du goût… Concernant mon amie d’enfance, elle a choisi une fort intéressante entrée aux accents à la fois exotiques et bistronomique. Fort joli dressage, simple et efficace, couleurs ensoleillées et parfums lointains : la Fricassée de scampis, émulsion de curry rouge (18 €). La cuisson des crustacés à la chair très délicate et qui ne supporte pas d’être agressée, est parfaite et nacrée. Ils conservent de la mâche et ne s’écrasent pas en purée sous la dent. Les petits légumes apportent une jolie touche de croquant et la sauce crémée est onctueuse et nappante. La saveur du curry rouge est relevée, mais ne brûle pas les papilles… c’est délicieux. Les points de balsamique ne sont pas indispensables pour moi, mais on n’est pas obligé de les déguster. J’ai préféré les chaudes saveurs et parfums de la sauce, qui se suffit à elle-même et prouve toute l’adresse du chefs dans la maîtrise et les mariages de saveurs.

Pour moi, ce sera un joli Tartare de saumon à la coriandre, citron vert et crème aigrelette (20 €). Voilà bien une entrée que je choisis souvent dans de nombreuses maisons car elle est fort bon baromètre de l’habilité d’un chef. Tout simplement car cette recette demande à la fois de la délicatesse et une certaine inventivité, pour lui donner une identité. Ici, elle est citronnée ! Et c’est très bien vu car l’acidité du citron vert assure une très légère cuisson au poisson, sans le brusquer ou lui enlever cette agréable mâche de cru. La coriandre ne vient pas dévorer toutes les autres saveurs et l’équilibre de la recette est bien là : chaque élément est justifié (la fleur de radis est un peu old school), aucun ne prend le dessus sur l’autre, c’est habile. La crème aigrelette apporte un côté soyeux et crémeux en bouche, tandis que la salade composée, que je ne mange pas d’habitude, donne la fraîcheur qu’on attend d’une entrée.

En grosses pièces, du créatif et du classique.

Le créatif, ce fut pour Marianne et je peux même ajouter l’étonnant. Elle a choisi un superbe Mignon de veau au chèvre, sauce cognac, ciboulette, petits légumes et pommes de terre rôties (33 €). Le mariage du veau parfaitement rosé et du fromage de chèvre, est juste étonnant voire détonnant. La sauce parfaitement veloutée, relevée avec justesse par le cognac et rafraîchie par de la ciboulette ciselée, apporte la gourmandise à l’assiette sans pour autant la rendre lourde. Un peu de légumes et de jolis palets de pommes grenailles sont bien vus, plutôt que des frites qui auraient pour le coup été pesantes sur l’estomac. Une recette équilibrée, savoureuse et qui respecte les beaux produits qu’elle propose aux clients exigeants… et gourmands. C’est très généreux.

Quant à moi, j’ai jeté mon dévolu sur un joli Filet pur de bœuf irlandais, frites maison et sauce au poivre concassé (37,50 €). Pris d’une subite envie de viande, ce qui n’est pas très courant en ce qui me concerne, j’ai apprécié la tendreté de cette belle pièce de boucherie, plus copieuse qu’elle n’en avait l’air, grâce à une belle découpe épaisse. Ma cuisson bleue et chaude est conforme à ce que j’ai demandé et j’aime beaucoup la sauce. Crémeuse, soyeuse et parfaitement nappante, elle dégage une puissante saveur de poivre, sans le désagrément (selon moi, bien sûr) des grains entiers. De plus, la réduction desdits grains assure un goût fort mais constant. Les frites maison sont (vraiment) très chaudes et donc le restent longtemps. Elles restent donc croustillantes et fondantes à cœur. J’ai évidemment demandé un peu de mayonnaise (bon belge ne saurait s’en priver) tout aussi maison que les frites… un régal simple et très gourmand ! Pour ma part, la salade pourrait être séparée car elle me semble toujours inutile avec une si belle pièce de viande, même si je sais que beaucoup aiment à se rafraîchir la bouche avec quelques crudités.

Côté fin de dîner… tout café !

Marianne, ayant envie de douceur sucrée, a choisi pour clore son dîner copieux et plein de goûts un excellent (vraiment) Café glace à 10,50 €. La texture est parfaite et la saveur est réellement bluffante. C’est clairement un beau produit artisanal et mon amie s’en délecte sans retenue… Je n’ai pas réussi à m’empêcher d’y plonger deux ou trois fois ma cuiller et je pense que c’est le meilleur Iced Coffee que j’aie goûté depuis fort longtemps. Une très belle façon de conclure un dîner aussi impeccable que d’habitude. Pour ma part, je me suis abstenu de dessert ayant fort bien mangé, et j’ai choisi de finir sur une touche irlandaise, avec un Irish Coffee (10,50 €) toujours aussi réussi, à la crème parfaite et maison. Aucune fausse note donc, sur la partition de cette nouvelle visite…

On notera encore que la carte est assez restreinte, ce qui assure la qualité et la fraîcheur des produits, mais aussi que le Chef utilise pour tout ce qui est grillé un four à braises Mibrasa, apportant aux mets des saveurs assez uniques. Les végétariens et les enfants trouveront un choix très correct et les vrais plats de brasserie raviront les amateurs de croquettes ou tomates crevettes (prix du marché), de tartare de bœuf coupé dans la maison à 20 – 22,50 € (la version Thaï apporte une touche exotique) … ou encore de boulettes frites, pain de viande, vol-au-vent de poule, carbonnades flamandes, jambonneau ou blanquette de veau (de 17,50 à 23 € ). Ils seront aux anges et trouveront la même et belle gourmandise dans chaque plat. Le Chef propose deux suggestions chaque mois, en entrée, en plat et en dessert, sans oublier une belle assiette de fromages.

La Laiterie
3 chaussée d’Alsemberg – 1630 Linkebeek
Site : www.lalaiterie.be
Réservations : +32 (0)2 378 44 68
Mail : info@lalaiterie.be

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Publié dans Restaurants | Commentaires fermés sur La Laiterie (Linkebeek): réservée aux amoureux… des (très) belles brasseries !

La région du Maule au Chili, est venue à Bruxelles pour présenter ses plus beaux atouts viticoles.

C’est sous la houlette de 3 sacrés spécialistes : Hervé Lalau, Marc Vanhellemont, mais aussi Muriel Lombaerts, que cette fort belle région du Chili est venue présenter ses meilleurs vins, dans le cadre raffiné de l’Hôtel Sofitel (Place Jourdan, à Bruxelles) fin 2023. Et décidément, ce très bel hôtel semble devenir un réel ambassadeur du Vin, grâce à ses Wine Days annuels évidemment, mais aussi à cette présentation et à celle des vins de New-York, qui a suivi assez rapidement et que vous découvrirez dans quelques jours. Je vous emmène donc au cœur de l’Amérique du sud. Le pays est un étroit couloir de terre qui s’étend le long de la côte ouest et son littoral suit la côte de l’océan Pacifique sur plus de 6 000 km. Santiago, sa capitale, est lovée dans une vallée située entre la cordillère des Andes et la cordillère de la Costa. Vamonos !

La région du Maule

La région administrative du Maule est située au cœur de la grande zone viticole du pays, nommée la « Vallée Centrale », entre 2 autres régions – Libertador General O’Higgins (au Nord), qui inclut les vallées de Colchagua et de Cachapoal, et Bío-Bío, au Sud. Le Maule, bénéficie globalement d’un climat méditerranéen, davantage pluvieux que les régions du nord, typique de l’hémisphère sud. Le mot Maule, issu de la langue des Mapuches, signifie : pluie. Le Maule, c’est d’abord un fleuve : le río de las nieblas (la rivière des brouillards), au caractère tumultueux. Il fut longtemps une frontière entre le peuple local des Mapuches et les envahisseurs incas venus du Nord. Plus tard, ce fut avec les conquistadors Espagnols. Le fleuve traverse le pays d’Est en Ouest, depuis le pied des Andes, à 3000 m d’altitude, jusqu’au Pacifique, à environ 250 km au Sud de la capitale Santiago. Il a d’abord donné son nom à une province, puis à une des 16 régions du pays, dont la surface correspond à celle de la Belgique (mais avec moins d’un million d’habitants seulement).

La Región del Maule, au sens administratif,n’est pas la Valle del Maule, au sens viticole. La région englobe 4 provinces : Talca, Cauquenes, Linares et Curicó. Les vins de cette dernière bénéficient de leur propre DO: Valle de Curicó. Une autre segmentation est celle qui répartit les vignes d’Ouest en Est, entre 3 zones : Zone Côtière (en-deçà de la cordillère de la Côte), Zone Entre Cordillères et Zone Andine (le plus gros du vignoble du Maule se trouvant dans la seconde zone, en vert sur la carte). Le Maule est le berceau de la viticulture chilienne. Il y a des vignes dans la Vallée depuis l’arrivée des colons espagnols. C’est pourquoi on y trouve encore les cépages les plus anciens du pays, notamment le país, alias listán prieto (en Espagne), alias misión (en Californie). Si le cabernet sauvignon (14.400 ha) est aujourd’hui le plus répandu, ce país vient juste derrière, avec 3400 ha, devant la syrah et le sauvignon.

Quelques images de la présentation au Sofitel Jourdan, à Bruxelles.

Aujourd’hui encore, le Maule possède la plus grande surface de vignes de toutes les régions administratives pays, avec environ 54.000 hectares (soit 39% de la surface viticole du Chili).Malgré le bon potentiel pour la production de vins de qualité observé dès les années 1890, notamment pour les vins à base de cépages bordelais, Maule a longtemps été synonyme de vins d’entrée de gamme, et/ou utilisés dans des assemblages. Les raisins n’étaient pas toujours vinifiés dans la région, et leur origine disparaissait des étiquettes, surtout à l’exportation. Des investissements chiliens et étrangers ont revivifié la région dans les années 1990. C’est dans le Maule qu’est née en 2010 l’association Vigno, qui promeut les vins des vieilles vignes de Carignan non irriguées du secano.

Zoom sur Qauquenes

Une des quatre provinces du Maule, Cauquenes doit elle aussi son nom à une rivière. Contrairement au fleuve Maule, elle ne naît pas dans les Andes, mais dans la Cordillère côtière et coule du Sud-Ouest vers le nord-est. C’est sans doute la plus « maulina » de toutes les provinces du Maule, puisqu’elle portait naguère elle-même le nom de Provincia del Maule (cf. une ancienne carte ci-contre). La construction de la ville de Cauquenes, bâtie sur le Camino Real entre Santiago et Concepción, a été une étape importante de l’expansion du Chili vers le sud. Ce camino a été un vecteur pour la diffusion des savoirs vitivinicoles. Cauquenes fut aussi un pôle d’attraction pour ses thermes.

L’école de viticulture de Cauquenes, l’une des plus anciennes du pays et la Station Experimentale qui lui a succédé, ont joué un rôle très important dans la préservation de cet héritage mais aussi dans la recherche en matière de viticulture durable, sans irrigation. Ou encore dans l’extension du vignoble vers des zones plus fraîches, en altitude, ou vers le sud. C’est cette station qui est à l’origine du cépage Blanca ovoide, aujourd’hui réputé pour sa belle production d’effervescents (cf. la cuvée OVO de la cooperativa Loncomilla ci-contre). Les vieilles vignes en gobelet sont encore très répandues, particulièrement celles de carignan et de país. Cauquenes est une région traditionnelle de viticulteurs, avec des petites propriétés, souvent sans caves. Ils ont longtemps vendu leur entière production à des caves plus importantes, dans la région ou au-delà. Le retard pris par la région dans l’industrialisation du secteur viticole pourrait bien être sa plus grande chance, ou en tout cas un bon vecteur de différenciation. Il y a ici une véritable culture populaire du vin, et ses vieilles vignes de país et de carignan non irriguées ont de quoi faire les délices des amateurs de vins authentiques. A condition bien sûr que les vins soient bien identifiés…

Présentation par Hervé Lalau, Marc Vanhellemont (Les 5 du vin) & Muriel Lombaerts (ComVousLe Vin des Femmes).

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Le Col de Cygne… si vous aimez le whisky, vous serez au Paradis et si vous ne l’aimez pas (encore), vous allez découvrir un univers passionnant !

J’avoue n’avoir jamais aimé les alcools forts et encore moins le Whisky… J’ai passé deux heures en compagnie d’Olivier Couturier, l’un des maîtres des lieux et suis ressorti troublé, intéressé et très curieux d’en découvrir plus. Pour le coup, je dois avouer que j’étais surtout étonné ! Pourtant, j’ai un début d’explication : la passion avec laquelle on nous a reçu, Patrick (notre spécialiste vins & spiritueux) qui est un pur et dur amateur, hyper cultivé en matière de Whisky, et moi-même. Patrick semblait nager dans du petit lait et lorsque je l’écoutais dialoguer avec notre hôte, je me sentais aussi étranger que si j’avais été Ron Wesley face à Harry Potter parlant fourchelangue au Basilic Naguini ! J’ai ainsi découvert, en posant tout de même quelques timides questions (je déteste passer pour un ignare et là je l’étais), j’ai pu comprendre que le Whisky est un réel monde, un univers de passion et d’Histoire, qu’il y a des centaines de marques et de productions, des tourbés, des non tourbés, des doux, des extrêmement forts, que des gentlemen se réunissent en clubs tels ceux qu’on peut trouver à Londres ou à Cuba autour des cigares… C’est une véritable culture et, quand elle est expliquée par un passionné immense connaisseur, vous avez l’impression de vivre un moment très privilégié. C’est ce que j’ai ressenti et c’est pourquoi j’ai eu très envie de vous présenter ce lieu exceptionnel, discret et dirigé par une dynastie de grands connaisseurs et même collectionneurs. J’en suis sorti un peu groggy, non d’avoir dégusté 4 whiskys dont un tout blanc époustouflant (le distillat), mais bien de ressentir une irrépressible envie de revenir, pour en découvrir davantage…

Situé 1362A de la chaussée de Waterloo, aux environs de Fort-Jaco, Le Col de Cygne est discrètement situé à quatre mètres en retrait de la chaussée, et dès qu’on a poussé la porte, on se sent dans un bar cosy ou un pub-club à l’anglaise plutôt que dans un commerce d’alcool et c’est ce qui rend l’endroit magique. Bar en bois, meubles aussi, canapés en cuir, décoration épurée et à l’élégance toute londonienne… c’est un peu comme si on était dans une « maison » étudiante sur un campus très british ou au cœur de la grande salle de Griffondor, pour les amateurs d’Harry Potter dans mon genre. Mais ici pas de bièreaubeurre, mais du whisky, du whisky et encore du whisky, dont les prix vont d’une centaine d’euros jusqu’à des nombres à quatre chiffres. De véritables trésors… Les plus rares et les plus chers pourraient concurrencer les plus rares cartes Pokémons. Ils déchaînent les passions.

Dégustation, magasin & prestigieux whiskys

À la fois boutique d’exception, salle de dégustation, lieu de cours et Albert Henman’s Whisky Club, cette adresse uccloise unique et privilégiée s’adresse tout autant aux non-initiés qu’aux amateurs et aux connaisseurs plus (voire très) aguerris. Vous pouvez y acquérir ou goûter de grands whiskys, investir dans des flacons précieux, dénicher des bouteilles de luxe ou des coffrets, mais aussi faire plaisir à un amateur de whisky avec une dégustation. Pour tout cela, le Col de Cygne est la bonne adresse. Situé à Uccle, au sud de Bruxelles, l’espace se privatise pour vos événements privés ou professionnels. Outre les distilleries très connues comme Springbank, Macallan, Lagavulin, Laphroaig, Glendronach ou encore Glenfiddich, on vous y proposera des whiskys rares et pointus. Plus de 450 références sont proposées à la vente et la dégustation. Une collection privée d’une centaine de bouteilles est exposée (et elle est impressionnante).

Shop et salon de dégustation chaleureux

Dans ce lieu un peu hors du temps et des sentiers battus, des centaines de bouteilles côtoient des couleurs chaleureuses, des fauteuils en cuir et des matériaux nobles. Allez-y, dégustez, emportez, partagez, échangez… une équipe de vrais passionnés est présente pour vous faire découvrir de nouveaux whiskys, pour vous renseigner sur les distilleries, les régions et les différentes méthodes de productions, c’est réellement passionnant. Approfondissez réellement vos connaissances sur ce spiritueux riche, à la fois traditionnel et tellement actuel qu’est le Whisky. Situé dans un endroit calme et intimiste au Sud de Bruxelles, le Col de Cygne est ouvert du mardi au jeudi de 10h30 à 20h, les vendredi et samedi de 10h30 à 21h et sur réservation .

Le Albert Henman’s Whisky Club

Le Club est ouvert à toute personne de plus de 18 ans qui souhaite partager des moments de découverte autour du Whisky, à la fois didactiques et décontractés. Une dégustation de cinq bouteilles sur une thématique fixée collégialement, se déroule une fois par mois. Une opportunité mensuelle donc, de goûter de grands Whiskys, des Whiskys rares ou originaux, avec un groupe de passionnés. Ces soirées sont l’occasion d’échanges qui éduquent les papilles et enrichissent les connaissances, en toute convivialité. En pleine expansion, Le Albert Henman’s Whisky Club propose à ses membres de beaux projets au fil de l’année. Intéressé ? Renseignez-vous lors de votre visite ou inscrivez-vous en ligne.  Les Club propose aussi à ses membres des avantages exclusifs : une réduction permanente de 10% sur vos achats (consommation ou achat), des invitations lors d’événements privés  avec d’autres membres du club et intégration à un groupe WhatsApp et dégustation de bouteilles exclusives…

Quelques images…

Un peu d’Histoire… D’où vient le nom « Col de Cygne » ?

En matière de distillation, on porte souvent une attention prioritaire aux dimensions et à la forme du pot still, l’alambic à repasse de type écossais, considéré comme les principaux paramètres influençant le caractère du distillat. Les systèmes de condensations sont à cet égard une considération secondaire, bien que leur type (serpentin traditionnel ou condenseur moderne multitubulaire à calandre) influe aussi sur le caractère du distillat. Mais le lye pipe, ou colonne à reflux, ainsi qu’on l’appelle en Écosse, qui est en fait techniquement le lyne arm ou col-de-cygne, est rarement mentionné. Le col-de-cygne conduit les vapeurs d’alcool du chapiteau du pot still au condenseur. Sa fonction pourrait paraître de prime abord strictement pratique, mais le lye pipe étant un tuyau de cuivre, il contribue également au caractère du distillat, et son inclinaison – vers le haut, vers le bas ou horizontal -, n’est pas non plus neutre.

Vous voulez en savoir plus :
Site officiel : www.lecoldecygne.com
Email : info@lecoldecygne.com
Téléphone : +32 (0)472 96 16 73

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Le Coq aux champs : 1 étoile en façade et des myriades à table ! Un étoilé brillant à (re)découvrir en région liégeoise (Soheit-Tinlot) !

Le Chef Christophe Pauly accueille chacun de ses clients comme un ami qu’il recevrait chez lui. On le sent heureux et fier de la rénovation de sa salle, rendue plus contemporaine par l’absence de nappe mais toujours classe, avec de belles serviettes blanches à ronds d’argent. On se sent instantanément bien, à vrai dire dès l’arrivée car la maison est superbe, habillée de pierres du pays. Le soir, c’est magnifique et j’imagine qu’en été ce doit l’être aussi, bien que différent. Les lumières qui éclairent la façade sont bien étudiées et reflètent ce qu’on attend d’un étoilé au premier regard : l’élégance ! Le personnel est habillé avec classe et simplicité, est aux petits soins sans être trop présent, la sublime cuisine ouverte, avec en fond une magistrale fresque « street art » … et la brigade de cuisine est donc composée d’artistes qui travaillent au pied d’une œuvre d’un autre artiste. Mais le Chef d’orchestre, le Maestro, est attentif à chaque détail, jette un œil sur tout ce qui arrive au passe-plats et ne laisse rien sortir si quoi que ce soit ne lui convient pas. On sent une équipe également fière et heureuse de travailler avec le Chef, qui a fédéré toute son équipe autour de lui et… quand le personnel est heureux d’être là, le client l’est fatalement aussi. Je vous invite donc à découvrir ce superbe dîner, où j’étais invité pour mon anniversaire par mon ami Michaël Menten, parmi les meilleurs journalistes du JT de la chaîne privée RTL TVI.

Après avoir dégusté une coupe de bulles belges, les mises en bouche donnent le ton… le dîner sera superbe, c’est certain. Une jolie tartelette potagère accompagnée de piquillos… Je suis un peu surpris que ce soit froid, mais le croustillant est bien là et l’assaisonnement est équilibré et très frais, légèrement relevé. Il y a aussi un sublime cromesquis de foie gras et gel de rhubarbe, qui fond dans la bouche en une explosion de saveurs et de textures, c’est solide et liquide, léger comme un nuage. La fine panure dorée apporte le croquant, c’est simple et parfait : voilà sans aucun doute le meilleur mariage entre le foie gras et un autre élément que j’aie dégusté de ma vie. Un vrai bonbon ! Et je n’écris pas ceci pour faire plaisir, vous me connaissez assez pour savoir que mes coups de cœur viennent du… cœur. Suit une brochette d’un magnifique cochon de Berkshire (la race est originaire du sud-ouest du Royaume-Uni et en voie de disparition. Des éleveurs passionnés ont décidé de la protéger et d’en perpétuer l’élevage), ici la Ferme de Tabreux à Hamoir. La chair est tendre, juteuse et quasi rosée à cœur et quand vous tombez sur le gras, c’est l’extase sur vos papilles… la cuisson est parfaite ! Cette viande d’exception est accompagnée d’une savoureuse création maison : une mayonnaise miso, onctueuse et parfumée, un morceau de velours sur le palais.

Enfin, une superbe revisite : « le meilleur de l’escargot » … sans la moindre petite trace du gastéropode. Le Chef joue sur les textures et les assaisonnements subtils autour d’une généreuse mouillette, dorée et croustillante à souhait. C’est un croquant-fondant de pain légèrement brioché, accompagné d’un peu d’ail et d’un jus de persil. L’assiette en bois apporte à cette recette une authenticité visuelle autant que gustative. Cela ressemble finalement bien à l’identité culinaire que je ressens chez Christophe Pauly. C’est simple et sophistiqué à la fois, cela va droit à l’essentiel tout en conservant l’élégance qu’on attend à une table de ce niveau. C’est très pensé et instinctif aussi, conçu avec précision, très équilibré et on a réellement l’impression de manger un escargot de Bourgogne. Il n’y a plus aucun doute, voilà le genre de petites inventions qui vous étoilent un Chef… Ce n’est plus du trompe-l’œil, mais bien un véritable trompe-papilles !

En première entrée, nous avons eu un magnifique Thon de Méditerranée (assez rare en restaurant… le vrai), accompagné d’avocat fumé, tomates, ponzu et d’un beau bouillon de dashi. Que dire ? La franche saveur boisée de l’avocat fumé attaque en première bouche et c’est un peu comme si vous atterrissiez dans une forêt ardennaise… De plus, je ne comprendrai jamais comment certains arrivent à choisir un parfait avocat à maturité. La chair du thon de Méditerranée est ferme et fondante à la fois et sa mâche est franche comme celle d’une viande. Un pur bonheur ! Il y a des fines algues, quelques lamelles de poivron et quelques pointes de mayonnaise miso. Le bouillon dashi (bouillon clair japonais, composé de divers éléments séchés, puis infusés dans de l’eau. C’est une base de la cuisine japonaise et elle entre dans la composition de la soupe miso, des soupes de nouilles et de nombreuses préparations mijotées. On dit qu’elle apporte l’Umami – la saveur idéale)… le bouillon donc, apporte une parfait équilibre à cette assiette surprenante, se situant quelque part entre les Ardennes, la Méditerranée et le Japon. On ose ici utiliser le sel pour ce qu’il est : un exhausteur de gout. L’équilibre est dans ces détais-là aussi… La vaisselle et chaque élément de la table sont raffinés et de bon goût, sans chichis.

Deuxième entrée : Soupe de cèpes, noisettes fraîches, mousseline de parmesan et truffe d’automne… Au centre, une for belle Langoustine du Guilvinec à la cuisson impeccable. C’est toute une saison réunie en une assiette exceptionnelle. Le célèbre fromage italien, souvent un peu acide, se marie à merveille avec la saveur de sous-bois qui se dégage de ce beau champignon, si recherché et que je cueillais en forêt lorsque j’habitais le superbe sud-ouest de la France. L’onctuosité incroyable de la mousseline de parmesan est digne de la légèreté d’un nuage voulant rejoindre le paradis, tandis que le croquant des noisettes lui, se prend d’amour pour la subtile saveur fruitée de la truffe d’automne. Encore un véritable coup de cœur et personnellement, je décernerais à cette entrée une seconde étoile, sans l’ombre d’une hésitation. Tout est à nouveau parfaitement équilibré et les mélanges de saveurs emmènent vos papilles au septième ciel. C’est une de mes très (très) belles entrées de l’année !

Pour continuer ce somptueux dîner, en route donc vers les délicieuses Noix de Saint-Jacques de Dieppe. Elles sont deux et préparées avec des girolles et coquillages, le tout arrosé d’une onctueuse sauce au vin jaune. Les deux magnifiques noix sont évidemment cuites à la perfection, joliment nacrées à cœur et elles fondent en bouche, littéralement. Les petites pointes de légumes qui l’accompagnent sont croquantes comme il convient, les coquillages apportent une salinité et une petit goût iodé qui vient offrir un soutien marqué aux Saint-Jacques. La sauce au vin jaune, onctueuse et légère à la fois, amène à l’ensemble un superbe équilibre grâce à la légère sucrosité du vin jaune, que j’ai pu goûter en abondance au cœur du Jura il y a deux ou trois ans. Les girolles sont bien présentes en saveur et l’assiette est construite à coups de pinceaux précis et efficaces. Le jus de coque vient se mélanger allègrement à la sauce et cela donne, comme tout le reste de l’assiette, un mariage harmonieux et un mélange de textures subtil et intelligent. Le tout est d’une légèreté époustouflante et l’assiette est d’une beauté esthétique sans faille. C’est un vrai bijou, qui mériterait lui aussi 2 étoiles, sincèrement !

Comme la saison du gibier a commencé et que tout le monde n’apprécie pas les viandes dites « fortes » ou « faisandées », on nous propose ici un chevreuil d’Ardennes ou de Gaume (disponibilités dépendant bien sûr de l’arrivage). La belle pièce de viande est cuite rosée, ce qui me convient tout-à-fait, et d’une tendreté incroyable… le couteau aurait pu rester dans son tiroir. Au centre de l’assiette, une salade de chou-rouge « sucre-sel » entourée de jolis dômes aigre-doux de pommes et sur le côté, des pommes Dauphine dont l’appareil est parfait, tout comme son léger croustillant, l’ensemble se laissant croquer avec délice. Le mélange pommes et chou-rouge est harmonieux et totalement régressif… ça m’a fait oublier que je mangeais une cousine de la maman de Bambi. Le vrai talent des grands Chefs réside dans le fait qu’ils arrivent à faire ressurgir en vous et jusque dans votre cœur, des émotions remontant parfois loin dans l’enfance. On peut dire sans l’ombre d’une hésitation, que Christophe Pauly est de ceux-là !

Passons donc à l’ « assiette de fromage »… Un beau bloc de bois est posé sur la table, au sommet duquel trône un simple morceau de Mont d’or, dans toute sa simplicité et sa douce saveur, toujours soyeuse, ainsi qu’une belle tranche de pain aux noix fait maison. À côté de cela… on pose devant nous un bol de bois, dans lequel un siphon a déposé une préparation en mousseline tiède de ce très délicat fromage. C’est mousseux et fondant comme une barbe à papa, sous laquelle se cacheraient des morilles conservées, dont la saveur plus corsée vient donner à l’ensemble un réel parfum de sous-bois. Quelques cerneaux de noix hachés apportent une touche de croquant très agréable. La préparation étant tiède, il est conseillé de commencer par celle-ci, pour finir par le fromage nature… C’est une ultime découverte et une énième preuve du talent incontestable du Chef Pauly, qui devrait (je l’espère) bientôt se voir doté d’un second macaron.

Et pour clôturer ce dîner plein de surprises et de trouvailles, on effectue tout de même une petite balade au pays magique des douceurs… Nous commençons par une superbe assiette autour de la Poire de Comice (variété créée à Anger au 19ème siècle et cinquième la plus consommée au monde). Elle se compose d’un chaud-froid, de poire caramélisée, de glace maison à l’amande, de frangipane et d’une émulsion amande et rhum brun.

Nous savourons aussi un trio sucré d’une grande délicatesse : une préparation à base de fromage frais, une glace à la violette (j’adore ça) et une fort élégante tartelette au pochage délicat. Ces desserts, dont aucun ne tombe dans l’excès de sucre et qui sont, à l’image du dîner, d’une grande élégance et d’une fine subtilité.

En conclusion, c’est ce que je retiendrai de cette découverte étoilée quasi liégeoise : l’élégance, la simplicité dans la complexité, une grande intelligence dans les mariages de saveurs, les jeux de textures… une grande technique et surtout beaucoup d’instinct. À mon très humble avis, il y a trop longtemps que Christophe Pauly a une étoile au plastron… il lui en faudrait vite une seconde ! Côté clients il est déjà bien servi… alors, n’oubliez pas de réserver et… bon appétit !

Je vous conseille vivement de suivre les conseils accords mets/vins…

Nous avons été servis avec autant de gentillesse que d’élégance par : Simon et Marine (Salle), Pauline (Sommelière).

Le Coq aux champs (1 étoile Michelin – 17,5/20 Gault et Millau)
Rue du Montys 71
4557 Tinlot
Téléphone : +32 (0)85 51 20 14
Site Web : www.lecoqauxchamps.be

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Le sourire de Philippe Bidaine s’est éteint, mais jamais la lumière de sa passion pour la gastronomie ne faiblira dans nos mémoires.

Le petit monde de la gastronomie belge est un peu comme une vraie famille… et lorsqu’un d’entre nous s’en va vers d’autres cieux, c’est toute la communauté qui en souffre. Le chagrin nous a tous frappé cette semaine, lorsque nous avons appris que notre confrère Philippe Bidaine (très souvent surnommé Bidule) avait rejoint les étoiles, laissant derrière lui sa compagne Diane et ses proches atterrés. Comme le disait Chirac à propos de Juppé : « le meilleur d’entre nous »…

Il a lutté jusqu’au bout.

Depuis de nombreux mois, il se battait pour tenter de recouvrer la santé, mais cet été il s’est retrouvé hospitalisé et a subi bien des épreuves, a dû affronter bien des souffrances. De temps en temps, Diane nous envoyait une photo sur laquelle il semblait retrouver doucement un peu de forme. On pouvait y retrouver parfois l’ombre du sourire qu’il arborait toujours devant une bonne table. Il incarnait la joie de vivre et de manger, la gentillesse et la douceur, tandis que nous suivions tous avec passion pendant des années sa page du week-end dans la DH. Il s’intéressait à tout et à tout le monde et ses critiques gastronomiques ne « cassaient » jamais aucun Chef. Si quelque chose lui avait déplu, il en parlait avec celui qui était au piano, mais ne descendait jamais en flèche la moindre partition. C’était ça aussi Philippe.

Une plume légère comme un île flottante…

Sans être amis proches, nous avions un grand respect l’un pour l’autre et je suis resté en contact quasi quotidien avec sa compagne depuis des semaines. Jusqu’au jour où elle a dû m’annoncer qu’il était parti… Il a, en tout cas, été entouré d’amour et soutenu par toute la vaste communauté de la Table et de nombreux messages de soutien. Souvent nos rencontres étaient courtes car nous rejoignions chacun une table à raconter, mais elles ont toujours été marquées par la gentillesse. Je tiens à souligner qu’il avait une plume gastronomique légère comme une île flottante et douce comme la plume d’un beau canard du sud-ouest. Il avait une culture et une technique incroyables, vastes comme l’univers de la cuisine. Non seulement il écrivait des articles d’une qualité rare, mais était capable de maîtriser lui-même la plupart des recettes et adorait les partager avec tous sur les réseaux sociaux, à renfort de superbes photos de ses réalisations.

Rendez-vous au Cimetière d’Uccle ce lundi 23 octobre à 12H30.

Nous ne croiserons plus son regard rieur, son large sourire, sa bonhommie et sa gentillesse. Nous devons maintenant entourer Diane, à ses côtés jusqu’au dernier moment. Les obsèques de Philippe Bidaine auront lieu ce lundi 23 octobre au cimetière d’Uccle (Avenue du Silence). Rendez-vous dans la grande salle de cérémonie du crématorium, à 12 heures 30. Nous serons assurément nombreux à rendre hommage et à adresser un dernier adieu au plus adorable des critiques gastronomiques.

Adieu l’Ami, repose en paix et apprends-leur là-haut que d’un nuage, tu es capable de faire un dessert paradisiaque…

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Les Sofitel Wine Days 2023 : Programme septembre-octobre 2023… Chez nous, c’est encore un producteur belge qui est mis à l’honneur : le Domaine du Chenoy.

Chaque année, durant la saison des vendanges, tous les hôtels du groupe Sofitel de par le monde mettent le Vin et l’Art de vivre à la française à l’honneur. Durant cette période, les « Wine Days » sont une excellente opportunité de découvrir la gastronomie du restaurant de l’hôtel, associée à une fine sélection de vins. Pour la deuxième année consécutive, les Sofitel Wine Days sont 100% belges ! De septembre à fin octobre 2023, les vins du domaine du Chenoy sont mis à l’honneur et divers événements sont organisés autour du thème des vendanges, du vin et de la table. Côté menu, lorsqu’on sait que le Chef du « The 1040 », Jean-Philippe Watteyne (ancien finaliste Top Chef), est un amoureux inconditionnel des produits du terroir belge, qu’il revisite avec art et créativité en les magnifiant à merveille… on sait le niveau gastronomique qui est proposé Il était évident que les vins devaient également être issus de notre terroir national. Le domaine du Chenoy a été sélectionné, avec la complicité du concept et label belge « Le vin des Femmes » créé par Muriel Lombaerts.

Le domaine du Chenoy

Situé à Emines, en province de Namur, le domaine est initialement acquis pas Philippe Grafé en 2002 et comprend 11 hectares de sols argilo limoneux peu profonds et de sous-sols rocheux où alternent des bancs de calcaire, de grès et de schiste, qui conviennent parfaitement à la culture de la vigne. Année après année, de nouvelles plantations de divers cépages développés et sélectionnés spécialement pour une culture dans nos contrées sont ajoutées. En 2014, Fabrice et Emmanuel Wuyts se joignent à l’aventure et apportent, à côté de leur passion du bon vin, de nouveaux capitaux, permettant les investissements amorçant la transition vers la certification bio à partir de l’année 2016. En 2017, Pierre-Marie et Jean-Bernard Despatures, tous deux bio-ingénieurs de formation, complètent l’équipe dirigeante et poursuivent le développement du vignoble en renforçant les piliers fondateurs du domaine voulant valoriser une production « Originale », « Bio » et « Locale ». Jean-Bernard Despatures s’expatrie en famille vers la France, dans la région de Bordeaux, aux débuts des années 2000. Il y fait toutes ses classes viticoles et occupe le poste de Directeur des Châteaux Anthonic et Dutruch Grand Poujeaux (appellation communale Moulis-en-Médoc). Cette position lui permet de faire la connaissance d’Eric Boissenot, oenologue et spécialiste internationalement reconnu pour l’élaboration des meilleurs vins d’assemblages, qui concevra plus tard les vins du Domaine du Chenoy. Un vin du domaine du Chenoy c’est avant tout :
– un vin original par le simple fait de cultiver de la vigne en Belgique, mais aussi par la position de pionnier du domaine du Chenoy dans l’utilisation des cépages résistants aux maladies de la vigne,
– un vin local, en privilégiant la commercialisation en circuits courts,
– un vin bio et authentique, par le fait de produire des vins de terroir respectueux de l’environnement.

Aujourd’hui, le domaine du Chenoy compte 14 hectares et fête ses 20 ans d’existence!

Les différentes expériences de l’édition 2023 des « Sofitel Wine Days ».

« L’Art de la Table » : mercredi 20 septembre 2023, avec Françoise Demeuldre (les Tables de Françoise D.)

Une soirée pour apprendre à dresser de jolies tables et à les décorer, sur des thèmes de saison – l’Automne et les Fêtes de Fin d’année. Les convives sont invités dans le prestigieux « Appartement » de l’hôtel situé au 7ème étage, qui vient d’être entièrement rénové. Françoise Demeuldre transmet la passion qui l’anime car son histoire familiale est liée depuis plus de 200 ans à celle de l’élégance de la table et de toutes ses composantes. A l’image du jardin, qui laissé à l’abandon, ne met pas en valeur ses plus belles fleurs, une table mal dressée n’invite pas au partage et à la gourmandise Dresser, associer, décorer, composer, fleurir, imaginer… tant de mots évocateurs pour un seul objectif : celui du beau et du bon goût ! Il suffit parfois de si peu pour qu’une simple table soit sublimée… (soirée sur invitation)

« Vins en pleine conscience – quand le vin éveille vos sens ». Jeudi 28 septembre 2023, avec Lorena Salmon.

Dans la Bibliothèque du Sofitel Brussels Europe, endroit cosy et chaleureux, intime et décoré avec goût,  les convives sont invités à découvrir les vins lors d’une méditation qui les plonge au cœur de l’histoire du breuvage. L’écouter d’abord, le humer ensuite et enfin, le goûter. Avant de le découvrir avec les yeux. « Vins en pleine conscience – quand le vin éveille vos sens » est une expérience ouverte à toute personne disponible à la méditation guidée qui apprécie le vin sans la nécessité d’être un spécialiste. Les méditations visent à intégrer chacun dans une zone de confort et progressent en densité entre le premier et le troisième vin. La séance commence par la méditation qui aide à se centrer, elle facilite la concentration dans le but de mettre tous ses sens en éveil avant la dégustation. La dégustation est fondée sur la découverte de l’odorat, le ressenti du goût et à l’ouverture des yeux, elle permet de retrouver une vue d’ensemble sur le vin. Le partage clôture le cercle. Un moment qui fait la part belle à l’expression de ses sensations favorisant l’échange de ses impressions dans une convivialité partagée. Tout se passe dans la bonne humeur. Après ce premier échange, la dégustation méditative se renouvelle avec les deux autres vins. Doucement, l’expérience se développe en passant d’un moment individuel vers un moment collectif, enrichit par la convivialité des échanges. Par la suite, vous ne dégusterez plus jamais un vin de la même façon ! (Soirée sur invitation)

Soirée unique «  Un Chef – Un Vigneron » : jeudi 12 octobre 2023 à 19h00. avec Jean-Philippe Watteyne – Chef consultant « The 1040 » et Pierre-Marie Despatures – vigneron – propriétaire Domaine du Chenoy.

Rendez-vous à la modern brasserie « The 1040 ». Le Chef consultant Jean-Philippe Watteyne et le Chef Exécutif Gabriele Petrucci ont concocté un menu unique auquel le propriétaire-vigneron du domaine du Chenoy, Pierre-Marie Despatures, a associé ses meilleures productions à l’occasion d’une soirée exceptionnelle, au cours de laquelle ils seront présents pour vous aiguiller dans la reconnaissance des saveurs et raconter l’histoire du domaine. Comme il s’agit avant tout de WINE Days, les Chefs ont, une fois n’est pas coutume, associé les plats aux vins proposés.

Le Menu Sofitel Wine Days 2023.

Dès l’apéritif, avec les mises en bouche, une Citadelle, AOP Côtes de Sambre et Meuse. Ce vin blanc sec tout en finesse et en élégance charme par son équilibre aromatique, sa longueur finale et sa rondeur en bouche. Les raisins issus des cépages Solaris, Bronner et Johanniter ont été cueillis à la main. La vivacité sur les papilles se marie harmonieusement avec l’expression aromatique des différents cépages (dont les fruits exotiques, agrumes et saveurs minérales en sont les principales expressions) et promet sur ces bases équilibrées un bon potentiel de vieillissement.

Pour l’entrée, le Cupidon, AOP Côtes de Sambre et Meuse bio a inspiré une tartelette brisée, purée de butternut, tronçon de turbot poêlé et noisette – crème d’échalotes. Ce vin rosé à la robe rose pâle se dévoile tout en finesse. Avec un assemblage de Régent, Pinotin et Cabertin, cette belle cuvée Cupidon charme par sa couleur lumineuse et son élégant équilibre aromatique aux notes d’agrumes et de fruits rouges tels que la framboise. Certains pensent même déceler quelques notes de violette ou de « cuberdon », le célèbre bonbon belge. Avec aussi une belle fraîcheur en fin de bouche, des souvenirs de rosé de Provence se font sentir… 

En plat, le filet de canard rôti, jus au poivre de sechuan, mille-feuilles de pommes de terre et céleris, crumble de peau et légumes du moment sera bien accompagné par le Grand Chenoy, AOP Côtes de Sambre et Meuse, un rouge d’assemblage millésimé. Cette grande cuvée du Chenoy montre par son assemblage Rondo, Pinotin, Régent unique au monde, tout le potentiel de notre terroir belge à produire des vins rouges de très grande qualité. La récolte manuelle des raisins délicatement sélectionnés et un élevage peaufiné en barriques de chêne apportent un moment tout en élégance et en équilibre.  Le Grand Chenoy est un vin rouge gastronomique qui accompagne avec bonheur tous les moments festifs et de détente accompagnés de viandes rouges, canards, gibiers ou cuisines épicées.

Enfin, en dessert, à savourer : une sphère lavande meringuée, salade de prune et glace aux pignons de pin dont les saveurs seront rehaussées par un verre de Perle de Wallonie Rosé, Brut zéro (c’est-à-dire zéro gramme de sucre ajouté), un Crémant de Wallonie bio issu d’un assemblage millésimé des cépages Régent, Pinotin et Cabertin.  Une cuvée « Extra brut» unique en son genre. Ses raisins récoltés délicatement à la main et son élevage long sur latte donne un vin pétillant tout en élégance et en finesse au parfum subtil de fruits rouges.  Ses bulles festives à la persistance en bouche tout à fait remarquable apportent, par leurs notes fraîches et délicatement fruitées, un moment précieux rempli de fraicheur et de pur plaisir. Soirée sur réservation – Prix unique : 67 €uro par couvert (hors boissons) – forfait vins à 57 €. (Il est important de faire part d’éventuelles allergies au moment de la réservation). Tous les vins sont également en dégustation au bar du « 1040 ».

« The 1040 » – Etterbeek’s Modern Brasserie en quelques mots

Le nom de cette « modern brasserie » se veut un sympathique clin d’œil au code postal de la commune d’Etterbeek où elle est installée depuis mai 2019, au cœur du quartier européen. C’est à cette époque que l’hôtel décide de faire appel au très médiatique chef Jean-Philippe Watteyne, bien connu par les gourmets au-travers de l’émission Top Chef et de ses restaurants montois, pour repenser totalement le concept de son restaurant.  Nouveau design, nouvelle déco tout en raffinement, et, surtout, nouvelle carte. Il est secondé au quotidien par l’Executive Chef Gabriele Petrucci, jeune chef prometteur d’origine italienne, qui fit ses classes, entre autres, dans des restaurants étoilés au Pérou. The 1040 est délicatement ponctué d’œuvres de l’artiste belge Francis Méan, qui s’est inspiré, pour réaliser ses sculptures, de personnalités nées à Etterbeek (autre hommage du nom « The 1040 » à la commune), telles qu’Amélie Nothomb, Franquin, Stromae ou encore le footballeur Marouane Fellaini. Dès l’entrée, un élégant bar incite à prendre l’apéro. À côté des cocktails et alcools classiques, une impressionnante sélection de bières belges. C’est le lieu idéal pour un afterwork ou une soirée entre amis. Le restaurant s’ouvre sur une décoration aux couleurs chatoyantes de bleu profond et de rouge orangé. Devant une cuisine ouverte, l’aménagement suffisamment espacé des tables et des « cosy corners », offre aux convives intimité et discrétion.  Quelques espaces sont privatisables.

Détails pratiques 
« The 1040 » – Hôtel Sofitel – Place Jourdan
Ouvert tous les jours du lundi midi au dimanche soir inclus
Téléphone : +32.2.235.51.23
Site web: www.the1040.be
Parking privé
Attachée de presse « The 1040 » : Patricia Raes – Tel. : 0476/34.42.04 – Mail : patriciaraes@scarlet.be
Attachée de presse « domaine du Chenoy » :
Muriel Lombaerts – Tel. : 0487/92.96.76 – Mail : info.comvous@gmail.com

Quelques images des lieux et du menu que nous avons dégusté lors de la présentation de l’édition 2023 des Sofitel Wine Days… Dans les prochains mois, nous vous réservons une rencontre – interview du Chef Jean-Philippe Watteyne, dans un Hôte de Marc exceptionnel et savoureux.

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Publié dans Restaurants, Terroirs | Commentaires fermés sur Les Sofitel Wine Days 2023 : Programme septembre-octobre 2023… Chez nous, c’est encore un producteur belge qui est mis à l’honneur : le Domaine du Chenoy.

Une nouvelle page gastronomique s’ouvre aujourd’hui au Château du Domaine d’Arondeau : le Vicomté, sous la baguette du jeune et talentueux Chef Quentin Gallopyn. Nous tenions à lui souhaiter plein succès !

J’ai déjà eu l’occasion de vous présenter le Domaine d’Arondeau en été (c’était alors lors du lancement du concept de la Terrasse) et, dès que mon état de santé le permettra, j’y retournerai pour vous présenter en vrai le travail du nouveau Chef d’orchestre des cuisines, un jeune homme plein de volonté, d’enthousiasme et doué. Ce 15 septembre 2023 est un grand jour pour le Domaine d’Arondeau, ainsi que pour son très attachant et talentueux chef Quentin Gallopyn. Ce dernier sera aux commandes du tout nouveau restaurant gastronomique « Le Vicomté », dans le Château du Domaine. Après une excellente saison 2023 à la Terrasse, Andy Dumortier (sommelier) et Thomas Brassart (Maître d’Hôtel), se préparent à accueillir les clients dans ce nouvel établissement. Côté́ cuisine, Maxime Daubry secondera le Chef Gallopyn. Ce duo, habitué à travailler ensemble sous la houlette du Chef étoilé Benoît Neusy, promet de très belles réalisations gastronomiques. Ils ne tarderont sûrement pas à trouver leur identité culinaire propre et dès cet automne je retournerai à Péruwelz/Roucourt, pour vous présenter le nouveau travail du Chef.

Un beau parcours.

Quentin Gallopyn, 25 ans est originaire de Mons. À l’âge de 14 ans, il se questionne sur son avenir et décide de se renseigner auprès du Lycée Provincial ETH de Saint-Ghislain, section Métiers de Bouche. C’est la révélation, le coup de cœur ! Il a trouvé́ sa vocation ! Ensuite, explique Quentin : « mon premier job étudiant chez Benoît Neusy, du temps de Maisières. J’avais un deuxième travail au Pouic Pouic, anciennement étoilé. J’ai fait 3 stages : l’Eau Vive, le Comme Chez Soi et L’Air du temps. Une fois sorti de l’école, j’ai directement voulu travailler. D’abord au Noir Bonnet, ensuite au Prieuré Saint Gerry et puis comme second pour Benoît Neusy, pendant presque 3 ans ».

Une opportunité passionnante pour le jeune Chef, de diriger un restaurant gastronomique.

En 2023, Quentin, passionné ambitieux de cuisine, saisit l’occasion de diriger son propre restaurant au Château du Domaine d’Arondeau. Grâce à l’appui et la confiance de la direction du Domaine, le restaurant gastronomique Vicomté ouvre ses portes ce 15 septembre prochain et les Chroniques de Marcus tenait à lui souhaiter de tout cœur bonne chance, même si je n’ai aucun doute sur l’avenir de ce jeune chef vraiment enthousiasmant, souriant et talentueux. Enfin il a l’opportunité de présenter sa propre identité culinaire, qu’il décrit comme gourmande et généreuse. La mise en avant des produits de qualité et de saison sera également une de ses priorités.  Le restaurant proposera des plats gastronomiques créatifs, ainsi que des forfaits boissons sans alcool pour accompagner les menus, en plus de l’accord mets & vins habituels.  Le chef vous invite à venir découvrir ou redécouvrir ce magnifique lieu et à y passer un bon moment de détente, autour d’un bon repas et dans une ambiance chaleureuse. Le Domaine d’Arondeau rouvrira également son hôtel de 10 chambres de standing, proposant des escales gourmandes en 4 ou 6 services, avec nuitée et petit-déjeuner. Nul doute que ce jeune chef ayant fait ses premiers pas dans les plus belles maisons du pays et accompagné par une équipe déjà habituée à travailler avec lui, fera rayonner le restaurant du Domaine d’Arondeau.

Mais au fait, pourquoi « Vicomté » ?

Peu de gens le savent, mais « Le Château d’Arondeau » fuit la résidence des vicomtes de Blois pendant plusieurs siècles. En 1675, Antoine de Blois obtint du roi de France que cette terre soit élevée au rang de 𝙫𝙞𝙘𝙤𝙢𝙩𝙚́. Il s’agit donc d’un clin d’oeil à l’histoire du Domaine et de son son château.

Si une opération du dos m’empêche de me rendre sur place aujourd’hui pour serrer la main de Quentin Gallopyn, je ne pouvais m’empêcher de lui souhaiter « Bonne chance et long succès » dans sa nouvelle aventure professionnelle, dont je suis totalement persuadé qu’il le mènera dans l’avenir vers les étoiles ! Dès que je pourrai à nouveau me déplacer, je vous proposerai un reportage complet sur cette nouvelle table, dont je ne doute pas qu’elle deviendra très rapidement une des incontournables d’une région qui me tient tout particulièrement à cœur. Vous y rencontrerez les Chef Quentin Gallopyn dans une interview où il pourra vous raconter lui-même sa vision de son travail.

Encore tous nos vœux de succès à lui et à toute son équipe !

Site Internet et réservations : www.domainedarondeau.com/vicomte/
Téléphone : +32 (0)69 22 16 89

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Le Nomade (Uccle) : de vraies saveurs marocaines, une super déco et le sourire du patron en prime !

On en a déjà vu, des tables marocaines à Bruxelles ! Mais, pour avoir vécu cinq années à Marrakech, je cherchais toujours celle où je pourrais trouver toutes les saveurs que ma mémoire a conservées cette belle période. J’en ai essayé pas mal, mais il y avait toujours un petit arrière-goût de déception. Soit au niveau de la déco (souvent surchargée, ou encore des goûts qu’on tentait d’occidentaliser pour plaire à nos palais européens… Et souvent, je ne ressentais pas tout le cœur qu’on trouve dans une maison marocaine, un sourire chaleureux et non de façade. C’est une comme avec les restaurants asiatiques : rares sont ceux où on se sent vraiment dans un îlot au bout du monde. Au Nomade, on est vraiment au Maroc dès qu’on a poussé la portée d’entrée. Et ça fait du bien… De plus, les saveurs sont au rendez-vous ainsi que la légendaire gentillesse marocaine et le sens inné de l’accueil, qu’on retrouve partout dans ce pays que j’aime tant et que je connais depuis 1968. Saad Lebbar assure le service et vous fait passer un moment de convivialité dont vous garderez longtemps le souvenir, tout comme vos papilles.

Le décor est totalement dans les tons ensoleillés du Maroc et vous avez vraiment l’impression que vous descendez tout juste de l’avion et que vous vous installez pour passer un moment savoureux et dépaysant, joyeux et riche en parfums. Je suis heureux car je vais prendre plaisir à faire découvrir à mon amie Nadine des saveurs et des recettes authentique et originales. Nous ne sommes pas venus pour faire un dîner gastronomique, mais bien pour y trouver une cuisine de racines, de tradition, généreuse, et c’est ce que nous allons y trouver grâce à la qualité de l’assiette et à l’extrême gentillesse de Saad, maître des lieux, dont le sourire est égal à la passion qu’il nourrit clairement pour sa belle maison. Sans oublier son père, Mamoun, qui assure derrière les fourneaux, armé du même smile que celui de son fils. On sent toute sa fierté de le voir présider aux destinées de la maison, ouverte depuis six mois et qui a déjà réussi la prouesse de se faire une clientèle d’habitués. C’est bon signe pour la longévité future de cette délicieuse adresse Uccloise du 1351 de la bien connue chaussée de Waterloo. Il est à noter que le restaurant est ouvert sept jours sur sept et que le parking est plutôt aisé, surtout le soir. Le comptoir traiteur est ouvert de 11 à 21 heures, pour les multiples envies à emporter. Jetez un œil aux photos et vous aurez compris que vous bénéficiez ici d’un énorme choix d’entrées, plats et desserts variés. Tout fait envie et tout est frais, fait maison évidemment !

Entrées variées pour commencer, dont de la découverte…

Servi dans une délicate assiette en rotin, le traditionnel pain de semoule croustille et sa belle mie jaune est savoureuse. Il est difficile d’y résister… Côté cuisine, six jolies entrées nous sont présentées (26,50 €), dégageant chacune des effluves plus agréables aux nez que les unes que les autres. Confit d’aubergine… Petite salade berbère fraîche (concombre, tomates, herbes, épices) … Courgettes confites légèrement tomatées… Salade de pois chiches avec oignon rouge et persil plat… Savoureux épinards au citron confit et olives mauves… Salade de fèves marinées à la chermoula (sauce ou marinade typiquement marocaine) … C’est un vrai festival de parfums, d’épices, de saveurs, de piquant sans agressivité au palais. Attention, il faut un bon appétit, surtout si vous pensez suivre avec un plat roboratif comme le Maroc sait en offrir. Mais, quitte à partager ensuite un couscous ensuite, les entrées variées méritent vraiment le détour. Vous y découvrirez des choses que vos papilles ne connaissent sans doute pas et les partager aussi est un vrai plaisir convivial. Finalement, ici tout mérite d’être partagé ! Je voudrais donner une mention spéciale, pour ce qui concerne les entrées, à la salade de pois chiches dont la cuisson est parfaite (les pois cuits, mais conservant de la mâche, ce qui les rend particulièrement savoureux, soutenus par un condimentage très équilibré, légèrement sucré grâce aux oignons rouges). Mais, mon 10/10 ira à la préparation d’épinards, particulièrement réussie, entre la purée et la salade hachée, traité quasi comme une tapenade. Un assaisonnement très réussi, entre acidité et amertume. Pour moi la seule découverte de saveurs, mais Nadine en a fait plusieurs. C’était une très belle entrée en matière, avant d’attaquer la grande référence marocaine ensuite…

En plat : l’incontournable couscous, aux saveurs authentiques et parfumées.

Tant pour Nadine que pour moi, l’envie de déguster un couscous était irrépressible… Elle a choisi le végétarien (20 €) et j’ai jeté mon dévolu gourmand et impatient sur la version Royale : agneau, poulet, merguez et kefta (28 €). Pour le préparer souvent moi-même, ayant appris durant 9 années passées dans le Maghreb (Maroc et Tunisie), je suis toujours attentif à la cuisson et ne supporte pas bien celle qui consiste à tremper la semoule dans l’eau bouillante. Cela donne une texture pâteuse et trop cuite… Ici, la tradition est respectée, la semoule est cuite à la vapeur après l’avoir humidifiée et laissé gonfler, deux fois. Les grains se détachent parfaitement, la cuisson reste « al dente », un peu à l’italienne, et cela assure un plaisir de dégustation bien supérieur ! Le bouillon est parfait et savoureux, relevé sans être piquant. Libre à vous de le rendre plus fort grâce à l’harissa, servie logiquement en condiment séparé. La cuisson des légumes est maîtrisée et ils gardent tous de la tenue. Carotte, poivron-piment, courge, oignon, navet… tout est savoureux et vous rajoutez du bouillon à l’envi, selon votre propre goût.

J’ai souvent un peu peur de la surcuisson des viandes lorsque je commande un couscous et je sais que ce n’est pas toujours facile à maîtriser. Elles ne sont pas trop poussées. Le poulet est moelleux, la merguez est tendre autant que le kefta (viande hachée aux épices orientales), l’agneau pas trop cuit… chaque viande provoque en bouchée une saveur différente et c’est très agréable de jouer avec les textures et les goûts durant la dégustation. Les viandes sont par ailleurs bien marquées et caramélisées comme il faut, pour assurer cette saveur douce qu’on demande à un couscous bien réalisé. Celui-ci l’était parfaitement ! C’est même un des meilleurs qu’il m’ait été donné de goûter dans un restaurant en Europe, qui ne tente justement pas de s’adapter à nos palais occidentaux, comme c’est trop souvent le cas. Au Nomade, on assume ses racines et on les revendique même, par une cuisine pleine de saveurs, de parfums, d’épices et… de générosité !

Pour me faire plaisir et me servir une bel Irish coffee, Saad a réalisé lui-même et devant moi, une superbe crème Chantilly, très légèrement aromatisée à la fleur d’oranger… un parfum bien de là-bas (comme on dit) et qui nous a poussé, je l’avoue sans honte, à plonger joyeusement une cuiller dans le plat, pour en profiter pleinement ! Nadine a fait la même chose et le plaisir se lisait sur son visage, aussi peu coupable que le mien. Je dois dire que c’était une première pour moi et cette légère saveur florale a rendu l’Irish plus subtil et délicat que d’habitude. Un must à essayer, je vous l’assure car les tables où on assume ses origines non européennes et où on n’essaie pas de vous faire avaler des saveurs adaptées, plus ou moins subtilement à nos palais, ne courent pas vraiment les rues .

En résumé, j’ai retrouvé au Nomade tout l’esprit du Maroc que j’aime tant et où j’ai vécu plusieurs belles années. De l’accueil à la gourmandise généreuse, des beaux produits à une décoration sans excès… je me suis vraiment retrouvé projeté là-bas. Saad est originaire de la capitale Rbat et son papa de la ville royale de Fès, où est née une couleur bleue lumineuse et éclatante, connue de tous. À deux, ils forment un couple formidable d’ambassadeurs de la gastronomie marocaine et je vous invite à découvrir la carte complète du restaurant sur son site Internet. Selon Saad, ses trois atouts majeurs sont : le couscous, le tajine d’agneau et celui au poulet-citron. Personnellement, l’ensemble de la carte m’a mis l’eau à la bouche…  Le restaurant est ouvert tous les jours, tout comme le comptoir, accessible de 11 à 21 heures. Côté salle, la dernière commande est fixée à 22 heures (elle ouvre à 18 h). Pour la rentrée de septembre le jardin devrait être ouvert, les travaux sont en cours. Voici en tout cas une adresse à découvrir au retour des vacances ou pour retrouver toute l’année une cuisine maison, authentique et généreuse, réellement familiale dans le plus noble sens du terme.

Infos pratiques :
Le Nomade
1351, chaussée de Waterloo
1180 Uccle
Réservations : +32 (0)492 45 56 77
Page Facebook officielle : Nomade restaurant traiteur marocain
Site Internet: https://nomade.brussels/fr
(le soir, il est possible de se garer sur le parking du centre commercial d’en face).

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Mêzon de Bouche… lieu de tous les plaisirs : table, accueil, produits, convivialité et jardin d’Éden. À peine ouvert, le restaurant tutoie déjà le parfait !

Niché au cœur du verdoyant et magnifique Brabant Wallon, à Chaumont-Gistoux, Mêzon de Bouche fait partie de ces tables sur lesquelles il n’y a absolument rien à dire, tant c’est proche du parfait. Ce serait embêtant de n’avoir rien à dire pour vous présenter ce tout nouveau restaurant, alors je vais m’offrir le plaisir de me forcer un peu, mais juste pour vous raconter. C’est cela… voilà une maison qu’on a envie de raconter, comme une belle histoire. Elle commence par trois passionnés, entraînés dans l’aventure par un gastronome dont tout épicurien belge digne de ce nom connaît le sien : Mathieu Closset ! Il a fait le tour des plus belles tables de la gastronomie française, fournit à de nombreux restaurateurs des produits de qualité supérieure depuis des lustres (truffes, foie gras, caviar, entre autres), est « à tu et à toi » avec les plus grandes toques, de chez nous comme d’ailleurs… Mais depuis des années, une idée lui trottait dans la tête et, toujours assis à la même petite table donnant sur la magnifique terrasse de ce qui est aujourd’hui sa Mêzon, il imaginait déjà ce qu’il pourrait faire de ce lieu, entouré d’une petite équipe de confiance, on peut même dire de cœur. Sandrine Cuzon, par ailleurs responsable des stages à l’École Hôtelière de Namur (que je vous présenterai bientôt sous cette casquette) avec laquelle il a un lien très fort et le talentueux Chef Xavier Catoul. Soutenant la passion débridée et décomplexée de Mathieu, ces deux-là ont créé une sorte de gentil monstre de qualité et de perfectionnisme, ce qui se ressent après quelques semaines d’ouverture à peine ! La déco est zen et magnifique, chaleureuse. L’intérieur est confortable et, en ces moments heureux des premiers jours vraiment estivaux la magnifique terrasse, qui domine sans doute le plus beau jardin de restaurant du Brabant Wallon, donne juste envie d’y passer le jour et la nuit. En mangeant, bien sûr… et surtout sans sauter un repas ! Sandrine assure un accueil plus que chaleureux, tout comme Mathieu Closset, qui fait le tour des tables, salue, embrasse l’un ou l’autre, raconte sa carte évoque ses produits, parfois des souvenirs. En cuisine, Xavier assure à la perfection les bases d’une solide cuisine française, tout en y apportant sa touche personnelle… ce qui me rappelle une incroyable rhubarbe confite, dont je vous reparlerai plus loin. En bref… si vous cherchez une table qui ressemblerait à celle qu’on aimerait voir dans la salle à manger du paradis… vous l’avez trouvée ! Enfin, je l’ai trouvée pour vous et je vous engage à réserver rapidement, ça en vaut dix fois la peine.

Je ne vais pas revenir sur le décor… pour cela, il vous suffit de regarder la vidéo ci-dessous et de vous laisser entraîner dans une découverte assez complète des lieux… Je vais plutôt me concentrer sur le dîner, sachant que la semaine précédente, j’avais parlé sur notre page Facebook de ma première expérience au Mêzon de Bouche lors d’un déjeuner impromptu. De simples linguine au citron et à la sauge m’avaient convaincu qu’il fallait vous en parler d’urgence… Mais, revenons à ce dîner.

En dégustant une fine bulle de la Maison Veuve Fourny & fils et de savoureux petits toasts accompagnés d’un fromage blanc, piment d’Espelette, radis, cébette (oignons jeunes), raisins et noix, Marianne et mois jetons un œil à la très petite carte (uniquement quelques choix d’entrées, de plats et de desserts, selon le marché) sur la terrasse, avant que ne tombe la fraîcheur du soir (désormais elle est ouverte pour le déjeuner et le dîner). J’allais oublier… mon amie avait opté pour un cocktail préparé minute : framboises, citron vert, ginger beer et une touche de vodka. Un vrai verre de fraicheur ! Difficile de faire un choix car tout fait envie. Les intitulés sont simples et les réalisations impeccables, je le sais déjà. Mathieu Closset a trouvé le mot parfait pour la cuisine de Mêzon de Bouche : Passionomie » ! On sent en effet la passion, jusque dans la mini carte écrite à la main. Que des produits de saison et on sait la qualité qu’exige le maître des lieux pour laisser quoi que ce soit s’installer à sa table !

Finalement, Marianne opte pour des… cuisses de grenouilles ! Voilà un mets qu’on ne trouve plus que rarement à la carte et elles sont en général minuscules et peu goûteuses, voire caoutchouteuses. On vous sert en facilement une demi-douzaine de paires… Ici, trois. Mais, quelles gambettes ! C’est charnu, hyper savoureux, costaud et magnifiquement sublimé par le Chef. Le pain est un pur délice (Pain & Tradition) et les cuisses ont revêtu une robe du soir dorée. Elles sont crousti-fondantes, accompagnées d’un parfumé coulis d’herbes qui apporte une touche d’acidité bien vue. La cuisson est ultra maîtrisée et la persillage redoutablement classique et efficace. Voilà ce qu’on appelle des cuisses de grenouilles… Même les anglais en redemanderaient !

De mon côté, j’ai tapé dans la qualité des produits dont je sais que Mathieu les choisit avec une conscience de Saint-gardien de la gastronomie et jette donc mon dévolu sur le saumon fumé. Une généreuse assiette m’est servie (chaque client reçoit la même quantité, prévue pour les bons appétits, de l’entrée eu dessert). La chair du poisson présente une superbe couleur rosée, la chair est bien ferme, maigre à souhait, tout en conservant le gras qu’on aime tant dans le saumon fumé… En accompagnement, je reçois une belle dose de citron, de persil plat et d’oignon finement haché à la main. Je me contente d’un peu d’oignon et d’un tour de moulin à poivre (noir, of course). Comme je m’y attendais, le produit est de haut-vol, c’est un délice fndant pour entamer un beau dîner ! Bravo au producteur…

En grosse pièce, Marianne privilégie la légèreté (quoique son poisson fasse tout de même 350 grammes) et opte pour une superbe Sole Meunière, mesclun, purée selon la recette de Joël Rebuchon. Sur mon conseil, elle essaie aussi l’incroyable sauce mousseline, que j’ai goûtée la semaine précédente et qui est la seconde meilleure de ma vie, après celle du Moulin de Mougins ! C’est un nuage en bouche, monté en sabayon, soyeux et nappant à souhait. Le beurre de cuisson est servi en saucière… Ô joie ! La purée respecte à la lettre la recette légendaire dont elle se réclame, ici pas de grivèlerie… Le Père Joël ne l’aurait pas reniée. C’est lisse, délicieusement beurré et on s’en gaverait sans limite. La cuisson de la sole est évidemment parfaite et la chair légèrement nacrée et fondante. Les filets sont académiquement levés, Marianne se sentait un peu fainéante ce soir-là… Que dire d’autre sans se répéter ? C’est parfait et il n’y a rien à ajouter.

Moi, exceptionnellement dans un jour carnivore, j’ai décidé de goûter une belle entrecôte de bœuf Angus uruguayen, très légèrement persillée, servie avec une sublime sauce béarnaise, montée aussi en sabayon et dont l’assaisonnement, subtil et puissant à la fois, damnerait le plus sage des saints. Ma cuisson bleue avait bien sûr à la parfaite température et l’a même longtemps conservée, pourtant je ne suis pas rapide à la dégustation. Pas simple… Quant au risotto aux asperges qui m’a été proposé avec cette belle viande rouge, que dire, une fois encore ? Que c’était parfait ? Je ne vais pas me répéter, sous peine de passer pour un vendu. Je vais donc me contenter de vous dire qu’il était la preuve exquise de la maîtrise du Chef Xavier Catoul : crémeux, mais les grains de riz ayant conservé une légère mâche. Les fins morceaux d’asperges qui ne se cachaient pas en son cœur, mais s’éclataient de bonheur manifeste, apportaient une surprenante note de croquant et de fraîcheur au risotto. Un magnifique jus de veau, brillant comme un bronze, venait accentuer les saveurs du plat et le duo d’asperges, une verte et une blanche de Malines, constituaient la couronne de ce bijou, élégamment servi dans une assiette creuse du plus bel effet. Encore une fois : simple et terriblement efficace ! Je me suis plus que régalé.

En dessert, Marianne a décidé de porter son choix sur de jolis fruits rouges (myrtilles, fraises, framboises), accompagnés d’une superbe glace à la pistache. Contrairement à l’idée que se font les enfants et une (très) large majorité des adultes, une vraie bonne glace à la pistache n’est pas verte. Celle-ci, avec sa superbe robe beige et ses beaux morceaux de pistache croquante, m’a convaincu qu’elle était réalisée à l’aide de fruits torréfiés. Du coup, sa saveur était puissante et très longue en bouche… une merveille, promis-juré-craché ! Le mariage avec les fruits rouges très croquants de fraîcheur était bien joli et vous pouvez adopter ce mélange chez vous cet été… à condition unique de ne pas oser servir une glace verte !

Pour ma part, j’ai reçu une grande claque sucrée ! J’avais choisi la Rhubarbe confite à la vanille (de Madagascar), tartare de fraises au basilic, poivre et, j’en suis convaincu, une légère touche de gingembre (mais je me trompe peut-être, c’est ça la joie et le mystère de la belle cuisine). En fond d’assiette, un beau sirop venait souligner la recette d’une sorte de saveur générale magique, reprenant chacune de celle de l’assiette en une seule. Si la fraise s’est toujours bien acoquinée avec le basilic ou la rhubarbe, encore faut-il en maîtriser tous les accords et c’est le cas du Chef. Mais la claque… c’était réellement cette rhubarbe confite ! La cuisson a été poussée jusqu’à ce que le confit en devienne vraiment un, mais sans en avoir le côté souvent trop mou ou compoté qu’on lui donne trop souvent. Cela restait ferme sous la dent, la vanille parfumait à merveille les tronçons du fruit rustique, qui avaient perdu toute acidité, mais en conservant celle de la fraise dans l’assiette. C’était de vrais bonbons et je ne peux que m’incliner devant la touche talentueuse de Xavier Catoul qui, en un seul dîner, a prouvé qu’il pouvait être à la fois grillardin, saucier et pâtissier… Bref, voilà un Chef qui n’a pas trouvé son talent sous le paillasson et qui le répand avec générosité et inventivité dans ses assiettes. C’était pour moi la parfaite clôture en douceur d’un dîner tutoyant déjà les étoiles !

En conclusion, Mêzon de Bouche sera très vite adopté par de nombreux amateurs de belles et bonnes tables. Le Brabant Wallon est tout proche de Bruxelles et, la Belgique n’étant en fin de compte pas bien grande, vous trouverez toujours un prétexte pour y faire un saut et découvrir une cuisine riche (pas en calories, hein), joyeuse, généreuse, simple et qui ne propose que des produits de toute première qualité. Avec Mathieu Closset, Sandrine Cuzon et Xavier Catoul, vous serez en de parfaites mains… celles d’une équipe passionnée, chaleureuse, à la cuisine comme au cœur sincère, dans un lieu d’exception, auquel ils ont su imprimer une réelle et attachante identité en quelques semaines de vie. Ces trois-là devraient prouver un jour qu’on peut être étoilé avec une cuisine simple, de produits et de passion… Cela me fait penser à laisser la conclusion à Mathieu Closset : « Mêzon de Bouche, c’est tout simplement de la Passionomie » … et tout est dit ! (Pour quelqu’un qui prétendait n’avoir rien à dire en début d’article, je me suis pas mal débrouillé pour vous raconter, non) ? En tout cas, courez découvrir cette sublime adresse car il faudra sans doute être prévoyant pour obtenir une table cet été. Belle découverte ! Vous me direz, hein ?

Mêzon de Bouche
71 Chaussée de Huy à 1325 Chaumont-Gistoux
Réservations : +32 (0)470 82 15 21
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Le Relais de Paris… à Bruxelles. Un savoureux métissage !

L’enseigne est connue dans le monde entier et a été créée en 1972, sur un concept de menu simple : à l’origine 2 salades, viande de bœuf, poulet ou thon. Aujourd’hui, elle est présente dans 26 pays et j’ai pu constater que le Relais de Paris bruxellois avait une identité bien à lui… Ah, notre belgitude est quand même quelque chose d’unique ! Monica et Reza ont réussi à donner à leur belle table du célèbre Grand Sablon, une personnalité qui reflète la leur, pleine de bonne humeur, de peps, d’élégance et de générosité. Comme bœuf, ils ont choisi l’Angus irlandais, qui semble beaucoup plaire aux palais et papilles belges et puis, surtout, ils ont respecté un de nos piliers gastronomiques nationaux : les frites maison en double cuisson, au Blanc de Bœuf. Toute utilisation d’huile ou autre graisse végétale est considérée comme de la haute trahison de bouche ! J’exagère à peine, mais un peu quand même… Ceci étant dit, c’est une manière de s’adapter à l’exception belge et une excellente idée pour satisfaire les palais noir-jaune-rouge… De plus, sans trahir de secret, il me semble que les deux compères ont réussi à prendre quelques libertés avec leur franchise, afin de s’assurer que leur restaurant colle au plus près des habitudes de la clientèle bruxelloise. Si le Sablon propose quelques tables complexes et sophistiquées, le Relais de Paris bien de chez nous (ce qui est amusant, c’est qu’il n’y en a aucun dans la capitale française) propose aussi, même si c’est un détail pour beaucoup, une agréable ambiance musicale, faite de bonne chanson française. Certains diront que c’est daté, moi je préfère considérer que c’est intemporel et très bien vu. Bref, j’ai passé une soirée savoureuse à tous égards…

On ne peut évoquer la marque déposée Relais de Paris, sans parler de sa sauce signature, simplement montée au beurre et surtout composée d’une combinaison ultra secrète de 18 herbes et épices. Il faut dire, qu’elle est vraiment savoureuse. J’avoue qu’avant d’aller dîner au Sablon, je nourrissais quelque inquiétude quand on m’a parlé de « chaîne » de restaurants, étant passé par quelques expériences peu agréables. J’ai été rassuré dès que j’ai vu le sourire de Monica (avant de découvrir celui de Reza en fin de repas, quand il a pu quitter enfin ses fourneaux) … Vous me direz qu’un sourire ça se travaille, mais celui de notre hôtesse transpire la franchise, dénote d’un clin d’œil son caractère ouvert, sociable et généreux, tandis que ses nombreuses petites attentions prouvent tout le plaisir qu’elle prend elle-même à rendre ses clients heureux ! Tout en dégustant une petite bulle en apéritif, nous avons parlé du concept de l’enseigne, de la splendide maison du Sablon, de la déco qui respecte les critères d’élégance et de charme qu’exige la maison-mère, de l’énorme miroir (j’en ai rarement vu un aussi grand) qui surplombe le bar… et j’ai été certain que je dînerais bien. Produits, méthode de cuisson des frites, explication du menu simple et réduit, souci de proposer aux végétariens une magnifique salade au chèvre dont je reparlerai… Envie de « coller » à l’esprit bruxellois… Monica n’avait rien à me vendre, mais juste quelques belles choses à me proposer. J’ai apprécié en deux minutes et me suis senti bien, tout comme Nadine qui m’accompagnait ce soir-là. (Photo ci-dessus by L’Éventail)

Passons à table, dans le respect de la simplicité de la formule Maison… En entrée, pas de casse-tête chinois, la carte est claire : salade ! C’est un rafraîchissant mesclun aux noix, parfaitement assaisonné et idéal pour vous mettre en appétit, apprécié par tout végétarien. C’est croquant de fraîcheur et, tout en simplicité efficace, ça vous donne envie de découvrir la suite. Nadine a adoré et, en ce qui me concerne, j’avais demandé qu’on oublie pour mon assiette les noix… vœu aussitôt exaucé et c’est appréciable. Non seulement, cela prouve que les salades sont dressées minute, mais surtout qu’on écoute le client et qu’on n’oublie pas sa demande entre la salle et la cuisine… Une excellente entrée en matière !

En plat… et suivant le concept de la maison, pas de prise de tête non plus. On résume les choix : Contrefilet d’Angus irlandais (180 gr ou 350 pour les gros appétits) à 29 et 36 €… Filet de poulet (26 €) … Tartare toujours Irish Angus minute (22 €) … Hamburger ou Cheeseburger (Angus encore) à 18 €… Simple Steak haché à 16 € et… pour les végétariens, une magnifique salade Végétarienne, que je vous raconterai plus loin, à 18 €. À l’exception de la salade, tous les plats sont servis avec la sauce iconique Relais de Paris. Les frites sont évidemment pour tout le monde… Le steak tartare et le hamburger, quant à eux, sont accompagnés de mayonnaise maison et de ketchup.

J’avais très envie d’une bonne viande et j’apprécie l’Angus d’Irlande. J’ai donc très logiquement choisi le contrefilet. Présenté en tranches et joliment nappé de la fameuse sauce Relais de Paris, dont je vous dirai seulement qu’elle vaut le détour. La viande était bleue et chaude, comme je l’avais demandée. Et on sait qu’il n’est pas toujours simple de réaliser cette cuisson et de veiller à la température… Les frites maisons, fraîches et cuites au blanc de bœuf, étaient bien de chez nous, en robe croustillante et au cœur fondant. Je n’ai franchement pas été déçu !

Nadine, n’ayant cette fois pas d’envie carnivore, a jeté son dévolu sur la très belle proposition végétarienne. Il s’agit d’une généreuse assiette, composée de tomates cerises juteuses, de chicons (endives pour nos amis français) taillés en lamelles et de pommes croquantes et rafraichissantes. Un trait de balsamique apporte la petite acidité nécessaire à toute bonne salade, ainsi que de quelques gouttes d’huile de sésame, au bon goût légèrement grillé et surtout… elle était accompagnée d’un magnifique Crottin de Chavignol au thym et miel ! Le fromage était vraiment superbe… Assaisonnements équilibrés, sucré-salé maîtrisé… que demande le peuple ?

Pour finir ce dîner plus qu’agréable, il y a tout de même quelques propositions de desserts. Pour Nadine, ce qui ne m’a pas surpris, le choix fut rapide et s’est porté sur une savoureuse crème brûlée (9 €), bien vanillée à la gousse, soyeuse et croquante sur le dessus, avec une couche de sucre brûlé pas trop épaisse et qui se laissait déguster allègrement. Une plaisante dernière note pour un diner tout en douceur, dans un très bel endroit.  À noter également que le café est de très bonne qualité… pour accompagner un dessert, c’est important (à mon avis, en tout cas).

Pour ma part, je n’ai pas résisté à l’appel de la très belle assiette de fromages (12 €) dès que j’ai lu le nom de Julien Hazard (tout comme pour le crottin de Chavignol) ! Trois fromages goûteux, parfaitement affinés, aux différentes pâtes… bref et sans surprise, tout ce qu’on attend de la magnifique maison Hazard, sûrement le meilleur fromager de Bruxelles avec Jacquy et Nicolas Cange. En accompagnement, de la douceur (raisins secs, noix…), mais je me suis contenté des magnifiques formages. Une belle et puissante façon pour moi, de clôturer ce repas plein de saveurs et de bonne humeur.

En résumé, si vous cherchez une belle maison dans le Centre de la Ville, qui donne sur la sublime Place du Grand Sablon et qui ne soit pas trop sophistiquée, tout en vous proposant une petite carte et des produits de qualité, le Relais de Paris, bien bruxellois finalement, est à conseiller vivement. La rencontre avec Reza, qui a quitté ses cuisines en fin de soirée (et a réussi l’exploit de me faire apprécier un whisky japonais), a été marquée par la même bonne humeur et la même sympathie que nous avait déjà démontrée Monica tout au long de la soirée. Une adresse à découvrir, à coup sûr !

La soirée en quelques images…

Le Relais de Paris
42 place du Grand Sablon
1000 Bruxelles
Téléphone : +32 (0)2 731 02 85
Site officiel : www.relaisdeparis.online

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« Alice » au pays des saveurs… Un restaurant et une vraie ambiance « club », sur la prestigieuse avenue Louise (Bruxelles).

Beaucoup se souviennent de Rouge Tomate… Eh bien, c’est là qu’Alice Restaurant a décidé d’installer ses pénates, quasi à l’angle de la rue du Bailly, ou plutôt les vôtres pour quelques heures, que choisissiez d’y déjeuner, dîner, prendre un verre le soir ou d’y passer carrément toute une soirée, depuis la belle et vaste salle de restaurant du rez-de-chaussée, jusqu’au très chic bar à l’étage ou au fumoir et surtout dans le magnifique jardin, le soleil étant enfin de retour. Dans ce superbe hôtel de Maître, il y a de quoi passer du bon temps entre amis comme en tête-à-tête… L’accueil est discret et chaleureux, permettant les déjeuners confidentiels d’affaires autant que les dîners entre copains, juste pour faire la fête, ou les dîners en amoureux pour une demande ou une soirée romantique. Lors de ma visite, en compagnie du couteau suisse des RP Pierre De Keiser, j’ai ressenti pour la première fois depuis longtemps cet esprit légèrement anglo-saxon et très chic de « club ».

On ne peut rater ce bel hôtel de Maître (construit en 1883), avec sa jolie marquise rouge qui attire immanquablement votre regard. L’avenue Louise est prestigieuse et on ne s’attend pas à trouver sur cette artère chic et très fréquentée, une maison avec un splendide jardin abritant hêtres centenaires et végétation luxuriante. Le dépaysement est garanti aux beaux jours, qui arrivent enfin sur la capitale ! La très belle salle du rez-de-chaussée est contemporaine et lumineuse la journée, chaleureuse et aux lumières douces à la tombée de la nuit. Vous y êtes accueillis avec gentillesse et sourire et sentez tout de suite que vous allez passer un bon moment. Ce à quoi vous ne vous attendez pas, si vous n’êtes pas prévenu, c’est que vous pouvez y passer tout un après-midi ou toute une soirée, dans plusieurs ambiances. La cuisine proposée au restaurant est à la fois construite sur de solides bases et sur la créativité du Chef Ali Selmi, qui œuvre aux fourneaux avec une équipe motivée et enthousiaste. On sent ici un personnel qui aime travailler dans cette belle enseigne, faisant partie de la galaxie Thierry Naoum, entrepreneur passionné de restauration de qualité. Je reviendrai plus loin sur notre dîner…

C’est à l’étage que vous ferez une sorte de voyage dans le temps… car vous arriverez au bar à cocktails, à des salons confortables et à un fumoir pour les amateurs de cigares, ce qui ne court pas les rues à Bruxelles. L’ambiance est feutrée, les lumières sont tamisées et chaudes et c’est un peu comme si vous alliez y croiser de jolies dames en robes charleston et d’élégants messieurs en costume rayés et guêtres bien blanches, portant un chapeau à la Franck Sinatra. On est comme plongé dans les années trente, avec toute l’élégance et la chaleur des bars courus à la Belle Époque ! J’ai adoré… Victor, le barman toujours souriant dans sa barbe, vous servira toutes sortes de cocktails, classiques ou de sa composition. L’artiste maison du shaker vous servira, par exemple, un Cassius Clay à la place d’un Pina Colada et chaque verre est une petite œuvre d’art. Les clients s’isolent en couples à de petites tables confortables, les groupes d’amis partagent des coins salons chaleureux et les amateurs de cigares peuvent se retrouver pour profiter de leur passion. Il ne manquait plus que l’orchestre et j’aurais pu croiser Gastby le Magnifique en changeant de pièce… Et ça tombe bien que je vous dise cela, puisque chez Alice Restaurant, il y a des concerts acoustiques en semaine et des DJ’s le weekend, en mode speakeasy, c’est-à-dire avec un son supportable, le confort d’un salon quasi secret et des alcools de qualité exceptionnelle. C’est la Prohibition sans le moindre interdit… une vraie réussite conceptuelle et un voyage dans le temps ! Si vous visitez le site Internet de la Maison, vous découvrirez aussi qu’il est possible de trouver plusieurs formules de location et privatisation pour vos événements…

Le beau temps n’étant pas encore venu lorsque j’ai dîné chez Alice, je n’ai pas profité du magnifique jardin, mais je vous joins tout de même 2 photos d’illustration dans le diaporama en fin d’article. Revenons donc au repas… Avant tout, je tiens à faire un clin d’œil à Gérald, qui nous a servi avec attention, gentillesse et un grand sourire tout au long du repas. Je cherche encore comment définir sa fonction, mais je ne le qualifierais pas de serveur… hôte conviendrait davantage à la complexité de ses attentions et de son professionnalisme.

De son côté, en entrée, Pierre a choisi un très beau tartare de bœuf coupé au couteau (19 €). Rien de révolutionnaire dans la présentation, on ne sait pas faire de l’art décoratif avec des recettes standards… Une viande parfaitement fraîche, débitée en morceaux de taille idéale pour profiter pleinement de toutes ses belles saveurs. Un assaisonnement équilibré, une petite sauce maison parfumée faisant le lien avec les herbes fraîches et le petit œuf dur. Une mise en appétit idéale pour Pierre, passionné par cette belle Maison comme par toutes celles qu’il fait connaître.

Pour ma part, il restait un seul Sashimi de Sébaste (prix du marché) et, en hommage à tous mes souvenirs de poisson cru au Japon, je n’ai pu m’empêcher d’y jeter mon dévolu. Je ne l’ai pas regretté ! Le Chef ajoute à la présentation de ce vrai classique Nippon sa touche personnelle et créative. Évidemment, le poisson était d’une fraîcheur exemplaire, la découpe d’une taille permettant à chaque bouchée de libérer tout son goût sous la dent, fondant sur la langue. Herbes fraîches, languette de courgette, petite mayonnaise aux saveurs parfumées, œufs de truite… La tristoune présentation habituelle avait revêtu pour le coup un habit de soirée, qui a ajouté le plaisir des yeux à celui des papilles. Bravo !

Pierre a décidé de déguster aussi une très belle assiette de Poitrine de porc ibérique (34 €). La présentation tranchée apportait de la légèreté à un plat qu’on aurait pu craindre un peu massif car les portions sont réellement généreuses et tout bon appétit y trouvera son compte. Un accompagnement de légumes de saison grillés, dont un très beau morceau d’aubergine bien marqué et des asperges encore fermes sous la dent… une cuisson parfaitement maîtrisée du cochon, très légèrement rosée comme il se doit (même si beaucoup pensent que le porc doit absolument être bien cuit, ce qui lui ôte sa saveur et le rend plutôt sec, en tout cas braisé) et surtout un magnifique jus corsé, comme je les aime. Fort en arômes et parfums, puissant en goût et relevant à la perfection les saveurs du porc ibérique. Je le répète souvent, un grand Chef doit être un grand saucier et c’est dans la simplicité que doit se révéler la perfection.

Ce sera parfait aussi en ce qui concerne mon Homard Entier (450 grammes – 39 €). Rien à dire sur la cuisson au four, puisque la chair se détachait d’un regard et les effluves grillées me titillaient les narines avant de ravir mes papilles ! Et puis, comme je pense toujours que le Diable se révèle dans les détails, il était ici bien à découvert… J’ai en effet rarement dégusté dans un restaurant des pommes grenailles aux herbes de Provence, aussi divines de couleur dorée et de « crousti-fondance ». On eut dit des mini lingots 18 carats… Les petits artichauts tournés, légèrement citronnés et à la cuisson impeccable, ont ravi mon palais car c’est un de mes légumes préférés. Je dois dire que ce beau plat cochait pour moi toutes les cases de l’assiette parfaite et j’ai passé un délicieux moment, dans tous les sens du terme, alliant harmonieusement chic et simplicité… Félicitations au Chef, une fois encore !

Pour finir cette soirée en bonne compagnie, Pierre de Keiser m’a fait découvrir l’étage pour clôturer avec un délicieux cocktail… mais je vous ai déjà décrit l’ambiance dans laquelle un simple escalier vous plonge avec délectation. Comme vous semblez être de grands chanceux, le beau temps a enfin décidé de s’installer sur Bruxelles et vous pouvez désormais pleinement profiter de toutes les beautés du jardin de Chez Alice Restaurant… N’hésitez pas et je vous conseille de réserver. Voici donc une adresse à (re)découvrir, que vous habitiez Bruxelles ou que vous y soyez simplement de passage. Si vous finissez de dîner tard et ne voulez pas prendre le risque du volant, le quartier ne manque pas d’hôtels pour prolonger une belle soirée romantique d’été…

ALICE Restaurant
190 avenue Louise – 1050 Bruxelles
Téléphone : +32 (0)2 647 70 44
Site : www.alicerestaurant.be

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Le Petit Pont : une adresse incontournable à Uccle, qui propose une cuisine de brasserie fraîche et généreuse, dans un décor « abrabrocantesque » …

Il y a des endroits dont on aime franchir régulièrement le pas de la porte, tant pour l’accueil que pour le décor et surtout la Table ! Au Petit Pont, vous serez accueilli par Momo, le propriétaire passionné des lieux, amoureux de sa Maison, de son décor un peu fou, un peu étrange et mystérieux parfois… ou par un des membres de son équipe, qui brillent toujours par leur gentillesse et leur convivialité. Une impressionnante colonne d’église, un incroyable énorme lustre composé de nombreux… vous verrez vous-même car je ne veux pas spoiler… Une série de radios anciennes, des coffres de voyages d’époque, un superbe trio de samovars anciens, une folle rampe en fer forgé réalisée par l’ancien propriétaire, passionné de ferronnerie d’art…  Si l’ensemble peut sembler sombre au premier regard, tout ici est finalement chal(h)eureux. Et durant les beaux jours, vous ne bouderez sûrement pas la belle et grande terrasse, qui permet de profiter de l’ambiance un peu « village » de la place contiguë. Le Petit Pont est une brasserie originale, où la cuisine est généreuse et réalisée avec soin, proposant des produits frais de qualité. Vivement l’arrivée des beaux jours en vrai !

Momo a toujours le sourire, comme son équipe, qui vous accueille avec gentillesse et chaleur. Cela met directement à l’aise, surtout que lorsqu’on entre au Petit Pont pour la toute première fois on est assez surpris. Personnellement, lorsque ce fut mon cas (il y a quelques années déjà) j’ai ressenti comme une atmosphère à la Harry Potter, allez savoir pourquoi. Pas d’Edwige à l’horizon, mais tout de même un peu de magie dans l’air, pour le moldu que je suis. Le décor est incroyable et vous avez envie de regarder un peu partout autour de vous, même si le plus intéressant à découvrir est… sur la carte ! Elle ne propose pas cinquante entrées et plats, mais bien une sélection de plats de brasserie et toujours des suggestions, selon le marché. Voilà pourquoi, étant donné que le printemps arrive et donc une toute nouvelle carte. Je clôturerai donc cet article avec un petit coup d’œil gourmand sur ce qui se présente dans les prochains jours… en espérant que le beau temps vous permettra de profiter pleinement de la belle et grande terrasse.

Des entrées traditionnelles, mais avec la touche Petit-Pont.

Après quelques bulles à l’apéro, Nadine a jeté son dévolu sur une éternelle et très bruxelloise croquette de crevettes grises (pas la peine de répéter que nous parlons de produits frais, travaillés exclusivement dans la maison… c’est donc la dernière fois que je le précise). La forme est moderne, conique et les deux magnifiques croquettes (19 €) trônent tout simplement aux côtés d’un joli bouquet de persil parfaitement frit et peu gras et d’un quartier de citron, indispensable pour beaucoup et sacrilège pour moi, mais les goûts et les couleurs ça ne se discute pas. Je préfère profiter pleinement des saveurs maritimes de l’appareil aux crevettes de chez nous, puissantes et iodées. Il se tient parfaitement, n’est pas trop collé et le goût est à la hauteur de mes attentes. À mon sens la panure est double et ça croustille à gogo, sans laisser échapper une once de la farce. Pas de persil ni ce citron pour moi… juste le plaisir d’une magnifique croquette. C’est simple, généreux et très réussi !

Tout le monde sait que je suis un véritable inconditionnel de foie gras : cru, mi-cuit, cuit, en terrine, au torchon, poêlé… Pour moi : « dans le foie gras tout est extra » et ce ne sont pas mes six ans passés dans le Sud-ouest de la France qui me convaincront du contraire. J’ai donc choisi en suggestion un superbe Foie gras poêlé (25 €), accompagné de pommes caramélisées et d’un fin crumble qui m’inquiétaient un peu, je l’avoue. Comme pour les croquettes j’ai mes manies… Le foie gras, quelle que soit la recette, ça ne demande pas de toast ni de brioche, de touche sucrée, de confit d’oignons ou quoi que ce soit car ça se suffit à lui-même. Mais, je dois dire que le mariage des saveurs était équilibré, que le sucre ne l’emportait pas et que la cuisson des pommes était fort juste. Le crumble ajoutait la touche de croquant qui va bien à une entrée de ce genre pour la plupart des gastronomes. J’ai goûté une bouchée complète et y ai pris beaucoup de plaisir. Pour le reste, je confesse avoir dégusté les fruits et le fin crumble ensemble et m’être offert le plaisir de profiter pleinement du seul foie gras, bien dénervé et cuit exactement comme je l’aime, légèrement croustillant sur l’extérieur et quasi cru à cœur. Un pur bonheur pour mes papilles, fondant, soyeux et puissant, preuve d’un foie bien choisi !

Un poisson impeccable et une choucroute à la carte toute l’année, parfaite pour un bel appétit !

Nadine a repéré une choucroute et ça lui a instantanément donné envie de commander, oubliant qu’elle avait déjà pris une belle entrée. La magnifique Choucroute aux 5 viandes (24 €) se joue des saisons, elle est servie toute l’année au Petit Pont. Et elle vaut le détour, croyez-moi ! Servie à table, directement de la cocotte fumante en fonte, généreusement remplie. Lorsque le serveur ouvre le couvercle, vous êtes envahi d’un vent d’effluves délicieuses, qui vous ouvrent l’appétit et éveillent tous vos sens.

Chaque viande est cuite à la perfection et surtout rien n’est sec, ce qui n’est jamais gagné avec une choucroute (ou une carbonnade, par exemple). Les cuissons longues à l’étouffée sont des bases, mais elles ne sont pas toujours maîtrisées… ici, c’était vraiment top. Mention spéciale à la saucisse, sans doute polonaise, qui m’a totalement fait chavirer ! Un chou bien cuit, un assaisonnement juste, sans qu’un parfum ne tue le reste, un bel écrasé de pommes de terre… C’est une des plus belles choucroutes que j’aie goûté dans un restaurant.

Pour ma part, j’ai choisi un joli dos de cabillaud danois en suggestion, accompagné de petits légumes (prix du jour) et d’une petite sauce légèrement veloutée. La cuisson nacrée m’a séduit et la chair du poisson était réellement soyeuse et fondait sous la langue. Les légumes (chou-fleur, brocoli, carottes) gardaient une agréable mâche et résistaient légèrement sous la dent, mais pas trop. Le Chef maîtrise clairement toutes ses cuissons, ce qui n’est plus une surprise pour moi. La sauce était nappante et les quelques crevettes grises venaient soutenir la saveur du poisson. Voilà un plat qui représente tout ce que j’aime avant l’arrivée des beaux jours. C’est simple, copieux, subtilement cuisiné, les produits sont de qualité et les assaisonnements toujours justes, ce qui n’est pas la moindre des qualités d’un Chef.

Une douceur pour Nadine et un très Bel Irish pour moi…

Pour conclure ce dîner aussi agréable et savoureux qu’à chacune de mes visites, Nadine a choisi (c’est un de ses péchés mignons) une Crème Brulée (12 €). Rien à dire de spécial, si ce n’est que la saveur était encore au rendez-vous (l’équilibre des jeux de goûts est une des principales qualités du Chef, au risque de me répéter). La vraie vanille de Madagascar en gousse rend la gourmandise incroyable. Mention pour la croute de sucre, superbement croquante et pas trop épaisse, ce qui peut s’avérer un enfer pour les dents. La crème était brillante, ferme et fondante… la crème brûlée parfaite, il faut le dire.

J’aurais manqué à ma propre tradition, si je n’avais pas clôturé ce beau repas sans un double expression très serré et… un Irish Coffee (12 €) ! Il arrive que j’oublie d’en parler et vous me demandez alors s’il n’était pas bon ou raté… Ma réputation est faite, mais je vous remercie pour ce petit lien amusant entre nous. Au Petit-Pont, il a un petit secret (que je ne vous dévoilerai pas, vous n’aurez qu’à le goûter), il est flambé à table et la crème est parfaite (vous savez l’importance que j’attache à ce détail qui n’en est assurément pas un). C’est un de mes Irish préférés à Bruxelles…

Des nouveautés saisonnières arrivent à la carte… et ça promet !

Avec les beaux jours (on l’espère en tout cas), la carte évolue et j’ai demandé à Momo ce qu’il vous conseille pour les prochaines semaines et la belle saison, en dehors du plaisir que le beau temps offre grâce à labelle terrasse. Voici de quoi vous mettre un peu l’eau à la bouche…

La saison d’un de mes légumes préférés a commencé et les asperges, de Malines évidemment, sont donc à l’honneur. À la vinaigrette toute simple, avec son œuf dur écrasé et un généreux beurre fondu… ou encore accompagnée d’une belle sauce mousseline et de saumon fumé si vous voulez, plusieurs variations sur un même thème vous sont déjà proposées. En entrée, de 19 à 23 € et en plat de 23 à 29 €.

Le baby homard arrive aussi… et ça, c’est une vraie tuerie pour les amateurs, dont je suis l’un des plus inconditionnels (quand je suis à Montréal, je m’en délecte toujours sans compter). En Bellevue, avec une belle cuisson dans un bouillon aromatique et accompagné d’une jolie sauce cocktail ou (ma préférence) une belle mayonnaise maison… Rôti aux petits légumes et parfumés d’épices orientales (une recette relevée, mais pas piquante pour plaire au maximum de palais délicats). Nous parlons de homards entiers, évidemment : 38 € pour le Bellevue et 41 € pour l’inspiration orientale. Une très belle recette signée du Petit Pont est également au programme, avec un beau homard décortiqué, parfumé au Pacifique (un apéritif anisé sans alcool), accompagné d’un œuf mimosa et d’une bisque corsée, vous est proposée à 43 €.

Voilà donc un joli programme et j’espère sincèrement que la terrasse pourra rapidement vous offrir ses plaisirs aérés, grâce à une météo plus clémente que nous attendons tous avec impatience, avouons-le. Mais, que le ciel soit ou non avec vous le jour où vous décidez d’aller déjeuner (une belle formule lunch vous est proposée en 2 ou 3 services, à 23,50 € et 27 €) ou dîner au Petit Pont, les saveurs seront au rendez-vous, tout comme le dépaysement grâce à la décoration étonnante que je vous ai décrite en début d’article. Et puis, outre celui de son équipe, il y a en prime le sourire de Momo, propriétaire passionné, jovial et chaleureux, qui vous ferait oublier le ciel le plus gris qui soit. Voici une adresse idéale pour ceux qui aiment les ambiances conviviales, les lieux où on est bien reçu et surtout où on mange bien et… assez !

Site officiel : www.lepetitpont.be
Réservations :
… par téléphone au 02/346 49 49
… par mail à : info@lepetitpont.be
… ou encore par le site Internet.
Rue du Doyenné 114-116, à 1180 Uccle (Bruxelles).

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Publié dans Restaurants | Commentaires fermés sur Le Petit Pont : une adresse incontournable à Uccle, qui propose une cuisine de brasserie fraîche et généreuse, dans un décor « abrabrocantesque » …

Thai Café (Stockel) : une petite chaîne qui, grâce à ses qualités… se Thaï la part du dragon !

Vous connaissez mon goût pour les petites chaînes, à l’identité culinaire affirmée, respectant les produits autant que les clients et privilégiant la convivialité et l’accueil attentif. Dans le même état d’esprit que Tenshi, Thai Café (le propriétaire est le même entrepreneur de valeurs) reprend ces codes qui me séduisent toujours. Une déco accueillante, une terrasse qui l’est tout autant et vous plonge dans un esprit Zen, ainsi qu’une salle où l’éclairage est étudié pour qu’on y ressente une vraie impression de chaleur, une équipe réellement accueillante et qui prend plaisir à faire son travail, mais aussi une assiette généreuse et de qualité… Ici on mange thaï, on se délecte de sucré-salé, d’épices, de parfums, de senteurs, de produits majoritairement locaux et d’une cuisine respectant notre santé grâce, par exemple, à l’utilisation du Tagatose pour remplacer le sucre, un produit qui convient particulièrement aux diabétiques et à nous tous, finalement. Le sourire n’est pas ici bon marché mais précieux, les clients se saluent de table en table ou demandent à leurs voisins ce qu’ils ont choisi, ou s’ils ont un conseil parce qu’ils semblent connaître la maison. C’est vraiment le bon mot : ici, on se sent un peu à la maison, à ceci près qu’on y est dépaysé, pour un moment gustatif des plus agréables.

Il y a deux ou trois ans, j’avais été assez conquis par la même enseigne du centre commercial Dockx, et je voulais cette fois découvrir une autre adresse, espérant y ressentir la même convivialité. J’y ai retrouvé l’identité Thai Café, tout en y découvrant la particularité d’un endroit différent et respectueux tout de même de l’esprit de l’enseigne. La jolie terrasse est un bon point d’emblée, ce petit coin de Stockel est vraiment agréable décidément ! En entrant, on est accueilli avec une réelle gentillesse, qu’on sent non feinte, et on se plonge dans une superbe salle aux lumières tamisées et chaudes, un peu comme si du feu brûlait quelque part dans une cheminée cachée invisible. Un bel arbre trône même dans la salle, jusqu’au plafond… Pas de doute, la soirée devrait être un voyage.

Je suis accompagné de Nadine et, tout en dégustant une petite bulle en apéro, nous plongeons dans un menu riche, sans être pour autant un livre de dix pages, ce que je déteste et est toujours signe de surgelés… Nous décidons de débuter par l’Assortiment d’entrées croustillantes (25 € – 12 pièces). Brochettes de poulet mariné au curry jaune, de porc caramélisé au miel, beignets de poisson et crabe frits, rouleaux de printemps façon thaïe & crabe haché, petits samosas végétariens, bouchées de crabe, crevettes porc et légumes chinois. Les sauces : cacahuètes… « plum », aigre-douce, soja. La Saté goûte réellement la cacahuète, ce que j’apprécie particulièrement et j’accorde une mention spéciale aux beignets de poisson et crabe, ainsi qu’à la petite brochette de porc au miel. Les viandes ne sont pas, comme souvent sur cuites et du coup, impossibles à mâcher. Au contraire c’est fondant et agréable en bouche. Les saveurs sont au rendez-vous à chaque bouchée, ça croustille, ça craquotte, ça pétille sur les papilles et elles s’éclatent sur la mélodie des saveurs, senteurs, textures… On grignote, on papote, en prenant son temps. Ici on ne se sent pas obligé de manger vite, pour libérer la table et c’est franchement agréable.

Nous poursuivons avec l’Assortiment Dim Sum (20 € – 12 pièces). Vous savez que je raffole des bouchées cuites à la vapeur, que je dévore dans toute l’Asie à chaque fois que j’ai le bonheur d’aller y mettre les pieds ! Poulet… porc… bœuf… légumes, crevettes, champignons… porc et légumes chinois… Les sauces : Sri Racha (piquante & aigre-douce… j’adore et j’en utilise beaucoup à la maison), au soja classique, aigre-douce classique. La pâte des dim sums (comme leur contenu) est faite maison et la mâche est ferme sous la dent, les cuissons sont parfaites et donc les crevettes par exemple, sont cuites nacrées. Le porc est moelleux, les farces fines et souples. Rien à redire, c’est un vrai plaisir et nous continuons à prendre paresseusement notre temps. Mention spéciale pour le superbe Chianti 2017 que Nadine a dégusté et que j’ai goûté, c’était un excellent conseil. Les dim sums sont légers et nous voilà prêts à entamer la grosse pièce… un des avantages de la cuisine asiatique, en général.

Nadine a choisi un beau Kang Karee (18 €), Curry jaune composé d’oignons confits et de fins dés de pomme de terre. Vous choisissez l’accompagnement de votre curry : poulet, porc, bœuf, tofu, légumes… ou encore (supplément 3 €) : poisson (filet de Tilapia), magret de canard ou scampis, sur lesquels mon amie jette son dévolu. Pour avoir goûté, comme toujours, eux aussi sont cuits parfaitement nacrés et résistent encore très légèrement sous la dent. Le curry est onctueux, subtilement épicé mais pas piquant, comme l’avait demandé Nadine, et le riz colle comme il faut, parfumé à souhait. C’est un plat que j’aurais pu déguster bien piquant, mais mon amie préfère la douceur. Promesse tenue… vous pouvez donc réellement tenir compte des indications figurant sur la carte, concernant le niveau de piment. C’est généreux et un petit doggy bag vous sera accordé avec le sourire.

De mon côté, j’avais envie de tester une viande dont je pouvais choisir la cuisson, pour voir si elle serait respectée… je l’avoue. J’avais envie de légèreté et de précision et j’ai donc choisi un attirant Émincé de Filet Pur de bœuf grillé, accompagné d’une sauce au six parfums (24 €). Je n’ai pas été déçu car j’avais demandé une viande vraiment bleue et elle ressemblait formidablement à un tataki, donc grillée en surface et quasi crue à cœur… tout ce que j’aime ! La sauce aux six parfums était agréablement relevée, sucrée, acidulée, équilibrée. La grosse pièce idéale à mon goût et généreuse après les entrées… En bref, un plat léger, gourmand grâce à une viande parfaitement sélectionnée, et cuisiné. Rien ne pouvait me faire plus plaisir…

Pour finir ce dîner impeccable sur une touche rafraîchissante, nous avons partagé une Boule Yuzu Passion (6 €). Un petit dessert tout rond tout bon, composé d’une crème glacée au citron yuzu et joliment habillée d’un enrobage passion, parant élégamment un cœur de meringue. Un dessert pas trop sucré, où l’acidité ne l’emporte pas non plus sur la douceur… Encore une fois, un équilibre qu’on n’attend pas toujours dans ce genre de restaurant exotique. Une agréable manière de finir sur une touche à la fois douce et fraîche, même si je n’ai pu résister à un Irish Coffee… pas très Thaï, mais impeccable et couronné d’une parfaite crème fouettée maison, gentiment préparé juste pour moi. Merci.

En résumé, si vous désirez passer une soirée dépaysante derrière le coin (vous trouverez les adresses des Thai Cafés sur le site officiel). C’est le deuxième que je teste et l’accueil est aussi chaleureux, quelle que soit l’adresse que vous choisissez car j’imagine que pour le propriétaire c’est un point d’importance, tout comme pour moi. Vous y dégusterez une cuisine Thaï simple et efficace, composée de produits frais et bien réalisée, avec soin, précision et équilibre, ce qui mérite vraiment d’être souligné. En tête-à-tête, entre amis ou en famille, voilà une enseigne que je vous conseille sincèrement et qui m’a offert là un second moment plus qu’agréable en trois ans. À découvrir, sans hésitation ! Je précise également que toute la carte est disponible à la livraison… si vous désirez « vous faire un Thai Café » sans bouger de chez vous !

Infos pratiques :
www.thai.cafe/fr
Thai Café Stockel
Avenue Orban 221
1150 Bruxelles
Téléphone : +32 (0)2 888 80 80

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DOSSIER SPÉCIAL « Vacances de Pâques » (05) : Les Pyrénées-Orientales / Occitanie – Banyuls : du vin, la fête, le Domaine Tambour… Une charmante ville où tout est bonne humeur !

Guidés par nos hôtes de luxe : Françoise Roumieu (Mer & Golf) Jean-Charles Tolza (Sud à Bruxelles), nous étions trois journalistes et influenceurs belges à poursuivre notre séjour, destiné à vous faire découvrir quelques coins de la belle région d’Occitanie et des Pyrénées-Orientales. Ce jour-là, en arrivant à Banyuls-sur-Mer, le ciel était un peu gris mais les couleurs du petit golfe qui ouvre sur la très large plage étaient tout de même sublimes. Nous avons garé la voiture à quelques centaines de mètres du bord de mer. En admirant les eaux un peu agitées, nous entendions déjà les échos de Vendanges en Fête, qui célèbre chaque année les vignerons, leur travail et leur passion. La foule commençait à arriver sur la plage, où des stands proposaient des dégustations et où une scène attendait d’enflammer le public. Sur le joli bord de mer parsemé de très belles maisons colorées, on vendait des tee-shirt aux couleurs de la Fête et les gens se promenaient, rejoignant progressivement et dans la bonne humeur, la fête installée le long de la plage. Beaucoup tenaient leur verre en main, prêts à déguster, chanter et danser ! Après la fête, nous avons eu le privilège de dîner au pied des cuves du prestigieux Domaine Tambour, qui maîtrise l’art du divin breuvage depuis 1920. Le Chef Didier Pla et son équipe du traiteur Servi sur un Plateau nous ont régalé et ont sublimé tous les vins que nous avons pu goûter. C’était une sacrée fiesta !

Côté Plage, c’est déjà la fête…

En arrivant sur le joli bord de mer, le long de la plage, je ne m’attendais pas à faire la fête et à danser. La musique mettait déjà une belle ambiance parmi les amateurs de vins, qui ne ratent jamais ce grand rendez-vous annuelle Vendanges en Fête. Le groupe Aioli Beach (Fanfare 2 rue) mettait déjà le feu au sable, sur des rythmes endiablés. Laetitia Henry (Pinkies78) et moi, n’étions pas les dernier à faire les fous sur la musique, entraînant les fêtards, un peu trop calmes à notre goût), dans une énergie digne des bons bruxellois que nous sommes. Entre dégustations, musique et danse, le public semblait prendre du bon temps malgré le gris du ciel. Comme toujours en Occitanie, le soleil était dans les cœurs, en tout cas. Ceci dit, même le ciel nuageux donnait de superbes tons à la mer, entre ombre et lumière… Mais Vendanges en Fête, ce n’est pas qu’un moment festif le long de la plage. C’est chaque année une véritable découverte du vignoble Banyuls & Collioure et de ses vignerons. Dégustations, dîner de gala, concours de cuisine, animations musicales, visite de caves, atelier du goût, atelier des 4 saveurs, village vigneron, exposition, cinéma, théâtre, repas vigneron… Vous trouverez toujours quelque chose à faire pour mieux découvrir le vignoble, dans un esprit de fête et de fierté, ressenti par tous ceux qui font la richesse de ce beau terroir.

Au Domaine Tambour : un dîner exceptionnel au pied des cuves. Un vrai privilège…

Pour la soirée, Jean-Charles et Françoise nous réservaient une sacrée surprise et nous ont emmenés au célèbre Domaine Tambour. Pas pour une simple dégustation. Non, non… pas en pleine Fête des Vendanges, c’eut été trop simple ! Si le dîner était prévu en extérieur, la météo ayant décidé de bouleverser le programme, les maître des lieux (adorables) avaient dû rapatrier tables et sièges dans la salle des… cuves ! C’était un mal pour un (très) bien car la sensation de dîner aux pieds des immenses contenants était absolument fascinante : au nez… avec des effluves de tanin et de travail, aux yeux… vu la taille des lieux et des cuves et au cœur… étant donné le sentiment de privilège que nous avons ressenti en prenant place. Merci la pluie ! Je ne peux que vous proposer les photos des nombreux petits plats qui nous ont été servis et de flacons qui nous ont été offerts à la dégustation mais, croyez-moi, nos papilles aussi étaient en fête !

Le Domaine Tambour est une référence de ce terroir viticole et je ne peux que vous conseiller de visiter leur site Internet et d’aller leur rendre une visite, quand vous serez de passage dans la très jolie petit ville de Banyuls-sur-Mer. La soirée était animée par José, chanteur guitariste exceptionnel, que j’espère revoir lors d’une prochaine visite, pour vous le présenter. Entre des chansons suaves et douces durant le repas et une fin de soirée qui fut couronnée d’un sublime flamenco dansé avec Laetitia Henry, nous avons vraiment passé un moment exceptionnel, tant sur le plan gustatif (grâce aux vins et mets) que festif… Tout le monde a dansé jusque (très) tard dans la soirée. Je ne peux aussi que vous conseiller de ne pas oublier lors de votre visite, de vous offrir le tee-shirt que le Domaine crée chaque année pour Vendanges en Fête… Personnellement j’adore celui de 2021, que je vous présente ici. Esprit et humour… qui montrent notre profond cousinage avec nos voisins du sud, qu’aucun belge ne renierait.

« Servi sur un Plateau » : quand le Chef Didier Pla met tout son talent au service des vins…

Un service traiteur absolument impeccable, des saveurs étudiées et parfaitement adaptées à chaque vin qu’elles devaient accompagner, un service vraiment souriant et enthousiaste, beaucoup d’humour et des produits frais et locaux… Rien à dire sauf bravo ! Si les proportions semblent petites à première vue, je peux vous garantir qu’il y en avait tellement qu’aucun d’entre nous n’avait faim en quittant le Domaine, après une véritable soirée de fête aux pieds des immenses cuves. Rien que pour vous faire saliver, je vous offre en plus des photos gourmandes, le détail de ce qui nous a été proposé…

CHARCUTERIES
Clémentine = Collioure rose
VERRINE DE TARTARE DE BAR LETCHE DE TIGRE
Hautes-Vignes – Collioure blanc
CASSOLETTE NOIX DE SAINT JACQUES CRÈME FÈVE TONKA
Alchimiste = Collioure rouge
CASSOLETTE DE NOIX DE JOUE DE PORC AU BANYULS
Victoria – Collioure rouge
CASSOLETTE DE GAMBAS BEURRE VANILLÉ
Adrien Herre – Collioure rouge
ÉMINCE DE BOEUF MARINÉ AU CAFÉ, ORANGE & GINGEMBRE
Rimage – Banyuls rouge
FROMAGES
Tradition = Banyuls rouge
MIGNARDISES
Blancs de blanc – Banyuls blanc

Mes coups de cœur ont été au boudin servis en premier plat, à la cassolette de Saint-Jacques fève Tonka, aux gambas beurre vanillé et à un exceptionnel émincé de bœuf mariné au café, orange et gingembre. C’était une recette inventive, moderne, osée et aux saveurs affirmées, digne d’une table étoilée. Comme vous pouvez le voir en photo, le Chef Pla était lui-même aux cuissons minute… c’est assez rare pour un service-traiteur et cela méritait largement d’être souligné. Le dîner était parfait : ambiance, vins particulièrement bien sélectionnés pour présenter la richesse des productions du Domaine, ambiance, mets fins et créatifs qui nous ont souvent surpris, par l’harmonie des mariages avec les flacons servis…

En résumé, nous avons passé à Banyuls-sur-Mer une journée magnifique, pleine de vie, de chaleur et d’ambiance amicale. Tout le sourire occitan était présent durant notre court séjour, le dîner était exceptionnel en tous points et la fête sur la plage nous avait rapidement plongés dans une véritable ambiance joyeuse et passionnée. Les prochaines Vendanges en Fête sont programmées du 4 au 8 octobre 2023. Pensez à réserver une journée pour vous y rendre. Vous ne le regretterez pas, c’est une certitude… et vous y vivrez de grands moments, foi de Marcus !

JE VOUS RAPPELLE L’OFFRE DE SÉJOUR DE NOTRE HÔTE DE LA RÉSIDENCE MER & GOLF DE PORT-ARGELÈS, RÉSERVE SPÉCIALEMENT À NOS LECTEURS BELGES… VOYEZ L’IMAGE CI-CONTRE ET CROYEZ-EN VRAIMENT VOS YEUX. Si vous voulez en savoir plus sur cette superbe résidence, relisez le tout premier article de cette série spéciale consacrée aux Pyrénées-Orientales / Occitanie. Vous la découvrirez en détails et n’aurez qu’une envie : vous y poser durant les deux semaines des prochaines vacances, pour découvrir une sublime région, tout en ayant une base magnifique où vous ressourcer entre les visites ! Bon séjour… car la résidence rouvre ce samedi premier avril 2022 et la piscine est déjà chauffée. (Cliquez sur l’image pour l’agrandir dans un nouveau onglet). Contact : concernnanf la promotion: argeles@meretgolf.com

Infos pratiques :
Banyuls-sur-Mer – www.banyuls-sur-mer.com
Vendanges en Fête 2023 – www.banyuls-sur-mer.com/offres/vendanges-en-fete-a-banyuls-banyuls-sur-mer-fr-3141272/
Domaine Tambour – www.domaine-tambour.com
Traiteur Servi sur un Plateau – www.servisurunplateau.com
Didier Pla Traiteur – www.didier-pla-traiteur.fr
Argelès-sur-Mer – www.argeles-sur-mer.com
Résidence Mer & Golf Port-Argelès – www.meretgolf.com/mon-sejour/110-appart-hotel-argeles-sur-mer-residence-port-argeles.html
Sud à Bruxelles – www.facebook.com/search/top?q=sud%20%C3%A0%20bruxelles

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TENSHI : Sushis, Nouilles, Woks – les plaisirs d’un voyage de qualité pour les papilles, de belles saveurs… et de super moshis !

Il y a des petites chaînes, pour lesquelles ont devrait trouver un autre mot car elles ne sont « chaînes » que parce qu’elles ont plusieurs adresses. Pour Tenshi, on est loin du Mac Do ou du Quick. Il y en a 5 pour le moment. La première fois que je vous ai parlé de cette enseigne, j’étais allé essayer celui du centre commercial Dockx et je n’avais pas été déçu. Cette fois, je me suis installé à la table de celui de Stockel et j’ai retrouvé le même plaisir, le même état d’esprit et la même qualité… Y compris Elias, adorable serveur qui s’était déjà occupé de moi il y a trois ans et qui m’a reconnu en un instant. C’est cela aussi, une bonne maison, où on qualifie le client. Pour cette seconde visite en trois ans, j’ai particulièrement apprécié un décor chaleureux et un accueil / service qui l’est tout autant. Cela fait partie intégrante d’une bonne soirée au restaurant et quand la qualité de la table est au niveau, tout est réuni pour passer un agréable et délicieux moment. La Façade est sereine, les bambous dépaysants et la statue de Bouddha vous accueille avec sérénité. L’éclairage qui émane de l’intérieur du restaurant est juste suffisante pour attirer le regard et vous donner l’envie d’entrer. C’est zen et sans excès, bref attirant en vrai.

Se mettre en appétit avec quelques bouchées vapeur ou croustillantes…

Pour entamer le dîner, après une petite flûte de bulles le temps de faire notre choix, celui de Nadine s’est porté sur un « Saomai » (12 €), joli assortiment de bouchées à la vapeur (ou dim sums). Si toutes les préparations de base sont issues d’une cuisine centrale où la qualité semble primer, ce qui était déjà le cas lors de ma première visite, tout est peaufiné, cuit et dressé celle du restaurant. La pâte des bouchées à la vapeur est fraîche et cela se ressent dès le premier coup de fourchette. C’est ferme et tendre à la fois, les farces sont travaillées avec soin, très bien assaisonnées avec délicatesse et discrétion, de façon à permettre à chacun d’utiliser la sauce de son choix en quantité désirée. Elles sont classiques : pimentée, aigre-douce et soja. Personnellement, pour les dim sums, je suis très amateur de la pimentée et de l’aigre-douce. Nadine a particulièrement apprécié la simple sauce soja. Une belle mise en bouche, composée de bouchées à la viande hachée de volaille, au porc et aux crevettes. On sent clairement qu’on a quitté ici la terrifiante planète des produits industriels surgelés, au profit du frais et c’est plus qu’agréable. Il faut le noter, tout comme la parfaite cuisson (encore légèrement croquante) des pousses de soja qui servent de support aux dim sums. Ici au moins, on a envie de les manger !

Pour ma part, j’avais jeté mon dévolu sur les Wan Tun (10 €) (ou won ton, parfois), dodus raviolis frits et délicieusement croustillants, fourrés d’une délicate farce de poulet et de légumes frits. C’est très finement assaisonné et, là aussi, c’est la sauce qui fait prendre à votre bouchée l’intensité du bain que vous décidez de lui donner, pour la mettre parfaitement à votre goût. Ici, il s’agit d’une délicieuse sauce à base principale de piment et gingembre… un sucré-salé bien relevé, qui se marie à la perfection avec les raviolis frits qui éclatent dans la bouche en mille petits morceaux. Ça croustille allègrement et la farce de poulet n’en devient pas sèche pour autant. Un tour de force que j’ai souvent des difficultés à reproduire, les rares fois où je me lance à la maison dans la réalisation de won-ton… C’est une pétillante mise en appétit !

Les sushis… les sushis… les sushis !

Évidemment, il nous a été impossible de résister à l’appel des sushis, on vient chez Tenshi principalement pour ça (ou beaucoup de clients, en tout cas). Très en appétit ce jour-là, après une journée de travail où je n’avais pu trouver le temps d’avaler la moindre petite chose, nous nous sommes laissés convaincre d’embarquer pour une solide entrée… Vous comprendrez le terme « embarquer » en regardant la photo de notre Takasaki (43 €). Je ne vous mène pas en bateau, mais Tenshi oui ! Makis, Sashimis (saumon, thon, daurade… California Rolls, Sushis brillants et étonnants Rolls au foie gras… l’embarquement est immédiat et copieux. Si j’ai bien compté, 36 pièces, en ce compris de surprenantes fines tranches de poulpe, garnissent l’esquif qui n’a donc rien de frêle. Absolument rien à dire, sauf que tout est frais, superbement réalisé, délicatement dressé sur le pont. De la proue à la poupe, tout est impeccable et je vous assure que ma référence est Tokyo, où j’adore avaler le moindre sushi que je croise, des tables les plus réputées en la matière où officient des Maîtres Sushi, jusqu’aux étals de rue… je suis très exigeant. Un peu de wasabi de belle qualité, un agréable gingembre confit… tout y est et on se croirait dans un restaurant de quartier de la capitale nipponne. C’est sans prétention et parfaitement réalisé, c’est frais, c’est bon. Bravo !

Faites sauter les nouilles !

Comme je vous l’ai dit, nous avions vraiment faim et, même si Nadine a dû demander un petit doggy-bag (qui lui a été accordé en un sourire), nous avons pris grand plaisir à déguster nos nouilles sautées Tori Yakisoba (16 €) au poulet pour elle et Ebi Yakisoba (17 €) aux scampis, pour moi. Les plats sont vraiment généreux et sont réservés aux gros appétits, si vous vous êtes laissé(e) tenter par une entrée et des sushis avant… La cuisson des nouilles est parfaite, celle des légumes d’accompagnement aussi, pile légèrement croquants sous la dent, comme j’aime. Pour Nadine, le poulet était très moelleux et la sauce ne manquait pas.

De mon côté, assez de sauce aussi, car j’avoue que c’est pour moi un péché courant que de ne pas avoir assez de sauce dans un plat de nouilles sautées. Mes scampis sont de belle taille, leur cuisson est translucide, ce qui leur conserve de la mâche, loin de certaines « choses » qu’on ose vous servir, dans de trop nombreuses adresses à gros lampions rouge et or en papier ! C’est cela, une maison où on travaille des produits frais, même en cuisine centrale. Très sincèrement, en ce qui me concerne, je n’ai eu aucune difficulté à terminer mon plat et j’ai eu grand plaisir à le déguster.

Un petit moshi, et puis s’en va…

Dès notre arrivée, Nadine avait repéré à la carte un dessert qu’elle adore et, c’est évidemment le péché mignon auquel elle a cédé en fin de dîner, malgré un repas déjà bien copieux. C’est donc avec le regard d’une petite fille au pied du sapin de Noël, qu’elle a accueilli la jolie assiette rectangulaire, où étaient simplement et élégamment posés trois superbes moshis (8 €). Nous avons dégusté les grands classiques : thé vert, coco, mangue… Mais, vous pouvez aussi choisir parmi de nombreux autres parfums : chocolat, framboise, vanille, passion, cheese cake, pistache.

En un mot comme en cent, si vous avez envie de faire un petit voyage quelque part entre le japon et le reste de l’Asie, juste pour le plaisir des papilles, sans jouer la carte d’un grand restaurant gastronomique, mais en privilégiant un endroit chaleureux, à la déco apaisante, où le service est parmi les plus souriants de la capitale et où vous serez sûr(e) de manger une cuisine de qualité à base de produits frais et bien réalisée, dans une ambiance exotique au plus joli sens du terme : choisissez un des Tenshi, nous ne risquez pas la moindre déception, foi de Marcus !

Il y en a d’autres, mais je vous ai présenté ici le Tenshi Stockel :
Avenue Orban 235, 1150 Woluwe-St-Pierre
Lundi – vendredi | 11:30 – 15:00 & 18:00 – 23:00. Samedi & dimanche | 11:00 – 23:00
Téléphone : +32 (0)2 770 75 25.
www.tenshisushi.be (vous y trouverez les adresses de Genval, Charleroi, Uccle, Dockx)

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Nouveauté : 4 Minutes Chroniques… vous mettre en contact les uns avec les autres et provoquer des collaborations, des interactions… (Nr 1) : InToBasket – une nouvelle appli bruxelloise pour faire vos courses, livrées (très) rapidement en vélo cargo. Une aventure familiale, promise à un bel avenir.

Vous êtes nombreux sur les 2 pages Facebook ou Instagram : Les Chroniques de Marcus et Marc Weidemann… J’ai donc pensé qu’il fallait profiter de la diversité de vos activités dans le monde de la table et de la gastronomie (restaurateurs, Chefs privés, traiteurs, poissonniers, boulangers, pâtissiers, agriculteurs, éleveurs, chocolatiers, créateurs en arts de la table, influenceurs, concepteurs d’applications…), pour vous permettre de mieux faire connaissance et d’entrer en contact. Cette nouvelle rubrique est conçue pour provoquer des collaborations : Chefs avec producteurs, commerçants avec artisans, applications avec leur cœur de cible… Bref, revenir aux racines d’Internet : réseau et interactions. Pour cette première, je vous présente une famille bruxelloise, qui a créé récemment une application de livraisons de courses à domicile : InToBasket. Pour cette rubrique, sous forme de vidéo, je prends une minute pour vous présenter mon invité(e) et ensuite, c’est à son tour d’expliquer son activité. Le point commun entre tous : ils sont sur mes pages de réseaux sociaux. Le but : vous permettre de découvrir s’il est possible que vous puissiez collaborer ! Si vous désirez qu’un « 4 Minutes Chroniques » vous soit consacré, c’est très simple : écrivez-moi en message ou à redaction@leschroniquesdemarcus.com … je réagirai très vite et prendrai contact avec vous ! Cette nouveauté est ouverte à tous, de Belgique ou d’ailleurs, grâce aux vidéo-conférences. À vous de jouer donc… Prouvons ensemble que l’interaction est possible et efficace, entre membres d’une même communauté.

Une aventure familiale, appelée à une bel avenir… Les Akay, père et fils, se sont lancés récemment.

Il y a déjà de nombreuses applications de livraisons d’achats à domicile, c’est vrai. Mais, celle-ci est une aventure familiale, qui réunit les compétences d’un père et de ses deux fils, l’expérience et un regard moderne en même temps. Il s’agit d’une application qui couvre pour l’instant une bonne partie de Bruxelles et propose déjà plus de mille références pour faire vos courses : alimentaire, entretien, animaux, boissons, fruits & légumes… et la fine équipe est prête à augmenter encore sa gamme (si vous êtes producteur et que vous pensez que votre produit trouverait sa place dans la gamme InToBasket, n’hésitez pas à prendre contact avec Efrem pour en parler avec lui et sa famille, vous pourriez trouver des terrains de collaboration, ce qui est le but de base de cette nouvelle rubrique).

L’application est simple, bien faite et a demandé beaucoup de travail de développement. Elle ne cessera encore d’évoluer dans l’avenir, puisque le seul souci de la famille Akay est de rendre ses clients heureux et satisfaits. Lorsque vous remplissez votre panier en ligne (après vous être inscrits sur l’appli évidemment), vous choisissez facilement vos produits et leur quantité. Vous êtes livré(e) par des riders qui chevauchent rapidement (mais prudemment) de superbes vélos cargos au logo de l’application. Cela permet à la famille d’assurer une différence avec ses concurrents : la vitesse de livraison ! Le système de payement est parfaitement sécurisé.

InToBasket est disponible sur App Store (Apple) et Play Store (Google). Pour une période de lancement, non encore déterminée (profitez-en), les frais de livraison son gratuits et vous bénéficiez d’une remise de 10 €, à partir d’un achat de 30 €, ce qui vaut la peine en cette période difficile. Pour en bénéficier, c’est simple, vous utilisez le code suivant : Hi InToBasket lors de la finalisation de vos achats dans l’application. Côté prix, j’ai vérifié dans deux supermarchés et ils sont similaires, comme la famille l’annonce sur son appli. C’est important de le savoir car on craint souvent une différence de tarifs entre les applications d’achats en ligne (ce qui est souvent le cas) et les magasins physiques. Ici, les concepteurs ont voulu tenir cette promesse.

Enfin, si vous êtes inscrits sur la désormais célèbre appli TooGoodToGo, sachez que, quasi chaque jour, InToBasket propose des sacs-surprises à 2,99 €, dont la valeur réelle est d’environ 12 €. Les produits sont variés et de qualité, à consommer de préférence dans un délai assez court, c’est le but du jeu et voilà encore une démarche éco responsable. De plus, vous pouvez récupérer votre sac jusque 22h30 sept jours sur sept, ce qui n’est pas négligeable. Vous pouvez aussi les contacter par WhatsApp.

En résumé, écoutez Efrem vous présenter son entreprise familiale, il le fait bien mieux que moi et avec un grand sourire. Tentez l’expérience, vous ne serez pas déçu ! Et, si vous produisez quelque chose que vos imaginez bien trouver sa place dans la gamme de produits InToBasket, n’hésitez pas à prendre contact pour voir si vous pouvez envisager une collaboration ou un référencement de votre produit. Signalez que vous êtes de la communauté des Chroniques de Marcus, vous saurez que vous pouvez démarrer sur des bases de confiance… Et enfin, n’oubliez pas que nous pouvons aussi présenter votre produit ici, dans un prochain « 4 Minutes Chroniques » !

Infos pratiques :
Site : www.intobasket.com
Page Facebook en cliquant ici
Retrait des sacs TooGoodToGo : 466 avenue Georges Henri – 1200 Bruxelles
Téléphone : +32 (0)2 581 02 09
Chat sur WhatsApp : +32 (0)470 49 89 21
Application : InToBasketCode actuel pour obtenir 10 € de réduction à partir de 30 € d’achat : Hi InToBasket

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L’Orchidée Blanche (Ixelles) : c’est chaque pétale qui fait la fleur et celle-ci est parfaite…

Ce n’est pas pour rien que depuis plus de trois décennies, une clientèle fidèle a fait de l’Orchidée Blanche une fleur qu’on aime cueillir régulièrement ! Je veux dire, à travers le titre, que dans cette superbe maison, il n’y a pas que la cuisine (exceptionnelle, classique et parfaitement mise en délicatesse) qui donne envie d’y revenir. La table, je vous l’ai déjà présentée plusieurs fois en quelques années… Ce sur quoi je veux insister cette fois sont bel et bien les délicats pétales qui font de cette fleur une chose qu’on aime retrouver régulièrement, pour y replonger dans ses parfums, l’exquise ambiance qu’elle sublime, l’élégance de chaque élément du moment passé, depuis celui où un sourire vous accueille jusqu’à l’instant de votre départ, presque comme à regret : la cuisine, l’accueil, le service, le mobilier délicat, les produits de première qualité, la grâce de l’Ao Dai (robe traditionnelle vietnamienne), la chaleur d’une clientèle de fidèles, tous accueillis comme s’ils étaient de vieux amis. Tout cela provoque une alchimie complète entre le lieu et vous, grâce à la magie de la passion sans limite qu’une personne voue à sa maison : Katia N’Guyen, que je vous ai déjà présentée aussi. Pour la première fois, je ne dirai pas un mot de mon dîner, parfait comme toujours, mais bien de tout ce que je connais de l’Orchidée Blanche et dont on parle peu, en dehors de sa table impeccable, je vous l’ai assez répété.

Une fois de plus, accompagné de mon amie Murielle Malalel, le repas fut parfait : crustacés, volaille, poisson en feuille de bananier, moshis… tout était impeccable et, exceptionnellement, je ne parlerai pas en détails de ce dîner. Comme toujours, il n’y avait pas le moindre reproche à faire à la cuisine et chaque élément que nous avons dégusté était parfaitement réalisé et présenté avec toute la délicatesse à laquelle l’Orchidée Blanche m’a toujours habitué. Si la propriétaire et Chef d’orchestre passionnée du restaurant n’était pas là, la perfection qu’elle exige pour tout et de chacun était de mise, comme à chaque visite. Je veux aujourd’hui vous parler tout simplement de ce qui fait de cette maison l’adresse réputée qu’elle est devenue…

Un service souriant et d’une grande attention.

Une belle table commence par une ambiance agréable, une décoration élégante et surtout un service impeccable, autant que souriant. Du côté de l’élégance, toute l’équipe porte une robe classique traditionnelle : la longue tunique appelée Ao Dai. On se sent à la fois dépaysé et conquis par le sourire dont ne se départit jamais une seule des jeunes dames qui vous reçoivent avec le sourire discret qu’on connaît à l’Asie, quand on l’aime comme moi. Si vous n’êtes venu qu’une seule fois auparavant, vous serez reconnu et reçu avec les égards qu’on montre en général à un ami. La qualité, la discrétion, la gentillesse, les conseils donnés avec douceur, l’élégance du service et un petit côté feutré malgré une salle qui n’est pas énorme, tout concourt en quelques instants à vous rendre à l’aise et dans un cocon. Si c’est une première visite, vous ne pourrez que vous sentir conquis…

Deux salles et deux décorations différentes, dont l’élégance et la tradition se conjuguent avec raffinement.

La décoration est double car il y a une salle à l’étage. Celle du rez-de-chaussée est résolument moderne et d’une sobriété qui vous éloigne des décors criards, remplis de lampions en papier rouge et des dorures, de trop nombreux restaurants asiatiques à travers le monde, qui véhiculent une image folklorique très éloignée de la délicatesse absolue qu’on retrouve en voyageant sur le continent asiatique. Une très belle tête de Bouddha en terre cuite sculptée trône au milieu de la salle, en toute simplicité et est le seul élément qui rappelle l’origine de la cuisine que vous vous apprêtez à déguster. Les tables sont élégamment dressées, chaque élément de la vaisselle est siglé au logo de la Maison. Vous ne trouverez pas de salière ni de moulin à poivre, mais les condiments vous seront servis dans de jolies coupelles en porcelaine banche, avec des minuscules cuillers de la même matière. Vous désirez manger avec des baguettes, pas de problème… elle remplaceront les couverts au design épuré. Il est habituel de trouver une belle orchidée dans votre coupe d’apéritif ou sur les plats.

Si vous montez à l’étage, la salle plus traditionnelle vous plongera au cœur de l’ambiance de Saigon et vous pourrez vous sentir happé dans un roman dont vous serez l’un des personnages, au cœur de la célèbre Hô Chi Minh-Ville. Cette salle, s’il elle reconstitue un peu la célèbre et légendaire cité du Vietnam, n’est pas chargée et on y retrouve toujours l’élégance du rez-de-chaussée, véritable signature de la maison et de la Maîtresse des lieux.

Le troisième pétale de l’Orchidée blanche : une cuisine fraîche et maison.

Nous sommes très loin de beaucoup de restaurants vietnamiens ou d’autres pays d’Asie, qui servent une cuisine généralement agréable, parfois très bonne, mais où trop souvent peu d’éléments sont réalisés dans la maison. Moi-même, je connais et me fournis dans quelques excellents magasins asiatiques, quand m’en prend l’envie et je trouve des produits congelés de bonne qualité, pour réaliser un petit dîner chez moi entre amis. Mais, ce n’est pas ce que j’attends lorsque je vais au restaurant. L’Orchidée Blanche, depuis plus de trente-cinq ans, ne travaille que des produits frais, réalise dans la maison jusqu’à la farce des dim-sum (que j’adore) et veille à garder la maîtrise de la cuisson de chaque élément servi. D’ailleurs, c’est la seule adresse que je connaisse, jusqu’ici, où je peux demander un canard laqué rosé et l’obtenir, sans aucun doute. Généralement c’est trop cuit et cela démontre que la cuisine ne travaille pas des produits de première qualité. Lorsque je déguste mon canard rosé, délicatement emballé dans de fines crêpes, je dois bien avouer qu’à chaque fois j’éprouve un profond plaisir. Le seul endroit où j’aie dégusté une volaille aussi bien réalisée était à Taipei (Taiwan). Que je prenne du poisson, du bœuf, du porc, des fruits de mer… je n’ai jamais été déçu d’une cuisson ici et cela mérite largement d’être souligné. La présentation de chaque plat, par ailleurs généreusement servi, est toujours élégante et raffinée, sans chichis ni décoration superflue ou carotte sculptée, totalement dépassée. Le soin que la cuisine apporte à chaque détail, les effluves qui se dégagent de chaque plat qui passe à côté de votre table pour être servi à une autre, les couleurs harmonieuses des dressages… tout concourt à mettre vos cinq sens en éveil et cela fait partie intégrante d’un repas à l’Orchidée Blanche !

Le cœur de la fleur : Katia Nguyen.

Sans sa fondatrice, qui veille jalousement à ce que chaque détail soit parfait dans la maison, celle-ci n’aurait pas été élue Meilleur Restaurant Asiatique du Benelux, voici déjà plusieurs années, par le célèbre guide Gault et Millau. D’une grande élégance elle-même, elle attache énormément d’importance à ce que chaque client reparte plus heureux que lorsqu’il est entré. Elle gère avec bienveillance une équipe qui fait tout pour la soutenir dans cette démarche, avec une grande unité et une vraie passion. Lorsqu’une équipe se sent bien dans une maison… elle y reste. Voilà pourquoi, chaque fois que vous retournerez déjeuner ou dîner à l’Orchidée Blanche, vous retrouverez les mêmes sourires accueillants. Cette adresse est incontournable si vous aimez la cuisine vietnamienne et c’est là que vous en trouverez tout son raffinement, sa diversité, ses saveurs et sa délicatesse classique. Elle est incontournable et, si vous ne la connaissez pas encore, il faut y réserver une table dès que l’occasion de passer un moment gastronomique d’exception se présentera à vous.

Quelques images tout de même, de notre dîner du jour… Avec une mention spéciale pour des moshis absolument savoureux, ce qui est rare !

L’Orchidée Blanche
Chaussée de Boendael , 436
1050 Bruxelles
Tel: +32 (0)2 647 56 21
Email: asia2000@skynet.be
Site officiel : www.orchidee-blanche.com

Ouvert de 12h à 14h30 et de 19h à 23h
Fermé samedi midi
Pas de fermeture annuelle
Jardin / terrasse quand le temps le permet

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DOSSIER SPÉCIAL « Vacances de Pâques » (04) : Les Pyrénées-Orientales / Occitanie – Les anchois Desclaux : une légende de Collioure, dégustée dans le monde entier, mais pas que…

À Bruxelles, nous avons la famille Vanlancker qui, depuis 6 générations dirige le plus que célèbre restaurant Chez Léon… nous avons aussi la dynastie Toone qui, depuis 1830 (année de la naissance historique de la Belgique), dirige le plus connu des théâtres de marionnettes au monde… Et à Collioure il y a les Desclaux, qui se transmettent de génération en génération depuis 1903, un savoir-faire unique. La légende est intacte, l’esprit de famille très puissant, l’Histoire portée au pinacle des valeurs… mais la modernité ne cesse depuis 120 ans de suivre le cours des évolutions du monde, grâce à des méthodes de production, de diversification et de marketing inventif, tout en sauvegardant son ADN.

Dans la maison-mère, nous avons rencontré le père, qui apporte toujours son regard pointu et chargé d’histoire autant que de savoir-faire et le fils, qui ne cesse de se battre pour faire évoluer l’entreprise familiale dans notre monde moderne et instantané, tout en y conservant une place prédominante. Au siège historique, vous trouverez toute la gamme des anchois et autres produits fins que propose désormais la maison, mais aussi un superbe musée qui résume à merveille l’histoire des anchois de Collioure, aujourd’hui connus dans le monde entier. Tableaux, nombreuses photographies remontant au début du siècle dernier, quand le petit poisson aux saveurs puissantes faisait vivre l’essentiel de la population côtière, pièces historiques, mais aussi un magnifique film retraçant le riche chemin d’une industrie devenue moderne, tout en respectant ses valeurs d’origine. Vous pouvez aussi y assister à des ateliers de démonstration et de dégustation !

La vente directe dans la boutique, vous fait vivre une expérience visuelle incroyable, au travers d’une immense collection de boîtes de conserves qui semble retracer à la fois l’histoire du vingtième siècle et de la famille Desclaux. Vous n’avez qu’une envie, toutes les acheter pour les garder et les admirer. Attention, prévoyez un véhicule à grand coffre car il y en a une multitude étonnante ! Juste en face de ce lieu magique, se situe un magasin de vins à la carte riche, où vous pourrez évidemment déguster du vin de Collioure (appellation du Roussillon) et de Banyuls (que vous découvrirez en détail dans le prochain épisode de notre série). Rassurez-vous, vous aurez découvert toute la région comme promis, avant les vacances de Pâques.  

Dans le centre de la très jolie ville de Collioure, vous pouvez aussi trouver une épicerie fine Desclaux et il est prévu de créer un concept store, où vous trouverez même du textile aux armes de la célèbre maison. Dans l’épicerie en ville, vous retrouverez tous les anchois, mais aussi des produits régionaux, dans une ambiance chaleureuse où, comme dans tous les lieux estampillés Desclaux, vous serez accueillis avec le sourire et une gourmande envie de vous conseiller et de vous faire plaisir, tout cela avec une grande compétence. De plus, vous pourrez découvrir cette superbe petite ville colorée et son impressionnant fort, que nous vous avons présentés dans l’épisode précédent de notre série spéciale Occitanie.

Comme je le disais plus haut, la Maison plus que centenaire suit les évolutions rapides de notre monde de l’immédiateté et est évidemment présente sur le créneau de la vente en ligne. Sur son site Internet, vous trouverez évidemment les merveilleux anchois, mais aussi de nombreux autres produits régionaux à la qualité garantie par le sérieux de la marque : olives, tapenades, soupes, bonites, jambons, sels, huiles et vinaigres et autres souvenirs. Idéal si vous êtes passés par là et n’aviez plus de place dans vos bagages ou si vous passez par notre site et lisez ceci, qui vous aura donné envie de (re)découvrir les saveurs d’une région qui vaut tellement la peine de vous y rendre en vrai ! En attendant, vous pourrez y commander des saveurs qui vous donneront assurément envie de rapidement réserver un billet de train ou d’avion pour vous y rendre…

Je ne peux finir un article sur la Famille Desclaux, sans parler un peu de rugby, puisque c’est le sport roi de la région. Sachez donc que la dynastie n’a pas marqué seulement le monde de l’anchois, mais aussi celui du ballon ovale. Joseph Desclaux était réputé comme l’un des meilleurs joueurs français des années 1930. Pour les connaisseurs, il est considéré comme le concepteur de « l’ouvreur moderne ». Il ne compte pas moins de 10 sélections en équipe de France en Rugby à XV et 2 sélections à XIII… Il fut trois-quarts et demi d’ouverture au Collioure Sportif, à l’USA Perpignan, au FC Grenoble et finit sa carrière au CO Esperaza. Il a aussi œuvré au Bordeaux XIII. Son neveu Francis fut, quant à lui vice-champion de France en 1950, avec le Racing Club de France. Dans la famille, deux passions se confondent donc toujours : l’anchois et le Rugby.

Si vous faites un tour à Collioure, n’hésitez pas à visiter tout ce dont je viens de vous parler car, bien mieux que des mots ou quelques images, c’est l’ambiance et cette fameuse passion dont je parlais plus haut, que vous y ressentirez. Surtout, veillez à assister à une dégustation et… munissez-vous d’un grand sac !

Infos pratiques :
Téléphone pour contact et renseignements : +33 (0)4 68 82 05 25
Email : info@anchoisdesclaux.com
Ouvert du lundi au dimanche : de 09:00 à 12:30 et de 14:00 à 18:00 (magasin historique)
Site Internet : www.anchoixdesclaux.com

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La Laiterie : une brasserie chaleureuse, une cuisine généreuse, à deux pas de Bruxelles (Linkebeek)

Une belle maison-fermette, qui devait se trouver à l’origine en pleine campagne, mais qui a su conserver cette agréable impression d’être loin de la ville de Bruxelles, alors qu’on y est presqu’encore (Linkebeek). Voilà comment je décrirais la Laiterie en quelques mots simples. Une cuisine de brasserie soignée et, le dimanche, le sacro-saint poulet rôti, réalisé grâce à un four Mibrasa très spécial, qui utilise exclusivement des braises végétales, des produits de qualité et une réelle convivialité, voilà ce qui fait de la Laiterie un lieu où il fait bon se retrouver entre amis, en famille, le midi ou le soir. Les quantités sont généreuses et les enfants ne sont pas oubliés. Ils ont leur menu et il y a même une super salle de jeux qui leur est réservée, dans laquelle ils ont l’air de bien s’amuser pendant que leurs parents font de même à table !

La décoration est chaleureuse et verdoyante, on se sent dépaysé par rapport aux brasseries de ville, mais on ressent aussi de l’élégance et un réel effort dans la réalisation d’un lieu où on se sente bien dès qu’on y entre. C’est réussi. Le midi c’est lumineux et le soir (j’y ai déjà dîné), l’ambiance est plus feutrée, les lumières sont plus douces. Le service est souriant et même enthousiaste. On sent qu’il y a de la chaleur dans les relations de l’équipe aussi et cela apporte un plus évident à la convivialité. Pour cette visite, je suis accompagné de Murielle Malalel d’Azerty Press & Public Relations, mon attachée de presse préférée, que je vous ai déjà présentée. Ce sont des moments à deux que nous apprécions, particulièrement accompagnés d’un bon déjeuner.

Pour l’entrée, Murielle a choisi un joli duo de croquettes de crevettes grises et fromage, du bien belge quoi ! L’appareil aux crevettes est savoureux, de belle tenue, moelleux et il dégage de belles effluves… On ressent parfaitement le puissant goût de nos crevettes grises, réputées dans le monde entier. La panure est croustillante à souhait et je ne serais pas étonné qu’elle soit double, pour la rendre quasi craquante et il me semble avoir reconnu de la chapelure panko, d’origine japonaise. La croquette au fromage ne coule pas et a une belle texture soyeuse et ferme. Pour une fois, je ressens clairement que je déguste un appareil à base de fromage de qualité. C’est non seulement délicieux, mais cela sent aussi très bon. Un peu de persil (impeccablement) frit achève de peaufiner la belgitude parfaite de cette jolie entrée.

De mon côté, j’ai préféré goûter une recette signature de la maison, pour mon plus grand plaisir. Nul fidèle des Chroniques de Marcus n’ignore plus que je suis un vrai fan des tartares de poissons… J’ai donc jeté mon dévolu sur le Tartare de Saumon à la coriandre, citron vert et crème aigrelette. La chair est coupée au couteau comme je l’aime, pas trop finement et j’ai donc une belle mâche. La chair du poisson très frais est fondante et ferme à la fois et l’assaisonnement est équilibré, justement acidulé et relevé. La crème aigrelette est parfaite et me rappelle des savoureux souvenirs lactés d’enfance, tandis qu’une jolie petite salade composée vient me rafraîchir agréablement la bouche. Une jolie entrée !

Pour la grosse pièce, nous choisissons tous les deux un beau morceau de viande de bœuf irlandais. Un filet pur pour Murielle et une généreuse entrecôte de Cuberol pour moi. Ma demande de cuisson bleue (chaude) est parfaitement respectée et la viande se couperait presque à la cuiller. Ma camarade de tables a choisi de prendre la garniture, classique mais parfaitement réalisée : frites maisons et salade composée, tandis que je me suis contenté de belles frites, dorées et croustillantes à souhait dehors… moelleuses dedans. Nous avons aussi choisi la même sauce, une soyeuse béarnaise, maison évidemment, superbement exécutée. On y retrouve tout ce que j’aime, un peu d’acidité, de l’onctuosité et la touche d’estragon indispensable. Que des bons points…

Pour clôturer ce très agréable déjeuner, Murielle décide de déguster deux boules de sorbets maison et moi un bon café… Nous voilà encore arrivés au bout d’un de ces déjeuners que nous aimons partager, dans un endroit convivial, chaleureux et où j’ai passé une fois encore un très agréable moment.

Je ne manquerai pas d’aller un de ces dimanches à midi (seul moment où il est servi), pour aller déguster un des fameux poulets rôtis de la Maison, réalisés dans un four bien spécifique nommé Mibrasa et qui n’utilise que des braises végétales, donnant un goût particulier à la viande et assurant une cuisson moins violente (et donc moins agressive pour la chair) que des braises de charbon de bois. Voilà en tout cas une bonne raison, s’il en fallait vraiment une, pour revenir à la Laiterie, pourquoi pas en famille. Dernier détail : en belle saison, une magnifique terrasse permet de prendre son repas au grand air ! Une adresse à découvrir à deux pas de Bruxelles

Infos pratiques :

Chaussée d’Alsemberg 3, 1630 Linkebeek
Du mardi au samedi de 11h30 à 22h30.
Le dimanche, de 11h30 à 15h00.
Cuisine ouverte de 12h à 14h30 et de 18h30 à 22h00.
Email : info@lalaiterie.be
Site Internet : www.lalaiterie.be
Réservations : 02/ 378 44 68

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Les Caves d’Alex : un lieu extra-ordinaire, pour une table qui tutoie l’excellence !

Il y a des maisons dont on se souvient tant pour le lieu que pour la qualité de la table et c’est très clairement le cas de ce fort bel établissement, gourmand, étonnant voire impressionnant : aux Caves d’Alex on est même un peu dans le mystère, tant la porte d’entrée vous surprend et vous plonge dans un univers « à la Poudlard », comme les incroyables registres qu’on y croise, trônant tels des grimoires dignes du bureau de Dumbledore ou les briques omniprésentes qui rappellent un château… Hors du temps car vous êtes dans des caves, vous dégusterez une cuisine gastronomique dans le décor somptueux d’une véritable ancienne cave de négociant en vins, au pied d’impressionnants foudres en chêne dont il ne subsiste que peu d’exemplaires en Belgique. C’est ce décor rare qui abrita la célèbre maison Mouchart et il fut ensuite transformé en restaurant, simplement et logiquement baptisé « Les Foudres ». Mais en 2019, le talentueux chef Alexandre Cardoso et son associé Hugues De Cuyper ont lancé les splendides Caves d’Alex, devenues une des incontournables belles tables bruxelloises. Nous avons adoré, tant le décor que la cuisine…

Dès que vous arrivez devant la façade, vous vous sentez projetés dans le passé et c’est une sensation très agréable… Le couloir vous plonge dans un certain mystère et, quand vous découvrez qu’il faut descendre un petit escalier sur la gauche d’une cour donnant sur un autre établissement, plus festif, vous vous retrouvez face aux cuisines vitrées, ce qui vous met directement en confiance. Vous cherchez la porte d’entrée car il semblerait incongru de pousser celle des cuisines, où travaille l’équipe sous la direction attentive et active du Chef Alexandre Cardoso. Même prévenu(e), l’effet de la surprise est garanti…

À l’intérieur, vous êtes accueillis avec chaleur et gentillesse et pénétrez dans une salle à la fois chic et surprenante. Beau nappage blanc, mobilier moderne et sièges confortable, bar design… on se sent bien et on a hâte de passer à table. Quelques bulles de champagne pour se pencher sur la carte et se faire conseiller avec compétence et connaissance parfaite de la carte. On se laisse aller à l’ambiance magique que créent les voûtes en briques, les tuyaux post-industriels et surtout les incroyables foudres en chêne, qui trônent en géants silencieux, protégés par une immense baie vitrée, prouvant toute leur valeur historique.

En amuse-bouche, nous découvrons deux petits bijoux joliment mis en scène, grâce à une vaisselle élégante et recherchée. Le Croustillant à la Rillette de Saumon Fumé « chante » sous la dent comme un croissant parisien ou une fine pâtisserie marocaine, et l’appareil et aussi onctueux qu’il laisse une légère mâche, agréable à la dégustation. Les croquettes de crevettes grises, condimentées d’un confit de citron acidulé et parfaitement équilibré, ont la forme de petites pépites.

Elles sont riches en saveur du crustacé gris et on en retrouve dans la farce, qui se tient manifestement sans gélifiant. C’est tout belgement délicieux et démontre la parfaite maîtrise par le Chef de ses classiques. Le persil frit, bien dégraissé, apporte ce subtil petit croustillant qui fait d’une croquette de crevettes… une vraie croquette de chez nous. Mises en bouche : un bon point ! Question vins, Nadine et moi nous laisserons guider, tout au long du dîner par le sommelier, qui sait parfaitement de quoi il parle et maîtrise à la perfection l’accord de ses flacons avec la cuisine du Chef Alexandre Cardoso… On sent un dialogue régulier et une véritable compréhension entre la cave et le piano, ce qui ne court pas les salles de restaurants.

En entrée, le choix Nadine se porte vite sur un savoureux et rafraichissant Carpaccio de Saint-Jacques sur une Mousse de Céleri-rave Truffé, garnie d’une fine brunoise de bacon et de jeunes pousses. La mousse est la belle idée de cette entrée qui montre que le Chef ne domine pas que ses classiques, mais qu’il a aussi une belle maîtrise des mariages de saveurs. Le mélange du céleri rave et de la truffe est subtil et ces deux éléments légèrement terreux se marient à merveille, lorsqu’ils viennent vous tapisser le palais. Le belle Saint-Jacques fraîche est finement tranchée, sans ressembler à de la feuille de papier à cigarette, et son fin goût iodé épouse avec élégance le céleri rave. Les petits grattons de bacon viennent amener une sensation régressive à cette très belle entrée et un croustillant bienvenu. C’est une réussite !

Grand fan, j’ai choisi pour ma part le Foie Gras cuit au torchon, sur un consommé de volaille gélifié. Autant j’adore le foie gras (de canard), surtout quand la délicate cuisson au torchon est aussi bien maîtrisée, autant je dois bien admettre que je ne suis vraiment pas fou des garnitures qu’on lui adjoint en général : confits, confitures, oignons, figues, toasts briochés… Pour moi, un foie gras, c’est du… foie gras, un bon pain frais, un tour de moulin à poivre noir (si nécessaire) et une pointe de fleur de sel… et puis, c’est tout ! Eh bien, ce consommé de volaille gélifié assumait parfaitement sa présence et ses saveurs étaient franches et bien reconnaissables. La concentration des goûts venait soutenir la belle puissance du foie gras, ce qui donnait un mélange riche et équilibré. La gélification était aussi impeccable qu’agréable en bouche, ce qui mérite d’être souligné. J’avoue que j’ai été bluffé. Je me suis abstenu de la brioche au profit du pain, mais je l’ai goûtée. Elle était légère et peu sucrée, impeccable pour les amateurs. Encore deux très bons points pour les entrées…

Pour les plats principaux, du côté de Nadine il n’y a eu aucune hésitation et elle a jeté son dévolu sur la très belle Sole à l’Ostendaise, sauce au vin blanc, moules et crevettes grises. Le poisson est présenté entier à table et les filets sont levés avec délicatesse devant vous, servis avec précision et placés sur votre assiette avec soin. La cuisson est parfaite, la chair est nacrée à la perfection et se détache en feuilles fondantes. La sauce, assaisonnée avec équilibre, révèle l’acidité très légèrement amère d’un vin blanc à l’alcool bien évaporé. Elle est crémeuse, presque veloutée, nappe la chair du poisson et la purée est aussi lisse que savoureuse. Je note la générosité en moules et crevettes grises, pour le plus grand plaisir de mon amie. Quelques branches de jeunes épinards tombées apportent une jolie note végétale à une assiette de haute tenue. C’est classique et savoureusement efficace.

Pour ma part, je me suis laissé tenter par le Ris de Veau poêlé, béarnaise de homard, légumes et frites à la graisse de bœuf (un bon bruxellois ne pourrait imaginer une autre manière de les cuire, mais les client étrangers adorent cette découverte, qui emmène la frite vers des contrées gustatives méconnues pour eux. Elles sont délicieuses et crousti-fondantes, comme on les aime)… Les légumes braisés, dont un chicon qui m’a régalé, sont cuits d’une manière que j’apprécie, c’est-à-dire encore légèrement fermes.

La sauce béarnaise de homard est ma grande découverte du jour ! Moins acide qu’une béarnaise traditionnelle, on en retrouve néanmoins les grands marqueurs. Mais, le réel « plus » est cette forte saveur de homard, concentrée et puissante. C’est un parfait terre & mer tel que je les adore, confrontant deux beaux produits, unis dans une recette harmonieuse. La force de caractère du beau et généreux ris de veau, croustillant, bien doré sur l’extérieur et moelleux à cœur, se confronte à merveille avec la concentration du homard. La sauce pourrait presque se faire voile, lorsqu’elle enveloppe la chair de la mariée… c’est une union parfaite et je ne vois pas des ris de veau aussi copieux et réussis à tous les coins de salles. Voilà encore un très bon point !

Pour finir ce dîner, qui tutoyait vraiment l’exceptionnel tout en se fondant sur de solides bases traditionnelles, Nadine a choisi une belle crème brûlée à la croute blonde-rousse parfaitement craquante, dans tous les sens du terme. De mon côté, j’ai opté pour un café gourmand impeccable, donc je retiens les cannelés, qui m’ont rappelé avec nostalgie mes années bordelaises


Ce dîner avait tout d’un temps suspendu, le service était impeccable sans être guindé, le personnel chaleureux tout en demeurant très réservé et on ressentait le travail d’une équipe heureuse d’être là et de concourir, chacun à sa tâche, au beau moment que vous passez dans un lieu d’exception, dont le Chef mérite largement un macaron qui ne saurait tarder… si un certain guide à la couleur coquelicot connaît encore un petit quelque chose en matière de gastronomie… ce qui n’est pas toujours évident, nous sommes nombreux à nous le demander. J’aimerais néanmoins qu’une récompense vienne couronner le très beau travail d’ensemble de cette superbe Maison, dans tous les sens du terme. Une adresse à découvrir, tant pour un important déjeuner d’affaires que pour un dîner en amoureux, qui pourrait se clôturer par une demande qu’on ne peut faire à la carte… Je le déclare sans ambages, les Caves d’Alex valent largement le détour !

Infos pratiques :
Site officiel: www.lescavesdalex.be
Email : info@lescavesdalex.be
Adresse : Rue Eugène Cattoir 14 – 1050 Bruxelles
Téléphone : +32 (0) 2 540 89 37

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DOSSIER SPÉCIAL « Vacances de Pâques » (03) : Les Pyrénées-Orientales / Occitanie – Collioure : charme Catalan, histoire riche et rues colorées… une  petite ville pleine de vie, idéale à visiter au printemps.

Si les sublimes anchois de Collioure sont connus dans le monde entier, et je vous présenterai lors du prochain épisode de cette série spéciale la très célèbre maison Desclaux en détails, pour revenir sur ce petit poisson qui fait le bonheur des apéros de la région, je retiens surtout de cette petite ville de charme ses ruelles colorées et leur animation. Historiquement, Collioure est située dans le Roussillon (la commune est officiellement située dans le superbe département des Pyrénées-Orientales, sur le littoral méditerranéen), une ancienne province du Royaume de France. La grande Histoire a d’ailleurs laissé des traces dans la ville, dont son superbe fort en bord de mer, une merveille ! La commune compte un espace Natura 2000 (la Côte rocheuse des Albères) et de nombreuses zones classées d’intérêt écologique, réputées pour leur faune et leur flore. Les amateurs de belles balades dans la nature y seront aux anges. Si le nom de cette bourgade est connu dans le monde entier, elle ne compte qu’environ 2.500 habitants. En saison touristique, sa population explose, comme dans toute la région, reconnue pour sa nature et sa beauté, ainsi que par la qualité de l’accueil qu’on vous y réserve. Si vous n’êtes pas amateurs de fortes chaleurs, le printemps et les vacances de Pâques me semblent la période idéale pour découvrir la perle qu’est Collioure, située à seulement 5 km d’Argelès-sur mer, où nous étions basés pour notre découverte de la région. Je ne suis pas seul à être tombé sous son charme, puisque de nombreux artistes y ont déposé leur chevalet au fil des siècles.

Le Royaume de France, dont je parlais en introduction, était en fait une province. Le Roussillon en fit partie de 1659 à 1790, quand fut créé le département des Pyrénées-Orientales. Proche de Collioure, je vous ferai aussi découvrir dans ce dossier qui durera jusqu’à la fin février, la superbe ville de Banyuls, célèbre pour ses vins. Je vous inviterai à y partager de joyeux et savoureux souvenirs de la Fête des Vendanges 2022, depuis la plage jusqu’à un incroyable dîner aux pieds des cuves à vins…

On trouve des traces du Château-fort de Collioure à partir 673 de notre ère. À l’époque, la ville (wisigothique) avait un rôle stratégique et commercial. La Château, tout comme la ville, a appartenu aux Comtes de Roussillon et aux rois qui s’y succédèrent, d’Aragon puis de Majorque, avant de revenir dans le giron de la famille d’Aragon. Son port fut très réputé pour le commerce de draps fins, d’huile, de vins, d’amandes, de noisettes, de bétail et de peaux, mais aussi du fer. Elle servait de porte d’importation, en particulier d’épices du monde entier, de garance, de pastel, d’or, d’argent et d’esclaves, malheureusement. Lorsque Ferdinand V d’Aragon épousa Isabelle de Castille, la ville (et tout le Roussillon) passèrent sous domination espagnole. J’ai d’ailleurs trouvé qu’on y ressent encore cette influence, à travers les couleurs chatoyantes des ruelles, les maisons rapprochées et l’animation. Plus récemment, et nous y reviendrons, Collioure devint connue à travers toute la France et ensuite le monde, pour la pêche et le conditionnement de ses désormais célébrissimes anchois. Comme je le disais plus haut, vous aurez l’occasion dans le prochain volet de ce dossier, de découvrir de manière très privilégiée, le plus célèbre des fabricants de ces merveilles savoureuses…

La ville est parsemée de petites boutiques de tous styles, des plus touristique aux plus typiques, de vitrines garnies d’anchois, de boutiques artisanales de tout acabit, de bistros colorées et animés, de bars, de restaurants où ça fleure bon les épices et où les effluves de cuisine vous donnent juste envie de vous attabler… De nombreuses maisons sont chatoyantes et le Château, qui est évidemment une des principales attractions devant lesquelles amoureux et groupes de touristes aiment à prendre des selfies. Pour ma part, je retiens particulièrement un superbe magasin de pierres (bracelets, perles, bijoux, gemmes…), dont je vous reparlerai aussi.

Si vous passez dans la magnifique région d’Occitanie – Pyrénées Orientales, il faut absolument que vous inscriviez Collioure sur votre carnet de bal… pardon, de voyage. C’est incontournable et vous regretteriez de la rater lors de votre séjour. Il ne vous resterait alors qu’à retourner dans la région, dont on tombe très facilement amoureux et où on a presque envie d’oublier à chaque fois de découvrir un petit coin, rien que pour le plaisir d’y revenir !

Infos pratiques 
Site officiel de la Ville : www.collioure.fr
Sud à Bruxelles : www.facebook.com/sudabruxelles
Mer & Golf : www.meretgolf.com (nous étions logés à la résidence Port-Argelès).

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Mêzon : une table qui n’a pas fini de vous étonner, sous la direction du Chef Olivier Destribois !

J’ai déjà eu l’occasion de vous présenter Mêzon, une belle table bruxelloise où les enfants sont les bienvenus puisque tout est prévu pour leur accueil, pendant que leurs heureux parents déjeunent ou dînent à l’aise. On s’occupe d’eux, on leur propose un délicieux repas équilibré, conçu pour eux, et ils s’amusent comme des fous, sous surveillance, dans une salle qui leur est dédiée. Une chose a cependant changé depuis ma première visite : nouvel actionnaire, le talentueux Chef Olivier Destribois est désormais vraiment aux commandes et cela change bien des choses. À commencer par une décoration enfin chaleureuse et digne de la qualité de la table, mais aussi une convivialité nettement plus affirmée. Grâce à l’aide du Chef Michel Wahaltere, à présent aux fourneaux, le Chef Exécutif a désormais plus de temps à consacrer aux évolutions de la carte, aux commandes de tous les produits de première qualité et aussi (mais, c’est encore un petit peu secret)… pour travailler sur un savoureux projet, qui en épatera plus d’un et vous emmènera bientôt du côté de Chaumont-Gistoux (oups, j’en ai trop dit). Entretemps, j’ai encore fait un dîner digne des étoiles qu’à déjà conquises le Chef par le passé, dans d’autres maisons, et je confirme que son foie gras est toujours dans le top 2 de tous ceux que j’ai pu déguster dans ma carrière ! Objectif : récupérer une étoile ? Vous en saurez bientôt davantage, si vous êtes fidèle(s) lecteur des Chroniques de Marcus.

Avec Patrick, nous avons été accueillis par le Chef Destribois, avec qui nous avons passé un excellent moment amical et convivial. Son épouse Sunita assurait au service aux petits oignons et le Chef Wahaltere œuvrait aux fourneaux, sous l’œil toujours attentif d’Olivier. En amuse-bouche, nous avons dégusté un trio de petits plaisirs savoureux, à commencer par un velouté de butternut et carotte, agréablement onctueux et doux. La petite croquette de volaille à l’estragon était une boule concentrée de saveurs et relevée comme il faut. Originaire du Pays Basque, le Chef a toujours une pincée de piment d’Espelette à portée de casserole, de poêle ou de poêlon… et il sait l’utiliser à la perfection comme exhausteur de goûts. L’appareil est crémeux, pas collé à la gélatine ni avec tout autre liant, et les saveurs sont explosives. Une vraie praline salée ! Enfin, la petite terrine de campagne au foie de porc maison, à la tenue parfaite, finissait cette mise en bouche avec délicatesse.

En première entrée Olivier Destribois, sachant mon amour infini pour son foie gras, dont j’ai déjà eu l’occasion de dire qu’il est l’un des meilleurs qu’il m’ait été donné de savourer au cours de ma longue carrière… a décidé d’affoler à nouveau mes sens ! Sa recette (hommage au Chef Eddy Van Maele, qui fut doublement étoilé dans son établissement de la chaussée Romaine et officie à présent en Thaïlande) est tellement au point, que seule la découpe pouvait faire encore évoluer la diffusion de ses arômes. La première fois, je l’avais dégusté en tranches très fines, genre carpaccio, et il fondait sur la langue. Ce soir-là, le Chef lui avait donné la forme d’un précieux lingot… et la découverte fut à nouveau au rendez-vous. Moi qui pensais connaître cette superbe préparation par cœur, j’ai encore plané : grâce au volume et à une mâche différente due à sa forme, la préparation tapissait davantage le palais et révélait absolument tous les éléments qui la composent. Porto blanc, Calvados, Armagnac, 5 épices et un petit mélange secret… Cette fois, j’ai même perçu la touche d’une liqueur supplémentaire utilisée, que je ne vous dévoilerai pas et qui apporte une note créative à cette base si classique et parfaitement maîtrisée. Je signe et contresigne, ce foie gras trône à la seconde place de mon classement absolu, juste derrière celui du célèbre Moulin de Mougins. Je ne pense pas qu’il soit près d’être détrôné de cet enviable classement. Une pure merveille ! Si vous êtes sages, le Chef acceptera peut-être de vous dévoiler les dessous de sa cuisson et de vous dire qu’il laisse reposer le foie durant… C’est le mystère d’une recette qui en fait finalement la magie. Peut-être aussi l’extraordinaire confit d’oignons à la grenadine, à la limite du caramel trop poussé, ce qui le rendait divin pour moi… sirop de miel et piment d’Espelette, évidemment. L’ensemble s’équilibrait à la perfection et a enchanté Patrick, d’ailleurs.

En seconde entrée… nous avons découvert une petite nouveauté : Œuf parfait, salsifis confits, champignons sautés et bœuf Holstein fumé – maturé (31 jours), servis avec un jus assez corsé. Les saveurs dansent sur une corde de funambule, faisant sautiller vos papilles à chaque bouchée. Le petit côté terreux des champignons et celui des salsifis se mariaient avec subtilité et le jus venait lier tout cela de douceur nappante. La viande était exceptionnelle, très finement tranchée tout en laissant de la mâche. Elle se coupait juste à la cuiller et venait fondre littéralement sur la langue. Ne parlons pas de l’œuf, aussi parfait que son nom, au cœur coulant et soyeux. Aucune fausse note dans cette petite musique-là !

Qui dit Chef du sud-ouest, dit évidemment Magret de Canard. Celui-ci, découpé en lingot aussi et dans le sens des fibres, assure une tendreté confirmée par la douce cuisson à basse température, suivie d’une très belle caramélisation à la poêle, lui assurant une peau croustillante à souhait, conservant la petite couche de gras qui va bien et qui fait tout le charme d’un magret réussi. Ici encore rien à dire, c’est rosé à souhait et la viande est de toute première qualité. Une petite pomme de terre fondant, cuite à la graisse de canard of course, trônait fièrement dans l’assiette et on la dévorait avec une réelle gourmandise enfantine. La viande était soutenue par un accompagnement de saison : petits oignons grelots, embeurrée de chou et une belle carotte glacée. Le jus au red Miso était brillant et parfaitement nappant, versé directement sur l’assiette au moment du service et l’assaisonnement d’une grande justesse, sans manque de sel, ce qui m’a fait plaisir. J’apprécie les chefs qui se servent du sel pour exhaler les saveurs sans que cela n’attaque la bouche, évidemment. La légère acidité des oignons grelots et la touche délicatement amère du chou donnaient une fort belle justesse à l’ensemble. Impeccable, comme je l’attendais du Chef Oliver Destribois, efficacement soutenu par le Chef Wahaltere.

Ensemble, ils ont élaboré un dessert que je ne résiste pas au plaisir de vous détailler un peu : briouates enrobant délicatement une compotée de poire et champignons de Paris Bruns, renforcée pour le croquant par des noix torréfiées concassées. Ces surprenants et savoureux petits trésors étaient soulignés par un caramel de champignons, dans lequel ont été confits des petits dés du légume. Le tout pepsé par un onctueux sorbet à la poire, venant rafraîchir la bouche de manière spectaculaire, en un chaud-froid créatif et enthousiasmant. Voilà un vrai dessert de cuisinier… prêt à entamer une course aux étoiles et terminer à coup sûr sur le podium ! Bravo pour cette nouveauté, qui trouvera sans doute sa place à la carte parmi les signatures de la… Mêzon !

Je reviendrai bientôt vers vous pour vous présenter davantage le Chef Olivier Destribois, cuisinier talentueux et membre des Euro Toques, créatif et très solidement ancré sur de bases acquises dans les plus grande maisons de France et de Navarre. Il ouvrira bientôt une toute nouvelle table à Chaumont-Gistoux… je ne peux vous dévoiler qu’une chose : on l’appellera vite Mêzon… de Bouche ! De quoi atteindre, but avoué du Chef, une étoile qui devrait venir emplir cette jolie région d’une fierté gastronomique supplémentaire. Rendez-vous sur notre page Facebook, pour suivre prochainement cette actualité. En attendant, le Mêzon de Bruxelles a enfin atteint le niveau qu’on en attendait et cela mérite des applaudissements enthousiastes.

Retrouvez notre dîner complet en photos grand format, dans le diaporama ci-dessous. Vous y trouverez aussi les deux menus Mêzon de Noël et du Nouvel-an. N’hésitez pas à passer commande, en disant que vous êtes lecteur (ou lectrice) des Chroniques de Marcus… Note : pour arrêter le diaporama et regarder à l’aise la photo de votre choix, cliquez sur le signe pause, en haut et à droite des photos.

Site officiel : www.mezon.be
Email : info@mezon.be
Téléphone : +32 (0)2 380 79 07

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DOSSIER SPÉCIAL « Vacances de Pâques » (02) – Les Pyrénées-Orientales / Occitanie. Premier déjeuner sous le soleil à Argelès-sur-Mer : la Table du coin… s’y arrêter et savourer !

Directement après notre arrivée dans le très joli port d’Argelès-sur-Mer, nous avons été poser nos bagages dans le belle Résidence Mer & Golf puis, sans plus attendre car il est l’heure d’aller déjeuner pour la première fois du séjour, nous avons traversé le port à pieds, fort agréable promenade au but bien précis. Nos hôtes, Françoise Roumieu (Mer & Golf) et Jean-Charles Tolza (Sud à Bruxelles) ont réservé pour nous la première table d’une jolie série gourmande, qui marquera nos quatre jours de saveurs du sud dont certaines inoubliables…

Nous sommes toujours sur le joli port et plusieurs restaurants nous tendent les bras. Laetitia Henry et moi, toujours compagnons de découvertes, sommes assez curieux de découvrir ce que nos amis ont choisi pour mettre une première fois nos papilles en joies sudistes. Au fil de la courte balade parmi les commerces variés du port, nous remarquons une jolie terrasse ombragée, percevons quelques bruits de couverts et surtout, sentons quelques agréables effluves venir nous chatouiller les narines. Nous voilà du coup en train de nous installer à la Table du Coin, pour un prime rendez-vous gastronomique qui sera suivi de plusieurs autres, que nous vous présenterons tout au long de ce dossier spécial.

Une dame souriante nous accueille, ça claque la bise à Jean-Charles et Françoise, qui nous semblent être des personnalités locales connues et appréciées de tous… Il faut dire que nous en sommes déjà à une dizaine de bises et d’accolades, en une centaine de mètres à peine. Nous sommes dans le sud, il n’y a aucun doute !

Je ne vais pas vous détailler par le menu le… menu, puisqu’actuellement le restaurant est fermé et qu’une rumeur parle de rachat éventuel. En tout cas, j’espère de tout cœur que les potentiels repreneurs mettront un point d’honneur à conserver l’identité marine des lieux. Ici, on déguste surtout des produits de la mer… il faut dire que nous venons de croiser un bateau de pêche et que la carte dépend de l’arrivage du jour. Cela me rassure, étant littéralement en bord de méditerranée, de savoir que mon poisson se sera contenté de sauter du quai tout droit dans mon assiette. Autre chose m’aurait déçu… Bien entendu, tous les poissons à la carte ne sont pas issus de la pêche d’Argelès, mais tout est frais, pas de congelé et le plus de produits locaux possible. Un très bon point.

Les huîtres sont savoureuses, puissantes, très iodées et me donnent l’impression de boire une vague salée, j’adore. À noter : leur ouverture délicate et sans aucune miette de nacre dans la coquille, pas de chair déchirée et donc un plaisir complet à la dégustation. En entrée, il y eut aussi de jolies moules marinières, impeccablement cuites et à la chair restée ferme mais cuite. Un petit bonheur pour le bruxellois pur jus que je suis… J’ai également goûté un joli petit flan accompagné d’un délicieux jambon cru de pays, ce que j’aime par-dessus tout. Je suis en effet grand fanatique de charcuteries et particulièrement des jambons crus, qui ne manquent pas dans la région !

Côté poissons, nous avons tâté du thon ou du bar, dignement accompagnés de salade pour les uns, de petits légumes de saison poêlés pour les autres… Les cuissons sont maîtrisées et c’est le parfait déjeuner pour un premier contact. Je garde principalement le souvenir savoureux de mon plat principal, un superbe dos de cabillaud à la chair parfaitement nacrée, surmonté d’un aïoli gratiné absolument délicieux ! Au premier coup de fourchette c’est presque croustillant et dès que les dents s’enfoncent sous cette légère croûte on plonge dans un incroyable fondant aux saveurs d’ail, mais pas agressives avec mes papilles délicates. Les petits légumes ne sont pas trop cuits et les accompagnements sont maîtrisés. Je me sens définitivement installé, pour un séjour inoubliable dans cette magnifique région !

J’ignore donc si la Table du Coin rouvrira pour la prochaine saison, mais mon cœur gastronome le souhaite ardemment et, en tout état de cause, j’espère sincèrement que les éventuels repreneurs perpétueront le souci de qualité, de gentillesse et de convivialité qu’ont mis en place les actuels maîtres des lieux. Le contraire serait vraiment dommage car une réputation est fort longue à bâtir et ici le travail est déjà largement accompli. La renommée de cette belle maison mérite d’être pérennisée…

La Table du Coin.
Téléphone (sous toute réserve de changement) : +33 (0)4 68 55 46 54
58/59 Esplanade du Nouveau Monde
66700 Argelès-sur-Mer
France

Merci à Françoise Roumieu (Mer & Golf) et Jean-Charles Tolza (Sud à Bruxelles)

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La Brasserie des Alexiens : une salle magnifique et une belle table généreuse.

À deux pas du quartier du Sablon et un seul du célèbre Crosly Bowling, où tout bruxellois qui se respecte a déjà péniblement tenté un strike, se situe la très (très) belle Brasserie des Alexiens. J’avoue que je ne m’attendais pas à trouver là un établissement aussi flamboyant, surtout paré de ses habits lumineux nocturnes. On est là dans la même catégorie que d’autres salles qui ont marqué l’histoire de Bruxelles, telle celle de la Brasserie de l’Hôtel Métropole, qui est (et devrait redevenir dans quelques années) un véritable musée. Ici moins de dorures et beaucoup de chaleur, de briques brutes, de bois, de lumière élégamment diffusée par de grands lustres en cristal (à mon avis, de Murano) … et une cuisine de produits de qualité, majoritairement locaux, travaillés par un Chef qui sait ce qu’est la vraie cuisine de Brasserie (mais aussi gastronomique, vous le découvrirez la semaine prochaine), dans toute sa fierté et sa générosité.

Cela vaut la peine de s’éloigner un peu de la Grand-Place, pour trouver à quelques courtes enjambées du beau quartier du Sablon, une façade superbement restaurée et une salle qu’on voit de l’extérieur et dans laquelle on a juste envie d’entrer dîner. La nuit, la Brasserie des Alexiens et un véritable îlot de lumière et elle attire autant le regard que le client. J’avoue qu’en arrivant, j’avais vraiment envie de déguster une cuisine roborative, sans trop de « chichis » et surtout généreuse. Avec mon amie Pana, nous n’avons vraiment pas été déçus… voici ce que nous avons dégusté, avec un plaisir non dissimulé et les papilles en joie.

Pana a choisi en entrée un très intéressant Tartare d’avocat, accompagné de Crevettes grises, Pamplemousse et sorbet Coco. Voilà une entrée qui, pour m’avoir surpris à l’énoncé je l’avoue, m’a réservé aussi une vraie découverte en matière de saveurs. Si le mélange m’a légèrement désarçonné à la lecture, je dois dire que la créativité du Chef le fait habilement sortir des références des plat de brasserie, même si on y retrouve l’avocat et de jolies crevettes grise de chez nous, manifestement épluchées à la main. L’apport du pamplemousse en acidité et amertume est délicat, autant que malin. Mais c’est la touche glacée et onctueuse d’une superbe sorbet coco qui provoque une vague de fraîcheur en bouche, à la fois sauvage et suave. Ce détournement, ou plutôt cette modernisation futée d’un classique, apporte une touche surprenante au début de ce dîner… C’est une belle réussite !

Ensuite, Pana opte pour une jolie bavette, accompagnée de sauce chimichurri. Ici, mise à part la sauce (d’origine argentine, à base d’huile et d’herbes fraîches) très réussie, nous sommes bien dans une tradition de brasserie et le Chef démontre que dans les bonnes maisons, il n’est pas vain de commander une pièce de bœuf à la cuisson bleue… et chaude. Les frites, qu’à Bruxelles on attend parfaites, sont joyeusement croustillantes et dorées, tout en ayant conservé leur cœur de chair fondante. Une jolie et généreuse salade accompagne son plat, apportant de la fraîcheur et du vert croquant.

Pour conclure son repas, mon amie a choisi une fort belle Brioche Façon Pain Perdu. Si je m’attendais à ce que soit assez lourd, j’en fus pour mes frais puisque la brioche a conservé son fondant et sa légèreté malgré une cuisson dorée et croustillante. Le caramel maison donnait à ce dessert un côté enfantin et régressif, une gourmandise à se pourlécher les doigts… Une bien belle réussite également.

De mon côté, j’avais choisi en entrée les Cuisses de Grenouilles… Cela faisait des années que je les boudais, pour je ne sais quelle raison, et elles m’ont fait envie dès que je les ai découvertes en suggestion. Si j’ai eu parfois de merveilleuses surprises… je n’ai jamais oublié les horreurs qu’on a un jour osé me servir dans le sud-ouest de l’Hexagone. J’avoue avoir été réconcilié avec les petites « frogleggs », à l’instant où j’ai découvert l’assiette. Un dressage central simple mais très gourmand, et surtout des effluves parfumés en diable ! La quantité était généreuse, la cuisson parfaite car la chair se détachait d’un simple effleurement et l’assaisonnement impeccable et équilibré. L’ail ne m’a pas envahi la bouche, mais il était bien présent et la sauce onctueuse et riche, exactement comme il le faut. Voilà une très belle entrée, classique et au goût de madeleine de Proust.

En grosse pièce, mon choix s’est porté sur une belle entrecôte, accompagnée d’une soyeuse et bien nappante sauce béarnaise maison. Les frites sont celles que j’ai déjà décrites et de la même salade composée, je dois aussi souligner que la mayonnaise également était excellente et ferme. Ma cuisson bleue était aussi impeccable que celle de la bavette et le morceau bien paré, de taille plus que généreuse. Un produit simple, bien choisi et bien cuisiné donne toujours une assiette qui fait frétiller mon palais de plaisir. Encore une fois, on était bien dans la très belle cuisine de brasserie et c’est exactement ce que j’espérais de ce dîner.

À la place d’un dessert et fidèle à mes habitudes, j’ai dégusté un Irish Coffee très bien réalisé. Pour ceux qui, comme moi, sont aussi amateurs de bon café en fin de repas, je tiens à souligner ici la qualité du double espresso qu’on m’a servi… car il le mérite.

En conclusion, j’ai fait à la Brasserie des Alexiens une bien belle découverte, tant au niveau des yeux que des papilles… Le service était impeccable et a participé clairement à l’agrément de la soirée, on sentait une équipe heureuse de travailler là et de faire passer au client un bon moment, ce qui mérite d’être dit. Au moment de partir, j’ai pu faire rapidement connaissance avec le Chef… Alexandre Cardoso. Mais, je vous reparle de lui dans quelques jours. D’ici là, si vous cherchez une brasserie en centre-ville, où inviter sans la moindre inquiétude ami, amoureux ou épouse… vous avez trouvé !

Infos pratiques :
Info@brasseriedesalexiens.be
Site officiel : www.brasseriedesalexiens.be
Téléphone : +32 (0)2 387 47 69

Du mardi au vendredi midi : 12h00 – 14h00
Mardi au jeudi soir : 19h00 – 22h00
Vendredi et samedi soir : 19h00 – 22h30

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Momo la Crevette : toujours un océan de saveurs et de créativité gastronomique, à Waterloo !

J’ai déjà eu l’occasion de vous présenter cette belle table de Waterloo… vraie spécialiste des produits de la mer. Même si vous êtes un amateur de viandes, n’hésitez pas à tenter l’aventure des poissons, crustacés et crevettes de toutes tailles car, signées Thierry Vanholsbeek, tout prend une nouvelle dimension. À chaque visite, la redécouverte est au programme et le Chef se renouvelle constamment, réinvente, recrée et refaçonne ses propres créations ! J’en veux pour exemple un incroyable Feuilleté de Sardine accompagné d’une bisque dont mes papilles se rappellent encore avec bonne humeur, sur lequel je reviendrai plus en détails. Baptiser son restaurant Momo la Crevette à Waterloo, c’était déjà gonflé… mais, en faire une table incontournable, à laquelle Napoléon aurait sans doute accepté de dîner avec Wellington pour signer au moins une trêve, cela confère au grand-grand talent. Mais le Chef n’en manque pas, ni de cœur ou de convivialité d’ailleurs. Une équipe aux petits soins, une cuisine de produits et du talent aux fourneaux… que demander de plus ?

Marc Weidemann et le Chef Thierry Vanholsbeek.

Sur la chaussée de Bruxelles, à quelques pas de l’église, c’est à une adresse devenue incontournable que je vous emmène à nouveau. Les clients ne viennent pas que de Waterloo et, si le champ de bataille est à portée de canon, Bruxelles n’est pas loin non plus et les habitués se déplacent volontiers jusqu’aux limites du Brabant Wallon. Se garer n’est pas toujours simple… attention à l’endroit où vous arrêtez votre voiture car les amendes sont bien plus salées que les superbes poissons que vous trouverez à la carte… Dès l’entrée, on est à l’aise dans cette salle chaleureuse et pris en charge par une équipe dont on comprend qu’elle fera tout pour rendre le moment plus qu’agréable. La décoration marine élégante, les nappages immaculés et le casque de scaphandrier qui trône sur le bar, me plaisent toujours autant. L’ambiance est chaleureuse, les gens se disent bonsoir de table en table et la convivialité est clairement une des signatures de la maison, en plus de la cuisine épatante de Thierry Vanholsbeek, bien sûr.

Si j’ai conseillé aux amis qui m’accompagnaient quelques spécialités que j’avais déjà testées et largement approuvées, tel le somptueux Tartare de Thon Rouge, concassé de noisettes, huile fumée, poivrons doux, petits œufs de poisson au safran et au wasabi, qui reste pour moi l’un des deux meilleurs que je connaisse, j’ai testé une croustifondante nouveauté. Mon second invité a choisi une belle Tomate aux crevettes grises, savoureuse et généreusement garnie en petits crustacés belges, épluchés à la main et relevés d’une superbe mayonnaise maison.

Feuilleté de sardines, bisque de homard et jeunes légumes de saison.

J’en viens à mon réel coup de cœur de ce dîner, toujours aussi étonnant à chaque visite. Il s’agit d’une création de Thierry Vanholsbeek, que je tiens à saluer car elle a apporté un plaisir durable à mes papilles : le Feuilleté de sardines, accompagné d’une bisque de homard et de jeunes légumes de saison. Les sardines sont juste « flammées » au chalumeau et ensuite passées au four dans le feuilletage. Aucune surcuisson, et c’est ça le talent du Chef ! La chair est parfaite et fondante, la pâte croustille joyeusement sous la dent et l’ensemble est relevé, à mon avis d’une touche de piment. Cela se marie à la perfection avec la bisque, corsée, soyeuse, nappante et surtout pas trop salée, qui rend cette entrée digne des plus belles tables. Rien d’étonnant à cela pour moi. Le dressage est tout aussi enthousiasmant. Le feuilleté trône au centre d’une belle assiette profonde en céramique bleue, sur un généreux lit de bisque, tout en conservant son craquant, ce qui est une prouesse. Cela prouve aussi le haut niveau du service car chaque minute compte pour que ce genre de plat soit servi au moment parfait, conservant toutes ses belles qualités et saveurs, ainsi qu’à une parfaite température. Les petits légumes de saison (brocolis, mangetout, jeunes pousses…) ajoutent une touche de couleurs rendant cette assiette franchement alléchante. À la dégustation, c’est un pur bonheur, même pour quelqu’un comme moi qui n’apprécie généralement pas la sardine. Elle est ici élevée au niveau gastronomique, ce que je n’avais jusqu’ici rencontré que chez le Chef étoilé Benoît Neusy au Domaine d’Arondeau à Péruwelz. Trois étoiles pour moi, sur cette nouvelle entrée, à découvrir absolument !

Cœur de filet de Turbot, sauce champagne.

Pour les grosses pièces, Charlie a opté pour un Filet de Bar grillé sur peau, servi avec un délicieux écrasé de pommes de terre, une tombée d’épinards frais, du cresson de rivière très goûteux et une vinaigrette de produits crus (échalotes, tomate, basilic frais, huile d’olives, citron et simplement un peu de sel et de poivre). Mention spéciale pour ce condiment frais et éclatant en bouche. Le petit pesto accompagnant ce beau poisson, à la chair parfaitement nacrée à cœur, amène à l’ensemble un twist très agréable. Frédéric et moi choisissons le Cœur de filet de Turbot, poêlé d’abord et ensuite passé au four, pour finir quelques instants sous la salamandre et créer une triple cuisson parfaitement maîtrisée, je dirais même exceptionnelle. La chair reste translucide, mais on est légèrement au-dessus de la cuisson que j’attendais et c’est parfait. Le poisson développe ainsi toutes ses saveurs, dans le total respect d’un produit d’exception. La sauce, à base fumet bien corsé, de crème et de champagne, est suavement veloutée, nappante et provoque un arc-en-ciel de saveurs. Elle habille le poisson, sans le dépouiller pour autant de ses atours naturels et c’est au final une superbe tenue de soirée. Quelques feuilles d’épinards tombées, des tomates cerises confites et un petit chicon braisé très agréablement caramélisé, composent le reste de l’orchestre, qui interprète à la « manière Thierry Vanholsbeek », une musique ébouriffante, sur une légère touche de sucré-salé dont je suis très preneur !

Mousse au Chocolat à l’Espresso et Biscuit Cappuccino.

Nous finissons ce dîner avec, qui une belle Tarte Tatin à la vanille Bourbon, qui une très belle Mousse au Chocolat à l’Espresso et Biscuit Cappuccino à la tenue impeccable et aux saveurs puissantes. Pour moi, comme toujours, un Irish Coffee bien réalisé. Une visite comme toujours très largement à la hauteur de mes attentes, soutenue par un service d’une qualité qui n’a d’égale que la convivialité de la Maison. Momo le Crevette est l’une des meilleures tables de la Région Bruxelloise et certes elle se place au top des maîtres des produits de la mer. Le talent, la créativité assise sur de solides bases classiques, les produits d’une qualité exceptionnelle et la générosité naturelle du Chef Thierry Vanholsbeek, font le ciment d’un édifice gastronomique qui devient, sans flagornerie aucune, l’un des monuments de Waterloo, au même titre que la Butte du Lion ou le Musée Wellington. En un mot : réservez car les habitués sont nombreux, rejoints par autant de clients de passage et la Maison n’est pas ouverte tous les jours… La petite visite du Chef à la fin du repas reste un must, dites-lui que vous êtes lecteurs des Chroniques de Marcus.

Infos Fêtes de fin d’année :
Ouvert les 26,27,28 et 29 décembre.
Fermé les 22,23,24,25 décembre et du 30 décembre au 2 janvier inclus.
Site officiel : www.momolacrevette.be
Téléphone : +32 (0)2 351 21 00

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DOSSIER SPÉCIAL « Vacances de Pâques » (01) : Les Pyrénées-Orientales / Occitanie. Nous étions basés à Argelès-sur-Mer, au Mer & Golf… préparez votre printemps au soleil !

Nous avons attendu que le froid vienne se nicher au creux de nos cheminées, pour vous donner envie de préparer déjà les congés de carnaval au soleil. À moins de heures d’avion (partis de Charleroi pour nous poser à Perpignan et certains lanceront le débat, à raison, je le concède) nous y étions attendus voici quelques semaines par Françoise Roumieu (Mer & Golf) et Jean-Charles Tolza (Sud à Bruxelles). Le début d’une superbe découverte de quelques jours pour moi, qui pourtant suis très attaché au sud de la France, ayant vécu dans le beau sud-ouest durant plusieurs années. Je tiens à partager ce dossier spécial avec ma consœur Laetitia Henry (Pinkies78), qui a été la compagne de voyage que je vous souhaite à tous. Vous aviez pu suivre nos aventures au soleil d’Argelès-sur-Mer en octobre et ce dossier spécial vous emmènera à la découverte d’une région chaleureuse, d’une population passionnée, de vignerons ou de producteurs d’anchois qui consacrent leur vie à des produits d’exception, de restaurants plus typiques et variés les uns que les autres, de coins de plage perdus au bout du monde, d’hôteliers attentionnés et de nos accompagnateurs adorables : Françoise et Jean-Charles ! Un peu avant les congés de carnaval, ce reportage multiple sera conclu et j’espère que nous vous aurons alors donné envie de découvrir par vous-même cette région enchanteresse, l’accent joyeux et l’accueil chaleureux de ses habitants, ainsi que la beauté spectaculaire de ses paysages. (Vous trouverez dans le bas de cet article une offre spéciale réservée à nos lecteurs belges, pour tout séjour Mer & Golf Argelès-sur-Mer en 2023).

Le port d’Argelès-sur-Mer est une petite merveille, qui semble avoir été posée en bord de Méditerranée par le bon goût lui-même ! Tout est propre, les yachts font rêver les fainéants béats, les voiliers en bois poussent les marins d’eau douce à voyager par-delà les océans et les quelques (vrais) bateaux de pêche, perpétuant d’anciennes traditions, continuent de ramener au port le poisson frais, qui sera vite acheté par les habitants ou servis aux tables des meilleurs restaurants du port. Nous vous emmènerons d’ailleurs visiter des tables où nous avons passé des moments délicieux, dans tous les sens du terme…

La grande résidence Mer et Golf est imposante, au bord des quais. Mais, pas de panique, nous ne sommes pas dans un de ces immenses complexes impersonnels, qui vomissent durant l’été des milliers de touristes en folie… Les bâtiments sont imposants, mais chaque appartement est chaleureux, parfaitement équipé pour les familles qui veulent passer des vacances ensemble, les balcons des chanceux dans notre genre donnent sur le port et offrent une vue merveilleuse sur les bateaux. Laetitia était à l’étage sous le mien et, tout comme moi, elle a vécu un moment incroyable lorsque, le premier matin depuis nos lits, nous avons pu admirer un lever de soleil sur la Méditerranée à couper le souffle… depuis nos lits ! Les couloirs et communs sont d’une propreté irréprochable, l’immense piscine tend les bras aux fondus de nage comme moi et les luxuriants jardins invitent à la balade. Lauriers roses, palmiers, pelouses douces et bien entretenues… tout invite à la méditation béate. Je ne vais pas vous faire une pub sauvage, mais je n’aurais sans doute pas choisi un autre lieu de séjour. Bien sûr, Argelès-sur-Mer offre toutes les possibilités immobilières, en location ou en vente, d’appartements et de maisons. Attention : la résidence ne rouvre que le premier avril et donc, si vous la choisissez… ce sera plutôt pour les vacances de Pâques.

Les loisirs ne manquent pas : randonnées en bord de mer, exposition permanente de photos le long des promenades, balades en vélo, sports nautiques… En saison, toute la famille y trouvera son petit bonheur. De magnifiques petites plages isolées offrent des lieux de repos idylliques, telle la Plage du Racou, qui m’a semblé être aux Antilles… Autour du port d’Argelès, vous trouverez des magasins d’alimentation, des jolies petites boutiques d’artisanat, de vêtements, des bars et restaurants pour toutes les bourses et tous le goûts et surtout, vous profiterez d’un lieu que je qualifierais sans hésiter de « charme », où le calme, la propreté et la nature sont partout.

Tout au long de ce dossier spécial, nous vous proposerons un large éventail (non exhaustif) de ce que la région peut vous proposer de plus appétissant. Voici le menu, qui vous emmènera jusque début février 2023, moment parfait pour choisir votre prochaine destination. Personnellement, j’ai ma petite idée… Voici ce que nous vous préparons : des restaurants (La Table du Coin, la Vielle Cave, Café Sola, Abalounge… Un traiteur (Servis sur un Plateau)… Le plus célèbre des producteurs d’Anchois (la légendaire Maison Desclaux)… La jolie ville de Collioure… Banyuls et sa Fête des Vendanges… La plage du Racou… Le Château Planères, mais aussi le Domaine du Tambour, où vous vivrez avec nous un incroyable (et dansant) dîner au pied des cuves…

En bref, nous vous emmenons pour quelques semaines dans la superbe région des Pyrénées-Orientales et de l’Occitanie… pour une (re)découverte ensoleillée, pleine de chaleur et de vie, de culture et de gastronomie de caractère… car, même si on ne s’en rend pas encore vraiment compte, le printemps et les premières vacances approchent à grand pas. Je sais où vous pourriez bien les passer, à moins de deux heures de Bruxelles.

Cliquez sur l’image pour agrandir et découvrir l’offre spéciale réservée à nos lecteurs belges, sur un séjour Mer & Golf en 2023 !

Merci à :
www.meretgolf.com
www.facebook.com/sudabruxelles/

En savoir plus :
www.maregionsud.fr/la-region-en-action/europe/le-bureau-de-bruxelles
www.argeles-sur-mer.com

www.ville-argelessurmer.fr

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Arya Razavi : « les belges veulent continuer à se faire plaisir, malgré les augmentations. Le caviar Caspian Tradition reste une star des tables ».

Surtout, ne prenez pas cet article pour une indécence en période de crise… Au contraire, c’est plutôt un soutien. À Caspian Tradition directement, bien entendu, mais aussi aux distributeurs et surtout aux restaurateurs. Ce matin, je me suis entretenu avec Azia Razavi, qui semble confirmer les nombreuses rumeurs de futures fermetures de restaurants, ne pouvant plus faire face à la crise et aux augmentations des prix de l’énergie très longtemps. Après les fêtes, les mauvaises nouvelles pourraient se multiplier dans l’Horeca.

Alors, parlons tout de même de cette période de Fêtes de fin d’années qui, si elle risque d’être plus raisonnable quant aux quantités de produits de luxe consommées, resteront l’occasion de s’offrir de belles tablées entre amis ou en famille. Concernant le caviar, le saumon fumé ou le foie gras, il y aura des baisses de chiffres de vente, mais il est encore impossible de les quantifier. Le bilan sera, là aussi, tiré après les Fêtes. Par contre, concernant la qualité des produits que les consommateurs s’offriront et pour lesquels ils consentiront malgré tout certains sacrifices, l’exigence de qualité sera très haute.

Tout se déroule à Waterloo… Nous vous emmenions visiter les coulisses de Caspian Tradition.

Et, c’est là que des producteurs de la réputation et de la longévité de Caspian Tradition s’y retrouveront. Même dans cette belle maison, que je vous ai présentée il y a déjà plusieurs années, on sait que janvier marquera à la fois les calculs de rentrées et la balance des frais, d’électricité par exemple. Dans le cas d’Arya Razavi, elle s’attend à des factures énergétiques très élevées : chambre froides, labos de conditionnement, frigos, transports… tout cela augmente de jour en jour et se répercute évidemment sur les prix de vente publics. Le foie gras risque de manquer, à cause de l’épidémie de grippe aviaire qui a obligé les producteurs français à abattre des millions de jeunes volailles. Les prix s’en ressentent directement même si, chez Caspian Tradition, on tente de limiter au minimum les hausses de prix publics.

Rien ne manquera, à l’exception des stocks de foie gras qui diminueront plus vite que les autres, mais les repas de réveillons seront plus coûteux cette année, ne nous cachons pas derrière un grain de caviar… sans toutefois nous en priver, pour ceux qui le peuvent. Parfois, il suffit de quelques grammes pour parer une simple pomme de terre d’un habit de lumière ! Je ne prétends pas que chaque table peut se couvrir de luxe, mais nous savons que pour les réveillons nous aimons faire une jolie table et nous sacrifier un peu. La maison Caspian Tradition n’a jamais transigé sur la qualité et, comme le disait mon grand-père avec beaucoup de sagesse : « je n’ai pas les moyens de m’offrir du bon marché » !

Malgré la crise, Arya Rzavai a décidé de maintenir notre grand concours annuel, si ce n’est que cette année nous aurons 3 gagnants du Colis de Noël au lieu de 5, recevant comme chaque année un cadeau comprenant plusieurs produits de prestige de la maison. Nous lancerons, comme d’habitude le concours le 15 décembre sur notre page officielle www.facebook.com/leschroniquesdemarcus .

Je vous souhaite des Fêtes gastronomiques, familiales, savoureuses, amicales et surtout de paix…

Retrouvez toutes les informations sur la Maison Caspian Tradition sur nos anciens articles et sur l’Hôte de Marc exceptionnel, que j’avais enregistré avec Arya Razavi, femme d’affaires et de cœur tout aussi exceptionnelle.

Site officiel, pour retrouver distributeurs et tarifs actualisés : www.caspiantradition.com

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L’Orchidée Blanche : Katia Ngyuen, l’autre ambassadrice du Vietnam depuis 36 ans !

J’ai déjà eu plusieurs fois l’occasion de vous parler, de vous présenter et de vous faire partager en images en en descriptions gastronomiques sous forme de chroniques, cette adresse d’excellence nichée dans le très vivant quartier universitaire d’Ixelles. Cette fois, je ne vais pas vous abreuver de critiques techniques, de mille et un détails décrivant la cuisine parfaite et savoureuse de l’Orchidée Blanche… Non ! J’ai décidé de rendre modestement hommage à la maîtresse des lieux : Katia Nguyen. En effet, un restaurant ne tient pas trente-six ans, dans le succès qui plus est, étant élu au passage « Meilleure table asiatique du Benelux » par le Gault & Millau, sans qu’il ait un cœur battant, un(e) dirigeant(e), un moteur, une passionaria… bref, une Âme qui le fasse vivre et constamment évoluer ! J’ai donc décidé, pour la première fois, de rédiger une chronique de cœur…

La première fois que j’ai rencontré Madame Katia Nguyen, ce n’était pas encore mon amie Katia, que je suis heureux de serrer désormais dans mes bras à chacune de mes visites. On m’avait parlé d’elle bien sûr et c’était une des premières fois que je me rendais dans un restaurant à la demande de son attachée de presse, Murielle Malalel. C’était au début des Chroniques de Marcus. On m’avait vanté la qualité de la table et… dit que, si je rencontrais la propriétaire, je devais m’attendre à un accueil très « classe », ce qui ne veut pas dire grand-chose et qu’on pourrait facilement entendre dans un sens assez froid.

Chaque dressage est parfait

Pourtant, lorsque j’ai été présenté à Madame Ngyuen, son sourire et la chaleur de sa poignée de main m’ont conquis en un instant. Vous savez… celui où vous ressentez la sincérité d’une rencontre, le réel plaisir qu’elle représente, pour l’un comme pour l’autre. Je crois que notre petite étincelle a été partagée dans la seconde et s’est depuis, transformée en chaleureuse flamme d’amitié. J’ai évidemment découvert la qualité de la table, qui respecte tous les codes du soin au dressage et du classicisme de la cuisine traditionnelle vietnamienne, ce qui n’était finalement pas une surprise. J’ai d’ailleurs eu plusieurs occasions de vous vanter l’excellence de la cuisine fraîche, maison, savoureuse et parfaite de la maison. Je vous renvoie aux vidéos que j’ai choisies pour illustrer cette chronique-hommage, vous en aurez l’eau à la bouche. Mais, j’ai promis de ne pas vous envahir de moult détails gastronomiques… les images parlent d’elles-mêmes.

Après cette première visite, j’ai eu l’envie de mieux connaître la maîtresse de lieux et, au fil de mes visites, nous avons tissé un fil amical, qui nous relie désormais. J’ai découvert une femme d’affaires incroyablement volontaire, visionnaire et d’une brillante intelligence. On ne mène pas une table au succès grandissant que ne cesse de connaître l’Orchidée Blanche depuis 36 ans sans de vraies qualités de « business ». De plus, soutenue depuis longtemps par les compétences de l’agence Azerty Press & PR, Katia Nguyen a un (très) grand sens du relationnel, assorti de la plus grande qualité que cela demande : la sincérité ! De nombreux chefs d’entreprises se révèlent chaleureux mais sont, par la force des choses, souvent en représentation. Point de cela chez Katia. Chaque sourire, chaque poignée de main, chaque embrassade est sincère, spontanée et non calculée ! Maintenant, je pense qu’il ne faut jamais décevoir ou trahir ce genre de personnalité, dont la franchise et la gentillesse sont le moteur… Quand vous avez la chance que cette grande Dame de la restauration bruxelloise devienne votre amie, vous vivrez à l’Orchidée Blanche non seulement des moments gastronomiques savoureux, mais aussi d’amitié sincère, qui font de l’endroit un refuge discret lorsqu’on a envie de partager un bonheur ou de se remonter le moral, si on n’est pas en grande forme.

Katia Nguyen a aussi un grand sens de l’équipe… La sienne est identique depuis des années, et la fidélité va dans les deux sens. Dès l’accueil (toujours en traditionnel « Ao Daï »), vous vous sentirez aspiré dans un espace-temps où vous savez que le moment sera délicieux dans tous les sens du terme ! Chacune des membres de l’équipe connaît les habitués et leur apporte immédiatement le même sentiment de bienvenue qu’aux clients qui découvrent l’Orchidée pour la première fois. J’ai rarement ressenti un tel lien entre la cuisine et la salle, un tel respect au sein d’une équipe et une telle relation entre un chef d’établissement et son personnel. Cette harmonie fait partie intégrante du plaisir d’aller à l’Orchidée Blanche. L’élégance des lieux, le nappage immaculé, la vaisselle siglée, la gentillesse du service, la perfection de la table… aller dîner chez Katia Nguyen est un plaisir global, où tous les sens sont en éveil, jusqu’au sixième : celui qu’on n’explique pas, mais qui semble soudain d’une grande évidence ! Chaque plat ou assiette est un voyage au Vietnam, les effluves qui émanent des plats qui passe à côté de vous, les saveurs subtiles ou relevées qui vous emmènent en voyage… un amateur de cuisine de qualité pourrait vous les raconter longuement.

Mais j’ai promis une chronique vierge de technique, alors je la clôture en esquissant pour vous mon portrait de cœur de celle que je suis heureux d’appeler « mon amie » : il y a des gens auxquels on s’attache en un instant et Katia Nguyen fait partie de celles-là. Mais, il faut qu’elle aussi s’attache à vous. Vous devenez alors un privilégié. Dans le monde professionnel, les amitiés sont rares et précieuses. Lorsque Katia vous offre la sienne, c’est en toute sincérité, sans calcul et ses amis représentent sans doute, et sans calcul, son plus grand capital ! Quand on donne avec amour, on reçoit de la même manière et, chaque fois que nous avons célébré un anniversaire de l’Orchidée Blanche, j’ai pu mesurer le nombre d’amis sur lequel la maison et sa propriétaire peuvent compter. Nous sommes plus nombreux à chaque fois et c’est toujours une fête qui se déroule dans les parfums raffinés de cuisine, les éclats de rire est le plaisir de retrouver celle que je considère, mille excuses à celui qui occupe la réelle fonction diplomatique, comme la seconde Ambassadrice du Vietnam à Bruxelles ! On donne aux Ambassadeurs le titre d’Excellence… alors, je m’adresse à toi Katia pour conclure : « Excellence, je vous souhaite d’encore partager de nombreuses années de bonheur gastronomique et amical avec tous ceux qui sont en admiration de ton travail et de ta personne. Tu protèges jalousement ta vie privée et c’est sans doute ce qui la rend heureuse et sereine. C’est une sincère conclusion… Tu es une Dame de discrétion, d’élégance, en constante recherche de la perfection, de cœur et de passion. Pour finir réellement cette fois, Chère Katia, tu méritais bien cet hommage qui ne tend pas vers l’excellence, mais bien vers celle que tu es et que tous tes amis te prient avec affection de rester longtemps encore.

(vidéos by les Chroniques de Marcus et photos protégées par les droits de leurs auteurs)

Marc Weidemann

L’Orchidée Blanche
436 chausée de Boondael
1050 Bruxelles (Ixelles)
Téléphone: +32 (0)2 647 56 21
www.orchidee-blanche.com

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Jusqu’au 11 octobre : les Sofitel Wine Days 2022.

Chaque année, durant la saison des vendanges, tous les hôtels du groupe Sofitel à travers le monde mettent le Vin et l’Art de vivre « à la française » à l’honneur. Durant cette période, les « Wine Days » sont une excellente opportunité de découvrir la gastronomie du restaurant de l’hôtel, associée à une fine sélection de vins co optés par l’hôtel bruxellois et le Vin des Femmes. Jusqu’au 11 octobre 2022, plusieurs événements sont organisés au Sofitel Brussels Europe (place Jourdan) et dans son restaurant « The 1040 » autour de ce thème. Quand on sait que le Chef Jean-Philippe Watteyne, est un amoureux inconditionnel des produits du terroir belge, qu’il revisite avec art et créativité en les magnifiant à merveille, il était que les vins devaient également être sélectionnés au cœur de nos terroirs nationaux ! Les Wine Days de cette année seront donc 100% belges… et féminins ! Avec la complicité du concept et label belge Le vin des Femmes (www.levindesfemmes.com) créé par Muriel Lombaerts, quatre viticultrices belges sont mises à l’honneur.  Leurs vignobles se nomment : Domaine de Glabais, Clos les Ramiers, Domaine du Chapitre et Château de Bioul. Lorsque l’effervescence des Wine Days sera retombée, nous retournerons au 1040 pour y enregistrer un Hôte de Marc exceptionnel avec le Chef Jean-Philippe Watteyne, dont nous avons pu voir le talent au cours de ce déjeuner de presse, que vous pourrez aussi déguster. Nous vous présenterons aussi le restaurant de manière plus approfondie, en retrouvant ses habits du soir et son ambiance élégante.

Ce vendredi 16 septembre, à partir de 19 heures : Soirée unique «  Un Chef – Quatre Vigneronnes ».

Rendez-vous à la Modern Brasserie « The 1040 ». Le Chef consultant Jean-Philippe Watteyne et l’Executive Chef Gabriele Petrucci ont concocté un menu unique auquel les vigneronnes (Anne Geldhof, Carole Vandionant, Annie Hautier Demarbaix et Vanessa Vaxelaire) ont associé leurs meilleures productions à l’occasion d’une soirée exceptionnelle, au cours de laquelle ils et elles seront également présent(e)s pour vous aiguiller dans la reconnaissance des saveurs et raconter l’histoire de leurs domaines. Comme il s’agit avant tout de WINE Days, les Chefs ont, une fois n’est pas coutume, associé les plats aux vins proposés.

Dès l’apéritif, avec les mises en bouche, c’est le Domaine de Glabais qui ouvre le bal avec son Crémant de Wallonie.

Le Domaine viticole de Glabais se situe en plein cœur du Brabant wallon à Glabais et propose des vins effervescents de qualité vinifiés en méthode traditionnelle. Les  cépages plantés sont le Chardonnay, Pinot blanc, Auxerrois et Pinot noir. Le travail se fait dans le respect du sol et de la plante.  Anne Geldhof, agricultrice/vigneronne, travaille aux côtés de son mari Christian Balduyck. Son rôle est polyvalent. Entre la gestion, la vente et le travail sur la parcelle, beaucoup de flexibilité et de disponibilité. Lire, s’informer, s’intéresser, échanger, font partie de son apprentissage quotidien. Un travail passionnant avec de très belles rencontres. 

Pour l’entrée, le Chardonnay 2018 du Clos les Ramiers a inspiré les chefs à réaliser une terrine de volaille et ris de veau, condiment aux échalotes et sirop de Borgloon, tuile de brioche. 

Le sirop de Borgloon est un sirop de fruits ou de légumes, fabriqué à Borgloon, une petite localité située à proximité du Clos des Ramiers, et la tuile de brioche apporte une note florale au plat.

Fruiticultrice de métier, Carole Vandionant cultivait des pommes, des poires et des cerises. Puis en 2012, elle s’est diversifiée en se lançant dans la production de vins. Elle plante du Chardonnay, du Muscaris, du Johanniter, du Muscat Bleu, du Dornfelder et différents Cabernets. C’est comme ça qu’est né le Clos les Ramiers. La vigneronne produit du vin blanc sec, demi-sec et doux, du rosé demi-sec, différents rouges et une méthode traditionnelle brut. Des visites avec dégustation sont organisées sur demande et Carole fait découvrir sa passion.

Le plat, quant à lui, associe le Saint-Rémi du Domaine du Chapitre au produit bien nivellois qu’est la tarte al djote.

Celle-ci est entièrement revisitée sous forme de mille-feuilles : une déclinaison de raisins et pommes de terre gratinée comme une tarte al djote, qui accompagne un filet de Limousin rôti.

Installée à Nivelles, la vigneronne indépendante, Annie Hautier Demarbaix est entourée de son mari Etienne et de 2 de leurs fils, Guillaume et Bertrand à Baulers, dans le Brabant wallon. A travers leur histoire familiale et une passion commune pour le vin, ils accomplissent un travail d’équipe rigoureux et intensif, avec un savoir-faire de la vigne à la bouteille. Ils élaborent un Crémant de Wallonie, blanc ou rosé, en brut, extra brut ou brut nature. Ils proposent aussi une gamme complète de vins tranquilles en blanc, rosé, rouge et même un cidre vigneron élaboré en méthode traditionnelle. La culture de la vigne est raisonnée et respectueuse de l’environnement avec des vendanges principalement manuelles et un désherbage mécanique.

Enfin, en dessert, quoi de mieux qu’un Cheesecake…

… à la belge évidemment : spéculoos et fromage de nos régions inspiré par le Château de Bioul et son blanc Terre Charlot.

Logé au cœur de la vallée Mosane le Château de Bioul compte aujourd’hui 12 ha de vignes entièrement cultivées en bio et Biodynamie. Fort de leurs 12 ans d’expérience, Vanessa Vaxelaire et son mari Andy Wyckmans veulent plus que jamais donner à leur nouvelle Belgique viticole sa propre identité. Raison pour laquelle ils ont opté pour les cépages résistants qui répondent parfaitement à leur philosophie à savoir : produire des vins du nord, sains et de caractère.

En résumé :

Mise en bouche.
Crémant de Wallonie du Domaine de Glabais
*
Terrine de volaille, ris de veau, condiment aux échalotes et sirop de Borgloon, tuile de brioche.
Chardonnay 2018 du Clos les Ramiers
*
Filet de Limousin rôti, déclinaison de raisins et pommes de terre gratinées
comme une tarte al djote.
Saint-Rémi du Domaine du Chapitre

*
Cheesecake à la belge, spéculoos et fromage de nos régions.
Terre Charlot du Château de Bioul

Soirée sur réservation – Prix unique : 119 € par couvert (apéritif, repas 3 services, vins inclus). (Il est important de faire part d’éventuelles allergies au moment de la réservation).

Quatre mardis découvertes d’un vignoble belge : les 20 & 27 septembre et 4 & 11 octobre, de 17h30 à 19h30.

La Belgique, pays du vin. Mais oui, bien sûr ! Et ce n’est pas nouveau. Il n’est qu’à lire les noms de certaines rues dans à peu près chaque ville ou village belge. « Rue de la Vigne » ici, « Wijngaardstraat » là…  On l’avait juste oublié.  Heureusement, de courageux viticulteurs et viticultrices ont commencé à retravailler la vigne il y a une vingtaine d’années.  La vinification est de mieux en mieux maîtrisée et la qualité des vins « made in Belgium » s’avère souvent remarquable. Les mardis 20 & 27 septembre et 4 & 11 octobre, de 17h30 à 19h30, les vigneronnes se relayeront, chacune à leur tour, dans le Lobby de l’hôtel pour présenter leur production qu’elles seront heureuses de faire déguster aux clients de  l’hôtel et du restaurant. Et, pour ceux qui resteraient dîner, des explications à table pour approfondies pourront être demandées.

Dîner-spectacle « Ballades à boire », samedi 1er octobre – 19h30.

Se promenant entre les tables, le comédien Alain Carré et l’accordéoniste Dimitri Bouclier vont enchanter les convives avec un programme irrésistible… qui donne soif ! « Dieu n’avait fait que l’eau, L’homme fit le vin ! ». C’est par ces vers de Victor Hugo que s’ouvre cette soirée œnologique qui nous entraîne des chansons à boire aux poèmes les plus subtils, des plaisirs de la table aux nectars de la femme ! Tous les vins y sont à la fête que chantent les notes et les mots à déguster sans modération ! Au menu, Alain Carré régalera les oreilles de nombreux textes, tous tirés du meilleur tonneau littéraire : Apollinaire, Baudelaire, Molière, Rimbaud, Hugo, Monselet, Boris Vian, Jim Harrison, Ronsard, Bobby Lapointe, Rabelais, Lamartine… Ils seront accompagnés par Bach, Mozart, Schumann, Beethoven… à l’accordéon (hé oui !). On raconte que Beethoven préférait les vins de Moselle, que la dernière volonté de Brahms fut un verre de vin blanc du Rhin, que Bach avait des dépenses de vin importantes et que Rossini embouteillait son vin et cuisinait son illustre tournedos ! Quant au grand Beethoven, il écrivait lui-même, entre deux partitions : «Moi, je suis Bacchus qui pressure pour les hommes le vin délicieux !»

Soirée sur réservation – Repas à la carte

« The 1040 » – Etterbeek’s Modern Brasserie, en quelques mots.

Le nom de cette « modern brasserie » se veut un sympathique clin d’œil au code postal de la commune d’Etterbeek où elle est installée depuis mai 2019, au cœur du quartier européen. C’est à cette époque que l’hôtel décide de faire appel au très médiatique chef Jean-Philippe Watteyne, bien connu par les gourmets au-travers de l’émission Top Chef et de ses restaurants montois, pour repenser totalement le concept de son restaurant.  Nouveau design, nouvelle déco tout en raffinement, et, surtout, nouvelle carte. Il est secondé au quotidien par l’Executive Chef Gabriele Petrucci, jeune chef prometteur d’origine italienne, qui fit ses classes, entre autres, dans des restaurants étoilés au Pérou. The 1040 est délicatement ponctué d’œuvres de l’artiste belge Francis Méan, qui s’est inspiré, pour réaliser ses sculptures, de personnalités nées à Etterbeek (autre hommage du nom « The 1040 » à la commune), telles qu’Amélie Nothomb, Franquin, Stromae ou encore le footballeur Marouane Fellaini. Dès l’entrée, un élégant bar incite à l’apéro. A côté des cocktails et alcools classiques, une impressionnante sélection de bières belges. C’est le lieu idéal pour un afterwork ou une soirée entre amis. Le restaurant s’ouvre sur une décoration aux couleurs chatoyantes de bleu profond et de rouge orangé. Devant une cuisine ouverte, l’aménagement suffisamment espacé des tables et des « cosy corners », offre aux convives intimité et discrétion.  Quelques espaces sont privatisables.

Prochainement, les Chroniques de Marcus retourneront au 1040, pour y enregistrer un Hôte de Marc exceptionnel avec le Chef Jean-Philippe Watteyne et vous présenter le restaurant plus en détails, une fois l’effervescence des Sofitel Wine Days retombée. Ce sera une beau rendez-vous privilégié.


Détails pratiques 
« The 1040 » – Hôtel Sofitel – Place Jourdan
Ouvert tous les jours du lundi midi au dimanche soir inclus
Tel.: +32.2.235.51.23
Site web: www.the1040.be – Parking privé
Attachée de presse « The 1040 » : Patricia Raes – Tel. : 0476/34.42.04 – Mail : patriciaraes@scarlet.be
Réservations : +32 (0)2 235 51 23

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Le Manoir de Lébioles : cocon de volupté au cœur des Ardennes. Un des plus beaux hôtels du pays et un service impeccable !

La gagnante de notre grand concours est :
Nicole Grillo, de Boncelles, félicitations !

Le Manoir de Lébioles de nuit

Il y a des endroits où l’on sent instantanément qu’on voudrait déposer ses valises pour y passer quelques heures ou quelques jours. C’est exactement le cas de cet endroit magique, niché au cœur des superbes Ardennes, à quelques encablures du célèbre circuit de Francorchamps. Un manoir qu’on pourrait sans gêne nommer château, de sublimes jardins à la française, un personnel aux petits soins, un luxe discret mais omniprésent, un centre de soins – beauté, une magnifique piscine, une table gastronomique exceptionnelle, signée du jeune et talentueux Chef Loïc Jambon… un environnement magnifique. Séjourner au Manoir de Lébioles est un privilège et se l’offrir en amoureux ou entre amis est une parfaite idée pour la fin de l’été ou la rentrée. J’en profite pour saluer tous les membres du personnel, chacun titulaire du diplôme de l’attention, de la gentillesse et de la discrétion… Merci aussi à : Marie, Sylvie et Virginie, qui ont accepté de tourner une séquence avec nous.

Dès l’arrivée, on se sent ailleurs…

Après avoir fait la route depuis Bruxelles avec Miguel, qui m’accompagne, et constaté que cet été exceptionnel a brûlé à peu près toute la végétation jusqu’aux pâtures devenues brunes et sèches, nous arrivons sur la route bordée d’arbres majestueux, qui mène au domaine du Manoir de Lébioles. Dès que la silhouette du superbe bâtiment historique se profile à l’horizon, nous nous sentons comme transportés dans le temps. Le portail en pierres du pays, les délicates façades, les élégantes tours… Tout annonce un séjour princier et, partis de la capitale étouffant sous la chaleur écrasante du plus chaud mois d’août de l’histoire du royaume, nous savons que les heures suivantes seront d’exception. Sur le parking, une Bentley attend sagement son propriétaire à côté des bornes de recharge électriques pour plusieurs véhicules, nous sortons notre bagage et le posons sur le gravier brûlant. Le séjour débute…

Confort poussé et élégance discrète… le vrai luxe est là.

La Chambre

Après avoir été accueillis avec beaucoup de courtoisie à la réception (ici ce n’est pas un guichet impersonnel, mais un joli bureau) par Dirck, nous avons découvert notre chambre : la Suite Castellane (335 € la nuit en semaine et 405 € le week-end, à savoir les vendredis et samedis). Elle est située dans la très belle aile latérale du Manoir et donne sur l’entrée du domaine à l’avant et sur la forêt, à l’arrière. La partie chambre est vraiment très spacieuse et claire. Les tons crème, beige et blanc, le bois foncé d’un superbe bureau et des tables de nuit, les poutres apparentes peintes en blanc, tout est d’un luxe élégant, non tape à l’œil et cosy.

La Chambre

L’imposant bureau permet de voir l’entrée cochère et d’écrire plus que confortablement un courrier ou son journal intime, par exemple. Le Lit est double, les matelas d’un grand confort, pas trop dur ni trop souple, mais si vous avez un problème de dos, il suffit de prévenir au moment de votre réservation et la literie sera adaptée à votre situation. Outre la partie logement de la suite, on accède à une jolie salle de bains en descendant quelques marches, ce qui donne finalement une impression de « petite maison » dans la grande. Belle douche à l’italienne, deux jolies vasques, des toilettes cloisonnées, serviettes, peignoirs, pantoufles et serviettes de trois tailles différentes, en quantité généreuse. La gamme des produits de courtoisie est large et de qualité.

La Chambre

De grands placards sont disponibles pour y ranger vêtements et accessoires, le canapé permet de lire à son aise ou de papoter et il y a évidemment, outre le grand écran plat, un coffre-fort et un minibar. En conclusion, la suite Castellane est d’une grande élégance, d’une taille plus que confortable et très complète. Lors de mon précédent séjour, il y a quelques années, j’avais logé dans le bâtiment principal et la sensation est un peu différente. C’est ce qui est agréable… Il n’y a pas ici de chambre standardisée comme c’est le cas dans le chaînes hôtelières, même de prestige. En fonction des raisons et circonstances de votre séjour, vous pouvez décider de choisir l’ambiance de votre logement. Si c’est un premier séjour, n’hésitez pas à demander conseil, la réception vous guidera dans votre choix. L’attention envers les désirs du client semble clairement au centre de tout service au Manoir de Lébioles.

Bien-être, piscine ultra moderne, solarium, fitness… tous les plaisirs réunis.

Le solarium

Avant de vous parler du dîner, il faut absolument que je vous emmène vers le centre névralgique de la journée au Manoir : le centre de soins et la piscine avec sa grande terrasse solarium ! Avec l’été que nous avons et la chaleur qui a marqué notre séjour, Miguel et moi y avons passé beaucoup de temps… Le soleil étant de la partie, comme depuis quelques semaines, nous avons largement pu profiter du grand espace solarium. Au calme et à l’arrière de l’aile entière du Manoir dévolue à l’ensemble piscine-soleil-soins, vous y trouverez de nombreux fauteuils et transats, sur une très belle et vaste terrasse en bois. Les parasols sont énormes et vous protègent à volonté des puissants rayons du soleil et, sur le côté, se situent quelques tables, où déjeuneront d’ailleurs les gagnants de notre concours. À chaque extrémité de ce vaste espace, se situe un petit coin salon où se posent les groupes d’amis pour papoter, prendre un verre ou encore le thé.

Piscine équipée de nombreuses fonctions balnéo

La grande piscine intérieure est difficile à décrire. Il serait aisé de dire qu’elle est simplement très belle, mais elle est bien plus que ça… c’est un concentré de technologies : large espace jacuzzi avec une grande banquette moderne en tuyaux de métal très confortable, mais aussi un énorme « bec de robinet géant » sous lequel se pâmer à l’eau du puissant jet. Il y a aussi une nage à contre-courant et d’autres découvertes que je vous laisse faire, pour ne pas gâcher tout le plaisir de la surprise. Un bel espace comprenant le hammam et le sauna sec est à votre disposition, tout comme de grandes douches. L’une d’elles présente une particularité : un très design et large tube qui produit en « goute à goutte » tout au long de la journée, de la… glace pilée ! C’est incroyablement agréable quand vous venez de prendre une douche ou de sortir du sauna, d’attraper de la glace par poignées et de vous frictionner le corps avec. La sensation de bien-être est garantie et instantanée. Les toilettes, comme tout le reste, sont impeccables et constamment nettoyées. L’hygiène qui règne dans tout l’espace spa-piscine est absolument irréprochable… comme tout le reste.

Accueil du centre soins-beauté

Un peu séparé, vous trouverez un petit bar, pour commander des rafraîchissements et consulter le programme détaillé des soins du corps, du visage et massages que vous propose le Manoir de Lébioles. Le personnel est très qualifié et, comme dans chaque service, d’une grande amabilité. Le sourire est toujours de mise et, ici encore, règne une propreté et une hygiène absolues. Les gagnants de notre grand concours pourront donc profiter de tous ces bienfaits et services, pour leur plus grande relaxation. Visitez le site www.manoirdelebioles.com pour découvrir tout ce qui vous est proposé et les différents tarifs. Miguel s’est senti traité comme un roi, accueilli par Maygan dont la gentillesse n’avait d’égal que son sourire.

Apéritif au coucher de soleil…

Apéritif sur la terrasse

En fin de journée, après avoir été de mon côté me promener dans la forêt pendant que Miguel se délassait au soleil après son massage, nous avons décidé de prendre l’apéritif sur la magnifique terrasse arrière du Manoir et de profiter du magnifique coucher de soleil que la nature avait manifestement décidé de mettre en scène spécialement pour nous et notre objectif. Comme partout dans le pays, les guêpes étaient de la partie, mais le personnel a tout fait pour nous soulager de ces compagnes quelque peu encombrantes. Malgré des efforts considérables, le dîner n’a pu être servi en terrasse et nous avons donc profité de la très élégante salle du restaurant. Heureusement, nous avons pu déguster une coupe de champagne, ainsi qu’une jolie et savoureuse bouchée apéritive sous forme de guimauves travaillées à la betterave et à la figue, esthétiquement décorées de fleurs comestibles. Une seconde bouchée nous proposait une découverte à base de quinoa, traité avec modernité. Nous étions en train de faire connaissance avec la créativité et la délicatesse du travail du Chef Loïc Jambon.

Quatre services de plaisirs gustatifs, signés du Chef Loïc Jambon.

Avant de vous emmener à table, nous voulions vous faire mieux connaître le jeune Chef Loïc Jambon, à la tête des cuisines du Manoirs de Lébioles. Une rencontre exclusive pour les Chroniques de Marcus…

Passons à table !

Le Menu Manorial… quatre services de haut-vol.

Le restaurant

Le menu est à 83 € et l’accord mets-vins à 40 €. Si vous présentez quelque allergie ou intolérance, n’hésitez surtout pas à le signaler au moment de votre réservation. Un houmous parfumé, un beurre aromatisé et du délicieux pain au levain nous attendent, l’ambiance de la salle est à la fois élégante, feutrée et accueillante. Nous avons pris plaisir à nous changer, même si le bermuda est autorisé par ces temps de grandes chaleurs. La clientèle prend manifestement plaisir à s’habiller pour le dîner et ça fait partie des plaisirs du Manoir.

Les oeuvres du Chef Loïc Jambon

Les festivités gustatives commencent avec un produit local particulièrement goûteux et bien traité : une sublime Truite Fumée de la Commanderie 7 (Fourons), concombre, œuf de caille fumé et sorbet capucine. Le filet est parfaitement fumé, sans excès, et on ressent fort bien le petit côté torréfaction d’un fumage artisanal. Il fond en bouche, tout en conservant une belle mâche agréable. De fines lamelles de concombre enroulées apportent une petite touche de croquant bienvenue pour soutenir le moelleux du poisson et la cuisson des délicats œufs de caille les rends quasi veloutés au palais. Le petit piquant et la fraîcheur du coup de froid apporté par le sorbet et la jolie fleur de capucine achèvent de rendre cette entrée à la fois complexe et simple à savourer… le citron Siracuse pepse un peu la préparation d’une discrète saveur poivrée. c’est une fort belle réussite.

Les oeuvres du Chef Loïc Jambon

La seconde entrée, Biotope de Lébioles, melon, orge et « Bar Pippa » est un réel chef-d’œuvre sorti de l’imagination du Chef Loïc Jambon et de l’inspiration qu’il tire de la superbe région des Ardennes et de ses produits locaux magnifiques. Il a réussi ici à sublimer le champignon et le consommé est fantastique, légèrement relevé. Tout en conservant sa texture fine et fluide, il a du « coffre », de la puissance et un parfum qui enchante les narines dès qu’on le pose devant vous ! Les pickles de radis glacés croquent agréablement sous la dent. La petite touche sucrée et acide est apportée par quelques myrtilles fraîches et en crémeux, chaque élément de la recette complétant la saveur de l’autre. Un sorbet de melon dont l’eau est remplacée par la « Bar Pippa », une bière flandrienne qui fait penser à l’écorce d’orange amère, donne un coup de fouet au palais. La complexité de cette assiette est presque ludique. C’est une sorte de régression en enfance, même pour ceux qui imaginent n’avoir jamais vraiment apprécié les champignons… Fleurs et herbes fraîches donnent un assaisonnement naturel et délicat à une entrée puissante et subtile à la fois. Cette assiette est un concentré de forêt ardennaise, une création qui mériterait largement d’être étoilée !

Les oeuvres du Chef Loïc Jambon

L’agneau est à l’honneur pour la grosse pièce. Il est servi en deux préparations. La première est un joli filet, accompagné d’une délicate fleur d’aubergine farcie et d’un caviar d’aubergine soyeux. Le jus est corsé et puissant. Sa brillance indique une belle réduction à la poêle et il dégage des arômes très concentrés. Son goût est assez fort pour soutenir la jolie viande parfaitement cuite rosée, comme je l’apprécie, mais assez délicat pour ne pas en effacer les saveurs naturelles. C’est une vraie belle réussite d’équilibriste. La simplicité demande aussi la perfection et cette assiette tend vers elle, sans vergogne.

Les oeuvres du Chef Loïc Jambon

La seconde préparation est un joli taco très coloré (naturellement), contenant un bel effiloché d’agneau. Ici encore, la cuisson est parfaite et la viande fond littéralement en bouche. La pâte est croustillante à souhait et ne s’éparpille pas en mille miettes, ce qui rend la dégustation très facile et surtout agréable. Un petit peu de verdure apporte non seulement une touche de couleur tranchant avec l’orange de la belle tuile, mais aussi une légère caresse de fraîcheur. L’ensemble est bien assaisonné sans toutefois être piquant et la texture reste fondante. Un taco de première classe…

Les oeuvres du Chef Loïc Jambon

Tout bon dîner se termine en douceur, surtout si on est gourmand. Pour clôturer ce menu tout en légèreté et subtilité, le Chef a conçu un magnifique dessert autour du miel. Et on peut dire que c’est une fin en vrai feu d’artifices de douceurs ! La framboise offre la contrebalance rêvée à la sucrosité d’un beau miel à la framboise lacto-fermentée et piment. Une savoureuse pana cota de miel permet de profiter d’un effet moelleux et doux, tandis qu’un sorbet framboises à la fleur cosmos rafraîchit la bouche, sans qu’on perde l’agréable douceur de cette recette toute en finesse. La framboise se retrouve encore dans un petit crémeux et le biscuit de miel alvéolé est le support idéal pour offrir une dernière touche très pâtissière à ce beau dessert.

Café, Irish coffee et cigare sur la terrasse au pied du Manoir…

Pousse-café sur la terrasse

Après cet excellent dîner, dont j’espère qu’un certain guide se penchera bientôt sur son intelligence locale et sa créativité afin d’ajouter une étoile au ciel ardennais, nous avons terminé sur la terrasse illuminée. Une étonnante sucette au chocolat craquant, rhubarbe et céleri (un nuage en bouche), des cannelés bien caramélisés, une jolie pâte de fruits savoureuse, un bon café serré et un très bel Irish Coffee, spécialement préparé pour moi par Serge le Maître d’Hôtel, ont fini de rendre cette soirée savoureuse à tous les égards. Je tiens ici à souligner le parfait équilibre et la présentation moderne de l’Irish Coffee, et vous savez que j’aime ça. Miguel a pour sa part jeté son dévolu sur un cigare… fin de soirée châtelaine parfaite.

Un petit déjeuner parfait avant de prendre la route du retour.

Le petit-déjeuner sur la terrasse

Nous avons bien tenté de prendre le petit-déjeuner sur la splendide terrasse, mais les guêpes appréciaient autant que nous les fruits et les charcuteries… Il a donc fallu nous replier vers l’intérieur. Cela n’a pas empêché ce repas si important lorsqu’on est en séjour quelque part, d’être parfait et de nous rendre un peu moins tristes de quitter bientôt le Manoir. Je ne vous ferai pas l’injure de décrire ce qu’est un petit-déjeuner de grand hôtel… Les charcuteries de région étaient savoureuses, les fromages goûteux, les viennoiseries crousti-fondantes, le café à l’italienne bien serré, les yaourts fermiers, les fruits bien mûrs et le service toujours aussi attentionné et impeccable. Celui de Laeticia était parfait et participait au plaisir de ce repas matinal. Une belle manière d’entamer la journée, même s’il fallait encore tourner une séquence…

Nous avons testé pour vous et… mille fois approuvé ! Bonne chance à toutes et tous !

Tous nos remerciements aux membres de l’équipe du Manoir : Dirk Peters (réception), Serge Rompen (Maître d’Hôtel), Maxime Germain (Sommelier), Maygan Simons (Centre de soins-beauté), Eléna Daineff & Laeticia Nicolis (au service)… et, bien entendu à leur Directeur Benoît Toussaint. Votre gentillesse à tous a donné à ce séjour sa réelle valeur. Merci…

Merci aussi aux trois clientes du solarium : Marie, Sylvie et Virginie.

infos: www.manoirdelebioles.com
Facebook : page officielle

Ci-dessous un résumé de notre séjour en images :

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Les sublimes porcelaines Demeuldre s’exposent au Château de Louvignies (Hainaut) jusqu’au 15 septembre 2022.

Demeuldre, est « le » nom historique de la porcelaine belge, puisque la Maison a été portée sur les fonts baptismaux la même année que notre Royaume de Belgique, en 1830 donc. Elle a été fournisseur de la Cour et a marqué toutes les époques de la porcelaine. En 2020 la célèbre manufacture de Bruxelles (chaussée de Wavre) a fermé ses portes, mais Françoise Coché – Demeuldre, qui représente la sixième génération, n’a pas baissé les bras pour autant. Non seulement elle a sauvé une incroyable collection, mais l’aventure de la table n’est pas finie sous sa houlette, j’y reviendrai. Pour les nostalgiques, n’hésitez pas à relire notre article de 2020, alors que le siège de la légende existait encore. Pour les autres, ceux qui aimeraient en découvrir davantage, rendez-vous au Château de Louvignies (dans le Hainaut, près de Soignies) jusqu’au 15 septembre. En effet, 800 pièces incroyables sont à y découvrir et, si vous avez de la chance, vous pourrez même vous plonger dans les sous-sols où travaillait le personnel d’antan… Vous serez réellement plongés dans une ambiance et un lieu digne de Dowton Abbey.

Une exposition scénographiée à couper le souffle, dans un magnifique château !

Jusqu’au 15 septembre 2022, la Maison Demeuldre et le Château de Louvignies ont couplé leurs prestigieuses identités et savoir-faire pour mettre en valeur, et de manière spectaculaire, à la fois le lieu entièrement rénové et la folle collection de porcelaines qui retrace près de 200 ans d’art et de création. Combien de tables prestigieuses, jusqu’à celles des résidences et du Palais Royal de Bruxelles, ont permis à des invités triés sur le volet de profiter de tables incroyablement garnies de véritables œuvres d’art ! Lorsque j’ai visité le château et l’exposition, un superbe déjeuner avait été organisé et deux énormes tables dressées avec un vrai talent et une richesse rare. Impressionnants bouquets de fleurs, porcelaines précieuses, couverts en argent, verres de cristal… L’une d’eux est celle où nous avons partagé le repas avec la maîtresse des lieux et Françoise Coché – Demeuldre, ainsi que quelques journalistes privilégiés. L’autre était dressée juste pour le plaisir des yeux. Je ne m’attendais pas à ressentir une véritable émotion, sans doute provoquée à la fois par le Château magnifiquement entretenu et la beauté de la vaisselle dans laquelle nous étions servis.

Les sous-sols vous plongent tout droit à Downton Abbey.

Après le déjeuner, j’ai eu l’occasion avec Laetitia Henry (Pinkies78), de découvrir les sous-sols. Nous y fûmes projetés dans le temps, avec la sensation que nous allions croiser les personnages de la célèbre série télévisée Dowton Abbey ! Très franchement, l’endroit aurait pu servir de décor aux épisodes mettant en scène le personnel qui travaillait à ce niveau durant la grande Histoire.  Même couloir sans fin, même office, même cuisine incroyable avec ses étincelantes casseroles en cuivre et ses fourneaux anciens, sur lesquels n’importe qui rêverait encore aujourd’hui de réaliser de superbes plats. On y trouve même des conserves présentées comme à l’époque, des ustensiles dont on voit qu’ils auraient bien des choses à raconter, des ragots d’office à partager. La table à laquelle les serviteurs prenaient leur repas n’a pas changé de place et deux pièces servent à entreposer des centaines de moules historiques, qui ont permis de fabriquer des services prestigieux en porcelaine fine ! Cette visite ma sincèrement marqué. Pas à cause de la ressemblance frappante avec les lieux de tournage de Dowton Abbey, j’ai passé l’âge des groupies, mais bien pour les échos tellement réels de la vie du personnel d’une grande et prestigieuse maison à travers les âges. J’avais totalement l’impression d’y être et je m’attendais à chaque instant à voir surgir l’intendant ou la gouvernante en chef, me pressant de ne pas perdre de temps pour monter servir un plat à la salle-à-manger des Maîtres. Ce moment restera gravé dans ma mémoire, c’est certain. Je vous souhaite de pouvoir visiter le sous-sol lors de votre visite…

Visites (sur rendez-vous uniquement) : vendredis, samedis et dimanches, de 14 à 16 heures,
Réservations : exclusivement sur www.chateau-louvignies.be

Les Tables de Françoise…

Si la manufacture n’est plus, la passion de Françoise n’a pas baissé d’un ton. Elle la cultive au contraire, avec toujours autant d’énergie. Se pliant aux arcanes modernes du commerce et de la communication, elle a lancé un site (en plus de celui vous permettant de dresser votre liste de mariage ou de naissance : www.demeuldre.com) qui lui permet de partager encore et toujours son talent et son amour des belles choses de la table. En effet, les Tables de Françoise (www.lestablesdefrancoised.com) vous aide à composer des tables magnifiques grâce à ses conseils avisés et expérimentés. Françoise vous aidera à y composer des tables d’exception pour toutes les occasions que vous pourriez vouloir lui soumettre : festive, intemporelle, de saison, vintage… grâce à une très complète boutique en ligne. Vous y trouverez aussi une foultitude d’accessoires pour les décorer, de la petite cuiller aux plus beaux plats de service. Et enfin, vous y suivrez un blog proposant des articles qui vous permettront de découvrir des conseils pratiques, jusqu’au nettoyage de votre argenterie, au pliage de serviette, au choix des fleurs… Si vous avez-vous-même un sujet à proposer, qui puisse intéresser les autres internautes, n’hésitez pas à le soumettre et Françoise se fera un plaisir de le mettre à l’honneur, pour le partager avec les visiteurs du site et répondre à vos interrogations.

En bref, si vous désirez découvrir des centaines de porcelaines historiques, c’est au Château de Louvignies que ça se passe, jusqu’au 15 septembre prochain (nous vous communiquerons d’éventuelles prolongations sur notre page Facebook). Et si vous voulez rester les pieds dans notre temps, c’est sur Internet que vous avez rendez-vous. Quelle que soit la formule que vous choisirez, vous bénéficierez d’un savoir-faire et d’une passion plus que bicentenaires. Attention, pendant l’exposition, évitez de jouer à l’éléphant dans un magasin de porcelaine car les 800 pièces présentées ont une grande valeur historique !

Infos pratiques :
www.demeuldre.com
www.lestablesdefrancoised.com
www.chateau-louvignies.be
Sur facebook : Les Tables de Françoise

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Le Manoir de Lébioles : tout y est luxe, calme et volupté, au cœur de la nature spadoise !

Il y a des endroits comme ça, où on rêve de poser ses valises le temps de respirer un moment et de s’accorder un peu de détente, seul ou en couple et pourquoi pas entre amis, à l’occasion d’une célébration quelconque. Le Manoir de Lébioles est de ceux-là. Je vous propose de le découvrir ici dans une petite présentation… mais, je vous y emmènerai en vrai au mois d’août, pour vous le présenter dans ses plus beaux atours et sous toutes les coutures. Vous pourrez ainsi en profiter si vous cherchez un séjour de fin d’été ou à la rentrée, quand la haute saison sera passée. Restaurant gastronomique et élégant, chambres et suites au confort de palace, spa, sauna, piscine intérieure, massages, soins du visage, petit-déjeuner somptueux dans une salle qui donne sur l’immense parc et la forêt… Un séjour au paradis, à moins de deux heures de route de Bruxelles et à deux pas du légendaire circuit de Spa-Francorchamps. Découverte… d’un lieu classé parmi les 10 plus beaux hôtels de Belgique.

Un passé prestigieux…

En arrivant, vous vous sentirez privilégié, rien qu’à voir la superbe entrée du domaine, dévoilant la délicate façade du Manoir. On a d’ailleurs envie de dire du « château », tant l’architecture est superbe. Le Manoir est l’un des trésors architecturaux de la ville de spa. C’est le diplomate Georges Neyts, qu’on dit avoir été le fils naturel du Roi Léopold Ier, qui fit bâtir ce lieu d’exception au début des années 1900, qu’on baptisa vite le « petit Versailles des Ardennes ». Le Manoir de Lébioles ne pourrait être davantage niché au cœur des forets ardennaises qu’il ne l’est. L’environnement y est magnifique, été comme hiver et l’hôtel dispose même d’un héliport… si vous désirez vous y poser au sens propre du terme. Bruxelles, Aix-la-Chapelle, Liège, Maastricht… le lieu bénéficie d’une situation centrale par rapport à plusieurs pôles limitrophes.

Un accueil personnalisé, des services attentifs et tout en discrétion.

Dès l’accueil, vous vous rendez compte que le luxe se niche dans chaque détail de tapisserie, dans une colonne sculptée, un meuble exceptionnel ou encore l’escalier monumental… Vous comprenez aussi que la gentillesse et la douceur seront au rendez-vous de votre séjour. Du stagiaire qui officie en salle jusqu’à la réceptionniste ou le maître d’hôtel, en passant par le personnel du Wellness Center, où des experts Valmont proposent des soins dispensés par des expertes-beauté… tout le monde fait de son mieux pour que vous vous sentiez unique et accueilli(e) avec soin.

Inscrite sur les Armoiries du Manoir, sa devise est le parfait reflet de ce que j’ai ressenti lors de mon premier séjour et que je suis certain de retrouver dans trois semaines : « Plus valet quam Lucet » en latin, ce qui donnerait en français : « Être plutôt que paraître » et, si je me souviens d’un petit peu de mes années de secondaires, je dirais même littéralement « … plutôt que briller », ce qui me paraît encore plus fidèle au Manoir de Lébioles car il brille, c’est évident, mais avec une classe et un luxe discrets qui le feraient presque passer pour une bâtisse bourgeoise. Mais, le véritable connaisseur du luxe, celui qui justement n’a pas besoin de « briller » (d’être parfois arrogant), se sentira plutôt dans un château.

Un des secrets du luxe…

Une de clés d’un établissement de grand luxe ne se situe pas au revers de la veste du concierge, mais bien dans la qualité de son personnel, à tous les échelons et dans toutes les fonctions. Lors de mon tout premier séjour au Manoir de Lébioles en 2017, j’ai constaté que chaque petit détail y est soigné, que le personnel représente la discrétion-même et est aussi une redoutable efficacité. Sans être casse-pieds pour autant, au Manoir il est possible d’obtenir à peu près tout ce que vous désirez, dans les limites du raisonnable. Chaque employé fera tout ce qui est en son pouvoir pour vous satisfaire. Je me souviens d’avoir eu l’occasion de parler avec un stagiaire, particulièrement heureux de pouvoir parfaire son apprentissage des métiers de l’hôtellerie dans ce lieu magique. Pour en avoir discuté ensuite avec le directeur Benoît Toussaint, je sais que la transmission est une de missions concrètes que le Manoir s’est fixée. Les stagiaires aiment venir travailler dans cet établissement de prestige, au sein duquel ils apprendront à constamment tendre vers la perfection. Le Manoir sert donc aussi de tremplin à de nouvelles carrières qui se concrétiseront un peu partout à travers le monde, dans l’hôtellerie de luxe.

La gastronomie : une des signatures du Manoir.

Un nouveau Chef à la baguette… À l’époque du Chef Olivier Tucky déjà, la table du Manoir de Lébioles méritait largement le détour pour son menu « dégustation » d’une dizaine de services, si je me souviens bien. Les produits ardennais sont évidemment mis à l’honneur dans l’assiette et les saveurs au rendez-vous. Cette recherche de qualité et de produits locaux semble toujours d’actualité, ainsi que la légèreté de la cuisine. Le nouveau Chef qui officie devant les fourneaux s’appelle Loïc Jambon. Il a répété ses gammes dans des maisons de prestige, dont l’Hostellerie Lafarques sous les ordres de l’étoilé Samuel Blanc. Comme le destin est parfois inexplicable dans le lien qu’il établit entre les personnes et les lieux… le jeune Chef exécutif a peaufiné sa formation sous la houlette attentive du Chef Olivier Tucky au… Manoir de Lébioles. Après l’avoir quitté pour vivre d’autres aventures, Loïc Jambon est revenu à ses premières amours ardennaises et a réintégré le Manoir, aux manettes de la cuisine cette fois.

Il perpétue donc la tradition d’une cuisine gastronomique fine, mélangeant produits internationaux et locaux, à l’identité créative et légère à la fois. Je vous donne rendez-vous après le 11 août, pour une découverte complète de cette table dont j’adore la salle cosy, élégante et raffinée. J’ai également un souvenir très agréable de la salle du petit-déjeuner (copieux et savoureux), dont les grandes fenêtres donnent sur une nature luxuriante et verdoyante. Bref… le Manoir de Lébioles, outre la perfection de sa partie hôtelière, offre aux gourmets de très belles découvertes, dans un cadre exceptionnel.

Des chambres élégantes et très confortables, des services bien-être.

La literie de la chambre que j’ai occupée lors de ma première visite m’a laissé un souvenir extrêmement doux. Un superbe lit King size de grande qualité, du linge digne des plus grandes maisons, une décoration soignée, chaleureuse tout en étant moderne… et une baignoire aux lignes épurées trônant dans la chambre, m’ont permis de me sentir chez moi, tout en ayant totalement conscience de loger dans une suite de grand luxe. On est loin des chambres aseptisées et sans personnalité de certaines enseignes, multi étoilées mais qui ne parviennent pas à développer de réelle identité. Comme partout ailleurs dans le Manoir, chaque détail est choisi, d’une impeccable propreté et d’une grande mais discrète élégance. Rien de péremptoire ni de bling-bling, pas d’esbroufe ou de dorures de mauvais aloi… juste une élégance épurée et confortable. La piscine est accueillante, tout comme le Centre de bien-être et de beauté, où des soins Valmont sont dispensés par une équipe compétente et attentive (soins du visage, massages…). Un bel espace solarium, un spa confortable et apaisant… rien ne manque, pas même l’environnement exceptionnel des Ardennes belges, qui permet toutes sortes d’escapades, de randonnées ou de simples petites balades dans le parc, au terme desquelles on aspire juste à déguster un cocktail sur la somptueuse terrasse au soleil couchant.

Voilà donc une rapide présentation d’un lieu magnifique et voluptueux, preuve qu’il n’est pas nécessaire de partir à l’autre bout du monde pour trouver le grand luxe, la perfection des services, mais aussi un accueil digne des plus beaux palaces, en toute discrétion si vous le désirez. Toute l’équipe du Manoir de Lébioles fera de son mieux pour rendre votre séjour inoubliable, ne vous donnant qu’une seule envie : y revenir.

Concernant les prix, je vous laisse visiter le site Internet de cet endroit magnifique où je vous retrouverai au mois d’août pour vous relater mon prochain séjour. Je ne doute pas un instant que, si vous expliquez à Monsieur Benoît Toussaint que vous êtes fidèle lecteur ou lectrice des Chroniques de Marcus, il arrivera à vous trouver une chambre ou une table durant la seconde partie de cet été 2022, chaud et ensoleillé. Comme les commentaires sont désormais ouverts pour chaque article, n’hésitez pas à partager votre expérience si vous avez déjà séjourné au Manoir de Lébioles ou à poser une question si vous projetez de le faire. Rendez-vous d’ici à trois semaines, pour un grand reportage complet !

Site Internet : www.manoirdelebioles.com
Téléphone : + 32 (0)87 79 19 00

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Les Piments de Fati : explosion de saveurs pour une jeune entreprise au cœur belgo-nigérien.

Il y a quelques semaines, je trouve par hasard un petit pot sur lequel je vois un piment rouge dessiné, le prénom de Fati écrit et un petit ruban de papier noir-jaune-rouge venant sceller le couvercle. J’ouvre prudemment et pointe le nez juste au-dessus, et là… sensation de téléportation olfactive express vers le sud, l’Afrique ! Des effluves d’ail, d’huile d’olive, de piment et d’amour se dégagent de ce petit pot, c’est enchanteur. Je veux savoir d’où vient ce produit et surtout le goûter. Ni une ni deux, le soir-même je me fais une petite sauce tomatée agrémentée d’une pointe de cette belle purée de piment rouge. C’est décidé, je dois trouver sur le champ qui fabrique ça ! Une courte recherche sur Facebook, un petit message et… une réponse dans la demi-heure. Coup de fil avec Maxime, présentations, explications et hop, rendez-vous chez moi quelques jours plus tard, pour une dégustation de la gamme en bonne et due forme. Je veux partager avec vous cette expérience car tout d’abord les Piments de Fati sont des produits d’exception, belges, bios, durables et ensuite parce qu’ils ont une très belle histoire, que Maxime nous a expliqué avec passion. De Bruxelles au Niger, du piment à la scène au Mali, avec en plus un esprit humaniste… Voici donc le parcours de piments pas vraiment comme les autres, mais bien de chez nous par la qualité, l’inventivité, la diversité et le projet.

Après avoir réuni chez moi quelques amis : Océane, Nicolas, Théo et acheté une bonne baguette, j’attendais avec impatience l’arrivée de Maxime, mon tout premier contact par mail, puis par téléphone avec la jeune marque belge. Quelle bonne surprise, lorsque j’ai ouvert la porte à un jeune homme super détendu, souriant et surtout passionné ! Il était accompagné de Narjisse, qui a en charge la communication de la jeune marque.

Voici un résumé de l’histoire de la gamme (encore restreinte) que nos papilles ont découverte et que nous espérons vous donner envie de déguster aussi.

Fati est Nigérienne, Max(ime) est belge et ils ont créé leur propre histoire avec le cœur. Il est agronome et elle est conteuse, organisant des spectacles pour les petits comme pour les grands. En 2018, ils décident de commercialiser une pâte de piments qu’ils ont conçue ensemble (en bons passionnés qu’ils sont), basée sur une recette traditionnelle nigérienne et, grâce aux ventes, d’organiser des représentations culturelles au Mali. Au fil des spectacles, des rencontres et face à l’intérêt du public pour les piments, la gamme s’agrandit. Les produits baptisés « Les Piments de Fati » trouvent assez rapidement leur place dans les épiceries fines et bio de la capitale, sans doute touchées comme moi par le projet culturel liés à des produits pour le moins… porteurs de chaleur. Même s’il y a des projets de nouveaux produits dans les tiroirs, actuellement l’ambition de Fati et Max est de faire danser nos papilles afin de financer leurs projets culturel… Pour ma part, je suis prêt à parier qu’on va rapidement entendre parler de ces beaux produits belges, aux parfums africains !

Actuellement, la gamme se compose de 5 produits.

  • Une pâte de piments rouges, cuite et tomatée. (75g)
  • Une pâte de piments verts, crue et citronnée. (75g)
  • Une pâte de piments jaunes, cuite à la mangue et au gingembre. (75g)
  • Le Belbisco, inspiré du tabasco, note fruitée en plus et bien belge. (100ml)
  • Une huile d’olives légèrement piquante (pour pizzas, sauces…) (100ml)

Les prix conseillés en magasin se situent entre 6 et 6,50 € et les jeunes entrepreneurs espèrent pouvoir encore baisser les coûts, tout en conservant le très haut niveau qualitatif des produits. Vous pouvez aussi envoyer un mail pour commander les produits que vous désirez à : super@lespimentsdefati.be. Vous serez livrés pour une commande de 50€ au moins. Un petit conseil pour la bonne conservation des produits est de garder les pâtes cuites au frigo, en ajoutant par-dessus une légère couche d’huile d’olives. Les pâtes crues peuvent être conservées à température ambiante un bon bout de temps, ainsi que le Belbisco et l’huile piquante.

Pour les restaurateurs, Max et Fati développent des contenants d’ ½ litre pour les pâtes de piments et de 75cl à 1 litre pour l’huile et le Belbisco. Des tests et sondages seront menés auprès de professionnels durant les deux prochaines années, pour choisir entre des conditionnements allant d’1 à 3 litres. À titre personnel, je compte confier les produits prochainement à un ami, chef d’un très bel établissement à Waterloo et dont je suis convaincu que les produits de la mer pourront aisément, et grâce au talent dudit Chef, donner naissance à quelques saveurs et mélanges détonants… Je vous tiendrai bien entendu informé de ce que cela donnera.

Personnellement, j’utilise (mes invités aussi) l’huile piquante sur la pizza ou dans les pâtes. Je donne la priorité à la pâte de piments verts à la mangue pour certaines entrées (je partage régulièrement avec vous mes recettes sur notre page Facebook). Je privilégie les pâtes (crue verte et cuite rouge) pour les sauces, ratatouilles, légumes sautés, woks… Et j’avoue être devenu un habitué des Piments de Fati. Je ne suis pas payé par eux pour les vanter, je ne fais pas de placement de produits et vous savez aussi que je n’aime pas le mot « influenceur » auquel je préfère « inspirateur », comme indiqué en profession de foi en haut de page des Chroniques de Marcus.

Les préparations de la gamme sont toutes réalisées à base de piments Habanero, la quatrième variété la plus forte au monde. Cette-ci est originaire du Mexique, a un goût particulier et puissant, qu’on retrouve jusque dans la cuisine afro-caribéenne. Ceux-ci ont une grande particularité : ils sont cultivés et récoltés en Belgique ! Ils poussent à la ferme Delsamme de La Louvière, qui est aussi un Centre d’Insertion Socio-professionnelle et d’Économie Sociale. C’est donc une réelle entreprise d’insertion par le travail, ce qui correspond parfaitement à l’état d’esprit de Fati et Maxime.

Ceci n’est pas une pâte de Piments de Fati, mais une faite maison avec leurs piments habaneros.

Pour la petite histoire, après la dégustation chez moi, ce dernier a eu la gentillesse de m’offrir quelques piments habaneros, avec lesquels je me suis amusé à préparer ma propre pâte… à légère cuisson, avec un peu d’ail et d’oignon hachés et de l’huile d’olives venue tout droit d’Italie. Inutile de dire que je n’ai pas le talent de Fati pour l’équilibre, mais c’est assez réussi. Si vous aimez les saveurs fortes mais pas à l’excès, vous ne choisirez pas ma préparation… à moins que vos papilles soient exploratrices de l’extrême. Par contre, j’ai hâte de la faire goûter à Max et à son épouse, pour avoir leur avis. J’essayerai, par la même occasion, de leur soutirer l’une ou l’autre recette traditionnelle à réaliser avec leurs produits, pour les partager ensuite avec vous.

Surtout n’hésitez pas à prendre contact avec Maxime ou Narjisse, qui s’occupe de la communication, que ce soit pour commander ou pour demander plus d’informations. Vous donnerez un coup de pouce à une entreprise belge, durable, entièrement bio, soucieuse de la culture et finalement à fort impact social. On peut dire que Les Piments de Fati ont trouvé une nouvelle forme d’activité : « l’art-griculture » (ce n’est pas moi qui ai inventé le mot) ! Soutenez-les sans hésiter, comme je le fais ici après les avoir découverts par le plus pur des hasards. Comme quoi, la vie est souvent bien faite…

Pratique :

Site Internet : www.lespimentsdefati.be
Commande : super@lespimentsdefati.be
Plus d’infos : jediffuse@lespimentsdefati.be
Instagram : https://www.instagram.com/lespimentsdefati/
Facebook : https://www.facebook.com/lespimentsdefati

Tel. : + 32 (0)475 26 74 56

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Le Charlu (Uccle) : saveurs & ambiance.

Le Charlu est la parfaite adresse resto pour l’été. Entre une cuisine de qualité, comme ses produits, et une chaude ambiance musicale chaque jeudi soir, la magnifique terrasse à l’ombre d’un immense marronnier est l’endroit parfait pour se poser le midi à l’ombre des grands parasols ou le soir, à la douce lumière des lampions. Après l’article de la semaine dernière, je vous avais promis d’y revenir un soir. Promesse tenue donc. Je ne vais pas vous « refaire l’article » car vous savez maintenant ce que je pense de la maison, de sa cuisine et de la direction d’Antoine Salviat, qui depuis des années veille sur les lieux avec passion et bienveillance. Je vais me contenter, en complément au dernier article, de vous décrire l’ambiance du soir et les plats que nous avons choisi, différents de ceux du récent déjeuner. Une mention spéciale pour le travail du nouveau Chef Jean-Pierre Gascoin, qui maîtrise autant ses classiques qu’il est capable de se monter créatif dans les mariages de saveurs. Je vous parlais d’ambiance… et, comme chaque jeudi, elle sera musicale pour notre 21 juillet national aussi, avec la présence d’un trio de musique manouche.

Nadine et moi arrivons par le train depuis Mérode, qui permet de passer du quartier Montgomery à Uccle en une vingtaine de minutes pour 2,50 €. On pense toujours aux trams, bus et métro, mais pour se rendre à Uccle (assez mal desservie) le train est idéal, confortable, rapide et surtout en ces moments de chaleurs… climatisé ! Pas besoin d’air conditionné pour s’installer sur la superbe terrasse du Charlu, à l’abri d’un énorme marronnier hors d’âge. Malgré les 25 degrés ambiants, nous nous sentons bien à la table qu’on nous a réservée au pied du vénérable tronc. Après une coupe de bulles, nous nous penchons sur la carte, toujours aussi courte et donc rassurante quant à la fraîcheur des produits. C’est un petit truc pour reconnaître à coup sûr une maison où les surgelés n’ont pas droit de cité. Concernant les vins, Antoine maîtrisant parfaitement sa belle sélection, nous lui faisons totalement confiance et décidons de consommer au verre, en fonction de nos plats.

Pour Nadine, ce sera la très belle Salade d’artichauts Camus de Bretagne et sa vinaigrette aux anchois (16,50 €). Comme lorsque Murielle l’avait choisie l’autre jour, elle a eu sur mon invitée le même effet « waouw » que sur mon amie attachée de presse ! L’assaisonnement est parfaitement équilibré et surtout rafraîchissant. Une petite acidité relève joliment l’amertume de l’artichaut et il y a ce croquant, apporté par les futées graines de sarrasin soufflées. Le montage des feuilles en forme de fleur est une vraie réussite et au sommet, le cœur aux feuilles d’un ton violet pastel colore l’assiette. Quelques petits légumes coupés en brunoise amènent une grande fraîcheur en bouche et l’anchois vient titiller un peu les papilles sensibles au côté salin. Une vraie salade d’été et une très belle recette !

Pour ma part, j’ai jeté mon dévolu sur une attirante suggestion : la salade de Homard, avocat et sa vinaigrette au curry japonais (19,50 €). Souvent, lorsqu’on lit « homard » dans un intitulé, on s’attend à quelques tout petits morceaux de ce beau crustacé, à la saveur fine et de caractère à la fois lorsqu’il est cuit comme il le faut. La saveur du curry japonais est assez proche de celle de son cousin indien, mais il est toutefois moins relevé et légèrement sucré. Cela apporte à la vinaigrette proche d’une sauce dressing, une légère sucrosité pas très éloignée du sucré-salé. Elle se marie superbement bien à la chair du homard parfaitement cuite et on ne pleure pas le crustacé. Chair de la queue, d’une pince… couleur nacrée et fermeté sous la dent tout en étant moelleuse, c’est un réel bonheur pour le palais ! J’ignore comment le Chef Gascoin choisit ses avocats pour être certain de les servir à une maturité exceptionnelle, mais c’est de la véritable crème qui me fond dans la bouche. Une très belle entrée, vraiment.

Pour suivre, Nadine a choisi un mets qu’elle adore : le Poulpe Grillé, accompagné de sa sauce Chimichurri et de légumes primeurs (28 €). Le beau tentacule est imposant et gourmand, soutenu par une belle sauce chimichurri originaire d’Argentine, mais qu’on trouve aussi au Nicaragua et au Mexique. Persil et ail finement hachés, huile végétale et piment sont la base de ce condiment, qui est très souvent servi en accompagnement de viandes grillées. Ici, elle s’accorde à merveille avec la chair ferme mais tendre du poulpe agréablement grillée et fort bien cuite. En accompagnement de cette recette métisse, il y a de jolis légumes primeurs à la cuisson maîtrisée et des pommes grenailles. C’est à la fois généreux et léger, un très bon choix pour une chaude soirée d’été.

De mon côté, et après avoir longuement hésité avec le croustillant de Ris de veau, j’ai finalement choisi une belle Entrecôte de bœuf, servie avec des frites et une salade fraîche (33 €). Évidemment, les délicieuses frites sont maison et la salade est fraîche, j’entends par là qu’elle n’a jamais rencontré le moindre sachet plastique. Quant à la viande superbement persillée, la cuisson bleue et chaude correspond exactement à ce que j’avais demandé. Je suis intransigeant sur ce point et j’ai été particulièrement content à la dégustation. Je mets un très bon point au Chef pour son excellente sauve au poivre vert (3 €). Maison bien sûr, elle est savoureuse et puissante, sans arracher la bouche ni tuer les papilles. C’est onctueux et je ne trouve pas de gros grains de poivre entiers, ce qui me fait plaisir. On est loin des sauces réalisées à base de poudre et on ressent le vrai travail d’un cuisinier…

Pour clore ce beau dîner estival, Nadine choisit une très belle Crème brûlée à la vanille de Madagascar (9 €). Un classique certes, mais qui s’avère souvent assez décevant quand il n’est pas bien réalisé ou, pire encore, industriel et/ou surgelé. Au Charlu, j’ai adoré la soyeux de la crème, ferme, parfaitement lisse et parfumée avec subtilité. Quant à la belle croûte de sucre caramélisé, c’était un bonheur ! Facilement craquante sous la cuiller et assez épaisse pour apporter tout le plaisir et la douceur qu’on en attend, voilà ce que j’appelle une fort belle crème brûlée. À essayer, pour les amateurs dans mon genre. J’en ai d’ailleurs dévoré la moitié, Nadine ayant déclaré forfait face à la générosité du repas. De mon côté, j’ai choisi comme d’habitude un Irish Coffee car je sais qu’ici est impeccablement réalisé (10 €), et surtout sans Chantilly en bombe.

Si vous désirez vibrer au son d’un trio de musique manouche à l’occasion de notre fête nationale ce jeudi 21 juillet, je vous conseille vivement de réserver votre table car les soirées musicales hebdomadaires sont courues et l’ambiance y est réputée. Un accueil aux petits oignons, de la gentillesse, de la convivialité et surtout une table de qualité, le Charlu fait définitivement partie de mes tables uccloises préférées.

Le Charlu
Chaussée de Saint-Job 676
1180 Uccle
Réservations : +32 (0)2 374 26 10
www.resto-charlu.be

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14 juillet : feu d’artifices de saveurs, de musique et de fête au Charlu (Uccle) !

Antoine Salviat, Murielle Malalel

Vous aimez la bonne cuisine, le jazz, les terrasses ombragées en été, les restaurants où l’accueil fait partie intégrante du bon moment qu’on y passe ? Vous êtes français vivant à Bruxelles ou en visite dans la capitale de l’Europe ? Vous appréciez la fête nationale de nos meilleurs voisins – titilleurs de mangeurs de frites, ceux que nous adorons considérer comme nos meilleurs amis – ennemis ? Vous êtes passionnés par les matches entre les Diables Rouges et les Bleus (et surtout par les débats d’après-match) ? Vous désirez partager leur 14, quelques jours avant notre beau 21 juillet ? Si vous avez répondu « oui » à ces questions, vous avez clairement rendez-vous au Charlu jeudi prochain !

Autour d’une belle table et en dégustant des produits de qualités travaillés par un Chef qui connaît ses gammes, en écoutant de la musique live et en faisant la fête avec vos voisins de table, vous pourrez y célébrer dignement la fête nationale française, sous la houlette d’Antoine Salviat, le plus bruxellois des français. J’y ai déjeuné hier et je vous garantis une fête joyeuse et fort savoureuse. Par contre, je vous conseille de réserver car, si la terrasse est grande et à l’ombre d’un énorme châtaignier, elle n’est pas extensible et le 14 juillet ne figure au calendrier qu’une seule fois par an…

C’est sous un beau soleil que j’ai déjeuné avec Murielle Malalel, attachée de presse que s’arrachent les meilleures tables de la région bruxelloise et d’ailleurs. J’ai retrouvé avec plaisir Antoine Salviat, toujours chargé de veiller à une clientèle d’habitués et de gens de passage. Le quartier de la place Saint-Job est riche en autres jolies adresses dont je vous ai déjà parlé (le Passage, le Relais Saint-Job…) et c’est toujours un réel plaisir de s’attabler dans ce joli quartier à l’esprit de village. Pour l’occasion, j’ai pu faire connaissance avec le travail du nouveau Chef Jean-Pierre Gascoin. Je vous le présenterai plus longuement mercredi prochain.

La veille, j’étais encore sous le beau soleil de Bourgogne avec des amis et je ne me suis pas senti dépaysé en arrivant sur la grande terrasse, à l’ombre du châtaignier, retrouvant Murielle et Antoine. Ici aussi, moment convivial, bonne humeur, chaleur et saveurs…

Murielle de son côté a choisi une fraîche et très maîtrisée salade d’artichauts Camus de Bretagne, accompagnée d’une vinaigrette aux anchois (16 €). Un délice et une mention spéciale pour l’assaisonnement et le beau croquant, intelligemment apporté par les graines de sarrasin soufflées. Pour ma part, je n’avais pas encore goûté le foie gras de la maison (19 €) et je n’ai pas été déçu par une belle terrine, parfaitement cuite au bain-marie, d’une jolie couleur naturelle, à savoir loin du rose flashy de certaines préparations qu’on ose servir parfois. Température et texture impeccables.

Superbe cuisse de canard (IGP sud-ouest, comme le foie gras) confite (25 €), pommes sarladaises, champignons de Paris, jus corsé et un peu de mesclun… La peau du canard chante à force de croustiller, la cuisson est parfaite et la chair fond en bouche, comme il se doit. J’ai devant moi une Murielle ravie. Moi, j’ai choisi une belle daurade royale toute simple, grillée entière (26 €). La chair blanche est superbement nacrée, se détache quasi en la regardant et est malignement fourrée d’herbes fraîches… rien à redire. L’accompagnement est réussi : pétales de carottes, pommes de terre primeurs, vitelotte, salicornes. J’aime…

Pas de dessert pour ce très agréable déjeuner car le travail nous attend, mais je vous donne rendez-vous mercredi prochain, pour un article complet et notre habituelle vidéo d’ambiance. Ce sera celle du soir et vous pourrez me retrouver au pied du châtaignier mardi… N’hésitez pas à me rejoindre !

Pour la fête nationale française du 14 juillet, il vaut mieux réserver car les places partent comme les petits drapeaux lors d’un bal populaire.

Le Charlu
Chaussée de Saint-Job 676
1180 Uccle
Réservations : +32 2 374 26 10
www.resto-charlu.be

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Momo la Crevette : pas une étoile filante, mais une étoile tout court dans le ciel de Waterloo.

N’en déplaise à Bibendum, une cuisine de la mer créative, des produits de qualité (issus d’une pêche durable) et un Chef talentueux, ça remplit une salle de clients et de bonheur… avec le sourire du crémier en sus ! D’ailleurs, pour qui croirait que Momo la Crevette est une friterie… sachez que, même si certain guide rouge a oublié d’y arrêter ses inspecteurs ou qu’ils n’ont plus daigné le soutenir, il s’agit d’une adresse gastronomique, à (re)découvrir d’urgence, surtout qu’une belle terrasse vous accueille tout l’été. La table est créative, uniquement axée sur les produits de la mer (la viande n’a pas voix au chapitre) et les classiques se déguisent en stars glamour, pour le plus grand plaisir des papilles. Tout est maîtrisé, des cuissons jusqu’aux revisites et mariages improbables de saveurs, qui finissent en grandes pompes. Le Chef Thierry Vanholsbeek a un indéniable don pour donner un fil conducteur à des plats auxquels il ne rend pas, mais donne bien des lettres de noblesse. Un incroyable tartare de thon se mue en sonate parfumée soutenue par d’étonnantes perles au wasabi… Baignant béatement dans une voluptueuse sauce au tourteau, une daurade royale devient symphonie savoureuse et emmène danser vos papilles… La salle est élégante, le service parfait, les sourires sincères et l’envie de vous rendre heureux le temps de votre repas, évidente.

S’il est vrai que l’idée de nommer un resto gastronomique Momo la Crevette à Waterloo peut sembler saugrenue, il faut reconnaître qu’il n’est plus à prouver que Thierry Vanholsbeek est à la tête d’une maison devenue référence dans la commune historique. C’est la deuxième fois que je vous présente cette superbe table et, comme la carte change régulièrement, je pourrais le faire plus souvent, rien que pour vous inviter à aller y faire une cure de la gentillesse et du sourire du Chef, mais surtout une plongée dans son univers savoureux. Si vous aimez les produits de la mer, bien sûr. Ici, rien que du « beau, du beau, du frais poisson » ! Des coquillages, des crustacés, d’énormes crevettes venues du monde entier, des fumets envoûtants, de la bouillabaisse, du tartare de thon, du bar, de la daurade, de la lotte, des goûts qui emmènent vos papilles faire le tour du monde… et en première classe ! N’hésitez pas à demander des conseils en matière de vins, la sélection proposée à la carte est riche et variée.

Comme toujours, nous avons commencé la soirée avec une jolie mise en bouche (à base de sardines) et de savoureuses olives, le temps de choisir avec Laurent ce que nous allions déguster pour le dîner. Nous avons vu la terrasse dressée, mais elle n’ouvrait que le lendemain et vous pouvez désormais en profiter durant tout l’été, qui s’annonce chaud et (paraît-il) ensoleillé. Une délicieuse vichyssoise de concombres aux crevettes grises est également venue mettre notre palais en appétit. Chaque détail ici est travaillé, chaque saveur mariée à une autre selon l’humeur du Chef, toujours en harmonie, que ce soit pour une bouchée ou un plat complexe.

Laurent n’a pu résister à l’appel du fameux tartare de thon (24 €), qu’il avait goûté lors de notre premier passage. Je l’avais alors qualifié de « meilleur tartare de thon de ma vie » et je confirme ce classement plus que mérité. Thon frais coupé au couteau, noisettes concassées, fins dés de poivrons rouges, échalotes, huile vierge. La mise en scène est délicate et élégante, composée d’acides petits kumquats, de délicats mini poivrons, d’œufs de poissons dont toujours les étonnants œufs de poisson-volant légèrement aromatisés au wasabi. C’est à la fois relevé et savoureux. Je vous conseille encore et toujours, si vous allez pour la première fois chez Momo la Crevette à plusieurs, qu’au moins une personne à votre table commande cette petite merveille. Par contre, qu’elle ne compte pas déguster toute son assiette car chacun y picorera sans complexe !

Pour ma part, j’ai choisi un mets que j’aime particulièrement : des tentacules de poulpe grillés (27 €). Ils sont accompagnés d’une burrata soyeuse au cœur parfaitement crémeux, très lactée et donc de grande qualité, d’une salade de tomates coupées en petits dés, d’herbes fraîches et d’une garniture aromatique rafraîchissante. Les deux grands tentacules sont parfaitement grillés, ce qui n’est pas gagné partout. En effet, trop cuites ils deviennent pâteux et désagréables en bouche, et trop peu… il ressemblent carrément à du caoutchouc. Pour le coup, la cuisson est parfaite et la chair tendre a tout de même conservé la mâche qu’on aime dans ce plat. Les saveurs de grillé viennent me titiller le palais et me donnent l’impression d’être à un barbecue entre amis. C’est particulièrement agréable et de saison !

Laurent poursuivra son repas avec de très beaux médaillons de Lotte à la crème de miel et citron vert (40 €). Voilà un mariage qui pourrait sembler relativement classique mais, quand un Chef à la main et à l’instinct magiques comme c’est le cas de Thierry Vanholsbeek y apporte sa touche, il se révèle plein de subtilités, inattendues et riches… Il s’avère ici plein de caractère. Passons sur la cuisson parfaite du poisson, nacré et tendre à souhait, pour nous arrêter sur la sauce. Pour ceux qui craignent les sucré-salés trop doux, trop acides ou encore trop salés, soyez rassurés car l’équilibre est parfait. La sauce dévoile un velouté d’une grande délicatesse et le miel lui apporte du caractère, mais aussi une douceur enveloppante et rassurante. Le citron vert assure à la préparation l’équilibre du funambule et la touche d’acidité qui empêche une sauce veloutée d’être lourde. La fermeté et la nacre de chair de lotte se marient idéalement à l’enveloppant de la sauce. Salicornes, pétales de carottes encore fermes et quelques feuilles fraîches, font de cette assiette un plat gourmand et léger à la fois.

Moi, je poursuis avec mon coup de cœur absolu de cette visite : un incroyable filet de daurade sur le grill et sa crème de tourteau (30 €). Dieu sait que j’en ai goûté des daurades, sous toutes leurs formes, à toutes les sauces et de toutes les manières… mais là, je m’apprête à découvrir une merveille ! Ici encore nous ne sommes pas dans un restaurant de la mer pour rien et je ne m’attarderai pas sur la cuisson impeccable du filet passé au grill, bien marqué et surtout savoureux. Comme tous les produits proposés par la maison, le poisson est de toute première qualité. Je m’arrêterai plutôt sur une sauce à tomber par terre. Si d’aucuns trouvent le tourteau peu noble et indigne des grandes tables, Thierry Vanholsbeek lui offre définitivement ses lettres de noblesse en le transformant tout simplement en sauce bisquée légèrement tomatée, où on retrouve tout le caractère et les saveurs franches de ce crabe généreux. Une petite huile entre la vierge et le pesto apporte une fraîcheur bienvenue pour compenser la richesse de ce quasi velouté de tourteau. Sincèrement, c’est si complexe et riche en goûts, que je n’ai même pas utilisé le citron, par peur de perdre la subtilité de la recette. Sincèrement, voilà une daurade en majesté et très inspirée. Bravo !

Pour Laurent, le dessert sera une superbe assiette et un Lingot de mascarpone sur son carpaccio d’ananas et glace au lait de coco (14 €). Quelle java dans l’assiette et en bouche ! Voilà un vrai dessert d’été, plein de parfums délicats, et d’acidité rafraîchissante grâce aux copeaux d’ananas et aux fruits rouges. Le lingot aux formes parfaites et posé sur une fine couche de biscuit est ferme, tout en étant soyeux et la glace au lait de coco apporte la touche finale à un dessert à la fois rassurant et exotique. Un parfait final pour les amateurs de douceurs.

De mon côté, j’ai décidé de m’abstenir de sucre et choisi la sélection de cinq fromages Saint-Michel (14 €). Un fort beau choix, composé de cinq produits parfaitement travaillés. Pâte molle ou plus affinée, chèvre… de quoi satisfaire les papilles de l’amoureux des beaux fromages, chaque nom et origine étant marqué par une petite étiquette écrite à la main… un vrai voyage au pays des saveurs laitières. Quelques fruits frais allègent l’assiette, rincent le palais et permettent de terminer le dîner sur une touche à la fois de caractère et de fraîcheur.

En résumé, la table et la cuisine de Momo la Crevette sont devenues au fil du temps incontournables à Waterloo et en région bruxelloise, de manière élargie. La patte du Chef Thierry Vanholsbeek aurait largement mérité de figurer encore dans un certain guide rouge qui se veut aussi une référence, mais qui devient de plus en plus éloigné de ce que recherche l’amateur gastronome. Cette année, les inspecteurs dudit guide ont eu le très mauvais goût de ne même plus signaler Momo la Crevette, qui aurait pourtant largement mérité (à tout le moins) un Bib Gourmand. Qu’il est loin le temps où on prenait le guide rouge dans ses bagages, comme une bible devant assurer la sérénité du voyage. C’est triste car il n’est même plus possible de l’emmener avec soi (sauf dans son smartphone) puisqu’il n’existe plus à présent qu’en version électronique. Finies les belles reliures rouges fièrement alignées côte à côte et finie aussi la fiabilité des critiques. Si Thierry Vanholsbeek a poussé un coup de gueule totalement assumé sur les réseaux sociaux au moment de la parution de la dernière édition, nous sommes nombreux à monter aussi au créneau pour défendre les Chefs de son talent et leur décerner nos propres étoiles. D’ailleurs, Thierry n’en a vraiment pas besoin… son talent, sa gentillesse extrême et son sourire lui assurent salle pleine et une réputation dépassant largement l’écran d’un ordinateur ou d’un téléphone !

Sa cuisine tout comme sa personnalité touchent au cœur et sa passion se révèle dans des assiettes qu’il élabore comme une collection de bijoux. Son équipe souriante et accueillante en diable, finit de faire de Momo la Crevette une adresse qu’on ne note pas dans un répertoire de téléphone… mais qu’on garde en mémoire et au cœur, pour y revenir chaque fois que c’est possible. Attention, il vaut mieux réserver car les amoureux de l’endroit et du maître des lieux sont nombreux…

Momo la Crevette
202 chaussée de Bruxelles
1410 Waterloo
Réservations : +32 (0)475 32 72 48
www.momolacrevette.be

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Le Relais Saint-Job : une référence dans le (très) petit monde des brasseries bruxelloises historiques !

Il y a des tables courues pour leur créativité, les petites ou grandes folies du Chef, les VIP qu’on peut y croiser, leurs saveurs du bout du monde et puis… il y a celles qu’on fréquente pour se rassurer, se dire que les classiques ont bel et bien leur place dans la gastronomie d’aujourd’hui. Le Relais Saint-Job fait partie de celles-là et, sous la houlette passionnée et rigoureuse de Thierry Groeteclaes, continue de marquer l’histoire d’une brasserie de légende. C’est un peu le gardien du temple, qui veille à perpétuer une tradition de grande qualité, d’équilibre dans les assiettes et d’accueil digne d’une maison où l’on aime revenir. Pour avoir eu l’occasion de les visiter, j’avoue n’avoir que rarement vu des cuisines et chambres froides aussi impeccables, rangées, où absolument tout est fait maison. De la moindre sauce jusqu’aux desserts, tout est réalisé sur place et cela se ressent à table. Les conseils en matière d’accords mets-vins sont parfaits et l’endroit est réellement convivial. Vous y croiserez habitués ucclois, amateurs de cuisine bruxelloise, de fruits de mer ou encore de homard à tomber, étrangers en exploration, amoureux de l’incroyable tartare de thon et même l’une ou l’autre personnalité politique ou artistique incognito. Pas d’esbroufe, ou de livre d’or… ici, tout est discrétion, qualité et convivialité typiquement bruxelloises. Une adresse à (re)découvrir absolument et, pourquoi pas, en profitant des beaux jours et de la grande terrasse.

Après quelques bulles d’un de mes champagnes de prédilection (Deutz brut classic) en apéritif (12 €), nous avons fait confiance aux conseils de la maison en ce qui concerne les vins. Un Margaux La Bastide Dauzac 2015, plein de caractère et d’arômes (59 €) et un délicieux Chablis 2019 (41 €) du Domaine de Pisse-Loup, que je découvrais avec plaisir. Une grande partie des vins sont nature, bio ou en biodynamie et disponibles dans le magasin traiteur de la maison.

En entrée, Nicolas n’a pas résisté à mon conseil et a jeté son dévolu sur le Tartare de Thon rouge à la coriandre, gingembre confit et wasabi (18,50 €). La chair tendre du poisson coupée au couteau est d’une fraîcheur absolue et comme elle n’est pas taillée trop finement, l’appareil conserve une très agréable mâche. La coriandre et le gingembre apportent un kick qui réveille l’assiette et ils assurent en bouche une grande variété de saveurs. La bonne idée de cette entrée, outre la sensation de fraîcheur qu’elle propose, est de la présenter avec un joli point de wasabi. Si on aime les condiments relevés, on ne peut s’empêcher d’y plonger la pointe du couteau à chaque bouchée et cela rend l’ensemble presque japonisant, grâce au subtil mariage du poisson cru avec cette « moutarde » venue de la terre du soleil levant et à la sauce soja légèrement sucrée. Une réussite et une entrée signature de la maison. Comme quoi, brasserie peut aussi signifier créativité…

Pour ma part, en grand amateur de la chose, j’ai choisi le foie gras… une superbe surprise qui prend place dans mon peloton de tête de la spécialité, pas loin derrière la merveille du Chef Olivier Destribois, au Mezon ! Il est servi en Carpaccio mi-cuit à la fleur de sel, accompagné d’un très délicat confit de poire (24 €). Au premier regard, on pourrait croire que ce n’est pas une entrée copieuse, mais c’est fort trompeur et généreux en fin de compte. La cuisson est parfaite, la finesse des tranches fait fondre le foie gras sur la langue et les saveurs sont longues en bouche. C’est rond, enveloppant et d’une grande finesse. Quand c’est simple tout doit être parfait et c’est le cas de cette excellente entrée.

C’est au moment de commander le plat principal que Nicolas a fait sourire notre serveur, le très attentionné Jean-Michel, secondé avec délicatesse par Luna… En effet, Nico un vrai fou de magret de canard et a immédiatement réagi en le voyant à la carte. Mais, mon invité du jour a une particularité : il l’aime… très cuit ! Après avoir assimilé cette incongruité au regard des règles de la gastronomie française, Jean-Michel a un peu plaisanté et s’est assuré qu’en cuisine le désir de mon ami soit respecté. Lorsqu’on lui a servi son plat, il était ravi de trouver non pas une chair rosée, mais bien une cuisson poussée, exactement comme il l’apprécie. J’ai goûté l’excellence de la viande, cependant je persiste et signe : un magret se déguste rosé ! Mais, le principal n’est-il pas que le client soit satisfait ? Ce Magret de canard aux zestes d’orange (25,50 €) était impeccable. La subtilité de l’acidité et de la sucrosité amenées par l’agrume étaient en parfait équilibre grâce à une intelligente sauce qui ne volait pas le premier rôle, laissant légitimement celui-ci au canard. Quelques légumes en accompagnement et un petit gratin dauphinois finissaient de rendre ce plat gourmand et savoureux.

Ayant, pour une fois, une furieuse envie de viande rouge et les brasseries étant généralement le lieu parfait pour céder à ce désir, j’ai choisi d’essayer la Noix d’entrecôte Cuberoll Scottish (32,50 €). Ma cuisson bleue était impeccable et la viande servie chaude, ce qui n’est pas toujours le cas quand, comme moi, on est amateur des cuissons aller-retour… Je pensais ne jamais être capable de finir les 300 grammes de ce beau plat classique, mais c’était sans compter sur la qualité de la viande, fondante et tendre, malgré le peu de cuisson. J’ai donc joyeusement savouré jusqu’à la dernière bouchée de mon assiette. Les frites maison étaient un régal et la sauce archiduc, un délice velouté et enrobant. Je n’ai pas regretté une seule seconde de m’être pour une fois acoquiné à la viande, délaissant mon habituel poisson. En plus de sa qualité, ce plat est particulièrement généreux.

Nicolas étant très gourmand, il s’est laissé convaincre (sur les conseils de Luna) de choisir en dessert un incroyable Pain perdu au pommes caramélisées (9,50 €) et le moins qu’on puisse dire est qu’il en a été particulièrement enchanté ! J’y ai goûté et j’avoue avoir été vraiment surpris de la réinterprétation de ce grand classique qui a le réel don de nous replonger en enfance… L’appareil était moelleux à souhait tout en restant croustillant en surface, le caramel hyper régressif et la crème anglaise parfaite. C’était franchement gourmand, sans être lourd ni sombrer dans la sucrosité excessive. En plongeant une généreuse cuiller dans tous les éléments j’ai pu, en me délectant d’une seule bouchée, apprécier l’ensemble de ce dessert, à la fois enfantin et sophistiqué. En un mot comme en cent : une merveille.

Quant à moi, j’avais repéré à la carte un très attirant Crumble pomme-rhubarbe, glace au caramel beurre salé (9,50 €) … J’ai fait le bon choix car j’y ai retrouvé tout ce que j’en attendais. Pour commencer, le croustillant d’un crumble fort réussi et ensuite, cette sensation de caramel au beurre salé dont je suis follement friand. La pointe de sel venait me titiller le palais, tandis que la douceur et le sucre m’apportaient tout le réconfort et la régression que j’attendais de ce dessert. La glace apportait le côté lactique qui rafraîchit bien la bouche et assure une certaine légèreté à l’ensemble, évitant de sortir de table l’estomac lourd. Encore un excellent point pour la cuisine…

Ce dîner aura donc été un vrai plaisir de l’apéritif au dessert, mais je n’en ai pas été étonné car j’avais déjà quelques beaux souvenirs de la maison. Comme quoi, devenir une référence n’est pas seulement une question de qualité des produits autant que du service, mais aussi (et peut-être surtout) de persévérance et de défense de valeurs fortes et sincères ! On peut compter sur Thierry Groeteclaes pour garder cette magnifique maison au sommet de la « brassi-culture » bruxelloise et belge. Pour ceux qui ont apprécié la table du restaurant ou préfèrent ramener en quelque sorte celui-ci chez eux, la maison propose un superbe magasin traiteur, accolé à la salle principale. On y retrouve une cuisine qui prolonge celle du restaurant, tout en y ajoutant des spécialités uniquement disponibles dans la boutique. Vous y trouverez une large sélection de vins aussi qualitatifs que ceux qu’on propose à table, ainsi qu’une belle collection de flacons d’alcools. Si je vous dis qu’il est possible d’organiser sur place vos événements en privatisant l’un ou l’autre des salles voire même la grande et belle terrasse, je pense que j’aurai été complet. N’hésitez pas à dire que vous venez de notre part et pensez à réserver, surtout le week-end !

Quelques images d’un déjeuner précédent au Relais Saint-Job… Avec une mention spéciale pour d’exceptionnelles asperges de Malines.

Le Relais Saint-Job
1 place de Saint-Job
1180 Bruxelles

Réservations au : +32 (0)2 375 57 24
www.relaisstjob.be

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Les Armes de Bruxelles célèbrent cent ans de légende !

Ce n’est plus vraiment la peine de vous présenter les célébrissimes Armes de Bruxelles, une maison historique et légendaire, qui a vu les années folles, passer deux guerres, l’Homme marcher sur la lune, la naissance d’Internet et qui flamboie à nouveau depuis quelques années, après un passage de flambeau entre les familles Veulemans et Vanlancker ! La somptueuse maison, véritable témoignage de l’histoire de Bruxelles, et particulièrement l’incroyable salle principale aux lambris de bois plein, la brasserie traditionnelle et même les salons privés aux étages, mérite non seulement qu’on l’admire pour son incroyable parcours à travers un siècle d’existence et d’évolution. La renaissance de cette adresse de prestige est le résultat de l’acharnement de Rudy et Kevin Vanlancker et de leurs équipes, et du talent allié à sa passion, du Chef Cédric Callenaere.

D’ailleurs pour une fois, j’ai tenu à vous faire mieux connaître celui qui œuvre en cuisine, qu’on ne voit et n’entend que rarement, dont la passion et les compétences sont soutenues par une équipe incroyable. Le Chef belge Cédric Callenaere se livre ici dans une interview exclusive, de manière intimiste, positive, réaliste et passionnée, d’une grande sincérité aussi.

Parlons du fond et pas de la forme…

Pour la première fois depuis que les Chroniques de Marcus existent, je ne ferai aucune critique gastronomique, pas la moindre analyse de plat, je n’évoquerai ni dressage ni saveurs. J’échangerai juste avec vous un florilège d’images de quelques dîners vécus à cette table revenue parmi les meilleures de la gastronomie traditionnelle bruxelloise. Croquettes de crevettes, moules, soles meunières ou à l’ostendaise, salade Veulemans, tomates crevettes, homard, carbonnades, vol-au-vent d’anthologie… La carte est ici un éventail de spécialités que connaissent toutes les familles de la capitale et que les Armes partagent avec le plus de gastronomes possibles, belges ou étrangers. Ce n’est plus vraiment nécessaire de décortiquer la carte et les qualités de l’assiette car je vous ai déjà présenté cette maison d’exception et je sais que vous êtes nombreux à l’aimer, ainsi que tous ceux qui y travaillent. J’ai décidé de vous parler aujourd’hui de son Chef à l’occasion d’une rencontre intimiste et exclusive… Tout le monde sait que la légende des Armes de Bruxelles est bien vivante et que la qualité est le souci principal dans le chef de tous ceux qui y occupent une fonction, du commis de cuisine jusqu’au maître d’hôtel. Maintenant que les masques sont tombés et que toutes les mesures sanitaires ont été supprimées, nous pouvons librement retrouver le plaisir de retourner au restaurant, d’à nouveau voir et échanger regards et sourires avec l’impeccable personnel de la maison, dont on voit tout le bonheur qu’il prend aussi à ce retour d’une vie normale, au même titre que nous tous.

Cent ans de grande et de petites histoires…

Célébrer un centenaire n’est pas si courant pour une entreprise et c’est encore plus rare dans le monde de l’Horeca, réputé si dur et concurrentiel. Un siècle d’histoire, ce n’est pas rien. Les Armes de Bruxelles ont traversé deux guerres mondiales, résisté à tous les soubresauts du vingtième siècle et même aux affres de ce début de vingt-et-unième… La famille Veulemans a veillé très longtemps sur cette maison dont elle fait une véritable légende de la gastronomie bruxelloise et nous avons célébré il y a trois ans environ, la reprise par la famille Vanlancker, déjà à la tête du célébrissime voisin d’en face « Chez Léon ». Et l’histoire est bien partie pour que la belle aventure continue, sous la direction de Kevin Vanlancker et de ses équipes. Le prestige des Armes de Bruxelles place cette adresse incontournable de l’îlot Sacré au poste informel de véritable ambassadeur de la gastronomie bruxelloise, riche, simple mais toujours raffinée. Le Chef Cédric vous expliqué sa philosophie de la qualité de la cuisine et celle du service est légendaire, assuré en veste blanche à galons dorés. Je ne peux souhaiter à tous les membres des équipes des Armes de Bruxelles que la belle histoire se poursuive un siècle encore…

Cinquante pourcents sur votre addition jusqu’au 24 avril (inclus)

Si vous êtes l’heureux détenteur d’une carte « spéciale centenaire », que vous pouviez obtenir jusqu’à la fin de décembre dernier, vous recevrez un superbe cadeau puisque votre addition sera diminuée de moitié (hors boissons et menus de groupe >15). Il vous suffit de la présenter au moment de l’addition… Ceci étant dit, si vous avez raté cette action, rassurez-vous car Aux Armes de Bruxelles et Chez Léon proposent régulièrement des opérations spéciales.

Site : www.auxarmesdebruxelles.com
(N’hésitez pas à vous inscrire à la newsletter pour être informé(e) de toutes les actions.

Adresse : 13 rue des Bouchers – 1000 Bruxelles
Réservations : 02 /511 55 50

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Le Wine Bar des Marolles : un rendez-vous d’amour bistronomique au cœur du célèbre quartier de Bruxelles.

Cette belle adresse est toujours placée sous la houlette du plus qu’expérimenté Vincent Thomaes, antiquaire, amateur d’art, courtier en vins et surtout sommelier incroyable. À titre personnel, je le qualifierais plutôt de conteur de vins… L’entendre parler des flacons qu’il propose en accord mets-vins parfaits est un peu comme passer une soirée au coin du feu, un moment de narration et presque de poésie. N’ayez aucune hésitation : laissez-le vous conseiller tout au long du repas et il vous fera découvrir des vins qu’il connaît sur le bout des papilles et qui sublimeront la cuisine du Chef Alexandre van Kalck. Vu de la fameuse rue Haute, dont Annie Cordy a marqué le cinéma dans le film éponyme d’André Ernotte (1976), le Wine Bar des Marolles attire immanquablement le regard. On devine une salle chaleureuse, avec de chaudes lumières et des tableaux aux murs. Tout attire vers la porte d’entrée et, dès qu’on l’a poussée, on est plongé dans un lieu de chaleur, de convivialité et de gentillesse… La gouaille de Vincent le Maître des lieux, sa bonne humeur, son humour et surtout son sens inné de l’accueil, la gentillesse et la discrétion du personnel… tout vous dit que vous allez passer un délicieux moment, dans tous les sens du terme.

En trois ans, c’est ma troisième visite de cette belle adresse… Pas une seule fois je n’ai été déçu et je dois reconnaître que j’ai été très heureux d’apprendre que, malgré la pandémie, le Chef Alexandre van Kalck était toujours au piano. Je dois dire qu’après ce dernier dîner, je lui donnerais de bon cœur le demi-point qui lui manque chez Gault et Millau pour atteindre le beau 14/20 qu’il mérite. Le soir, l’ambiance lumineuse est tellement cocoon qu’on se sent quasi chez soi… avec mille agréables petits détails en plus. Voir un Chef et une belle Maison être fidèle l’un à l’autre plus d’une année est devenu rare et c’est l’assurance de ne pas être déçu. Entre la gentillesse du personnel, la chaleur de la salle, l’accueil du Patron et la qualité de la table, le Wine Bar des Marolles est une adresse idéale pour un dîner romantique en tête à tête, un repas entre amis ou encore un rendez-vous d’affaires. La salle n’était pas très grande, je vous conseille donc de réserver pour être sûr de ne pas affronter la déception d’un « désolé, nous sommes complets ».

Accords mets-vins impeccables et saveurs maîtrisées : tartare osé mais parfait, espuma aux herbes à tomber !

Après un délicieux champagne Aurélien Laherte en apéritif, pour « un peu de douceur au départ » comme le disait Vincent Thomaes, qui nous fera d’ailleurs les accords mets-vins tout au long du dîner.

Du côté de Guillaume, l’entrée sera un excellent Tartare de veau, espuma de pomme de terre et mayonnaise à l’ail noir (accompagné d’un verre de Gamay La Croix des Rameaux, cuvée parcellaire de chez Jean-Claude Lapalu, sans sucre ajouté, sans sulfite). Si mon accompagnant du jour était assez étonné de découvrir un tartare de veau, il a été conquis par la superbe découpe au couteau et la tendreté incroyable de la viande. L’espuma de pomme de terre était léger comme un nuage et savoureux et que dire de la petite mayonnaise à l’ail noir absolument parfaite ? Rien, à part : top ! Une entrée aussi jolie que délicieuse (20 €).

Pour ma part, j’ai jeté mon dévolu sur un Saumon confit, asperge blanche, avruga, espuma aux herbes (21 €) (arrosé d’un excellent Chenin 2019 100% nature – Anjou, très floral et sans acidité). La cuisson de l’asperge convenait parfaitement à mon goût, encore légèrement croquante. Les petits pickles d’oignon rouge apportaient une subtile touche d’acidité et l’espuma aux herbes était tout simplement un petit morceau du jardin d’Éden. Les saveurs herbacées étaient puissantes, aromatiques et provoquaient une vraie explosion en bouche, d’une légèreté incroyable. Bravo Chef ! Et que dire du généreux morceau de saumon, parfaitement confit et fondant en bouche… 10/10 pour cette entrée.

Carré d’agneau et filet de maigre, cuissons maîtrisées et goûts francs.

Pour Guillaume, c’était donc un très beau Carré d’agneau, mousseline de céleri et pesto à l’ail des ours (30 €) et un verre de Nero Amagro, cépage italien un peu rustique de la région des Pouilles. Vincent Thomaes compare ce vin à un cheval qu’il faut dominer. Quand je vous parlais d’un conteur… Rien à dire sur la cuisson maîtrisée de l’agneau, parfaitement rosé jusqu’à l’os. La mousseline de céleri légère et savoureuse, pas trop corsée, le chou-rave sans parfum terreux… un pesto à l’ail des ours très équilibré qui ne tue pas les goûts et enfin un excellent jus de caractère. Si je redis ici que le 14 chez Gault et Millau n’est pas loin… c’est parce que j’en suis convaincu.

Pour accompagner mon Filet de maigre, patates douces, kimchi blanc et sauce vin blanc & vanille (28 €), ce sera un vin de Sicile tirant assez sur l’agrume, très frais. La chair nacrée du maigre fondait littéralement sur mon palais et même les patates douces m’ont donné du plaisir, ce qui n’est pas souvent le cas, je l’avoue. Le Kimchi blanc (chou fermenté) présentait une acidité très peu agressive et qui prenait toute sa logique dans l’assiette. Quant à la sauce vin blanc & vanille, les saveurs ont affolé mes papilles, qui en ont dansé la gigue de satisfaction. Un beau fenouil accompagnait tout cela de sa légère saveur anisée… un plat encore une fois très équilibré et surtout maîtrisé. Qu’ajouter à cela ?

De la douceur pour finir…

Comme dessert, Guillaume a choisi une Glace au caramel et beurre salé (10 €) exquise et pleine de parfum. Quelques petits éclats de fruits secs, une baguette de chocolat et un trait de caramel… pas grand-chose à dire, si ce n’est que comme pour tout le dîner le Chef Alexandre van Kalcke a maîtrisé absolument son sujet. Il a trouvé ici une maison qui abrite jalousement son talent et j’espère de tout cœur le voir encore longtemps encore aux fourneaux du Wine Bar des Marolles. Côté vin, Vincent Thomaes lui a proposé un verre de Riversaltes doux  et naturel, du Roussillon du domaine de Jean-Hubert et Brigitte Verdaguer, vieilli en fût de châtaigne. On peut même encore en déguster de 1875…

Moi j’ai été incapable, pour mon plus grand plaisir d’ailleurs, de résister à l’appel de la superbe Pavlova (12 €) que j’avais vu passer alors qu’on la servait à une autre table. J’adore ça, mais je suis assez tatillon en ce qui concerne la meringue et celle-ci était craquante à la coque et fondante à cœur, exactement comme je l’aime. Un bon point en extra pour la délicieuse Chantilly maison. Pour le reste, les fruits frais, le coulis et les grains de grenades, tout sonnait juste et la ballerine russe Anna Pavlova pour laquelle ce dessert a été créé en aurait sûrement été très satisfaite. On ne sait toujours pas qui de l’Australie ou de la Nouvelle-Zélande a conçu ce sublime dessert, lors d’une tournée de l’artiste dans les années 1920. Les deux pays en revendiquent toujours la paternité. Pour accompagner cette savoureuse douceur, je me suis vu proposer un verre de Pinaut gris de chez Zind Humbrecht 2014. J’ai été étonné de noter que ce vin n’était pas trop dans le sucre, comme cela peut souvent être le cas avec du Pinot Gris. Un nez exceptionnel ! J’allais presque oublier de vous signaler que tous les vins sont proposés au verre entre 5 et 10 € environ.

Voilà pour cette petite visite annuelle du Wine Bar des Marolles, mon adresse préférée dans cette partie de Bruxelles, populaire et folklorique, qui a retrouvé toutes ses lettres de noblesse depuis que le quartier est redevenu sûr le soir. La gentillesse de Vincent et la qualité de la cuisine du Chef van Kalcke font de cette maison un incontournable de la cuisine bistronomique, à l’ambiance toujours chaleureuse. Avec Vincent, vous pourrez parler vins bien sûr, mais également antiquités puisqu’il possède la petite boutique voisine du restaurant, qui vous permettra de bénéficier de tous ses conseils avisés. Une chose est certaine, si vous allez y dîner un jour, il est certain qu’en partant vous n’aurez qu’une seule envie : y revenir !

www.winebarsablon.be
198 rue Haute – 1000 Bruxelles
Tel : +32 (0)496 82 01 05
Email : winebarsablon@hotmail.be

 Ouvert les samedi et dimanche midi et le soir du jeudi au dimanche.

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Tenshi : une belle enseigne sushis et plus que ça.

Quand on pense sushis, c’est souvent la prise de tête pour espérer trouver une adresse convenable. Il faut dire que les établissements sont nombreux : cantines, à livrer, petits points de vente, restaurants, grandes chaînes de restauration rapide, pas toujours aisé de faire le bon choix… Et quand les sushis ne sont pas bons… ce n’est vraiment pas bon ! Alors, tout le monde ou presque, est à la recherche de la bonne adresse. Eh bien, j’ai récemment découvert l’enseigne Tenshi. C’est une petite chaîne, qui comprend quatre établissements pour l’instant, 3 à Bruxelles et 1 sur le boulevard Tirou à Charleroi. L’avantage, quand on a plusieurs adresses mais pas trop, c’est qu’on a encore la possibilité d’assurer la qualité de la cuisine et la fraîcheur des produits. Découverte… au Tenshi du centre commercial Docks à Bruxelles (à côté du pont Van Praet à Laeken).

L’endroit est réputé pour ses sushis et il y en avait à peu près sur toutes les tables, ce qui est toujours bon signe. Avec Laurent, nous n’avons pas hésité donc à choisir une gargantuesque spécialité à la carte. Normal, étant un grand sportif, mon invité possède un sacré appétit et de mon côté les sushis sont une passion depuis bien longtemps. Que ce soit à Tokyo, à Londres ou à New York, j’ai eu l’occasion de déguster et d’admirer de véritables petites œuvres d’art aux saveurs incroyables, réalisées par de vrais Maîtres Sushis, ce qui se fait rare. Ici je ne parlerais pas de chefs-d’œuvre, mais bien d’une belle qualité de produits et de réalisations simples et efficaces. Après un Mojito et une flûte de champagne pour nous mettre en appétit, nous avons donc pris le large pour le Japon…

Et vogue le bateau…

C’est avec une grande envie que nous avons décidé, face à notre appétit du jour, que nous allions nous faire plaisir. Voilà pourquoi nous avons jeté notre dévolu sur un superbe Fuji à 78€. Après nous avoir super gentiment accueillis, Elias nous a expliqué de quoi se composait cet incroyable navire à la présentation spectaculaire : sushis au saumon et à la daurade, makis de saumon et de thon, California rolls au saumon, canard laqué, surimi et crevettes, sashimi de saumon et de thon rouge. Nous avons compté pas moins de 44 pièces sur le bateau et 12 makis servis séparément, en entrée donc ! Rapport qualité-prix impeccable et grande fraîcheur des poissons. Le riz est simple, mais bien collant, ce qui permet de manger très facilement à l’aide de baguettes (enfin, par pour tout le monde). Les accompagnements sont basiques et bons : gingembre frais, sauce soja et wasabi. Un délice et de quoi satisfaire, à mon humble avis, quatre personnes normalement constituées !

En plat principal (oui, nous avions encore de l’appétit), Laurent a choisi un Shake Teppanyaki de filet de saumon écossais grillé (20 €), dont la cuisson était absolument impeccable. Accompagné de riz blanc, d’oignons frits et d’une petite salade, voilà un plat léger et idéal après une entrée plus que copieuse.

Pour ma part j’ai décidé de goûter à l’Ebi Yaki Meshi (16 €), délicieuses crevettes en sauce peu piquante, servies avec une jolie portion de riz blanc accompagné de ses complices traditionnels. Pas lourd, mais pas diététique non plus, ce plat m’a laissé d’agréables saveurs en bouche,avant de passer au dessert…

Des saveurs sucrées qui m’ont rappelé le Japon.

… eh oui, nous avions encore un peu de place et j’avais repéré à la carte l’un ou l’autre dessert qui me faisait de l’œil. Nous avons donc partagé de la glace, des petits Mochis (gâteaux traditionnels) fourrés de glace aux goûts exotiques et de délicieux beignets de banane. Pour faire passer tout cela, Elias (qui nous a servi tout au long du dîner, aidé de la charmante Tiki) nous a proposé de goûter deux sakés, le premier léger et l’autre nettement plus fort… Tenshi propose d’ailleurs un large éventail de cet alcool de riz japonais.

Nous avons donc très bien dîné, on nous a servis avec beaucoup de gentillesse et de convivialité des produits d’excellente qualité et nous avons dégusté une cuisine simple et savoureuse. Notez que l’enseigne propose un large choix d’entrées et de salades, des plateaux de sushis et sashimis pour tous les budgets et appétits, de beaux woks, des ramen, des nouilles et riz sautés… Vous pouvez également vous faire livrer et toutes les informations se trouvent sur le site général de l’enseigne aux quatre adresses.

www.tenshisushi.be
(Je vous conseille de réserver pour vous assurer une table le week-end).

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Rudy Vanlancker s’en est allé, l’agitation s’est calmée, mais le choc est encore immense… Au cœur de l’îlot Sacré, il brillera toujours.

J’ai tenu à laisser passer du temps, à permettre à l’agitation médiatique et publique de se calmer, à la sérénité de revenir et au chagrin de ses proches et des équipes de Chez Léon et des Armes de Bruxelles, qu’il aimait tant et que le lui rend(ai)ent bien, de s’apaiser ! Quand les hommages, mêlés à une certaine curiosité que je n’aime pas se multiplient, que la disparition d’un homme devient une sorte de chronique mondaine, que tout le monde pense devoir en parler pour avoir l’air à la page… je me sens mal à l’aise et je me recroqueville dans le silence. Surtout, que ceci ne soit pas pris pour un reproche envers qui que ce soit. C’est simplement ma manière très personnelle de réagir au phénomène « scoop ». Puis, Rudy Vanlancker m’en a assez donné du « scoop », à chaque fois qu’il le pouvait et je lui en saurai toujours gré

De gauche à droite : Nadine et Rudy Vanlancker, Migue Ferreira et Marc Weidemann. Réouverture des Armes de Bruxelles.

Je ne peux pas dire que Monsieur Rudy était un ami proche, même si nous nous tutoyions depuis quelques années. Il était pourtant bien plus qu’une connaissance, plus qu’une relation. La dernière fois que ma mère est rentrée des États-Unis, il avait vu la nouvelle passer sur mon mur Facebook et m’avait envoyé un discret message : « j’ai vu que ta Maman rentre bientôt, je vous invite elle et toi aux Armes, pour vous retrouver ». Je me souviens d’interviews incroyables, dont une en vidéoconférence, tout au début du confinement. Il tenait son téléphone sur son genou et agitait celui-ci sans cesse. Résultat : une interview sautillante, faite du mélange de son incroyable sourire et de sa légendaire colère qui, en fait n’était que passion. J’ai pas mal d’autres souvenirs de Rudy dans ma besace et je les garde précieusement au fond de mon cœur. Il y a des gens comme cela, qu’on rencontre et qu’on aime d’emblée, parce qu’ils sont aimables… Rudy Vanlancker était de ceux-là. Je ne pense pas qu’il ait rejoint les étoiles… il ne peut faire désormais partie que du soleil !

De Gauche à droite : Kevin Vanlancker, Marc Weidemann, Miguel Ferreira, Philippe Meurisse. Réouverture des Armes de Bruxelles.

Le 2 mars dernier, je vaquais à mes occupations lorsqu’une amie me téléphona pour m’annoncer ce qu’elle appelait la terrible nouvelle… Ce ne fut pas une nouvelle, juste une énorme chape de béton qui me tomba sur la poitrine : « Rudy Vanlancker n’est plus » ! Jamais je n’avais ressenti une telle émotion à l’annonce du grand départ d’une personnalité publique que je connaissais. Durant deux jours, j’ai été incapable de travailler, de réfléchir efficacement et d’ailleurs, je me foutais de l’efficace. Avant même d’avoir réellement pris conscience du fait qu’il n’était plus, j’ai pensé à son fils Kevin et à sa belle-fille Géraldine, dont je me sens proche et pour lesquels je nourris une amitié sincère depuis une certaine soirée anglaise où nous avons parlé pour la première fois, réunis par Murielle Malalel, que je sais profondément touchée depuis ce douloureux 2 mars 2022. J’ai pensé aussi à son épouse Nadine, à ses autres enfants que je connais moins, et je ne savais trop comment réagir. Faut-il appeler ? Sûrement pas, ils doivent être trois cent à essayer… Faut-il écrire ou envoyer quelques fleurs ? Faut-il envoyer un message ? Ça j’ai fait, très court, juste quelques mots car il n’y en a aucun qui soit intelligent dans ces moments-là…

Rudy Vanlancker était passionné et solaire.

Je savais juste que je voulais allumer une bougie et adresser un petit mot à Rudy, juste pour lui souhaiter bon voyage. Je l’ai fait chaque matin durant trois jours et quand j’ai mis le feu à la dernière, j’allais mieux. Pas encore bien, juste mieux. Je pris soudain la mesure du vide immense que l’absence de Rudy Vanlancker allait laisser dans le cœur des siens, des équipes des Armes de Bruxelles et de Chez Léon, des habitants et commerçants de l’îlot Sacré, dans celui de nombreux bruxellois et de belges… Oui, Rudy était un monument bruxellois, un cœur battant de Bruxelles, un sourire dont la capitale rayonnait, ses restaurants ont marqué bien plus d’un siècle de notre gastronomie traditionnelle, sa passion pour son personnel en a fait une icône de respect et d’empathie… Rudy, c’était un mec bien !

Kevin Vanlancker a fait taire les rumeurs : il reprend le flambeau !

Je ne me suis pas rendu à la chapelle ardente dressée le matin du 8 mars devant Chez Léon, trop de bla-bla, de brouhaha, de chagrin cumulé, de rumeurs et de questions parfois saines et parfois pas. Ce n’était pas pour moi. Avec une amie, je me suis rendu au cimetière d’Uccle, où la grande salle du crématorium ne l’était pas assez pour accueillir tout le monde. Il y avait un magnifique soleil je me suis dit que c’était bien car le voir partir sous pluie aurait rendu les choses encore plus tristes. Pour la cérémonie, j’avais trouvé une petite place juste derrière les bancs, face au cercueil de Rudy, recouvert de sa veste de cuisinier et entouré de fleurs… Tout était sobre et digne, depuis les mots de Nadine, son épouse, jusqu’à ceux de ses enfants. J’ai entendu beaucoup de respect et d’affection dans les propos d’un syndicaliste, étonnamment venu faire l’éloge d’un patron. Cela aussi était fidèle à Rudy… Il y a eu quelques rires légers à l’évocation de souvenirs du délégué syndical. Et j’ai retenu toute la douleur sur le visage et dans la voix de Cédric Callenaere, Chef des Armes de Bruxelles auquel Monsieur Rudy avait lancé un incroyable défi, qu’il a relevé avec panache. Je n’en dirai pas plus sur une cérémonie dont je retiens aussi que Kevin Vanlancker, avec pudeur et même humour parfois, a coupé court à toutes les rumeurs et questions : « Je suis prêt pour prendre le relais des restaurants, mais je n’étais pas prêt à perdre mon père ».

Kevin Vanlancker : l’avenir !
Le Chef Cédric Callenaere évoque Rudy Vanlancker, quelques jours avant sa disparition.

Rudy était un sacré bonhomme et son sourire illuminera longtemps la rue des Bouchers… Longue vie à Léon et aux Armes de Bruxelles, assurément en de bonnes mains !

La semaine prochaine, vous retrouverez un article sur les Armes de Bruxelles et l’interview complète du Chef Cédric Callenaere, dont j’ai décidé de ne vous présenter qu’un extrait ci-dessus. Il devait paraître le 2 mars et j’avais décidé de le reporter. Continuez à soutenir les deux restaurants…

Aux Armes de Bruxelles : www.auxarmesdebruxelles.com
Chez Léon : www.chezleon.be

Photos © Luc Viatour, Chez Léon, Réginald Mazy

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Thai Café : une fort agréable découverte au Docks Bruxelles… et ailleurs.

Bon… je ne vous cacherai pas qu’en entendant parler d’une enseigne qui compte plus d’une dizaine d’établissements, je ne me suis pas mis en route avec grand enthousiasme. Sans doute parce que je suis passionné d’Asie et qu’à chacun de mes voyages, de Pékin à Taïwan en passant par Tokyo, j’ai toujours été émerveillé par la cuisine et les incroyables saveurs de ce riche continent gastronomique… Une fois de plus et j’en ai assez rarement, vous le savez si vous suivez mes Chroniques régulièrement, mes à priori ont pris une claque. Je ne vais pas dire que j’ai eu la sensation de me trouver dans un petit restaurant asiatique familial, mais j’ai passé au Thai Café une soirée très agréable, dans un décor chaleureux, dégustant un dîner de bonne qualité, servi avec beaucoup de gentillesse et de sourire, malgré les masques du personnel. Les saveurs y étaient, les produits aussi et je me suis régalé d’une belle daurade impeccablement cuite, ce qui n’est pas garanti partout. Au Docks il n’y a qu’une soixantaine de couverts et ce fut ma première bonne surprise. Une chouette découverte donc, et une chaîne qui semble laisser à chaque établissement la liberté d’exprimer sa personnalité, tout en respectant les codes, la carte et l’identité de l’enseigne. À refaire…

J’avais eu l’occasion de déjeuner ici il y a deux ans, sur la grande et belle terrasse dont bénéficie l’établissement au cœur du centre commercial Docks à Bruxelles, à côté du pont Van Praet. C’était avec mon amie Murielle Malalel, l’attachée de presse que beaucoup de tables bruxelloises s’arrachent depuis des années. J’en avais conservé un agréable souvenir, mais sans garder réellement la mémoire typiquement asiatique annoncée par l’enseigne. Sans doute était-ce dû au fait qu’il s’agissait d’un déjeuner et non d’un dîner… Vous savez que j’aime l’ambiance du soir dans les restaurants, ce qui permet bien mieux de se rappeler de l’identité de la table, du décor, des lumières et de l’ambiance toujours plus chaleureuse de nuit. Dès l’entrée, j’ai trouvé que l’accueil et puis le service étaient particulièrement attentionnés. Nous avons été très gentiment pris en charge par Margot, qui nous a ensuite confiés aux bons soins de Thomas, jeune serveur souriant et charmeur. Au moins, j’étais certain que Guillaume et moi passerions une bonne soirée côté ambiance. La salle est chaleureuse, les lumières un peu tamisées et chaudes, il y a de magnifiques tables taillées dans d’incroyables troncs de bois, une déco efficace et sobre. Aucune lanterne chinoisante, pas de Bouddha rouge ou doré ni de guirlandes criardes, que de la sobriété. Seule concession aux couleurs vives, quelques dessins de dragon stylisé représentant l’enseigne, façon puzzle assemblé en relief, très réussis. Mais, passons à table…

La carte interactive, rend l’apéro ludique…

Une flute de champagne en apéritif et un jus de fruits tropicaux pour Guillaume, histoire de se rappeler que nous sommes bien le 14 février, puis Thomas nous explique qu’il faut consulter le menu sur notre téléphone, en scannant un QR code. C’est ludique et facile et la carte ne manque pas de propositions. Pour la retrouver de chez vous, j’indiquerai l’adresse du site en fin d’article, vous y trouverez le menu dans son entièreté. Il y a des soupes de la rue, des entrées vapeur ou croustillantes, des salades, des potages thaïlandais qui ravivent des souvenir des voyages, des plats de nouilles, des curries, des woks, des poissons, de la street food, quelques desserts d’inspiration asiatique aussi. Bref, il semble que le qualificatif Thaï de l’enseigne ne soit pas usurpé et tout cela me rappelle un peu les saveurs et parfums des rues de Bangkok. C’est agréable…

Festival d’entrées, croustillantes, vapeur ou en potage.

En entrée, Guillaume opte pour une soupe de la rue Kio Nam (10 €). Je suppose que la dénomination vient du fait qu’en base de ces potages, on retrouve les éléments que proposent les petits comptoirs cuisines qu’on trouve dans toutes les rues de la capitale Thaïlandaise et d’autres grandes villes d’Asie. Dans la soupe, on trouve en plus de la base des raviolis de porc et de crevettes (won ton) et, pour adorer ça, je les ai franchement trouvés de qualité. L’assaisonnement du potage est corsé et piquant, mais sans exagération. D’ailleurs, pour chaque plat proposé à la carte vous trouverez un petit dessin allant d’un à trois piments, vous indiquant à quel point la recette est relevée. Je vous garantis qu’avec trois piments, vous vous sentez vraiment là-bas, où le piment est roi ! Prudence donc, si vous n’aimez pas avoir la bouche en feu. En tout cas, voilà un potage won ton plus que correct et c’est de bon augure.

Comme nous sommes le soir de la Saint-Valentin malgré tout, place au partage… Nous choisissons donc une assiette d’entrées croustillantes (Luam Mit – 12 pièces à 22 €) et une autre à la vapeur (Dim-sum – 12 pièces à 18 €). Et là… très bonne surprise. C’est plein de saveurs, ce qui est annoncé croustillant croustille vraiment, tout est chaud et j’accorde une mention spéciale à la petite brochette de poulet sauce cacahuètes, aux beignets de pâte de poissons avec lesquels se marie parfaitement une sauce aigre-douce et caramélisée et enfin aux petites boulettes de viande hachée, qui craquent à souhait sous la dent. C’est tout ce que j’espérais !

Quoique… j’avoue que j’attendais aussi au tournant les dim-sum (bouchées à la vapeur). Il faut avouer que nous avons attendu d’avoir fini les croustillants avant de les entamer et, heureuse surprise encore, tout était resté bien chaud dans le petit plat couvert en bambou. Les saveurs habituelles des dim-sum sont respectées et le produit est de qualité. J’ai particulièrement apprécié un joli présentoir d’épices, proposant des cacahuètes broyées, de l’oignon frit haché, du gros sel et du piment séché. Ce n’est pas de la cuisine trois étoiles, mais elle offre toutes les saveurs attendues et le plaisir espéré. Il va être temps de passer au plat principal et j’avoue que j’ai hâte, tout en reconnaissant que j’attendais encore la cuisine au tournant, on ne se refait pas…

Une daurade étonnante et savoureuse !

Une fois de plus, je me retrouverai le bec dans l’eau car la cuisson de la daurade que j’avais choisie (Pla Jian à 19 €) était parfaite, étonnante même. Le côté présenté vers le haut était parfait, le filet bien nacré et savoureux… mais, quand j’ai retourné mon beau poisson, je suis resté sceptique un instant. La chair était en effet visiblement très grillée et j’ai craint qu’elle soit beaucoup trop cuite… Eh bien, que nenni ! C’était tendre et la saveur de la grillade m’a sauté aux papilles. J’ai trouvé cela fort gonflé de la part du Chef, mais c’était une vraie réussite. La sauce au gingembre et tamarin était un bel exercice de sucré-salé comme je les aime. Les petites tranches de citron confit apportaient la légère touche d’acidité et d’amertume nécessaire pour équilibrer le plat et je me suis régalé. J’avoue que, pour moi bien sûr, les feuilles de salade et morceaux de carotte ciselés n’apportaient rien à l’assiette, mais cela ne m’empêchera pas de vous conseiller vivement cette daurade si vous allez faire un tour du côté du Docks à Bruxelles.

Un curry… bien relevé.

Guillaume de son côté, avait opté pour un beau curry. Habitué à déjeuner ici, il se baladait dans le riche menu comme un poisson dans l’eau et a manifestement retrouvé avec plaisir une serveuse particulièrement souriante et visiblement aussi satisfaite de cette rencontre que lui. Son Kio Wan (16 €) est un généreux bol de curry accompagné d’aubergines thaï et la préparation est onctueuse comme là-bas. Avec deux piments annoncés à la carte, c’est franchement relevé, mais tout à fait acceptable pour mon palais un peu sensible. Outre les beaux morceaux de blanc de poulet, Guillaume avait choisi d’ajouter des scampis à son plat, dont la cuisson était impeccable. Accompagné de riz blanc, il a paru comblé et, pour y avoir goûté, je dois dire que j’ai également apprécié. Comme quoi, une chaîne à taille humaine peut proposer de beaux produits à une clientèle majoritairement composée d’habitués et de quelques nouveaux, profitant sans doute d’une séance au cinéma de l’étage supérieur du centre commercial.

Quelques douceurs…

Pour clôturer le dîner, J’ai choisi la douceur des Mango Sticky Rice (8 €). Si la forme de cette spécialité au riz gluant tiède laissait un peu à désirer et se présentait davantage en quenelle qu’en forme de doigt comme la recette le prévoit, j’y ai retrouvé les saveurs de mes voyages et je dois dire que la mangue était un délice. Rarement, j’avais eu le plaisir d’en déguster une aussi parfaitement mûre et mes papilles en ont entamé la danse du dragon ! Les sorbets que Guillaume avait choisis étaient pleins de parfums, surtout ceux à la mangue et à la framboise. Un sorbet aux lychees est aussi peu goûteux que le petit fruit en lui-même, mais ça… personne n’y peut rien.

Nous avons clôturé le dîner avec un excellent café, présenté par notre gentil serveur Thomas sur un très joli petit plateau en bambou. Cela a l’air de rien, mais c’est le genre de détails font partie intégrante du plaisir d’un bon repas. Il en va de même avec la qualité et surtout la gentillesse du service ici parfaitement accompli, principalement par Thomas, mais aussi par Margot. Un restaurant où l’on a bien mangé et dont on part avec un sourire et un rayon de gentillesse en poche est un restaurant où l’on revient ! Nous reviendrons…

Infos :
Vous trouverez facilement le Thai Café le plus proche de chez vous sur le site :
www.thai.cafe/fr
Trois nouveaux établissements viennent d’ouvrir leurs portes à :
Knokke, Hasselt et Mechelen.


Je vous conseille de réserver le week-end.

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S’il te plaît… dessine-moi un brunch ! (au Callens Café – Bruxelles)

Il y a plein d’adresses bruxelloises qui proposent des formules brunch, souvent le week-end… avec leur lot de bonnes ou moins bonnes surprises. Dimanche dernier, à la recherche d’un joli brunch à vous conseiller pour la Saint-Valentin, j’ai eu un coup de cœur. J’avais déjà eu l’occasion de vous présenter le Callens Café (avenue Louise, à Bruxelles) où j’avais superbement déjeuné. Mais depuis quelques semaines, mon petit doigt me parlait d’une belle formule dominicale et je n’arrivais pas à en trouver trace sur leur site Internet, vers lequel je vous avais d’ailleurs envoyé. J’ai donc pris mon téléphone magique et appelé l’attachée de presse des lieux, mon amie Murielle Malalel (Azerty Press & Public Relations) qui m’a confirmé la confidence. Je dis cela car c’est en effet le bouche à oreille qui a fait le succès de ce brunch à 25 € le couvert (un rapport qualité-prix exceptionnel), que je vais me faire un plaisir de vous présenter. Que ce soit à l’occasion de la veille de la Saint-Valentin ou juste pour le plaisir d’un tête-à-tête dominical ou encore d’une rencontre en famille autour d’une belle table… Le Callens Café a croqué le brunch, idéal à mes yeux, mêlant convivialité, toute belle qualité et quantité. Bref, tout ce qu’on attend de ce rendez-vous, à cheval entre le breakfast et le lunch !

En entrant dans la chaleureuse salle où j’avais si bien déjeuné il y a quelques semaines, je me suis senti comme projeté dans un bel hôtel, en vacances… Une ambiance moins formelle qu’en semaine, un superbe et grand buffet, un bar garni de douceurs sucrées et de biens d’autres choses et des clients papotant en allant se servir. Pas de doute, je suis bien venu pour un brunch. Je tiens ici à saluer la gentillesse de tout le personnel : Léona, Siham, Léa, Lara, Baptiste et Philippe. La qualité d’une équipe participe toujours beaucoup à l’ambiance agréable d’un repas…

Une étonnante thé… couverte.

Avec un grand sourire, on nous indique une table et je sais que mon amie Nadine est aux anges car elle adore cette formule de repas dominical et varié ! On nous apporte une coupe de bulles, tout s’annonce bien et dans la plus pure tradition brunchesque. Avant que nous n’avalions la première gorgée, voilà le Chef Jean Callens qui nous rejoint, vêtu d’une superbe veste de cuisine que je ne résiste pas à vous dévoiler, signée de l’artiste Christophe de Fierlant, peintre et poète belge (dont une expo lumineuse est visible en ce moment au restaurant). Il tient à nous présenter le breuvage que nous nous apprêtons à goûter : du thé ! Pardon ? Oui, oui… du Thé. La bouteille à la forme traditionnelle d’un flacon de Champagne et les fines bulles qui s’élèvent dans nos flûtes nous avaient convaincus de ce que nous allions boire, mais la découverte de ce thé blanc bio de Chine pétillant, allié au Darjeeling noir bio d’Inde, est surprenant ! C’est l’infusion à froid qui donne à cette boisson un agréable parfum sans amertume, qui surprendra les amateurs de bulles et de thé à la fois. Vous avez réellement l’impression de boire un très bon cava ou, durant quelques secondes un champagne rafraichissant. C’est étonnant et signé Sophie M., une épicerie fine bien connue à Paris.

Jean Callens, propriétaire passionné des lieux et digne héritier de plusieurs générations de restaurateurs, semble ravi du tour savoureux qu’il vient de me jouer. Pour ceux qui ne boivent pas d’alcool, cet apéro est parfait et à consommer sans modération. On sent qu’il est amoureux de son métier, de sa maison, qu’il dirige avec enthousiasme malgré la dure crise qui frappe l’horeca depuis deux ans et une certaine pandémie… Il ne se départit pas un instant de son sourire, raconte les produits, les divers défis de la maison, les projets malgré un horizon peu enthousiasmant. Comme tous les restaurateurs, il montre du courage et reste attentif à tout un chacun, comme aux membres de son personnel. Il pleut peut-être dehors, mais sa veste et son sourire apportent le soleil dans la salle.

Jus de fruits frais, viennoiseries, pains, charcuteries, saumon fumé, œufs et fromages…

Beaucoup commencent par quelques petites viennoiseries… C’est le « Br » (breakfast) du brunch. Un croissant, une couque bien de chez nous, un morceau de fromage pourquoi pas, même si certains les dégustent en fin de repas. En tout cas, le choix ne manque pas et on ne sait trop où donner des sens dans cette partie du grand buffet. Plusieurs pains sont proposés, à trancher, blancs ou gris, ou encore baguettes et surtout des pistolets typiquement belges. Lorsque j’ai mordu dans le mien, une vague de souvenirs d’enfance m’est remontée au palais.

Le saumon fumé, par lequel à mon sens commence tout brunch digne de ce nom, est d’excellente qualité. Il est maigre mais pas trop, gras mais pas trop et surtout savoureux et ferme sous la dent. La fraîcheur est évidente, tout comme la qualité. Je n’ai pas résisté au plaisir de prendre un œuf brouillé minute, parfaitement cuit et apporté à table, baveux comme je l’avais demandé. J’ai pris un peu de fromage et quelques tranches de charcuterie aux saveurs artisanales… une parfaite entrée en matière ! Une mention particulière aux jus d’orange et de fraise frais.

Un buffet froid – chaud exceptionnel et riche, des cuissons impeccables.

Si vous désirez une petite entrée avant de passer au chaud, pas loin d’une dizaine de légumes en salade sont présentés, allant des haricots verts encore légèrement croquants jusqu’aux carottes, également cuites à la perfection. Vous pouvez même assumer une petite envie de tomate-mozzarella. Côté chaud, le choix est plus que large : deux potages, un éventail de pâtes diverses, du poulet, des sauces maison, une superbe poêlée de légumes particulièrement savoureuse et dont la cuisson a ravi mes papilles. Chaque plat proposé présente une cuisson parfaite, ce qui n’est jamais gagné avec un buffet. Il est courant que les pâtes y soient bien trop cuites si vous n’arrivez pas au moment où on les met en place, les légumes ont tendance à être quasi réduits en bouillie et les sauces tranchent souvent en changeant de température. Rien de tout cela au Callens Café et le Chef y veille avec une grande attention. Plusieurs fois, je l’ai vu aller surveiller en personne l’état de chaque plat, demandant des recharges si un d’entre eux était un peu trop largement entamé. La présentation d’un buffet fait partie intégrante du plaisir de la déguster et ici il est sur son trente et un du début à la fin, c’est évidemment à souligner.

Le Chef Jean Callens axe chaque dimanche son brunch sur un produit principal et lors de mon passage, il avait choisi le cabillaud Skrei. J’ai particulièrement apprécié sa cuisson parfaite, justement nacrée et à la chair chaude, s’effeuillant à merveille. Une prouesse, quand on sait à quel point il est difficile de conserver un poisson parfaitement cuit en version buffet. Ici aussi, la recharge est régulière et aucun client n’a l’impression de passer en fin de plat. C’est un véritable plaisir ! Pour ma part, j’ai dégusté mon cabillaud en l’accompagnant d’une savoureuse purée maison aux épinards frais, tandis que Nadine avait choisi la poêlée de légumes, bien assaisonnée et colorée.

Des desserts maison plein de couleurs et de saveurs.

S’il vous reste un peu d’appétit pour l’une ou l’autre douceur, les propositions de desserts sont aussi attirantes que leurs couleurs sont joyeuses. Panna cotta aux fraises fraîches, crèmes caramel, pudding, fondant au chocolat délicieux et moelleux à souhait… et une tartelette aux framboise parmi les meilleures que j’aie mangé depuis bien longtemps. La crème pâtissière était un petit concentré de paradis, soyeuse et fondante, impeccablement parfumée. Les desserts sont toujours un bon baromètre concernant la qualité d’une table et au Callens Café, tout est fait maison, tout respire la fraîcheur et le travail bien fait. Terminer un brunch sur les saveurs douces et acidulées de cette divine tartelette aux framboises était une véritable extase dominicale, que je renouvellerai rapidement entre amis.

En résumé, je ne peux que vous conseiller d’aller vivre un brunch dominical au Callens Café. Le Chef sera certainement là pour partager un moment avec vous et son équipe fera tout pour que vous passiez un savoureux moment, dans une atmosphère conviviale, pas trop bruyante et surtout, où le sourire et la gentillesse du personnel vous donnera l’impression d’être quasi à la maison. Alors, pour 25€ par personne, le rapport qualité prix de ce repas gargantuesque et raffiné est imbattable. N’hésitez pas à aller le découvrir mais attention, je pense qu’il présente des risques de saine addiction !

Brunch du Callens Café
Chaque dimanche de 11h à 14h30
Infos et réservations :
www.callenscafe.be
Téléphone : +32 (0)2 647 66 6

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Quand la Grosse Pomme donne du raisin… La région de New York a présenté ses vins à Bruxelles.

Qui dit New-York dit Grosse Pomme, of course, à la limite pont de Brooklyn ou Time Square, mais sûrement pas production de vins ! Et pourtant… depuis le 17ème siècle des vignes font partie du paysage de l’État ! Étonnamment ce ne sont pas des français, mais bien des immigrés hollandais qui à l’époque ont lancé cette activité devenue florissante au fil des siècles. Aujourd’hui sous la devise « European latitude, New World attitude, cool climate viticulture », l’État de New York est devenu la troisième région productrice de vins des USA. Sans être en lutte avec une région réputée comme la Californie, New York représente 150.000 hectares de vignes et 471 producteurs (wineries) qui collectent même des médailles internationales pour leurs Riesling, Cabernet Francs ou Chardonnay. On y trouve aussi des variétés traditionnelles comme Catawba, Niagara ou encore Cayuga et Traminette… Les autres régions vinicoles américaines sont Washington, l’Oregon, la Virginie et bien sûr la reine Californie.

11 appellations, tout de même…

Nous avons été assez étonnés en recevant l’invitation presse nous proposant de découvrir les vins de New York dans le cadre prestigieux des Armes de Bruxelles, à l’initiative de la toujours étonnante Murielle Malalel (Azerty Press & Public Relations). Des vins à Big Apple ? Nous étions tous étonnés et pourtant nombreux à finalement assister à la dégustation. Il existe donc 11 appellations géographiques officielles (AVAs) dans l’État : Champlain Valley of New York, Finger Lakes, Lake Erie, Long Island, Hudson River Region, Niagara Escarpment, Upper Hudson, Seneca Lake, Cayuga Lake, Hamptons et North Fork de Long Island.

Des cépages connus et appréciés chez nous.

On retrouve dans la production new-yorkaise des cépages que l’amateur européen apprécie particulièrement et nous avons dégusté de très bonnes choses, mais aussi certains produits encore très jeunes ou qui manquent un peu de savoir-faire. Il faut dire qu’à de rares exceptions près, la plupart des entreprises viticoles actuelles ont été lancées entre les années 1990 et 2010. Il faut donc sans doute laisser du temps au temps, pour que le savoir-faire évolue encore. Nous avons noté de grandes disparités de prix et certains flacons nous semblent sous-évalués tandis que d’autres paraissent clairement surestimés. Mais, disons que l’esprit des consommateurs américains n’est pas le même que le nôtre et que les prix s’adapteront au marché, lorsque les importations commenceront. En tout cas, l’opération séduction auprès des journalistes et professionnels belges a commencé et, ne nous en cachons pas, notre intérêt a été éveillé. Une bonne partie du Cabernet Sauvignon produit à New York est cultivé sur Long Island, le Cabernet Franc réussit fort bien à s’épanouir dans la Vallée de l’Hudson, le Merlot est le cépage signature de Long Island et le Riesling celui des Finger Lakes, une superbe successions de lacs tout en longueur séparés par des terres fertiles… Le Chardonnay de New York se situe un peu entre le Chablis traditionnel et les versions classiques californiennes, et les cercles d’amateurs de vin voient dans le Gewurztraminer un futur grand cépage de New York.

Les diverses régions viticoles de New-York :

Une aire viticole américaine (AVA) se distingue par des critères caractéristiques géographiques, avec des limites définies par le Alcohol and Tobacco Tax and Trade Bureau, United States Department of the Treasury. Chaque région présente des combinaisons distinctes de sol, de topographie et de climat qui rendent les vins uniques. Dans les Finger Lakes, les lacs modèrent le climat en réchauffant ou refroidissant (selon la saison) l’atmosphère environnante, rendant la viticulture possible dans cette partie nord de l’Etat. Long Island AVA ne date que de 2001 et ses deux terroirs différents bénéficient d’un climat plus chaud que les Finger Lakes, adapté aux cépages bordelais Merlot, Cabernets et Sauvignon blanc, mais pas seulement (Chardonnay, Pinot Blanc, Chenin etc.). Le rôle unique de New York en tant que région pionnière en viticulture a laissé un héritage diversifié dans son vignoble, ce mélange de l’ancien et du nouveau monde fait des vins de New York quelque-chose d’unique. Variétés indigènes, hybrides franco-américains (ou hybrides producteurs directs) et vinifera offrent une gamme de vins exceptionnelle. On trouve à New York une palette de cépages supérieure à la plupart des régions viticoles du monde, pour tous les goûts et tous les budgets. Les vins de New York de tous types commencent à se faire connaître à l’étranger. L’histoire des vins de l’État est toujours en cours d’écriture, avec une volonté d’innover, de s’exprimer autrement, de faire avancer la viticulture et de créer des traditions nouvelles. Nous serons attentifs à l’évolution de cette production que nous découvrons à peine.

La sélection de Patrick.

J’étais accompagné de Patrick Falmagne, amateur éclairé qui collaborera désormais à nos articles consacrés aux vins, alcools et liqueurs. Pour son baptême dans les Chroniques, il a dégusté attentivement chaque vin qui nous était présenté et établi une sélection regroupant ses trois flacons préférés. Les voici…

La dégustation :

Une quarantaine de vins (39). Il y a plus de vins blancs (22) que de vins rouge (16) et un seul rosé (1).

Nous découvrons ces vins car nous ne les connaissons pas. Il faut reconnaître que cela fait un peu « supermarché du vin » et on « copie des typicités de France ». Au fil de la dégustation, nous perdons nos repères et c’est déstabilisant. Reconnaissons-le, certains flacons ne tiennent pas la route, mais d’autres sont bien élaborés, il faut le dire aussi. Pourtant, au final on peut tout de même dire que tout cela manque un peu de caractère et que nous ne retrouvons pas toujours l’identité du cépage d’origine. Le savoir-faire est là pour certains producteurs, d’autres ont encore des choses à apprendre. Mais, nous ne demandons qu’à re-goûter dans quelques temps car rappelons-nous que c’est en forgeant qu’on devient forgeron. Toutefois selon moi, quelques vins se sont distingués au cours de cette belle présentation où nous avons pu déguster aussi de délicieuses petites portions de spécialités de la gastronomie bruxelloise des Armes de Bruxelles (que vous retrouverez très prochainement sur les Chroniques de Marcus. Un rendez-vous à ne manquer sous aucun prétexte), concoctées par le toujours talentueux Chef Cédric Callenaere.

Voici mon top 3 (photos):

1. Producteur : Hosmer winery – www.hosmerwinery.com

    Dry Riesling 2020 (100% Riesling).

    Bien équilibré, subtil, le Riesling est bien présent. Nous ressentons un léger goût ferreux, minéral.

2. Producteur : RGNY – North Fork – www.rgnywine.com

Scielo NY Chardonnay 2019(100% Chardonnay)

    Il a du caractère et une belle robe jaunâtre. Il est plutôt rond, avec un côté australien.

3. Producteur : Brotherhood winery – www.brotherhood-winery.com

    Brotherhood Cabernet Sauvignon 2017 (100% Cabernet Sauvignon)

    Les tanins sont bien présents. Il a une bonne persistance, une belle robe et une belle longueur en bouche.

Attention : concernant les prix, il ne faut pas oublier d’ajouter 21% de taxes ! On ne peut se les fournir actuellement qu’auprès des producteurs, mais gageons qu’un futur importateur se fera bientôt connaître en Belgique, ce dont nous ne manquerons pas de vous informer. Il faut compter entre environ 18 et 50 € hors taxes.

Plus d’informations sur les sites suivants :

www.newyorkwines.co.uk
www.newyorkwines.org

Marcus & Patrick Falmagne

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Les Bains : une superbe adresse à Saint-Gilles, où déguster huîtres, fruits de mer… et bien plus.

Saint-Gilles est un quartier vivant, multiculturel, dynamique et où il fait désormais bon se balader le soir. De nombreux établissements illuminent la nuit et vous attirent aux quatre coins du monde de la gastronomie. Dans la rue Adolphe Demeur, une façade évoquant l’Art Déco, avec ses vitraux de couleur et la grande huitre peinte en devanture, attire le regard. Ça a l’air chaleureux, les lumières sont douces et il y semble y avoir une chouette ambiance. On a envie d’entrer… Des fruits de mer frais, une carte gourmande et 200 références de vins, allant d’environ 4 à 8 euros au verre et à la bouteille de 25 à… Voilà qui promet de passer une bonne soirée. L’accueil est amical et le service attentif. On se sent chouchouté et côté saveurs, c’est un véritable moment de plaisir ! Concernant les vins, je n’ai pas été surpris de la qualité des conseils reçus afin d’accorder chaque verre avec les mets dégustés. En bref, encore une bien belle découverte pour clôturer une année gourmande…

Avec Nadine, nous apprécions les fruits de mer et c’est donc un plaisir de s’asseoir à table, prêts à faire prendre un bon bain d’iode à nos papilles. Mais, forts d’une curiosité insatiable, nous allons faire aussi un petit tour de la carte générale. C’est parti et nous commençons par déguster une flute de Champagne brut à très fines bulles de la Maison Dumont, un petit producteur de qualité (12 € le verre), accompagné de quelques bigorneaux bien assaisonnés.

Le pain artisanal est délicieux et on nous le sert avec un beurre maison au citron noir d’Iran, frais et agréablement parfumé. En amuse-bouche, nous découvrons un joli fenouil cuit à basse température, brûlé au chalumeau, accompagné d’un gel de pamplemousse. La cuisson est parfaite, légèrement ferme sous la dent mais moelleux. On ne ressent pas trop le brûlé du chalumeau, une technique sur laquelle certains s’appesantissent, au détriment du goût du produit. La saveur légèrement anisée du fenouil se marie à la perfection avec la fraîcheur de l’agrume. Le gel n’est pas trop amer ni sucré, c’est équilibré et fort agréable en bouche. Une réussite qui provoque des attentes concernant ce qui devrait suivre : de la délicatesse, de la technique et une touche de créativité. C’est moderne et engageant.

Pour l’entrée, ce sera un Muscadet Sèvre et Maine Côte de Grand Lieu, au sud de l’appellation. Évidemment, nous ne pouvions passer à côté d’un petit plateau de fruits de mer : bigorneaux, bulots, huîtres de mer de Cancale (Bretagne), Marennes d’Oléron, et des Utah Beach nr 2 (Normandie). Il y a, comme il se doit sur une bonne table belge, des crevettes grises bien de chez nous, à la saveur si unique et quelques crevettes bouquets. Le prix de plateau dépend des produits que vous choisirez, entre 30 et 50 €.

Avec les gambas de son entrée (20 €), Nadine déguste un verre de Collioure blanc la Bergerie des Abeilles 2020. C’est un beau terroir du sud de la France, à quelques encablures de l’Espagne, qui trône sur des terrasses de schiste embrassant la mer, un peu comme si les Pyrénées tombaient dans la méditerranée. C’est un vin très frais, aux saveurs quasi maritimes malgré l’altitude d’environ 500 mètres à laquelle sont plantées les vignes. Les belles Gambas sont flambées avec un whiskey écossais tourbé, ce qui leur apporte une saveur subtile et légèrement terreuse. La cuisson est impeccable, même si personnellement je les aime légèrement plus fermes. Elles sont servies sur un lit de lavande de mer, qui apporte de la fraîcheur au plat.  

Pour ma part, on me propose un vin de l’appellation Monterrei, au nord de l’Espagne. C’est un mariage très harmonieux avec le superbe carpaccio de Saint-Jacques (18 €) que je m’apprête à découvrir. En tout cas, le dressage est superbe, élégant et gourmand ! Ce sont de belles noix venues tout droit de Dieppe (Normandie) et les petites chips de topinambour amènent le croustillant qui relèvera le moelleux des Saint-Jacques. Un léger râpé de poutargue (œufs de mulet salés et séchés, parfois de thon rouge) apporte un coup de peps, lui aussi bienvenu par rapport à la douceur des fines tranches fondantes du mollusque. Enfin, une petite crème citronnée achève d’équilibrer suavité et fraîcheur dans cette jolie entrée iodée. Cela me convient parfaitement.

En plat principal, Nadine se décide pour un coquillage que j’apprécie particulièrement (et dont nos amis italiens sont les rois) : les palourdes (ou vongole) ! Elle boira un verre de Pinho Verde élevé à la frontière hispano-portugaise, sur des terres particulièrement riches en granit. Les petits coquillages sont proposés dans une version à tendance nettement portugaise, qu’on appelle Bulhao Pato. L’ail et la coriandre fraîche occupent une place d’honneur dans cette recette traditionnelle de la région de l’Estrémadure, hommage au poète Raimundo de Bulhao Pato qui avait évoqué ce plat dans ses écrits. Les palourdes ont la parfaite cuisson et on les a clairement ôtées du feu immédiatement après leur ouverture. C’est tellement bon, lorsqu’ils ont encore de la mâche et ne ressemblent pas à de la pâte ni à du caoutchouc ! Exercice parfaitement réussi et assaisonnement à la hauteur de mes attentes, souvent très hautes. Une réussite… Ce plat est savoureux et je sauce joyeusement du pain dans le jus agrémenté d’un peu de citron, de vin blanc et d’herbes fraîches de mon invitée.

De mon côté, j’ai choisi une belle Lotte à l’armoricaine (28 €) et dégusterai un joli vin d’Arbois (Jura) élevé en barriques. Je découvre un beau morceau de queue de lotte et la sauce bisquée qui relève le poisson, parfaitement cuit et nacré à cœur, est superbe. Sans doute à base de jus corsé de têtes et d’un trait de whiskey (bien vu à la place du plus traditionnel cognac), c’est puissant en goût, mais ne vient pas tuer la saveur subtile et caractéristique du superbe morceau de lotte. Un joli quartier de rutabaga tendrement cuit ajoute une légère touche de douceur à l’assiette. En accompagnement, un généreux risotto à l’encre de seiche fort réussi et qui sous la dent se révèle parfaitement réalisé, à la fois al dente et moelleux, ce qui est toujours assez compliqué à réussir. L’ensemble est très équilibré et le Chef connaît sans nul doute sa partition sur le bout des doigts. Voilà une cuisine maîtrisée et pleine de saveurs, mettant en avant la fraîcheur des produits et une parfaite lisibilité de l’assiette !

Afin de finir tout en douceurs, Nadine choisit une savoureuse Crème Brûlée à la vanille de Madagascar (8 €), avec laquelle elle dégustera un verre de Riesling allemand en bio-dynamie qui, grâce à un peu de gaz carbonique, présente une légère sensation perlée, agréable et rafraîchissante. Pour accompagner ma mousse au chocolat (8 €), je trinque au Porto tawny Réserve de 7 ans d’élevage. Il a gardé un vrai côté fruité et frais, ce qui est assez rare pour ce vin, que je n’apprécie pas trop en général. La mousse, servie avec un crumble au curry léger et un chutney de mangue clôt parfaitement, et avec le plein de saveurs, un dîner délicieux. Elle est dense et fondante à la fois et au chocolat noir, ce qui me ravit. J’ai évidemment terminé de savoureux moment avec un espresso et un bon Irish Coffee, impeccablement réalisé.

La gentillesse et les conseils œnologiques de Laurine méritent d’être soulignés car ils nous ont été fort précieux et ont rendu le dîner encore plus intéressant. L’ensemble du service des Bains est franchement agréable et chaleureux. C’est incontestablement un plus non négligeable. Une bonne table sans une bonne ambiance n’a jamais fait une grande Maison… ici, tout est à la hauteur. Depuis les produits jusqu’au moindre détail de la déco ou du service, tout n’est que plaisir. Allez découvrir cette très jolie adresse bruxelloise, pourquoi pas en cette période de fêtes de fin d’année. Les Bains ont évidemment concocté une carte spéciale… Pensez à réserver et à soutenir tous nos restaurateurs en cette période si dure pour eux.

Oyster Bar & Restaurant Les Bains
www.restolesbains.be
Email : info@restolesbains.be
+32 (0)2 537 75 85

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Mézon : une très belle adresse à Uccle pour les gourmets… et leurs enfants !

Avant d’aller à sa découverte, j’ai parcouru le site Internet de cette superbe adresse dont les photos d’illustration ont été prises de jour, ce qui m’avait fait craindre de trouver l’endroit un peu froid, un peu « cantine » … Eh bien, que nenni ! C’est chaleureux, les lumières orangées et l’agencement moderne apportent un côté cocoon inattendu et l’accueil est vraiment « comme à la Mézon ». Et puis surtout, la cuisine est de haut niveau, puisque c’est Olivier Destribois (talentueux et formé chez les meilleurs) qui est au piano. Mais, le chef d’orchestre est Méhul, maître des lieux, qui transmet la générosité et la bonne humeur indiennes jusque dans l’assiette par une croquette maison aux milles saveurs, que je vous présenterai plus loin, par exemple. Il nourrit une réelle passion pour son restaurant, au même titre que son associé Jaskaran Sandhu. Une vraie salle de jeu a été aménagée un peu séparément de la salle principale, une belle terrasse permet aussi aux enfants de jouer en été et vous pouvez faire garder vos chères têtes blondes pendant que vous déjeunez ou dînez à votre aise. Des savoureuses « boxes » modernes et ludiques sont prévues pour leurs repas, parfaitement équilibrés et travaillés. Bref, cette adresse uccloise est l’un de mes coups de cœur de la saison et je ne peux que vous conseiller d’y réserver une table !

Pour la première fois, j’ai eu l’idée de demander au Chef de se présenter et de raconter l’un ou l’autre de ses plats avec ses propres mots, assurément complémentaires au miens. Le premier à s’exprimer est Olivier Destribois, Chef à la déjà longue expérience, au parcours marqué par des maisons de (grand) prestige. Il aime les beaux produits, les saveurs authentiques, les racines de la cuisine et la modernité… Sa cuisine est aussi simple qu’elle peut se dévoiler sophistiquée et il a une autre grande qualité : le respect des autres. Vous aimerez découvrir sa cuisine et voici donc sa voix…

Parole de Chef (Olivier Destribois) : pouvez-vous résumer en quelques mots les grandes lignes de votre parcours ?

Élégant et très souriant, c’est pourtant Mehul Vesvikar qui nous accueille, dans une salle que je découvre chaleureuse. En entrant on peut jeter un regard sur la cuisine, un joli bar est situé juste à côté et donne sur des tables blanches et en bois joliment dressées, des chaises et banquettes en bois naturel et du bois aux murs aussi, par touches élégantes. L’éclairage direct est contrebalancé par une sorte de « réverbères » à la lumière plus orangée que blanche, ce qui ajoute la chaleur qu’on attend pour dîner. L’obscurité étant déjà tombée, nous avons pu découvrir l’intérieur depuis la rue et j’ai vite compris que nous nous sentirions bien ici. Un point important pour le quartier : le Mézon bénéficie d’un parking privé… Nadir, le responsable de salle sera aux petits soins tout au long du repas et en cuisine, le Chef Olivier Destribois officie avec les superbes qualités qu’on lui connaît, soutenu avec enthousiasme par Ben, son second. Une belle carte des vins vous attend, mais vous pouvez aussi suivre les conseils de la maison et vous laisser guider en accords mets-vins.

Une mise en bouche subtile…

Olivier aimant les goûts et les textures, doué pour se jouer des saveurs et les combiner entre elles de manière toujours étonnante, nous sert pour commencer un intelligent et subtil petit velouté de tomate et carotte, qui nous surprend Patrick et moi… Une pincée d’une épice, que nous connaissons pourtant assurément, nous surprend et nous questionne l’un et l’autre, nous poussant à faire appel à nos souvenirs gustatifs lointains. Rien à faire, nous ne remettons pas le doigt dessus. C’est onctueux, parfaitement assaisonné et très légèrement relevé, mais nous donnons notre langue au chat, impatients de demander au Chef quelle est cette pincée de mystère… Avec un sourire satisfait, il nous annonce simplement : « sel de céleri ». Mais bon sang, mais c’est bien sûr ! Comme quoi le cerveau, s’il peut effacer des informations concernant les mots, garde toujours en mémoire les saveurs. Du coup, ce velouté avait un réel et magique petit goût d’enfance. Pour compenser son côté crémeux, une petite croquette au fromage l’accompagne, à l’appareil goûteux, se tenant parfaitement au cœur d’une chapelure fine et croustillante. Une parfaite entrée en matière…

Un peu d’Inde dans l’entrée.

Pour la deuxième étape de ce dîner riche en saveurs du monde, nous faisons une étape en Inde, qui tient fort au cœur de Méhul et qui a marqué toute sa jeunesse. C’est une entrée « signature Mézon » et on comprend rapidement pourquoi à la dégustation. Il s’agit d’une croquette de tapioca, ce qui n’est pas très courant sur nos tables. Il y a là aussi de la pomme de terre, du cumin. Le tapioca est frit et soufflé, ce qui le rend terriblement croustillant et une surprenante sauce au tamarin vient soutenir un puissant et délicieux chutney à la mangue. Quelques feuilles vertes et un peu de tomate viennent rafraîchir l’ensemble et apportent un agréable équilibre à ce plat. Le tamarin est une sorte de datte indienne qui, bien mûre, prend une saveur légèrement sucrée qui rappelle un peu l’agrume en arrière-bouche. Mis en pâte, il est très utilisé dans la cuisine indienne et du sud-ouest asiatique ou encore sud-américaine. Soutenu ici par l’acidité de la mangue, cela donne un sucré-salé-acidulé qui apporte un vrai coup de peps à l’assiette ! Une bouchée d’ensemble apporte bonne humeur et douceur aux papilles, c’est une très jolie découverte.

Une foie gras d’anthologie !

Bon… je vais le dire : j’ai goûté sous les doigts de fée d’Olivier Destribois l’un des trois meilleurs foies gras de ma vie, je l’affirme avec sincérité. La recette semble être le fruit des réflexions et des talents combinés de plusieurs cuisiniers complices, qui collaborent et se respectent. Vous entendrez ci-dessous le Chef vous en dire quelques mots lui-même, mais sachez que c’est une cuisson quasi crue, que la texture ressemble à celle d’un pressé et que les saveurs sont d’une extrême richesse. Une très discrète barde de lard apporte avec subtilité une saveur supplémentaire et inattendue. Pour ceux qui, comme moi, aiment réellement le foie gras de canard, cette recette est un nuage du paradis… On y retrouve toute la puissance, mais aussi la subtilité de ce produit d’exception. Ça fond littéralement sur la langue, la longueur en bouche est exceptionnelle et c’est sans doute dû à la présence de la Chartreuse verte, qui apporte une réelle touche herbacée à laquelle on ne s’attend pas. Le grand Eddie Van Maele, vraie légende de la cuisine Belge, doublement étoilé (18/20 chez Gault et Millau) lorsqu’il tenait sa sublime maison de la chaussée Romaine à Wemmel et qui a créé la recette originelle, utilisait du cognac. J’ai eu la chance immense de le fréquenter amicalement durant quelques années avant qu’il ne parte en Thaïlande et j’espère vous présenter un jour ce Chef qui reste parmi les plus grandes toques noir-jaune-rouge. Ici le canard est accompagné d’un agréable pain perdu épicé fondant et d’un savoureux confit d’oignons légèrement sucré. Ce foie gras me restera longtemps en tête en en bouche. Bravo !

Parole de Chef (Olivier Destribois) : une rapide présentation de cette incroyable entrée et du plat principal que vous avez choisi de réaliser ?

Un Osso Bucco tendre, presque fondant…
une explosion de saveurs simples et efficaces !

D’habitude on le sert avec des pâtes, c’est du moins comme cela qu’on me l’a toujours présenté et je dois bien avouer que ce n’est en général pas vraiment ma tasse de thé. Comme avec de nombreux plats de viande longuement mijotée, j’ai eu quelques mauvaises et surtout très sèches surprises. Ceci étant dit, comme il m’était servi par Olivier Destribois, je l’ai accueilli avec bon esprit et bonne volonté… et je ne l’ai pas regretté ! Le Chef vous en parle d’ailleurs mieux que moi ci-dessus, même s’il ne dévoile pas tout de sa recette, ou en tout cas je l’ai coupé juste à temps. Si ce plat semble simple à première vue, c’est tout le talent d’un cuisinier d’expérience, et qui respecte ses produits, que j’ai retrouvé dans mon assiette. La viande était incroyablement tendre et je pouvais la couper à la cuiller… la sauce tomates était d’une pureté telle qu’on eut dit que je venais de cueillir les fruits et de les cuire à la minute. La garniture aromatique complexe et riche (dont vous parle Olivier) apportait le parfait équilibre entre la légère acidité des légumes et la douceur soyeuse du risotto. J’ignore si un milanais se serait senti trahi dans la recette originale ou non, mais moi j’ai adoré la « simplexité » de cet Osso Bucco qui restera le premier que j’aie fini avec gourmandise, de la première à la dernière bouchée…

Un atterrissage tout en douceurs…

Pour finir ce superbe dîner, nous avons choisi de le clôturer avec deux desserts qui, une fois de plus semblaient forts simples, mais qui se sont révélés pleins de gourmandise et de légèreté à la fois, ce qui n’est jamais gagné d’avance. Une tarte aux pommes pour moi, fondante à souhait et qui m’a apporté une franche bouffée de souvenirs d’enfance sucrés et un mille-feuilles aux fruits rouges frais pour Patrick. J’ai plongé une cuiller dedans et le croustillant a bien failli faire trembler la table ! Un parfait équilibre entre croquant, crémeux et force acidulée des fruits frais… Il eut été difficile de faire mieux pour conclure ce superbe dîner !

Comme je vous le disais en début d’article, vous pouvez emmener vos enfants au Mézon… Ils y passeront assurément un aussi bon moment que vous. Vous pouvez obtenir un service qui leur assurera des activités, des jeux et un bon repas entre eux ou avec des camarades et c’est une énorme atout, quand on sait que les jeunes parents ont souvent envie de « se faire un bon resto » auquel ils doivent renoncer faute de baby-sitter. Ici, tout cela est fini et vos kids pourront même déguster des sirops maison… comble du plaisir. Ceci dit, les adultes peuvent aussi les goûter et les consommer sans modération ! Le dimanche, vous pouvez découvrir une belle formule de Brunch 5 services. En résumé, Mézon est une réelle découverte à mettre rapidement à votre agenda, tant pour sa philosophie que pour l’extrême gentillesse de l’accueil et le soin qu’on vous apportera tout au long de votre repas, que pour la grande qualité de sa cuisine. Entre des propriétaires passionnés et un chef talentueux, vous ne pouvez qu’avoir envie d’y retourner !

Note : n’hésitez pas à visiter souvent le site Internet de la maison car non seulement la carte évolue constamment, mais Mézon organise aussi très régulièrement des événements gastronomiques liés à diverses fêtes et célébrations : Halloween, Saint-Nicols, Noël…

Site Internet : www.mezon.be
Email : info@mezon.be
Téléphone : + 32 (0)2 380 79 07

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PURA Restaurant : la preuve par 3 que vos papilles peuvent faire la fête au cœur du quartier Schuman !

Le quartier européen est plus réputé pour ses sommets internationaux et manifestations que pour sa gastronomie… Eh bien si, comme moi il y a encore quelques jours, vous pensez qu’en son cœur il n’y a rien d’intéressant (à part la rue du Méridien et ses confluentes ruelles), vous allez sûrement changer d’avis après avoir lu cette chronique. J’y ai découvert un superbe restaurant, chaleureux, bien décoré, où la table bistronomique fait danser les papilles et où l’accueil est aux petits oignons : PURA. La carte, qui se compose seulement de trois entrées, trois plats et trois desserts, vous embarquera pour un voyage gustatif étonnant et joyeux. Formule lunch ou dîner, je préfère toujours la magie du soir, qui habille l’endroit de lumières douces et chaleureuses et enrobe la belle salle d’une ambiance douce où on a envie de se laisser chouchouter, conseiller, guider… Une très belle adresse à découvrir, pour peut-être aussi jeter un œil au quartier européen, qui a quand même de jolis atouts architecturaux, surtout de nuit. N’hésitez pas car c’est un de mes coups de cœur de l’année dans la capitale !

C’est aujourd’hui mon amie Nadine qui m’accompagne et tout comme moi, elle est conquise par la chaleureuse élégance qui se dégage des lieux. Elle apprécie aussi particulièrement la gentillesse du service et l’apéritif qui nous est servi, un savoureux Mojito passion, sur la glace duquel une demi-fruit du même nom trône en équilibre. Lorsque nous le dégustons à la cuiller, il est gorgé du cocktail et explose de saveur ! Côté vins, laissez-vous conseiller, c’est du plaisir et des accords parfaits garantis.

Pour nous éveiller un peu les papilles, on nous sert une élégante et astucieuse mise en bouche : Rillettes en terre et mer à base d’anchois et de poulet, grains de grenade… C’est d’une fraîcheur étonnante, servi sur un lit de fèves de cacao et de fins zestes d’agrumes confits apportent à cette bouchée une très subtile amertume et un léger côté sucré-salé comme je les aime. Si l’équilibre de saveurs est aussi parfait durant tout le repas, voilà qui promet d’être très intéressant. Produits frais uniquement, cuisine du monde, mélanges astucieux de parfums et de textures, ce sera en effet impeccable tout du long… Et nous ne le savons pas encore, mais nous allons faire le tour de la carte, un délicieux voyage !

Un maquereau original.

Nous commençons par un délicat filet de maquereau original. Il a été fumé dans du riz avec du gros sel et du vinaigre et cette cuisson lui donne du moelleux, tout en conservant sa mâche. Ce n’est pourtant pas tout-à-fait la même chose que s’il avait été cuit en Gravlax… c’est moins acide. Il est accompagné d’une purée de potiron bien de saison, parfaitement lisse et douce en bouche. C’est velouté et ça se marie à merveille avec la chair ferme du poisson. Quelques palets de gelée de mandarine apportent beaucoup de fraîcheur au plat et les quartiers du fruit aussi. C’est une jolie entrée, tant à l’œil qu’au palais.

Le riz met son manteau…

Nous sommes surpris de découvrir une jolie croquette de riz rond, dont l’appareil se tient fort bien. Marié à la saveur légèrement sucrée du chou-rouge et au parfait croquant d’une panure superbement réalisée, l’ensemble propose à nos palais étonnés un très agréable mélange de textures. Pour un bruxellois pur jus comme moi, la croquette a toujours un petit quelque chose de sacré… Comme tout le monde le sait aussi, le chou-rouge (ici en sauce très légère) se marie harmonieusement à la pomme golden, dont nous retrouvons quelques lamelles fraîches et une purée mousseuse très parfumée. Le Chef s’en est souvenu et a décidé de mettre cette association classique dans une assiette moderne… Une vraie réussite !

Le risotto se fait tout chou.

Voici encore une surprise : un risotto de chou-fleur gratiné et épeautre. J’aime la mâche que propose l’épeautre quand il est bien cuit, ce qui est évidemment le cas ici. Mais, la vraie bonne idée de l’assiette est de traiter le chou-fleur en risotto de sommités. Un équilibré mélange de pickles et de cuit apporte le croquant et une jolie et fine sauce béchamel se charge de porter le velours en bouche… La petite touche d’originalité est d’avoir ajouté à ce plat très végétal une touche laitière savoureuse, sous la forme d’un de mes fromages préférés : le Comté ! L’association des goûts est parfaite.

Un canard entre bois et verger…

On aime le magret de canard pour sa puissance de goût et son caractère affirmé. Pas la peine de revenir sur la cuisson parfaite, rosée à cœur et peau croustillante car il ne pouvait en être autrement. Le mariage avec la poire (pochée au jus de viande) est certes classique, mais il suffisait d’avoir l’idée d’y ajouter de belles girolles poêlées pour lui donner une force et une vigueur nouvelles. Pour la petite touche plus herbacée, le Chef a intelligemment pensé à réaliser une fine purée de cèleri pour y coucher fruit et champignons. Un délice…

Cabillaud et Kalé…

Le dos de cabillaud est une belle partie de ce poisson d’eaux froides si apprécié de tous. Sa chair est ferme et sa saveur franche. La cuisson nacrée à cœur et croustillante en surface correspond au délicat doigté du Chef qu’on retrouve à la table Pura tout au long du repas. Les pommes rissolées ont un petit côté familial qui réchauffe le cœur autant que les papilles, tout en délicatesse. Le caractère bien trempé de ce plat trouve toute sa place grâce au chou kale, plein de vitamines et de bienfaits diététiques. Il est à la fois en feuilles cuites et quasi crues, ce qui apporte des textures agréables en bouche. Mais, le paraphe de ce joli accord est plutôt dans la savoureuse purée de chou kale, qui apporte du moelleux et de la douceur grâce à ses assaisonnements subtils et équilibrés. Enfin, on retrouve la signature d’un Chef de caractère dans la présence de quelques moules poêlées en fin de cuisson du poisson. C’est une idée puissante et la touche iodée vient soutenir la légère amertume du chou décliné. Voilà une très belle assiette de poisson.

Pain perdu, café, combava… Renversant.

Je n’avais vraiment pas vu venir le fort joli coup du pain perdu modernisé… qui m’a donné une joyeuse claque gustative ! Crème diplomate au café absolument soyeuse et corsée sans être trop puissante, chips de café d’un divin croustillant et un petit caramel combava… Ébouriffant, gai, détonnant et follement délicieux ! C’est simple et terriblement efficace pour finir un excellent dîner. Un dessert à commander absolument lorsque vous irez déjeuner ou dîner au Pura.

Et enfin, on revisite la Tatin.

S’il y a bien un dessert qui a déjà été visité et revisité des centaines de fois, c’est la tarte Tatin. Si certaines transformations ne sont pas des réussites, cette déstructure du célèbre dessert arrive à surprendre. Le biscuit de graines de tournesol est moelleux et croustillant à la fois, mais change de la pâte classique. La pomme est pressée sous la forme d’un joli parallélépipède à la saveur fidèle aux sœurs cuisinières et la crème anglaise est parfaite, même si elle a décidé de sortir des sentiers qu’on lui avait tracés. Ce n’est vraiment pas grave et le caramel est absolument parfait !

Une jolie revisite, pour clôturer une toute première visite qui ne sera sûrement pas ma dernière dans cette très belle maison. La cuisine y est inventive, mais posée sur les solides bases d’un Chef de talent et l’accueil est attentif et impeccable. N’hésitez surtout pas à aller découvrir Pura, même si vous pensez que le quartier européen n’est pas fait pour la fête… Parce qu’ici, on vous prouvera assurément le contraire !

Sur le site Internet, vous découvrirez la carte du restaurant, mais trouverez aussi les informations nécessaires à faire pénétrer le monde Pura chez vous, grâce au service traiteur qui est toujours disponible et dont la qualité n’a rien à envier à la table du quartier Schuman. Les fêtes approchent et vous n’aurez peut-être pas envie de cuisiner, tout en régalant vos invités…

Midi (lunch)
3 services – 29€
2 services – 25€
1 service – 16€

Soir (dinner)
Amuse-bouche compris
3 services – 45€
2 services – 36€

Email : restaurant@beautifood.be
Tél. : +32 (2) 662 28 98
www.beautifood.be

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Le Callens Café (avenue Louise) : une belle adresse bruxelloise, une belle table, mais pas que…

Il n’est pas courant d’attraper Murielle Malalel, l’attachée de presse que de nombreux restaurants s’arrachent, et de réussir à l’asseoir à une table pour un déjeuner. Alors, ne boudant pas mon plaisir car c’est une amie chère, je la rejoins au Callens Café, situé sur la prestigieuse avenue Louise, côté bois. Enfin, presque… car une fois devant le bel immeuble de bureaux, je cherche l’entrée. Heureusement, un chasseur de faction m’indique que le restaurant est situé à l’arrière du bâtiment, vers lequel je me dirige donc. Là, je découvre une façade chaleureuse, laissant paraître une salle qui le semble tout autant, loin de l’esprit « bureaux » qu’on pourrait craindre là. Pas de doute, nous sommes dans un vrai restaurant et bien des hommes d’affaires ont l’air d’y trouver un réel plaisir pour couper leurs longues journées de travail.

Murielle est en pleine discussion dans les bureaux, sans doute pour préparer un prochain événement et Jean Callens, maître des lieux, en profite pour me proposer une visite. J’entre dans une très jolie salle privée séparée de celle du restaurant, dans laquelle s’organisent des soirées, événements, réunions et diverses réceptions. Je me dis d’ailleurs, que j’y fêterais bien mes futurs soixante ans. L’endroit est chaleureux, doux, on s’y sent bien et la déco est accueillante. Ensuite, je découvre la belle et très spacieuse salle de restaurant. C’est accueillant, décoré avec goût de toiles modernes et objets choisis, les tables sont en bois et les chaises rouges, une chaude lumière règne malgré celle du jour qui se fraye un chemin… C’est une découverte franchement inattendue dans un quartier réputé d’affaires. À table donc !

Ceviche, saveurs exotiques, tartare de saumon, raifort… on est sur des entrées aux saveurs puissantes, mais subtiles.

Murielle opte pour un très beau (et copieux) ceviche de Corvina (ou encore courbine, parfois même surnommé le grogneur). C’est en fait du maigre, un beau poisson blanc d’Atlantique ou de méditerranée, savoureux. Son goût et sa texture rappellent le bar. Sa chair est fine et il peut être cuisiné de toutes les manières : grillé, poêlé, en papillote, froid en salade, ou encore à la vapeur. Ici, il est traité en ceviche (cuisson originaire du Pérou au jus de citron, mais de nombreux chefs l’accommodent à leur manière). Son joli intitulé au Callens Café est Ceviche de Corvina au leche de Tigre (14 €). Les superbes morceaux de poisson, parfaitement taillés en dés réguliers, sont présentés dans une sauce également d’origine péruvienne d’un blanc crémeux et joliment nacré. On y retrouve les saveurs de la coco, d’un beau fumet de poissons, la fraîcheur de la coriandre et la chaleur du piment. Quelques pétales d’oignon rouge finement coupés et des herbes fraîches cassent agréablement le monochrome de ce plat, proposé dans un très beau bol en céramique bleue… une invitation au voyage tant visuelle que gustative ! Inutile de préciser que la cuisson spécifique du ceviche est parfaite. Les assaisonnements sont très équilibrés… Voilà un joli choix d’entrée, accompagnée de tacos et d’une petite portion de piments très finement hachés pour les amateurs de sensations papillaires. Délicieux !

Pour ma part, j’ai jeté mon dévolu sur un Tartare de saumon (14 €), entrée qui ne me surprend que dans les maisons où face aux fourneaux se trouve un vrai Chef… Et je ne suis pas déçu. Rien que visuellement, le choix d’une belle assiette oblongue à nouveau en céramique, me donne envie d’y plonger. Le tartare, impeccablement coupé au couteau, se cache malicieusement sous quelques jeunes pousses de roquette (qui apportent une petite pointe d’amertume que j’apprécie tout particulièrement). La chair du poisson noble est moelleuse, savoureuse et très peu grasse, ce qui est toujours un plaisir et preuve d’une sélection parfaite du saumon. Moi qui ai récemment perdu dix kilos, je ne crains rien… Et j’ai pu évoquer avec Jean Callens l’importance à ses yeux du choix de produits toujours frais et de première qualité. La carte change tellement au gré du marché, que vous ne devez pas vous inquiéter si elle n’est pas à jour sur le site Internet… il est parfois difficile de suivre et c’est pour moi une vraie assurance. L’équilibre des saveurs de mon tartare est excellent et je me régale. Pour me rafraîchir le palais, il est accompagné de deux toasts. L’un recouvert d’une onctueuse crème de raifort, qui apporte un coup de punch à l’assiette, et l’autre d’une simple concassée de tomate fraîche, taillée finement. En jouant avec chacun entre deux bouchées de saumon, l’ensemble prend une dimension de fraîcheur en bouche assez étonnante. La douceur, le moelleux, le croustillant, le piquant et l’acidité… tout y est. C’est une réussite.

Entre terre et mer, nous choisissons en grosses pièces deux univers différents.

Murielle avait très envie de raie et cela tombait plutôt bien, il y en avait à la carte ! Ou plutôt en suggestion. Il y en a toujours séparément de la carte de base, puisqu’ici c’est davantage le marché qui décide du menu que le Chef… Elle porte donc son choix sur une superbe et « simple » Raie au beurre blanc, accompagnée de légumes frais (21 €). Et attention, comme le disent beaucoup de célèbres toques : si c’est simple, tout doit être parfait ! Pas de problème de ce côté, l’assiette qu’on pose devant mon amie est magnifique de simplicité et d’éclat. Pour moi, voilà un plat qui « claque » tant il est lisible et clair, sans fioritures, mettant en avant de superbes produits. La raie est parfaitement croustillante en surface, tout en conservant une chair nacrée à cœur, se détachant rien qu’à la regarder. C’est une cuisson digne d’un Prosper Montagné. La garniture est composée de légumes qui semblent fièrement protéger le poisson : pommes de terre fondantes et gardant de la mâche, brocoli encore légèrement croquant, haricots verts qui se tiennent au garde-à-vous mais dévoilent un cœur tendre et une très jolie carotte apporte une touche de douceur. L’acidité est subtilement introduite dans l’assiette par le beurre blanc et surtout par les quelques câpres qui apportent un twist très intéressant. Un choix parfait pour un déjeuner léger !

De mon côté, j’avais réellement une envie très « brasserie » et, quand j’ai vu que mon bonheur était à la carte, je n’ai pas hésité une seconde. Ce sera donc un filet américain maison et des frites fraîches ! Parfois on me dit que c’est un choix facile, mais les très bons américains ne courent pas les tables… Trop piquant, trop salé, trop finement haché, trop liquide, trop sec, trop de ceci, pas assez de cela… Même s’il est vrai que les cuisiniers peuvent faire de larges gammes sur ce thème, il y a tout de même des bases, des piliers, des essentiels. Première constatation : il y a l’accompagnement que j’attends, en l’occurrence quelques feuilles de salades variées bien croquantes et un peu de tomates cerises. Je constate en un coup d’œil que la viande est coupée sur place au couteau, ni trop fine ni trop épaisse, encore un excellent point. À sa couleur, je sais que je ne vais pas devoir subir une viande bourrée de mayonnaise… j’ai faim. Et puis, les frites… J’ai toujours peur qu’on me serve des pommes allumettes et, en bon belge, mon amour des frites épaisses typiques de chez nous est indécrottable. Elles sont là devant moi, dans un petit bol séparé, dorées à souhait et elles me tendent leurs pointes quasi avec indécence. Il ne faut pas deux secondes pour que la première atterrisse dans ma bouche et me ravisse les papilles ! Ça croustille, c’est fondant, moelleux dedans, légèrement salé. La frite parfaite, surtout quand on m’apporte mon sacro-saint supplément de mayonnaise et que je constate qu’elle est maison, mais je n’en doutais pas. L’assaisonnement de la viande autant que de la mayonnaise et une parfaite réussite et je me régale d’un plat dont l’envie, vraiment, me hantait depuis quelques jours. Merci Chef !

En dessert : de la douce élégance et de la simple douceur…

Murielle clôturera ce très beau déjeuner avec une superbe Pavlova (j’utilise le féminin car ce dessert a été créé dans les années 1920 en l’honneur d’Anna Pavlova, célébrissime ballerine russe, lors d’une de ses tournées en Australie et en Nouvelle-Zélande, mais on peut aussi utiliser le masculin) aux fruits rouges frais (7 €). Parfaitement croustillante à l’extérieur et fondante à l’intérieur, ce qui est la base de ce dessert, tout est parfait et léger. La meringue croque sous la dent et fond sur la langue, le cœur est moelleux, les fruits acidulés et sucrés sans excès… le dressage est simple, mais très élégant. Un point final parfait à la belle découverte du Callens Café pour moi. Ah oui, j’ai tout de même craqué pour un sabayon au Marsala (10 €) monté minute, d’un bel équilibre entre le sucre et l’alcool… pas de fausse note. Je reviendrai à cette table, mais un soir la prochaine fois, pour expérimenter cette belle adresse dans ses habits de nuit.

Restaurant, mais pas que…

Avant de conclure, je tiens à vous rappeler qu’il y a ici une belle salle de réception à louer, pour toute réunion, soirée, mariage, cocktail… chaleureuse et qui vous propose un service traiteur sur-mesure. N’hésitez pas à prendre contact avec Jean Callens, qui se fera un plaisir de vous montrer à quel point il est passionné par son métier et prêt à se couper en quatre pour répondre à tous les désirs de ses clients.

Et enfin, je vous donne rendez-vous au début du mois de décembre pour découvrir ensemble une dernière facette de cette maison multiple, qui fait déjà les beaux dimanches (de 11h à 15h, pour 25 € par personne) du quartier Louise : le Brunch du Callens Café. Ce repas familial et convivial reprenant tous les codes de la formule brunch (mélange des mots breakfast et lunch) est déjà très réputé et il vaut mieux réserver à l’avance. Le point fort de la formule au Callens Café est qu’il y a toujours un produit phare rajouté à tous les classiques de ce repas typiquement dominical. Selon le marché ce furent ces derniers temps de la sole, du bœuf, des huîtres et ce week-end ce seront des coquilles Saint-Jacques… Encore une fois, c’est le marché qui décide et c’est une excellente raison de revenir régulièrement !

Rendez-vous donc pour une seconde visite au cœur des décorations de Noël…

reservation@callenscafé.be
Tél. : +32 (02) 647 66 68
www.callenscafe.be

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Momo la Crevette à… Waterloo : impérial !

En lisant le nom « Momo la crevette », vous aurez pensé à une friterie… Eh bien, que nenni ! Voici un restaurant digne de Waterloo où l’on a osé ajouter une table de qualité à une forte identité. Un défi relevé avec panache, des saveurs et parfums de la mer, une gamme de crevettes absolument incroyables et de toutes les tailles. J’y aussi mangé le meilleur tartare de thon qu’il m’ait été donné de déguster et je ne plaisante pas. Une véritable explosion de saveurs ! Si près de la butte et du champ de bataille, oserais-je dire que c’est « canon » ?

Waterloo est tout de même une commune connue pour son côté, disons… très chic. À deux pas de l’église, au 202 chaussée de Bruxelles, se situe une façade discrète, qui attire toutefois l’œil par sa chaleur et ses douces lumières, donnant clairement envie d’entrer et de prendre place. On découvre une salle élégante : joli nappage blanc, belle vaisselle, un agréable bar, une cuisine ouverte où ça bosse, mais où ça rit aussi. Les couleurs sont cosy et l’équipe est aux petits soins, conviviale et discrète comme il faut, à votre écoute « pour de vrai ». On sent que le personnel tient à vous rendre heureux durant votre repas et cela fait du bien, surtout en ces temps de reprise ! Bref, on est bien loin de l’ambiance friterie et je reste intrigué par le nom du restaurant. Le mystère planera par ailleurs toute la soirée, ou presque… peut-on le vraiment résoudre ?

Mais, passons au principal : la table. Pour prendre le temps de nous installer et de profiter de l’ambiance douce tant que la salle n’est pas encore pleine, nous choisissons un Mojito délicat, mais pas trop fort, sans doute pour ne pas brûler les papilles avant le dîner. Puis, nous ne résistons pas à une rafraîchissante petite flûte de bulles, un agréable champagne Castelnau. Pour nous ouvrir l’appétit, on nous propose d’emblée de savoureuses et belles olives vertes, un beurre d’Isigny (qui ne se répand pas en flaque d’huile), un pain de qualité et de mignonnes crevettes grises bien de chez nous… Ça me rappelle les vacances à la côte quand j’étais enfant et les crevettes qu’avec ma mère nous décortiquions à la main près de la criée, ce qui n’est jamais un exercice facile. Souvenirs de Nieuport au cœur, tout commence bien ! La carte des vins est riche et pour toutes les bourses.

En entrée, Camille choisit les Noix de Saint-Jacques snackées, gratinées au champagne (25 €). Les noix sont croustillantes sur le dessus et parfaitement fondantes à cœur, légèrement translucides. On sent clairement qu’ici on ne mangera que des produits frais et tant mieux. La sauce est savoureuse, on y retrouve le précieux breuvage, discret mais bien présent. La texture est crémeuse et pas une cuiller ne devient liquide. C’est fort bien exécuté et le Chef, que j’ai observé au travail, s’avère délicat et précis dans ses préparations (la sauce au champagne n’est pas facile à réussir). En garniture, une touche de ciboulette ciselée et des mini pousses révèlent en bouche leur fraîcheur. Un peu de chicon (endive pour nos amis français) se fait discret et dévoile une légère amertume bienvenue. Cette petite touche du Chef apporte un bel équilibre au plat. Camille se régale et, comme toujours, j’ai participé à la dégustation pour pouvoir vous en parler en connaissance de cause. Ce qui n’est pas toujours simple si j’ai un invité trop gourmand… Voilà en tout cas une belle entrée en matière.

De son côté, et heureusement qu’il m’a laissé goûter, Laurent a décidé de commander un tartare de thon. Évidemment je me suis dit que, même de qualité, ce ne serait pas une découverte particulière… Je me trompais, et pas un peu. Ce Tartare de thon frais au concassé de noisettes, dés de poivrons rouges, échalotes et huile vierge (21 €) est assurément le meilleur tartare de thon que j’aie goûté de ma vie ! Et je ne dis jamais cela si je ne le pense pas. D’ailleurs, dans mes chroniques vous ne trouverez sans doute pas plus d’une ou deux fois cette mention. Je ne suis pas près d’oublier ses saveurs et parfums. Hormis les éléments évoqués dans l’intitulé, il y avait certainement un secret du Chef et un tour de main passionné. C’est ce que j’appelle la magie de la cuisine et ici le tour était vraiment spectaculaire ! Pas dans la présentation bien sûr, il est compliqué de moderniser un tartare réalisé à l’emporte-pièce. Quoique dans ce cas, la modernité était plutôt dans les petits accompagnements délicatement posés en bord d’assiette : kumquats, mini poivrons, œufs de poissons dont d’étonnants petits œufs de poisson-volant aromatisés au wasabi. Je dois absolument retrouver ça ! Bref… une chair coupée au couteau, des saveurs incroyables et une surprise totale. Je le répète, c’est le meilleur tartare de thon que j’aie rencontré au cours de mes longues pérégrinations culinaires. Si vous allez y dîner ou déjeuner, n’hésitez pas à commander cette merveille.

Avant le plat principal, la maison a tenu à nous faire goûter une belle Salade de couteaux de mer rôtis au beurre d’ail (18 €). Les couteaux impeccablement cuits, des accompagnements rafraîchissants et un parfait beurre d’ail qui n’arrache pas la bouche. Encore un plat qu’on ne regrette pas.

Enfin, en ce qui me concerne, mon choix s’est porté sur le plateau d’huîtres Gillardeau – Marennes Oléron, petites grises du nord, vinaigre de vin rouge bio et échalotes (30 €). Personnellement, je déguste les huîtres sans accompagnement, si ce n’est un tour de moulin à poivre noir. J’ai tout de même goûté au vinaigre de vin dont l’acidité était assez équilibrée pour ne pas assassiner la saveur des mollusques parfaitement frais, savoureux et fermes. Comme quoi, on peut en manger tout au long de l’année si le produit est de qualité et archi frais. Bien entendu, ma mémoire s’est fait un plaisir de retourner instantanément à Nieuport en décortiquant jusqu’à la dernière petite crevette grise ! Une entrée qui m’a juste donné envie de poursuivre ce repas plus que prometteur. À vrai dire, j’attendais de pied ferme les crevettes !

En plat principal, Camille a jeté son dévolu sur un Duo de lotte et espadon à la crème de miel et au citron vert (34 €) … Lorsque je l’ai goûté, je n’ai pas été surpris de découvrir un équilibre subtil entre le côté sucré du miel et l’acidité du citron. Le Chef est sincèrement au niveau et nous n’avons pas ressenti le moindre changement dans la qualité de son travail tout au long du dîner. La sauce, très onctueuse, n’avait rien à envier à celle au champagne de l’entrée et enrobait les poissons telle une légère couverture veloutée. C’était nappant et savoureux. La lotte autant que l’espadon étaient parfaitement cuits, la première nacrée à cœur et tendre à souhait, tandis que le second avait cette agréable mâche de « viande de la mer » qu’on en attend.

Laurent a choisi une étonnante Bouillabaisse de poissons à la mode Momo (32 €)… Je me serais cru dans le sud et cela m’a rappelé la belle ville de Marseille où j’aime tant flâner le long de la Cannebière et manger en terrasse. J’y étais presque ! Des poissons bien sélectionnés et cuits, une rouille qui fleure bon et rappelle la Bonne Mère, ainsi que de jolis croutons dorés maison… mon ami Daniel de Marseille me dirait sûrement qu’il ne peut y en avoir de vraiment bonne hors de l’antique Massilia, mais je persiste : celle-ci était vraiment savoureuse ! Encore un excellent point pour le Chef.

Enfin, j’ai fait le choix (on est quand même Chez Momo la Crevette) d’effectuer une sorte de tour du monde de la petite bête. Enfin, « petite »… c’est vite dit, avant de les avoir sous le nez et surtout en bouche ! J’ai en effet décidé de tester les « Grandes Crevettes » (47 € pour 6 pièces, suffisantes pour un gros appétit, croyez-moi sur parole) et je n’ai pas été déçu du voyage, au sens propre. Alors, commençons la balade : crevettes d’Argentine, de Madagascar, Obsiblue, géantes de Taiwan, Black Tigers et Carabineros… je vous l’ai dit, un tour de la planète et des océans ! Trois sauces pour relever tout ça : Armoricaine, Curry de Madras et Beurre à l’ail. Le tout pour une véritable explosion en bouche. Pour vous faciliter la tâche, chaque crevette est surmontée d’un petit drapeau qui vous permet de vous rappeler de son origine, c’est dire la « copiosité » de la chose… Vous faites réellement un tour du monde de saveurs autant que de textures et il est incroyable de constater à quel point de « simples » crevettes peuvent être différentes, jusqu’à la Black Tiger qui est une véritable viande. En bref, voilà encore une très belle découverte, qu’on peut sans doute difficilement faire ailleurs qu’ici, chez Momo la Crevette.

Des desserts classiques pour conclure ce magnifique repas et pour moi… un Irish Coffee, évidemment, parfaitement préparé !

En partant, j’ai rencontré celui que me semblait être le directeur ou encore le propriétaire… Je lui ai demandé tout de go : « vous êtes donc Momo » ? Il m’a regardé l’œil coquin et a répondu : « on peut dire ça… »… mais, je n’en saurai pas beaucoup plus. Quand vous irez y déjeuner ou dîner, vous voilà avec un mystère à résoudre car je ne vous confierai pas le peu que j’ai compris.

Momo la Crevette est donc une magnifique découverte à Waterloo, et Napoléon ou Nelson y auraient assurément fait une halte avant d’aller sur le champ de bataille ! L’endroit est devenu une adresse incontournable de la très chic commune au Lion… Un pari totalement réussi ! L’addition moyenne n’y est pas donnée, mais elle en vaut vraiment la peine, c’est le moins que je puisse écrire. Ah oui… je vous conseille vivement de réserver.

www.momolacrevette.be
Tél. : +32 (0)2 351 21 00

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Le Wine Bar des Marolles : on y revient toujours et le Chef Alexandre van Kalck est désormais aux fourneaux !

Au cœur du célèbre quartier populaire le plus représentatif de la convivialité et de l’esprit bruxellois, se trouve un chaleureux petit restaurant que j’ai déjà eu le plaisir de vous présenter : le Wine Bar des Marolles ! Bois, lumières douces, un bar riche et beau, un accueil amical et impeccable à la fois… une cuisine souvent renouvelée, voilà pourquoi cela vaut la peine de vous en reparler de temps en temps. D’ailleurs, un nouveau Chef s’est installé aux fourneaux et vaut le détour : Alexandre van Kalck n’est pas un novice, puisqu’il a travaillé une douzaine d’années comme second au restaurant de l’hôtel Plaza à Bruxelles. Mais, c’est surtout pour son talent, son instinct créatif et le parfait équilibre de sa cuisine qui privilégie produits de qualité et locaux de préférence, que nous voulions saluer son arrivée. Le Maître des Lieux Vincent Thomaes est toujours aussi connaisseur en vins et vous conseillera avec délectation les nectars qui accompagneront au mieux vos plats. C’est aussi grand amateur d’Art, antiquaire et Chef… Bref, vous ressentirez sa passion et son sourire illuminera votre déjeuner ou votre dîner. Troisième de la fratrie doublement étoilée du Château du Mylord à Ellezelles (où il a œuvré durant de longues années), il préside avec bonheur aux destinées de sa belle maison du 17ème siècle nichée au creux de la populaire et vivante rue Haute, aux côtés de son complice et associé Joël, arborant lui aussi le sourire en bandoulière. La carte est régulièrement renouvelée, ce qui offre à chaque visite les joies de quelques savoureuses découvertes. Mais, passons à table !

Comme toujours, c’est avec un grand sourire que Vincent nous accueille. Je suis accompagné de Marianne qui adore cet endroit et se souvient encore de l’os à moelle qu’elle y a dégusté voici deux ans… Quelques bulles pour l’apéritif et nous nous plongeons avec intérêt dans la carte, sachant qu’un nouveau chef d’orchestre est au piano en cuisine.

Pour les entrées, un petite balade en mer…

En entrée, Marianne choisit un Baby Homard, guakiwi, salty fingers, bourrache et bisque montée à l’huile d’olive (25 €), tandis que je jette mon dévolu sur une de mes passions : des Maatjes… citron brûlé et vinaigrette au yuzu kosho (17 €).

Le poisson est moelleux à souhait, comme on aime déguster les maatjes dont nous belges sommes les plus grands amateurs aux côtés de nos voisins néerlandais. Il est d’une fraîcheur absolue et ça se voit au premier coup d’œil. Ces harengs-là n’ont pas vécu un instant sous cellophane, c’est une évidence ! L’assiette est lumineuse et colorée, elle me donne envie d’y plonger la fourchette sans attendre. Manifestement le Chef tient à rendre ses assiettes gourmandes dès leur arrivée sur la table et c’est réussi. Les couleurs titillent l’œil et de petits tronçons de haricot verts encore légèrement croquants égaient un produit qui n’est pas souvent sexy. La touche de rouge est apportée par une agréable vinaigrette joyeusement pepsée au Yuzu Kosho. Cet assaisonnement typiquement japonais est composée de pâte de piment, d’écorce de yuzu (citron d’Asie de l’est) et de sel, le tout fermenté. J’avoue être surpris par ce mariage aussi inattendu qu’improbable et ça marche ! Au Japon, j’avais découvert ce condiment en accompagnement de sashimis, mais je ne m’attendais pas à ce qu’il épouse harmonieusement la chair du hareng. Une vraie réussite à laquelle le citron brûlé apporte une légère touche d’amertume qui vient titiller les papilles et donner aux saveurs de cette entrée une belle ampleur. Voilà ce que j’appellerais des maatjes anoblis et parfaitement réussis. C’est simple et sophistiqué à la fois, fidèle à la maison !

Bien entendu, je n’ai pu m’empêcher de plonger une cuiller gourmande dans l’entrée de Marianne et si le Baby Homard est pour mon palais un des plus savoureux souvenirs de Montréal et de la cuisine québécoise (je pense aux pâtes au homard de mon amie Lynda Brault, que je lui mendie à chaque visite), celui-ci me surprend. Hormis une chair savoureuse et parfaitement cuite (pas trop… tant pour la pince que pour la queue, ce qui n’est pas toujours gagné), la bisque grimpe évidemment en tête sur la grande échelle des papilles. Elle est délicieusement corsée et généreuse veloutée, on sent qu’elle a tranquillement et longuement mijoté. Son parfum a attiré l’attention des convives de la table voisine, c’est vous dire le fumet ! On m’avait déjà parlé d’un mélange avocat et kiwi baptisé « guakiwi », mais je n’en avais encore jamais goûté. J’avoue être parfois méfiant concernant les mélanges du genre mais, manifestement monté à l’huile d’olive avec une pointe de citron et subtilement poivré, je valide totalement ce guacamole revisité. Cela amène une touche de doux-acide qui vient souligner la saveur du crustacé, toute comme la petite fleur de bourrache apporte une légère touche d’iode. Les petites branches de salty fingers (plante d’Asie ou d’Amérique du sud ressemblant visuellement à la salicorne) sont croquantes, légèrement amères et salent un peu l’ensemble quand on goûte le tout en une bouchée, bref… cette entrée et à nouveau la découverte d’une nouvelle signature en cuisine, à la fois classique dans la réalisation et créative au niveau de la composition.  

En plat : un peu de mer encore… et de terre.

Pour suivre, j’opte pour un poisson que j’adore : le Filet de Bar… sauce safranée aux moules, fenouil confit et broccolinis (27 €). Marianne porte son choix sur un bel Onglet de bœuf irlandais à l’échalote, oignon brûlé, salicorne et bordelaise à la sauce soja sucrée à (25 €).

La cuisson du poisson est pile comme je l’aime : croustillante côté peau et translucide à cœur, bien nacrée. Je suis ravi car le bar mérite d’être bien traité et il arrive qu’on vous le serve en légère (voire bien plus) surcuisson, ce qui le rend très désagréable à manger. La saveur subtile du safran, avec ses légères touches de terre et sa légère amertume est un agréable exhausteur du goût de la belle sauce, douce au palais et onctueuse, dont le léger gras vient enrober le palais comme une caresse. L’arôme des moules s’y mélange avec puissance et le fenouil confit débité en copeaux apporte un fin goût anisé qui allège l’ensemble. C’est rafraîchissant et intelligent. Pour ma part, je suis fan des broccolonis, que tout le monde de connaît pas. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, ce ne sont pas des jeunes brocolis. Il s’agit bien d’un autre légume. Ses branches sont plus longues et plus fines que celles de son cousin et c’est un croisement entre le brocoli originaire de Sicile et le kai-lan, son équivalent chinois. Étonnamment, il développe une saveur très proche de celle de l’asperge, en plus de ressembler tout de même au brocoli original. L’ensemble forme un plat tout en harmonie et en légèreté, où je commence à trouver réellement la « patte » du Chef qui officie désormais au Wine Bar des Marolles. J’ai d’ailleurs très envie de le rencontrer pour le féliciter.

On pense souvent que l’onglet est une viande filandreuse et une partie fort peu noble du bœuf. Quelle erreur ! C’est au contraire un morceau très goûteux, agréable en bouche et si sa mâche est en effet puissante sous la dent, un bon cuisinier ne vous la présentera jamais dure. La cuisson est parfaite, encore saignante comme Marianne l’avait demandée, ce qui me convient à la perfection car c’est ainsi que je l’aime. Ici, il est d’origine irlandaise et ce ne sont pas les derniers à produire du bœuf de qualité. La sauce à l’échalote est un jus puissant, une bordelaise à laquelle on a sans doute ajouté de la moelle à la cuisson, qui apporte une rondeur et un glacé superbes ! L’échalote donne à la sauce une touche de douceur à laquelle s’ajoute la suavité du soja sucré. L’oignon brûlé confère au plat un côté rustique et charpenté… on se croirait plongé au dans les paysages d’Écosse, au bord d’une falaise surplombant la mer et fouetté par le vent. Il se passe quelque chose dans cette assiette, c’est évident et je ne me souviens pas d’un onglet qui m’ait donné cette sensation. La petite touche de folie et ce que je ressentais plus haut comme un vent marin vient clairement de la salicorne. Ce légume marin sauvage fait partie de mes préférés et en une bouchée, il amène une double identité terre-mère à la recette. C’est confirmé… il y a un vrai Chef en cuisine et j’ai hâte de revenir pour découvrir les déclinaisons de son talent au fil des saisons.

Caractère et douceur pour finir.

Pris d’une réelle envie de fromages, je décide de goûter à la sélection maison de fromages affinés (12 €). Le Wine Bar des Marolles collabore depuis peu avec la maison From, chaussée de Charleroi à Bruxelles et je me suis régalé. Elle change régulièrement.

Enfin, nous avons goûté à un dessert rafraichissant et qui ne nous a pas pesé sur l’estomac malgré son intitulé : Tiramisu, cerises et réduction à la bière Cantillon (12 €). Pour avoir eu l’honneur d’être membre du Jury lors du passage de la Coupe du Monde de Tiramisu à Bruxelles il y a deux ans, je dois avouer avoir été malgré tout surpris par la proposition du Chef qui a modernisé ce dessert traditionnel italien si apprécié, lui apportant une petite touche bruxelloise. Brassées à Bruxelles de manière artisanale, les bières Cantillon sont des monuments de notre patrimoine brassicole et la réduction qui trône en fond de verre est puissante, mais subtile. Le mariage avec les cerises, que les marchands transportaient autrefois à dos d’âne, évoquent finalement un pan d’histoire de la capitale de l’Europe. Le mélange des saveurs est harmonieux et ne pèse pas… une agréable de façon de clôturer un excellent dîner.

Le Wine Bar des Marolles sait se renouveler constamment, pour ne jamais raconter les mêmes anecdotes tout en conservant son histoire et surtout son identité. Ici, la convivialité est reine, les clients se saluent, les sourires de Vincent et Joël, leurs conseils, les lumières chaudes et le quartier… tout concourt à un superbe repas et un service impeccable. Aux fourneaux, Alexandre van Kalck a su apporter une modernité et un petit grain de folie qui rehaussent la table et la mettent au niveau de la gentillesse qu’on retrouve en salle. Que ce soit en amoureux, en famille ou entre amis, l’endroit vous permettra de passer un très joli moment et d’y savourer une cuisine inventive, assise sur de solides bases qui permettent au Chef des libertés jouissives. Vous y déguster un large choix de superbes vins, proposés par un très grand spécialiste qui saura vous conseiller ceux qui accompagneront et rehausseront au mieux les plats que vous choisirez. Je vous conseille sincèrement de réserver… Bonne découverte !

www.winebarsablon.be
Du jeudi au dimanche (19-23h) et le midi les samedis et dimanches.
Ouvert du jeudi au dimanche de 11 à 19h.
Réservations : +32 (0)496 82 01 05

Première visite au Wine Bar des Marolles, août 2020.

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Interview exclusive de Mathieu Vande Velde, le candidat Belge de TOP CHEF (saison 12) pour lequel vous allez craquer !

Crédit photo : Marie Etchegoyen / M6

Il y a des personnalités qui, dès qu’on les croise, marquent l’esprit. Par un sourire, une coiffure ébouriffée, un petit geste machinal, un joli sens de l’humour, un bon caractère ou encore de vraies valeurs, des racines, bref… un tout ! C’est exactement ce qu’on ressent face à ce jeune cuisinier, bruxellois pur jus de 22 ans (anderlechtois précisément), qui a fait ses armes au sein de la prestigieuse école hôtelière de Namur et officie désormais comme Sous-Chef au restaurant doublement étoilé La Paix à proximité des abattoirs, sous la houlette de David Martin. Il est aussi passé par le légendaire Comme chez Soi et a déjà officié comme Chef à domicile. Au milieu d’une semaine médiatique plus que chargée à une vingtaine de jours du coup d’envoi de la mythique émission, Mathieu Vande Velde nous a accordé les 26 minutes nécessaires à l’enregistrement de son Hôte de Marc. Crise de la Covid19 oblige, la rencontre a été enregistrée à distance, mais son caractère chaleureux et sa gentillesse crèvent l’écran, malgré une piètre qualité de réseau aujourd’hui. Il se dévoile et raconte son aventure… enfin, ce qu’il peut en dire, sans filtre, sans détour et avec un énorme sourire. On le sent sans pression et heureux d’affronter ce qui l’attend avec l’assurance d’un scout… toujours prêt !

Une sacrée personnalité… un caractère jovial et attachant.

Crédit photo : compte privé Mathieu Vande Velde

Hors antenne, Mathieu se décrit comme « sans filtre ». C’est vrai qu’il n’esquive aucune question, ne se défait pas un instant de son sourire et n’a pas sa langue en poche. On sent d’ailleurs qu’il ne la tourne pas sept fois dans sa bouche avant de répondre et sa spontanéité fait du bien. Voici donc un jeune belge qui va sûrement mettre de l’ambiance dans la brigade d’un des quatre chefs : la douce Hélène Darroze, le très charmeur Michel Sarran, le bien casquetté Paul Pairet ou l’inénarrable Philippe Etchebest. En tout cas, je parie que celui ou celle qui l’aura choisi (j’espère que ce sera Philippe Etchebest) ne regrettera pas son choix une seule seconde ! Notre compatriote a la réputation de proposer une cuisine créative et très technique, qui allie des saveurs totalement inattendues. Voilà qui promet, pour une saison placée en quelque sorte sous le signe de la réinvention. S’il ne doit pas être aisé de succéder au charismatique Mallory Gabsi, je ne me fais aucun souci… vous allez très vite vous attacher à Mathieu Vande Velde et il ravira sans problème le cœur des téléspectateurs belges ! Le retrouvera-t-on dans une chronique sur la chaîne RTL TVI ? Je n’ai pas posé la question car j’avais promis de ne pas tenter de lui tirer les vers du nez, mais je suis prêt à parier que si c’est le cas, la chaîne privée ne le regrettera pas. Mathieu a tout ce qu’il faut pour fidéliser un public : une jolie bouille, un sourire éclatant, une belle personnalité et du talent… Et puis, ce scout depuis toujours porte dans son cœur les valeurs profondes du scoutisme et il accorde une grande importance au socle familial. Nous le suivrons chaque semaine durant le concours évidemment et espérons parler de ses aventures le plus longtemps possible. Un « p’tit belge » gagnera-t-il enfin le prestigieux concours français ?

Une émission qui a su faire « avec » la crise sanitaire.

Crédit photo : M6

En onze saisons, Top Chef a su tirer son épingle du jeu sur un marché audiovisuel et gastronomique très encombré et le concours est devenu une vraie référence en France. Le gagner, et même y briller, est devenu un sacré atout sur un CV ! Pour preuve, la toute récente étoile de Mory Sacko, candidat en 2020, mais aussi les multiples réussites d’anciens aujourd’hui à la tête de restaurants qui font parler d’eux. D’après Mathieu, la relation entre les Chefs de brigades et leurs candidats est sincère et forte, tout comme elle l’a été entre eux cette année. À cause de la crise sanitaire, la production a été obligée de doubler la taille du plateau et de placer tout le monde sous une bulle, des juges aux candidats. Cette vie commune a forgé entre tout ce petit monde une relation unique, qui restera sans doute dans les annales de l’émission. Il faut dire que plus on partage du temps ensemble et plus les échanges sont profonds, facilitant assurément la sincérité et tissant des liens très forts. Les épreuves extérieures ont dû être également bien réfléchies, la distanciation sociale a été respectée tout au long du concours et hormis à l’image, les candidats ont été constamment masqués. Toutes ces précautions n’ont pas été vaines, puisque personne n’a contracté le virus. Dans la boîte noire, plus de visites en duos évidemment… La guerre des restos s’est aussi réinventée et les tandems ont dû prévoir un menu en version « click and collect », mais pas que… En bref, quand on entend la passion qui ressort des propos de Mathieu Vande Velde, on peut penser que finalement les candidats de cette 12ème édition sont peut-être humainement les plus chanceux. De grands chefs s’inviteront sur le plateau comme chaque année… pour cette saison on peut citer : le chef trois étoiles Mauro Colagreco, l’incroyable Anne-Sophie Pic, le chef japonais triplement étoilé Kei Kobayashi ou encore l’Espagnol Andoni Aduriz. Bref, que du beau monde ! Nous espérons bien sûr que notre Mathieu, désormais national, aura l’occasion de porter fièrement (et très haut) auprès d’eux les couleurs noir, jaune et rouge…

Top Chef :

Sur M6 à partir du 10 février 2021
Sur RTL TVI (Belgique) à partir du 15 février 2021

Mathieu Vande Velde : insta – mathieu.topchef

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Éric Kayser Centre-Ville : une savoureuse halte à quelques mètres de la plus belle Place du monde… et nous vous y offrons le café !

La rue Marché-aux-herbes est connue de tous les bruxellois… Elle borde la Grand-Place, qualifiée par Sacha Guitry de « plus beau salon du monde ». Il y a de nombreuses boutiques, des souvenirs aux gadgets à l’effigie de l’Europe. Il y a désormais une halte délicieusement gourmande, pâtissière, boulangère et plus encore : la deuxième boutique bruxelloise Éric Kaiser (Paris), après celle du quartier de la Bascule à Ixelles, que je vous avais présentée. Vous retrouverez l’article complet en cliquant ici. Vous y reverrez aussi une interview complète de Michaël Marque, qui m’expliquait les secrets du levain Kayser, entre autres. Si en allant au magasin, vous tombez sur un bonhomme aux chemises toujours sympas, à l’humour subtil et drôle, que son sourire ne quitte jamais… Vous viendrez de rencontrer le CEO et fondateur de Kayser Belgique. Michael est un bruxellois passionné, toujours à l’affut de nouveaux produits pour achalander sa boutique, qui est par ailleurs un lobby d’hôtel… vous comprendrez en y allant. À ce propos, si vous passez y prendre un petit croissant, une pâtisserie ou un pistolet garni, faites référence à cet article des Chroniques de Marcus et on vous offrira le café ou le thé ! Pensez à moi en le dégustant…

Une boulangerie (vraiment) artisanale… si, si.

Comme vous pourrez le réécouter dans l’interview que Michaël m’avait accordé dans l’atelier de la boutique d’Uccle, chez Éric Kayseron ne prend pas la qualité du pain à la légère. Et là, j’en entends déjà quelques-uns crier au scandale en disant qu’une chaîne de boulangeries ne peut être artisanale… Eh bien, pourtant si ! Pourquoi et comment ? Tout simplement en n’engageant pour les ateliers que des boulangers qualifiés et surtout en respectant une méthode de levain très spécifique (produit réellement vivant), répondant aux critères stricts et immuables établis par Éric Kayser, fondateur de l’enseigne qui possède encore de nombreuses boulangeries du réseau en nom propre. Si le levain Kayserest le même partout, dans son interview Michaël expliquait aussi que la marque doit parfois s’adapter aux habitudes gustatives (ou autres) locales. Ainsi, à Tokyo il a fallu adapter un peu la recette des croissants afin qu’ils ne s’effritent pas et que la pâte (levée-feuilletée) ne fasse pas de miettes, les japonais détestant ça (tout comme moi d’ailleurs, surtout dans le café). Comme l’explique aussi le fondateur de Kayser Belgique, être homme d’affaires n’empêche absolument pas de veiller à la qualité des produits. Il suffit simplement de respecter des règles et standards qu’on s’impose et qui tiennent compte à la fois de l’employé, du produit et surtout du client. Pour achever de convaincre les sceptiques, sachez qu’Éric Kayser est bel et bien un homme fait de chair et d’os, français et boulanger de la sixième génération, originaire de Lorraine. Il a effectué son apprentissage à Fréjus et est devenu Compagnon du Devoir à 19 ans. Il devint ensuite enseignant à l’Institut International de Boulangerie Pâtisserie (INBP). C’est en 1994 qu’il a créé, avec Patrick Castagna le fameux Fermentolevain, que Michael explique longuement dans son interview.

La patte de Michaël… Marque la boutique (si, j’ai osé).

S’il respecte totalement le cahier des charges qui lui permet d’afficher fièrement le nom Kayser en vitrine, le maître des lieux n’est pas moins belge dans l’âme et s’il est issu du monde un peu glacé de la finance, il fait tout pour enrichir ses boutiques de produits bien de chez nous… Par exemple, il a consulté des Chefs locaux pour créer des pistolets fourrés gastronomiques, il propose aussi des cuberdons (des vrais de vrais, que je vous présenterai un de ces jours en détail) qui sont à (re)tomber en enfance, comme si on venait de croquer dans un nuage de madeleines… Mon petit doigt m’a dit qu’outre les salades ou quiches qu’il vous propose déjà, il est à la recherche de beurres spéciaux et peut-être aussi de potages bio, entre autres … Bref, notre blagueur d’affaires et amateur de bonnes choses est aussi un solide amoureux de bons goûts. De ce côté-là, il est clair que la pâtisserie Kayser sait aussi vous prendre par les papilles… Les ateliers maison proposent une gamme très variée de gâteaux et tartelettes aux fruits de saison, surtout individuels, mais aussi des chouquettes par exemple ou encore des brioches aux « pralines » qui feront rougir de plaisir les touristes français ! Vous trouverez même quelques ouvrages triés sur le volet, traitant de sujets savoureux…

Un lieu, une ambiance et une équipe.

Je ne vais pas vous mentir, je trouve parfois que le personnel des magasins qui entourent notre merveilleuse Grand-Place est un peu « pisse-vinaigre »… Comme s’il y avait une sorte de hiérarchie dans le chic et qu’ils en soient tout au sommet. J’ai donc vraiment apprécié ma toute première visite Chez Éric Kayser centre-ville, totalement incognito. Je me suis assis à une table de la belle et grande salle, qui fait aussi office de salle de petit-déjeuner pour les clients de l’hôtel Aris, et j’ai assisté (malgré les masques) à une agréable démonstration de sourires. Il faut avouer qu’en cette pénible période de Covid19, c’est une denrée qui se fait rare. Le service est attentif, impeccable et donc très souriant… Il faut avouer que c’est bien agréable, lorsqu’on décide de faire une petite pause gourmande ! En été, il y a une belle terrasse et comme on peut espérer un bel été indien, vous devriez pouvoir trouver encore quelques belles occasions d’y aller pendant les beaux jours. Si vous décidez de passer par la Grand-Place où durant tout la semaine un hommage est rendu à Annie Cordy disparue vendredi dernier, n’hésitez pas à vous arrêter chez Éric Kayser pour déguster une petite douceur et… si vous faites référence au présent article… vous vous verrez offrir le thé ou le café !

En tout état de cause et quelle que soit la météo, voici une jolie et gourmande adresse à découvrir…

Éric Kaiser – artisan Boulanger Pâtissier (Paris)

78/80, rue Marché aux Herbes – 1000 Bruxelles
Tél. : +32 (0)2 469 12 98

656, chaussée de Waterloo – 1050 Ixelles
Tél. : +32 (0)2 203 79 09

Site officiel : www.erickayser.be

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Le Wine Bar des Marolles : coup de cœur pour une table, une équipe, un Chef !

Pas de faux-fuyant : depuis que le Chef Didier Moons est au piano, la musique retentit de manière bien plus enthousiasmante dans ce restaurant pour lequel Marianne, ma convive du soir, avait déjà eu un coup de cœur dû à la gentillesse qu’elle y avait trouvée lors de notre première visite, bien avant l’arrivée de Didier en cuisine. Ce Chef, en vrai passionné de produits locaux, se fournit au plus près, uniquement en frais et s’il les traite de manière assez classique, il aime surtout les mettre en valeur dans l’assiette. Didier Moons défend une philosophie de cuisson sans addition de sel ou de poivre auxquels il préfère un usage équilibré d’herbes ou d’épices aromatiques. Pleinement soutenu par le propriétaire Vincent Thomaes, il réalise une cuisine simple mais inventive en matière de jeux de saveurs… ceci pour le plus grand plaisir des gourmets et gourmands. Une adresse à (re)découvrir !

La température est agréable en ce début de soirée au cœur des Marolles (quartier populaire et typique, où vous trouverez même encore quelques rares brusseleïrs causant le Bourgontje – très vieux dialecte bruxellois issu du quartier). Nous nous installons en terrasse et Marianne semble ravie d’être là. Elle a gardé un excellent souvenir de la convivialité de Vincent et aussi de son os à moelle, toujours à la carte. Pour ma part, si je partageais déjà l’enthousiasme de ma convive pour la tchatche charmeuse du patron Vincent Thomaes comme pour les incroyables connaissances de Xavier en vins, je l’avais moins été concernant les qualités de la table. Mais, j’ai appris qu’un nouveau chef s’est installé aux fourneaux et je veux donc en savoir plus… Je ne vais pas être déçu. Ah oui, deux bons points encore : une gamelle d’eau a été immédiatement offerte à un chien arrivant à la table voisine et puis une jeune recrue vient de rejoindre la maison, avec pour prénom Lemmy. Service impeccable, regard pétillant derrière le masque, sourire et petites attention à chaque instant. En voilà un qu’il faut garder à tout prix car il participe à la qualité de la soirée.

On démarre avec des sardines millésimées et des escargots de chez nous.

Pour Marianne qui adore ça (surtout avec beaucoup d’huile d’olive), ce seront des sardines en entrée. Attention, pas n’importe quelles sardines ! Elles sont millésimées et frappées du sceau de l’année 2010. Ces petits poissons reposent donc depuis 10 ans, attendant l’amateur ou l’amatrice qui les dégustera avec plaisir et reconnaissance. Et j’en devine dans les yeux de mon amie d’enfance ! Affichées au prix de 12 €, elles sont servies avec simplicité et élégance à la fois, sur une fine tranche de pain maison grillée et relevées de lamelles d’oignon rouge. La douceur de celui-ci, alliée à celle des languettes de poivrons rouges et jaunes sublime le goût du poisson. Quelques micro-pousses végétales (que le Chef adore utiliser pour un « autre » assaisonnement de ses plats) apportent la petite touche piquante qui rend l’ensemble riche et très savoureux. Au grand dam de Marianne, l’assiette ne déborde pas de l’huile d’olive qu’elle cherche désespérément, jusqu’au moment où elle croque une bouchée du pain grillé… c’est là qu’elle se cache ! Le pain l’a entièrement absorbée, sans pour autant perdre de son croquant, phénomène que je ne m’explique toujours pas et qui équilibre la recette à la perfection. J’ai goûté une sardine avec sa garniture et c’était délicieux ! Je n’avais jamais essayé ces petites bêtes millésimées, mais je sais maintenant pourquoi les amateurs en raffolent. C’est très moelleux et fondant. Quant à la saveur, elle est ample et profonde.

De mon côté, je me délecte par avance de l’entrée qui m’a instantanément fait de l’œil : des Escargots belges, beurre aux herbes et croquant de ventrêche (21 €) ! En amoureux des mélanges de produits, je ne pouvais rater cela et j’attends un peu le Chef au tournant, je l’avoue. Eh bien, hormis un petit raté sur une sorte de mini kouign amann breton, très feuilleté mais trop ferme, je me régale. Ceci étant dit, je ne suis pas certain qu’il apporte vraiment un plus à cette belle recette. Un autre croustillant, peut-être plus simple, suffirait. Primo, la cuisson des escargots est impeccable et secundo leur saveur est subtilement soutenue par un très juste assaisonnement du beurre aux herbes. La texture de ce dernier se rapproche de celle d’une béarnaise, ce qui en fait une véritable sauce, très soyeuse et qui enrobe généreusement chaque gastéropode de notre terroir. Les fines tranches de ventrêche (lard) de porc, séchées au four, sont croustillantes à souhait et quelques jeunes pousses végétales parachèvent l’harmonie des saveurs, des parfums et des textures de cette superbe entrée.  Bravo Didier !

Entre onglet et carré d’agneau, nous optons pour les viandes.

En plat principal, Marianne choisit un bel Onglet irlandais à l’échalote confite et au beurre au romarin (25 €). Comme les entrées, il semble que les plats soient très généreux et colorés. C’est toujours une cuisine simple, mais on sent une recherche savante de mariage des saveurs et d’assaisonnement végétal. Cette démarche me plaît, dans une maison qui ne la joue pas gastronomique et qui s’appuie avant tout sur des produits de grande qualité, ainsi que des goûts riches, assumés et valorisés. La belle viande irlandais est cuite à la perfection. C’est bleu, chaud et tendre… une rare qualité de cuisson, même dans des maisons réputées. Le bœuf est savoureux et encore servi avec générosité. On l’enrobe facilement et agréablement du beau beurre au romarin, équilibré et subtil. L’échalote est fondante et confite, apportant une très légère sucrosité qui se marie fort bien à l’onglet beurré. Les pommes de terre rissolées entières sont tendres et fermes à la fois et un petit bouquet de micro pousses permet d’assaisonner à volonté chaque bouchée au choix, en apportant un piquant typiquement végétal… c’est délicieux. L’ensemble matche à la perfection et c’est un plat copieux, idéal pour les bons appétits.

Pour ma part, j’avais vu passer vers un autre table un très beau Carré d’Agneau au romarin, carottes fanes, beignet de pomme de terre (33 €) et je n’ai pas hésité à le commander, pour mon plus grand plaisir. Une fois encore, on peut dire que voilà une assiette destinée aux bons appétits, mais je ne suis plus surpris car ici la cuisine est définitivement généreuse et l’assiette aussi. Mon carré se compose de quatre belles côtés et la viande est suffisamment goûteuse pour un amoureux de l’agneau dans mon genre, sans l’être trop pour ceux qui craignent sa saveur parfois corsée. J’ai retrouvé à chaque bouchée ce que j’attends d’un bon agneau, à savoir de la puissance, mais qui ne vient pas supplanter le reste de l’assiette. La cuisson est rosée comme je l’ai demandée et l’extérieur est bien coloré. Le jus corsé au romarin me plaît énormément… Il est costaud, soyeux, crémeux et pas trop salé et il retrouve la viande avec un bonheur manifeste, pour mes papilles en tout cas. Les carottes fanes sont cuites comme je les aime, fondantes et encore fermes en même temps, ce qui laisse de la mâche et ne donne pas l’impression de manger un petit pot pour bébé. Leur goût est doux et le choix du producteur est à nouveau gagnant. Deux petites tomates grillées et quelques jeunes pousses apportent une touche d’acidité bienvenue et je suis également épaté par les pommes de terre… La carte annonçait un beignet (qui pour moi est passé par la friteuse), mais je me suis plutôt régalé d’une sorte (à mes yeux et papilles) de véritable fondant de pomme de terre. Cela semble composé de très (très) fines tranches compressées, légèrement liées et on dirait que ça a été cuit à la poêle jusqu’à obtention d’une jolie couleur dorée. Cela donne un très léger croustillant en surface et une texture intérieure qui fond littéralement sur la langue… Encore une réussite ! Voilà un carré d’agneau qui me restera longtemps en mémoire.

Des mirabelles et un étonnant sorbet, pour une belle tarte et un mille-feuille d’une exquise douceur…

Pour clôturer cet excellent diner tout en douceur, Marianne choisit une Tarte à la mirabelle (c’est la pleine saison et elle ne dure pas longtemps) à 9 €, qui ne sera pas servie seule… Avant d’y venir, je tiens à dire que la pâte sablée est superbe et la crème sous les fruits, douce et fort agréablement veloutée. Les mirabelles sont légèrement caramélisés et à la limite du compoté, mais elles gardent la part d’acidité qu’on apprécie justement chez elles. Cela donne encore une fois une tarte généreuse et gourmande. À côté du beau morceau présenté, se trouve une petite boule verte à l’aspect granité… C’est un délicieux sorbet à la menthe orangée. Ce n’est pas une menthe mélangée à de l’orange, mais une menthe aux feuilles qui ont un goût très proche de celui du populaire agrume. On l’utilise beaucoup dans la préparation d’infusions, mais je l’ai rarement retrouvée en dessert et j’avoue que j’en demanderait bien une coupe, tant c’est délicieux et rafraîchissant. Ce beau sorbet se marie parfaitement à la tarte assez sucrée, lui apportant l’acidité qui équilibre le tout. Encore un bon point…

Moi, j’ai choisi un dessert croyant (j’ignore pourquoi) y retrouver quelque saveur de mes années à Marrakech. J’ai en effet jeté mon dévolu sur un attirant Mille-feuille à la confiture de lait et ganache au chocolat noir (10 €), pensant trouver dans mon assiette une cousine éloignée de la pastilla… C’est raté pour le coup, mais je ne regrette pas mon « erreur ». Ce joli dessert se présente sous la forme d’un élégant chou à la texture de mille-feuille fourré d’une très douce ganache et de crème de lait. Une fine feuille de chocolat blanc habille le chou sur le côté et vient fondre joliment pour l’enrober d’une soie blanche. Du chocolat noir fondu a été joliment répandu en petites touches sur l’assiette. C’est intelligent et très doux, sans pour autant être extrêmement sucré. Comme le reste du repas, les saveurs sont équilibrées et ce dessert clôture parfaitement un dîner qui m’aura étonné de bout en bout…

J’ai omis de préciser qu’en apéritif, nous avons dégusté une coupe d’un très bon champagne naturel à 11 € et que nous avons choisi d’accorder nos mets aux vins conseillés par Xavier dont les connaissances œnologiques n’ont pas de frontières. Les prix se situent entre 5 et 8 € le verre. Tout au long de la soirée, nous avons été servis avec beaucoup de gentillesse par toute l’équipe et nous sommes sentis particulièrement choyés par l’attention que porte Lemmy à chacune des tables dont il est chargé. Entre un patron toujours très souriant et convivial, un Chef talentueux et impliqué, ainsi qu’une équipe de salle aux petits soins, le Wine Bar des Marolles est un incontournable de ce quartier redevenu très agréable à fréquenter le soir. Je formule ici le vœu que Didier Moons décide de rester très longtemps au sein de ce qui nous a semblé être une vraie petite famille car, outre une équipe passionnée, un Chef de talent reste un atout majeur pour n’importe quel restaurateur. Finalement, on a envie de donner un petit coup de baguette magique à ce bel endroit, pour que toute son équipe ne change pas avant…que Lemmy ait des cheveux blancs !

Site officiel : www.winebarsablon.be
Réservations : +32 (0)2 503 62 50

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Le Passage : Covid19 ou pas… le Chef Rocky est en grande forme, comme toujours !

Le Passage est une adresse qui porte de mieux en mieux son nom, puisque c’est aujourd’hui une enseigne qui affiche la Mention « Père & Fils ». Rocky Renaud, talentueux Chef qui n’a plus rien à prouver depuis des lustres, travaille donc en tandem avec Kevin qui s’occupe avec maestria de la salle et la terrasse, comme le chantait si bien le Grand Charles (Aznavour). Il dirige son équipe de main de maître, tout en soutenant chacun de ses membre avec attention et respect. Je tiens à souligner l’excellence des conseils de Jérémy, qui accorde mets et vins et surtout raconte ceux-ci avec passion. C’est un véritable poète des nectars ! Yvan de son côté, virevolte partout avec discrétion et efficacité. Un Chef de grand talent, un directeur de salle attentionné et une équipe où chacun fait son job avec passion… C’est cela qui permet qu’on passe dans une maison un moment d’exception. Au passage, c’est à chaque fois du très haut vol et voilà assurément ce qui assure à cette sublime table une clientèle fidèle, régulière et surtout de connaisseurs… Je vous emmène donc sur sa superbe terrasse pour un dîner sous les étoiles, que même les orages n’ont pas osé interrompre, passant juste à côté de nous. Nadine, qui m’accompagne ce soir, a découvert le Passage et y… repassera, c’est certain.

Il fait vraiment très chaud et le thermomètre affiche encore plus de trente degrés lorsque nous arrivons en train à la gare Saint-Job (Uccle). En fait, depuis le beau quartier de Montgomery, nous prenons le tram jusqu’à la gare d’Etterbeek et y attrapons le train. Moins de dix minutes plus tard, nous avons évité un trajet de près de quarante-cinq minutes en voiture, dans une circulation toujours bouchée sur le Boulevard Général Jacques et la chaussée de Waterloo. C’est une vraie découverte et cela prouve que le train peut être parfois la très bonne affaire pour se déplacer en ville… La magnifique et grande terrasse nous attend et Kevin nous accueille tout sourire. Ses yeux pétillent derrière le masque…

Je parle rarement de la mise en bouche lors de mes visites dans les restaurants où je vous emmène, mais celle qu’on nous a présentée ici m’a vraiment surpris par son originalité et aussi son côté régressif : une petite madeleine au pesto et poudre de tomate… Non seulement la présentation est superbe, mais c’est une explosion de goûts ! Fort joliment présentées sur un lit de petits haricots blancs et autres grains, je retrouve dès la première bouchée les saveurs de la madeleine de mon enfance… Mais, dans l’instant, mes papilles accueillent avec ravissement le parfum du pesto et de la tomate séchée. Pour ma part, j’ai trouvé que cela accompagnait à merveille la coupe de champagne que j’avais prise en apéritif. Une madeleine subtile, comme toujours dans la cuisine du Chef Rocky Renaud, qui allie classicisme et innovation. Voilà qui promet une soirée en symphonie gustative !

Le crabe prend un bain de… jouissance !

Je me répète certes, mais Rocky Renaud est un Chef qui maitrise et invente à la fois. À nouveau, j’ai été cueilli par une incroyable Soupe froide de Tourteau, fèves des marais, mozzarella di buffala. Si vous aviez pu sentir ces effluves… un rêve pour les narines. S’il n’est pas rare qu’un potage chaud apporte son lot de divines senteurs… quand il est froid, c’est une véritable prouesse ! Et là, j’aime autant vous dire que mes papilles sont à la fête au même titre que mon nez. Les saveurs sont équilibrées à la perfection et j’ai l’impression de croquer dans la chair d’un tourteau tout juste sorti de la mer. La mozzarella de bufflonne est d’une grande douceur, elle apporte son soyeux au goût puissant du crabe et un gressin maison subtilement parfumé à la tomate permet d’apporter du croquant à cette recette surprenante. Je pense que c’est la première fois que je goûte un potage de crabe froid et j’en suis encore tout baba. Le gressin est croustillant à souhait et son parfum tomaté se marie avec le potage en une vraie valse des gouts… En bref, c’est la fête au palais !

Quand un(e) demoiselle se met en tenue d’été…

Gna, gna, gna… je vous entends jusqu’ici, mais je ne me répèterai pas concernant le Chef. Pourtant, je suis encore totalement ébahi par ce qu’il nous propose : une superbe salade de Homard Demoiselle qui est entièrement décortiqué, Gaspacho de betterave, fruits rouges frais et pastèques. Lorsque Kevin nous présente l’assiette, je me demande même durant une seconde s’il n’y a pas eu confusion et s’il ne nous aurait pas amené le dessert… Mais, non. C’est beau, coloré et ça respire la fraîcheur. Je peux vous dire qu’en cette soirée encore caniculaire, la moindre petite note rafraîchissante fait chanter notre dîner et le transforme en opéra ! La partie gastronome de mon cerveau se met en route au quart de tour et il me souffle à l’oreille que ça va déménager. Il ne se trompe d’ailleurs pas. Le homard Demoiselle (de petite taille, comme son nom l’indique) est particulièrement goûteux et décortiqué à la perfection. La chair est délicatement émiettée, une pince et toute la queue ont été décoquillées sans le moindre accroc, pour être posées sous une très légère tuile dentelle à l’encre de seiche. Celle-ci apporte du croustillant, comme les quelques graines que je n’ai pas réussi à identifier et le tout est souligné par l’iode et la sucrosité des algues wakame. Tout ce petit monde vient mettre en valeur une chair de crabe ultra savoureuse et dont l’assaisonnement est en réel équilibre sur un fil de talent. Grâce à la saison, les fruits sont gorgés de soleil : mûre, myrtille, fraise, framboise, dés de betterave rouge… les acidités sont une vraie parure pour ce bijou de homard. Elles s’allient en une combinaison subtile et élégante, tandis que le gaspacho de betterave qui couronne le tout allie terre et grande fraîcheur en bouche. C’est un mariage digne de celui de Mademoiselle Beulemans, joyeux, extrêmement savoureux et pétillant. Rarement Demoiselle aura été si bien apprêtée !

Les petits poissons tiennent à l’œil le gros… sur le fil du couteau.

Servi dans de très belles assiette « lave du Vésuve », voici venu un Dos de Turbot poché et coques de nos côtes, beurre blanc au cidre et éperlans frits. Si ces minuscules poissons sont des cousins éloignés du saumon (mais si, mais si…), j’ai l’impression qu’ils se prennent pour bien plus gros qu’ils ne le sont, ne quittant pas le beau morceau de Turbot de l’œil… un peu comme s’ils craignaient de le voir s’échapper. Le dressage de cette superbe assiette est étonnant, tout en volume et en couleurs, tandis que celle de l’assiette apporte une grande modernité visuelle à ce plat, tout comme la poudre d’olive noire qui vient ajouter une légère touche foncée au milieu de tout cet éclat ! Il faut noter ici que toute la vaisselle du Passage est magnifique et superbement choisie. Chaque pièce se marie avec le plat qu’elle sublime, c’est très beau. Les coques sont justement cuites et le beurre blanc au cidre est velouté, soyeux et pas trop doux. Tout est délicat et les petits légumes entourent avec bonheur une pièce de dos de Turbot cuite exactement comme il faut. Chaque pétale de chair qui se détache, je le déguste avec un petit légume, un peu de sauce et une coque… l’ensemble est en totale harmonie et j’y retrouve à nouveau la patte de Rocky. C’est très moderne et je sens qu’aux fourneaux, le Chef laisse éclater toute sa créativité et sa longue expérience. Une réussite, encore…

Quand les ravioles se voilent de truffe.

Je sais que le Rocky Renaud apprécie les belles volailles. Il a décidé ici d’en mettre une sous pâte, pour nous proposer de belles Ravioles de Poularde, artichauts et girolles, bouillon à la verveine citronnelle et truffe. Je n’ai pas posé la question à Kevin, mais je pense qu’il s’agit de truffe de Meuse, qui n’a rien à envier à ses voisines du Périgord. Du fait d’une terre calcaire et argileuse, elle a une saveur un peu moins corsée, mais un parfum envoûtant. On y retrouve néanmoins ce qu’on aime dans la truffe : un arôme puissant, qui reste en bouche tout le temps qu’on déguste le plat dans lequel elle vient mettre son nez (si j’ose dire). J’ai une jolie mâche de la poularde qui garnit généreusement une pâte à raviole fraîche, fine, emprisonnant jalousement les saveurs de la volaille. Le bouillon, très léger, me fait redécouvrir une saveur que je n’avais plus croisée depuis longtemps : la verveine citronnelle (on l’appelle aussi verveine odorante ou encore du Pérou). Ses feuilles sont très parfumées et on s’en sert beaucoup pour préparer des infusions et liqueurs. En cuisine peu de Chefs la travaillent, mais elle apporte une valeur ajoutée certaine à une sauce, quand elle est bien travaillée et justement dosée. En l’occurrence, c’est délicieux et le bouillon très légèrement écumant s’avère être le parfait compagnon de la poularde et des légumes : mini tomates, girolles, artichauts qu’une juste cuisson rend fondants à souhait. Les pétales de truffe sont généreux et enrobent cette assiette aussi généreuse que savoureuse d’un voile de senteurs forestières. Un pur bonheur…

Entre fromage et dessert… le temps des douceurs.

Le Brie truffé qui suit, recouvert de truffe d’été (qui compte autant d’afficionados que de détracteurs, ne se consomme que crue et ne supporte pas la cuisson) est à tomber… Personnellement j’aime cette truffe avec un fromage car elle est moins forte en arôme que sa chère cousine, la melanosporum. On l’appelle également Tuber Aestivum ou bien Truffe Blanche. Elle permet de profiter de toutes les saveurs d’un bon fromage…

En dessert, le Chef a misé sur la fraîcheur en cette soirée (très) chaude et c’est la jouissive clôture d’un dîner exceptionnel, au cours duquel Nadine et moi nous sommes laissés entraîner par Rocky Renaud au cœur de sa cuisine, toujours d’aussi haut-vol et emplie de liberté ! Voilà pourquoi il n’y a pour une fois pas de prix à côté des intitulés… Il s’agit d’une Sphère glacée au yuzu, cœur meringué, coque en chocolat blanc, coulis de fruits rouges et agrumes. Le petit citron japonais est connu pour être très acidulé, mais justement dosé il apporte un incroyable coup de peps. Que dire de ce point final, si ce n’est que voilà un beau et frais dessert, tout en douceur sans être trop sucré, malgré le chocolat blanc ?

Comme à chaque visite au Passage, je n’ai qu’une envie : y passer des heures à discuter avec le Chef Rocky Renaud, de cuisine, de passion, de ceci et de cela, mais toujours avec sincérité. Avant d’être un Chef de grand talent, il est un homme et je dirais même un sacré bonhomme ! Tout chez lui vibre et il semble qu’il vous transmette avec chaque mot une émotion. Ce Chef-là n’est pas fait de chair et de sang, mais bien de cœur et de chaleur. Je ne pourrais le décrire mieux. Je ne vais pas revenir sur son talent face aux fourneaux, il n’a plus rien à prouver. Par contre, je vous souhaite de tout cœur que le jour où vous irez déjeuner ou dîner chez lui et son fils, vous aurez la chance de parler avec le Chef… L’étoile du Passage, c’est lui et avec Kevin il forme un tandem brillant.

Site officiel : www.lepassage.be
Réservations : par le site ou au +32 (0)2 374 66 94

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Coup de cœur « Découverte » : le St Quai Toile à Rixensart, pour une soirée conviviale et une intéressante cuisine !

Je ne veux pas parler ici de haute gastronomie, ni de bistronomie (quoi que le chef en soit très capable), mais d’une maison située au cœur du beau Brabant Wallon et qui propose une cuisine compréhensible, de grande qualité, généreuse et qui met en joie l’esprit aussi bien que les papilles. Le St Quai Toile, situé juste à côté du très vieux cinéma de Rixensart (dont il tire peut-être en partie son nom un peu mystérieux) propose l’été une magnifique terrasse, couverte, fraîche et aérée. Olivier, en charge de la salle, nous a accueilli avec beaucoup de gentillesse et Amélie, la propriétaire au caractère en béton, est venue plusieurs fois vérifier que tout allait bien et tailler une bavette (pas de bœuf), quand elle trouvait quelques petites minutes. Cela a rendu la soirée vraiment très conviviale. Le couple qu’elle forme avec Maxime (en cuisine) mène sa barque avec courage, passion et surtout une volonté farouche envers et contre tout. La période n’est facile pour aucun restaurateur nous le savons, mais à Rixensart ces jeunes amoureux font de la résistance tout juste armés de leurs sourires et d’une table de qualité. Les jeunes entrepreneurs ont parfois besoin d’un peu d’aide et le St Quai Toile est donc mon coup de cœur découverte de ce début d’été… À table !

À la fin du mois de juillet, la terrasse est l’option la plus évidente et Olivier en nous accueillant, nous propose de choisir la table qui nous conviendra le mieux. Je propose à Marianne la place qui permet de voir ceux qui entrent et nous nous installons pour une agréable coupe de champagne brut Madame de Maintenon à 10 €, qui me titille les papilles et me met en appétit ! La carte est courte, ce qui me rassure d’emblée quant à la qualité des produits et je repère rapidement des choses qui satisferont à coup son mon palais. Nous accompagnerons tout notre dîner d’un fort agréable Chablis 2018, signé Jean-Marc Brocard (37 €).

Carpaccio de bœuf enrichi et croquettes surprenantes… deux jolies surprises.

Lorsque Marianne a décidé de prendre un Carpaccio de bœuf à l’huile de truffe, burrata et légumes grillés (17 €), je ne m’attendais pas à la belle assiette qu’on lui a servie ni à une burrata d’une telle qualité ! Ce fromage traditionnel italien originaire de la très belle région des Pouilles, est à pâte fraîche filée et gonflé de crème. Il est ensuite noué pour y emprisonner ce cœur tout frais, qui coulera joliment à la découpe. C’est exactement ce qui arriva quand Marianne planta la lame de son couteau dans la généreuse boule blanche et non seulement le cœur s’est répandu sur la viande très finement tranchée, mais encore avait-il une saveur exceptionnelle. On avait l’impression de la déguster juste à la sortie de la fromagerie et j’y ai retrouvé des saveurs… de pâturages. Bravo au fournisseur ! La crème, douce et onctueuse, fusionnait parfaitement avec la pâte filée du fromage et le parfum de l’huile de truffe montait à la fois au nez et au palais. La viande était savoureuse et quelques morceaux de truffe noire parsemaient les fines tranches de bœuf, apportant leur puissance mais aussi de l’élégance. Les tomates grillées, l’oignon rouge et la roquette apportaient à la fois du croquant et une pointe d’acidité bienvenue. Un bel équilibre… Marianne a apprécié la réduction balsamique, tandis que je ne la trouvais pas indispensable. En tout cas, voilà une entrée à la fois simple et tout de même sophistiquée, savoureuse, pleine d’effluves agréables et vraiment très généreuse. Je connais un basketteur qui aurait adoré cette entrée et ne l’aurait pas trouvée chiche…

De mon côté, j’avais levé une oreille intéressée lorsqu’Amélie nous avait fait part d’une suggestion : Croquettes de moules au curry (18 €) ! Bon, les croquettes aux crevettes grises sont de véritables bijoux gastronomiques bien belges et nous avons tous nos critères personnels en la matière. Les moules aussi font partie de notre tricolore patrimoine culinaire et ce n’est pas Kevin Vanlancker ou son Père Rudy, qui me démentiront. Donc, quand j’ai entendu dans la même phrase « croquettes, moules et curry », je n’ai pas résisté… et j’ai bien fait ! Voilà donc qu’on m’apporte deux beaux lingots (bon ok, l’un était plus parfait que l’autre, mais ça arrive) d’une couleur orangée assez vive. Je n’avais plus qu’une hâte : découvrir comment était l’appareil et vérifier si la saveur des moules sortait victorieuse du combat avec le curry. Et alors, là… je ne vous dis pas. Enfin si, je vous dis justement… C’est une tuerie, voilà tout ! L’enveloppe croustillante renferme un appareil super onctueux mais qui se tient bien, tandis que l’intérieur est généreux en moules. Leur parfum et leur saveur iodée l’emporte haut la main sur le curry, dont je ne suis d’ailleurs pas certain qu’il mérite qu’on l’annonce dans l’intitulé. C’est si remarquable que « croquettes de moules maison » me semblerait suffisamment fidèle comme appellation. Mais ce n’est là qu’un détail. L’indispensable persil frit rappelle, comme si c’était nécessaire, que cette recette originale se réclame fièrement d’une cuisine belgo-belge. La petite salade fraîche plaira sans doute aux gros appétits, moi je me suis contenté de profiter au maximum des saveurs inventives et marquées de cette très belle entrée !

Marianne ose un Tartare minute, une première… et je me laisse tenter par une grosse « salade ».

Mon invitée, que je connais depuis l’âge des couches culottes, n’est pas grande amatrice de filet américain et autre Tartares, je le sais. Pourtant, lorsqu’elle en voit quatre à la carte (Belge, à la Truffe, Italien et Thaï)… la voilà qui commande sous mes yeux médusés un Tartare Thaï (21 €). À son arrivée sur la table, nous sommes aussi agréablement surpris l’un que l’autre, de découvrir un dressage original et esthétique. Une grande tuile d’une couleur verte bien vive, couronne un lingot de viande, ou peut-être une brique… en tout cas, servir un tartare sous la forme d’un rectangle est culotté et apporte une élégance qu’on ne connaît pas franchement à ce plat. La tuile est plus décorative que gustative,  mais l’effet est des plus réussis. Côté saveurs, c’est franchement bien aussi… La viande est bien assaisonnée, c’est légèrement relevé à l’aide d’une excellent wasabi et s’il en manquait à l’amateur de feu, on en retrouve de généreux petits points en bord d’assiette, sous des snacks verts piquants que j’adore. On goûte aussi dans la viande des herbes finement hachées et elle est élégamment soulignée sur le côté par un généreux trait de Sriracha (sauce thaï aigre-douce et piquante dont je me régale depuis des lustres) parsemée de grains de sésame blanc et de persil très finement ciselé. Il y a aussi une mayonnaise maison intelligemment séparée et une verrine, dans laquelle a trouvé place une petite salade. Voilà un très agréable plat d’été, aux parfums affirmés. C’est donc encore la déclinaison moderne d’un classique de la gastronomie belge.

Moi qui n’apprécie que peu les grosses assiettes avec des grosses salades pour de gros appétits… eh bien, suivant le conseil d’Amélie, je me suis vite laissé convaincre d’essayer un plat signature de la maison en cette saison : une salade de la mer à 21 € ! Pas déçu jusqu’ici, je ne me sens pas très inquiet et une fois de plus, je ne pas regretterai pas mon choix. Ici encore je crois pouvoir affirmer que Laurent, le Basketteur professionnel qui m’accompagne souvent dans lors de mes pérégrinations gastronomiques, aurait été heureux de voir cette assiette lui être servie car son appétit n’aurait pas été grugé. C’est en effet ce que j’appelle une portion généreuse. J’ai là des crevettes grises en garniture un peu partout sur l’assiette, des calamars frits qui sont croustillants, ce qui est  très rare (c’est le seul produit non maison du dîner) et ils sont fort bien traités. La sauce tartare fraîche les relève parfaitement. Une grosse tomate-crevettes révèle une farce digne de mon grand-père Maître-Queux et c’est le plus beau compliment que je puisse lui adresser, croyez-moi ! C’est réellement gourmand et goûteux… c’est la première fois depuis mon enfance que je trouve dans cette recette des œufs durs écrasés à la fourchette, ce qui rend la préparation plus crémeuse. Il y a de la mayonnaise maison, des fines herbes hachées et beaucoup de crevettes grises, à la saveur prononcée. Il y a aussi une belle portion d’un saumon fumé de qualité, pas trop gras ni trop peu, justement dosé en fumage et très agréable. Un toast est posé juste à côté du poisson et j’y trouve également une très belle croquette de crevettes… grises of course. Au centre trône une jolie petite salade composée qui une fois encore, permettrait sûrement à un (très) gros appétit de trouver son bonheur. Pour ma part, je préfère garder au palais toutes les saveurs des crevettes et des belles préparations du Chef. Je crois que je viens de déguster la meilleure Salade de la Mer qui m’ait été servie… et voilà !

Un élégant nougat glacé pour clôturer…

Marianne, tout en ayant parfaitement dîné, s’était assurée de conserver un petit peu de place pour un dessert. Elle a donc choisi un Nougat Glacé (8 €). Souvent, on vous amène un vague bloc de glace super dur et pas très bien présenté, en quelque sorte jeté dans un petit pot. Ici, le dessert est fait maison et les saveurs douces sont contrebalancées par l’acidité naturelle de fruits frais de saison : framboises, mûres, groseilles rouges, fraises… accompagnés d’un petit coulis fort bien réussi. Le dressage est élégant, c’est frais, gourmand et léger à la fois, une parfaite clôture pour un dîner qui nous a permis de découvrir une adresse que je revisiterai forcément et que je vous conseille sincèrement. J’ai fini avec un double expresso serré et un excellent Irish Coffee (9,50 €), qui a passé haut la main l’épreuve de la crème…

C’était donc une belle soirée, vraiment très agréable et… ayant fréquenté durant quelques temps adolescents le Tennis Club du Parival à cent mètres de là et vécu à Rixensart un certain temps, mon cœur s’est senti aussi bien que mon esprit sur la grande terrasse du St Quai Toile. Avec un jeune Chef passionné et doué, qui transmets assez de son savoir à son apprenti pour que ce dernier puisse assurer au cas où il serait absent, un personnel aussi accueillant et une épouse aussi passionnée que lui, l’histoire d’Amour entre Amélie et Maxime ne peut que se prolonger par une belle romance entre ces restaurateurs volontaires et une clientèle fidèle, à laquelle j’espère que l’un ou l’autre de mes lecteurs viendra rapidement s’ajouter.

Site officiel : www.lestquaitoile.be
Réservations : par le site ou au +32 (0)2 653 01 49
Ou encore par email : lestquaitoile@gmail.com

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En exclusivité et en avant-première, découvrez le projet fou du Brussels Pinball Museum !

Vous vous demandez sans doute pourquoi je vous parle d’un musée du flipper sur les Chroniques de Marcus et c’est logique. Sauf si l’idée de pouvoir jouer sur une cinquantaine de machines mythiques, toutes neuves, anciennes ou même très anciennes vous fait baver, bien sûr. Plus sérieusement, celui qui m’a proposé de venir découvrir en avant-première ce projet un peu dingue n’est autre que Kevin Vanlancker. Vous vous rappelez Chez Léon 1893, Les Armes de Bruxelles, des interviews exclusives pour les Chroniques, une incroyable visite du chantier des Armes avant leur réouverture, des opinions tranchées comme celles de son père Rudy ? Eh bien, en plus de bien causer et d’avoir une gueule comme on dit, Kevin a le pif pour découvrir des gens qui ont des idées un peu hors du commun, mais qui feront le buzz. Le Brussels Pinball Museum fera partie de ceux-là, c’est certain. Entre Ludo, espèce de Géo Trouvetout un peu surréaliste et Kevin qui parraine le projet, on pourra y jouer sans compter et même… y déjeuner ! D’où une présentation dans mes Chroniques…

En tout cas, je peux vous dire que lorsque Kevin Vanlancker m’a appelé pour m’inviter à découvrir cet étrange projet, je me suis demandé ce qui lui prenait. Ben oui, généralement nous parlons de moules ou plus globalement de cuisine et d’horeca, mais jamais de petites boules d’acier qui roulent sous une vitre et avec lesquelles (quand j’étais jeune) on avait surtout peur de faire « tilt »… Mais, comme je connais son sérieux, j’ai évidemment dit oui sans rechigner et me suis rendu pile en face du légendaire Cirque Royal, rue de l’Enseignement.

Du boucan, des lumières de toutes les couleurs et des machines incroyables.

J’avais oublié le bruit que font les flippers, qu’ils soient modernes ou anciens. Je ne me souvenais plus à quel point c’est beau à regarder, surtout quand on a la vraie chance d’admirer côte à côte une bonne quinzaine de machines. Parmi celles-là, il y en a qui ont été acquises pour quelques centaines d’euros et de « belle pièces », qui peuvent atteindre des cotes de quinze à vingt mille euros… Si ça grimpe davantage, ça reste secret. Eh oui, quand on aime, on ne compte pas. Je vous propose de prendre les quelques minutes nécessaires pour écouter l’interview de Ludo, introduite par Kevin et illustrée d’images des merveilles que j’ai déjà pu admirer sur place. Le maître des lieux, grand enfant qui en a un de trois ans déjà passionné par le flipper, semble vivre un rêve éveillé. Il y aura donc le musée, le coin restauration, un atelier de réparation, des occasions, peut-être un jour des machines de sa fabrication aussi car c’est une sorte de petit génie en la matière ! Il imagine des flippers, les conçois, les dessine, envisage chaque détail technique et électronique de ce qui deviendra un jour, j’en suis certain, une vraie marque bruxelloise réservée aux passionnés. Et de la passion, Ludo n’en manque pas. En discutant avec lui, j’ai pu me projeter dans ses idées autant que dans les lieux. Il y a des caves, qui seront équipées de différents décors… une partie lunch, dont le plafond a été conçu spécialement pour la lumière noire… plein d’éléments fluo donnent à l’endroit un côté totalement psychédélique et je pense qu’il deviendra rapidement super addictif… Enfin, il y a aussi une pièce dont Ludo semblait rêver depuis longtemps : une chambre des années 80 ! Si, si… une vraie piaule d’ado, avec bureau, plumard, consoles de jeux d’époque, luminaires de ce temps-là… que vous pourrez la louer à l’heure, pour vous vautrer sur le lit et jouer, jouer, jouer sans fin.

Transmettre sa passion et faire jouer les jeunes (et les autres) dans le monde réel.

Mais, je n’ai pas du tout senti en Ludo un businessman invétéré, à la recherche de la fortune. J’ai au contraire ressenti chez lui une passion sans limite pour une madeleine de Proust technologique, mécanique ou même électronique… En fait, pour une véritable machine à voyager dans le temps : celui de sa jeunesse et de celle de tant d’autres ! Ce jeune papa a déjà transmis sa passion à son tout jeune fils et je suis convaincu qu’il saura le faire avec un public bruxellois qui cèdera vite la place à des passionnés venus de bien plus loin. Le Brussels Pinball Museum sera un vrai musée, certes moins didactique que certains, mais où vous pourrez toucher aux merveilles exposées et ça change tout ! Ici pas d’interdit, mais on exigera le respect de ces incroyables machines. En payant l’entrée, il sera permis de jouer sur tous les flippers du musée et dans la partie restauration, vous aurez la possibilité de jouer sur deux ou trois machines payantes. Tout en pouvant y déjeuner de préparations légères, vous aurez la possibilité d’y passer toute la journée si l’envie vous en prend… ou simplement d’y prendre votre pause de midi. Les travaux sont bien avancés, comme vous pouvez le voir dans l’interview reportage ci-dessus et l’ouverture aura lieu dès que possible, en fonction des mesures sanitaires dues à la crise de Covid19. En tout état de cause, nous vous préviendrons et serons sur place pour vous faire vivre ça !

Pour moi, ça a vraiment « fait tilt » et je suis convaincu que vous (re)découvrirez avec plaisir ces magnifiques drôles de machines. J’allais presque oublier de vous dire que, si vous en avez une qui traîne quelque part chez vous et que vous cherchez à la vendre, ou au contraire à la faire réparer, n’hésitez pas à contacter le Musée. Il vous y sera réservé un très bon accueil. Si vous désirez lui faire don d’un flipper, celui-ci sera exposé dans le musée et vous en aurez la garantie écrite. C’est une manière d’assurer la transmission et bien entendu, vous aurez d’autres surprises concernant votre fréquentation des lieux. En tout cas, je suis prêt à parier que le Brussels Pinball Museum deviendra très vite un lieu de rendez-vous pour passionnés, qui pourront y jouer en vrai et aussi y faire des rencontres. Un des rêves de Ludo est d’y voir un gamin de dix ans jouer une partie avec un papy de 75… et de les voir partager des moments de réel bonheur, loin des écrans de tablettes ou de smartphones. Je pense qu’alors il aura réellement relevé le défi qu’il s’est lancé car pour lui, j’en suis absolument convaincu… le Musée du Flipper, c’est avant tout une histoire de cœur et ça se sent dans son regard !

Pages Facebook :
www.facebook.com/Brussels-Pinball-Museum
www.facebook.com/LudoBruxelles

Partenaire : www.facebook.com/HighVoltagePinball

Informations pour l’atelier ou un don de machine au : +32 (0)475 55 22 22.

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Le Petit Pont : soirée en terrasse, table de qualité, service attentif et uniquement des formules, pour vous simplifier la vie.

J’avais déjà déjeuné au Petit Pont il y a quelques mois et l’ambiance du soir est peut-être plus magique. La grande terrasse, les lumières, l’éclairage de la salle et de son immense lustre à découvrir absolument… Le fait que les gens aient le temps de prendre leur temps, justement. La convivialité des habitués qui discutent avec le Maître des lieux Momo, les clients qui échangent de table en table, parlant de leur plat ou regardant passer celui des autres… Il y a déjà là de quoi passer une chouette soirée d’été ! Côté cuisine, un bon tartare de saumon aux herbes, de délicieux supions et un cabillaud impeccable. Ne vous prenez pas le chou (si j’ose dire), il n’y a plus ici que des formules : entrée + plat ou plat + dessert = 36 €… Entrée + plat + dessert = 42 €… Si vous choisissez un plat principal unique (proposé sur la carte en plat ou en entrée), c’est 26 € et la formule lunch est à 19 € (entrée, plat et dessert) du lundi au vendredi (midi, of course). Il ne faut donc plus se casser la tête avec les tarifs et l’idée me semble bonne. Ai-je été clair ?

En été, et surtout en ce moment où le masque est obligatoire presque partout (même au restaurant, où vous devrez d’ailleurs laisser désormais un numéro de téléphone ou une adresse email par table, mais je n’entrerai pas ici dans le débat brûlant qui agite les « anti » et les « pros »), on apprécie toujours de trouver une table en terrasse. Si toutes ne sont pas extra-ordinaires comme celle du Chef Benoît Neusy à Péruwelz ou sur le trottoir, comme celle de la superbe Table de Mus… au Petit Pont elle est confortable et spacieuse. C’est avec un réel plaisir qu’on s’y installe, prêt même à braver une éventuelle pluie (tant que ce n’est pas un déluge), avec pour seule envie celle de respirer un peu et de profiter d’un agréable moment. La table offre le même niveau de qualité et je trouve que le Chef a donné un coup de peps à sa cuisine depuis la dernière fois.

Tartare de saumon aux herbes et supions savoureux.

Pour Laurent, en entrée ce sera un Tartare de Saumon aux herbes. Ce sportif de haut niveau apprécie particulièrement le poisson cru et n’est pas déçu lorsqu’on lui présente son assiette. Le saumon est frais, à bonne température (pas du tout comme s’il sortait à l’instant d’un frigo) et semble bien avoir été coupé au couteau, ce qui est pour moi la seule façon de préparer honorablement un tartare… de quoi que ce soit (les hachoirs donnant toujours davantage une purée, plutôt qu’une viande ou un poisson ayant conservé un minimum de mâche). L’assaisonnement est équilibré mais pas trop présent, laissant à la saveur du poisson le droit de s’imposer en goût. Cependant, l’amateur d’acidité peut bien entendu se servir du morceau de citron qui l’attend tranquillement sur le côté. Quelques pousses d’herbes sont joliment posées sur le tartare, apportant la fraîcheur qu’on attend d’une entrée d’été et un peu de craquant bienvenu.   

Pour ma part, j’ai choisi en entrée des petits Supions à la sauce bisquée et chorizo doux, qui me faisaient de l’œil à la carte. Ayant vécu quelques années dans le beau sud-ouest de la France, j’adore ces petits calamars, qu’on appelle là-bas chipirons. On les y sert de multiples manières mais le plus souvent, ils sont juste grillés à la plancha avec une pincée de piment d’Espelette. Lorsque je vois arriver un joli bol, mon premier réflexe est de me dire que ça n’a pas l’air bien copieux. Erreur… j’ai mal évalué son contenu, qui s’avère plus large et profond que je l’avais cru. Dès le premier regard, mes papilles jubilent : le chorizo doux est servi en belle quantité et j’adore ça ! Le mariage est subtil et le chorizo vraiment doux… C’est généreux en petits calamars, cuits pile comme il faut, alors que ce n’est pas si facile à réussir. En effet, ces bébêtes se transforment en caoutchouc si on les laisse trop (ou trop peu) en cuisson. Ça peut se jouer à quelques secondes près et du coup, je suis ravi. Les écrevisses sont bien cuites et encore fermes sous la dent, ce qui tombe bien car elles sont goûteuses. Enfin, les linguine qui accompagnent ce plat réussi sont « al dente » comme je les aime. La sauce bisquée maison est parfaitement veloutée, bien assaisonnée et les enrobe de façon gourmande. C’est doux en bouche et savoureux. Une petite tomate cerise juste pour la déco et quelques herbes pour le parfum, viennent finir cette recette goûteuse, tout aussi agréable à regarder qu’à déguster. Bravo au Chef, c’est ce que j’appelle une belle entrée !

Poisson tous azimuts pour le plat principal : entre sole et cabillaud.

Laurent, comme moi ce soir, n’est pas pris d’une implacable envie de déguster de la viande, bien qu’il y ait de fort alléchantes propositions à la carte, dont des Rognons de veau à la Dijonnaise que je prendrai la prochaine fois… Nous décidons donc de porter notre choix sur des poissons, dont une sole pour le basketteur professionnel et du cabillaud pour moi. Il jette alors son dévolu sur une Sole Meunière accompagnée d’un écrasé de pommes de terre. Si pour moi le poisson était trop cuit, je sais que certains l’apprécient ainsi. Un apprenti est là pour apprendre et qui sait, celui qui a commis ce pardonnable péché est peut-être un futur grand Chef… Heureusement le goût était présent et l’écrasé de pommes de terre réussi et bien assaisonné.

Pour ma part et appréciant particulièrement cette pièce du poisson, j’ai choisi un Dos de Cabillaud sur sa purée, accompagné d’un jus de crustacés. La cuisson est parfaite et la chair joliment nacrée, exactement comme je l’apprécie. À vrai dire, elle se détache feuille par feuille à la cuiller, tandis qu’en bouche c’est un pur bonheur. Quand je pense que lorsque j’étais petit, ce poisson était très bon marché et considéré comme un met de pauvre… Le jus quant à lui est bien concentré en saveurs de crustacés et il rehausse le cabillaud avec puissance et élégance. On sent qu’il a tranquillement réduit et patiemment concentré tous ses arômes, sous la main d’un Chef qui sait ce qu’il fait. De superbes petites écrevisses (nombreuses) apportent une mâche supplémentaire et des petits pois frais donnent un coup d’éclat à ce dressage certes classique, mais élégant. Je suis ravi de mon choix…

Si Laurent n’as pas bu d’alcool à quelques jours de la reprise des entraînements, mais plutôt un jus d’orange pressé d’abord et de l’eau ensuite, j’ai accompagné mon repas de vin blanc, après une coupe de champagne en apéritif. J’ai choisi un Chardonnay (domaine Nuiton Beaunois) à 7,50 € le verre. Il est à noter que le choix au verre est très riche (ce qui n’est pas vraiment courant) et le prix moyen est de 6 € environ. Le vin maison (Languedoc) est à 4,50 €. À la bouteille, les prix oscillent entre 24 € et… Mais globalement, vous trouverez votre bonheur pour 20 à 33 €. Laurent choisit un trio de sorbets comme dessert et moi… je préfère mon incontournable Irish Coffee de clôture, dont la crème est parfaitement réussie.

En conclusion, nous avons passé une agréable soirée, sur une vaste terrasse bien aérée. La cuisine proposée nous a repus et a satisfait nos papilles, tandis qu’une réelle convivialité règne au Petit Pont. Entre habitués ouverts aux autres, service attentif et papotages avec Momo ou encore de table en table, cette adresse uccloise mérite d’être découverte par d’autres bruxellois que les seuls habitants de la commune, qui doivent apprendre à partager… Le soir en tout cas, il ne semble pas y avoir de problème de parking, ce qui ajoute au plaisir d’une bonne sortie estivale au resto.

Site officiel : www.lepetitpont.be
Réservations : par le site ou au +32 (0)2 346 49 49

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Le Rendez-vous des Artistes : tout beau, tout neuf… le banc d’écailler en plus.

J’avais été dans cette brasserie il y a presque deux ans, quand l’ancien propriétaire était encore là. Âgé, gouailleur, bruxellois jusqu’au bout de l’âme, il est parti rejoindre les étoiles et l’établissement a été repris… de main de maître, il faut bien le dire. Une décoration tout neuve, pimpante, moderne et chaleureuse à la fois, confortable et impeccable, un « banc » d’écailler sous forme de comptoir réfrigéré qui donne sur l’agréable terrasse… Je n’ai rien retrouvé du temps d’avant (pas même l’antique piano). J’ai eu l’impression d’entrer dans un endroit naissant et c’était un effet des plus sympas. Le Rendez-vous des Artistes est (re) devenu une brasserie moderne accueillante, idéale pour un petit homard en tête à tête ou un dîner entre potes. Une vraie brasserie quoi, dans la lettre et dans l’esprit. Vous y retrouverez Costa aux commandes (également propriétaire, avec son frère, des Enfants du Pirée 1 & 2). Son équipe est adorable et je retiens la gentillesse et la disponibilité en salle de David et Al. Le premier a le sourire aux yeux (masque oblige) et le second a dévoilé le sien quelques secondes pour respirer sur le côté et il a les « dents du bonheur »… Tous deux font du très bon boulot en salle malgré des conditions difficiles, tandis qu’en cuisine j’ai pu mesurer à quel point il fait chaud. Je suis admiratif de tous ceux qui y bossent ! Et maintenant, passons à table…

À la tombée du jour la terrasse est pas mal pleine, mais Miguel préfère la salle. Nous nous installons donc sur des superbes banquettes de train (reproductions faites sur mesure). Il y a des nappes à carreaux rouges et blancs, des luminaires super éclatants, d’autres en joli verre poli à la manière des années 30, l’aspect chaleureux du bois, bref… on se sent bien dès l’arrivée et parfaitement accueillis, dans le strict respect des règles sanitaires en vigueur. Le temps d’examiner la carte, qui n’est plus kilométrique et c’est rassurant, nous prenons une petite flûte de champagne afin de commencer la soirée de manière légère et pétillante (10 €)… Mention toute spéciale au pain, remplacé ici par de superbes et authentiques pistolets (pas de pâles copies industrielles), le bonheur pour un bruxellois pur jus comme moi !

Un joli plateau de fruits de mer… et une ‘tite croquette de crevettes.

Puisqu’il y a désormais l’écailler, nous ne pouvons contourner l’incontournable et choisissons (avec un plaisir gourmand) un beau plateau de fruits de mer pour deux (le Rendez-vous des Artistes à 52,50 €). Il y a là un joli homard, des huîtres plates, des creuses et des Gillardeau (produites par la famille Gillardeau depuis 1898, au village de Bourcefranc-le-Chapus près de La Rochelle et de l’île d’Oléron, dans l’ouest de la France).

Costa veut nous faire goûter ses croquettes de crevettes grises… ben oui, nous sommes à Bruxelles et dans une brasserie qui plus est, non ? Donc, les croquettes (17,90 €) sont un indispensable à la carte ! Le tout est de vérifier leur goût et elles étaient bonnes. Le persil frit indispensable, l’appareil agréable, une belle générosité en crevettes grises de chez nous, croustillantes à l’extérieur et fondantes dedans comme de belles frites, c’est très bon. Les huîtres savoureuses répondent à l’attente qu’elles suscitent. Les caricoles (bulots), aussi de chez nous, sont parfaitement épicés et ont pour moi un savoureux petit goût d’enfance tout comme les petites crevettes grises, toujours aussi marrantes à décortiquer du bout des doigts. Enfin, les crevettes royales sont impeccablement cuites et ne dégorgent pas d’eau comme souvent, ce qui trahit ceux qui servent du congelé mal décongelé et tout aussi mal travaillé. Bref, en frais… une entrée réussie de belle brasserie !

D’excellents linguine au homard…

Comme j’avais promis de mettre en avant le nouveau banc d’écailler, je n’ai sincèrement pas eu à me faire violence pour poursuivre ce dîner sur sa lancée. Miguel a décidé de faire comme moi et, au risque de vous montrer un peu moins d’images de plats que d’habitude, nous avons jeté notre gourmand dévolu sur les Linguine au homard (31,50 €)… Je n’ai pas été déçu, Miguel non plus. La portion est vraiment généreuse, au point qu’on m’a fort gentiment préparé un « doggy bag », terme que je déteste. Je ne suis pas un chien et de plus ce vocable donne une très mauvaise image à un habitude fort vertueuse. Il faut lutter avec force contre le gaspillage et, s’il vous reste une moitié de plat en fin de repas, ne la laissez pas aller tout de go à la poubelle et demandez un « myself bag » (c’est plus joli dit comme ça, non ?). Ce n’est pas honteux ni « digne de votre chien » (quoi que j’espère que le vôtre est bien nourri, nous en parlerons d’ailleurs très bientôt). Voilà… il fallait que je le dise ! J’ai donc fait un délicieux repas chez moi le lendemain, juste en réchauffant ces belles et savoureuses pâtes. Une cuisson parfaite et al dente quand on nous les pose sur la table, une sauce bisquée riche des saveurs du crustacé très légèrement veloutée et faite maison of course, un assaisonnement juste… bref le Chef sait ce qu’il fait et il semble avoir de la bouteille. Al et David, toujours aux petits soins et attentifs au moindre pépin dans toute la salle et sur la terrasse, nous ont parés de deux jolis bavoirs pour déguster le dîner, c’était franchement chouette et gaiement vintage. Top ! Tout au long du dîner, nous avons apprécié un agréable Sancerre…  (45 €).

Crème brûlée et Irish Coffee pour conclure…

Miguel a un réel péché mignon, une véritable addiction parfaitement avouable : il est incapable de s’empêcher de commander une crème brûlée dès qu’il en voit une à la carte, qu’elle soit au foie gras, à la vanille, au cuberdon ou à inventer ! Il a donc assumé son penchant sans vergogne et apprécié une belle crème brûlée donc, toute classique et à la surface craquante… (8 €). Pour ma part et comme toujours, j’ai dégusté un Irish coffee (10 €) de fort bonne facture et un double expresso bien serré. La parfaite clôture pour un dîner vraiment agréable et une belle redécouverte… je dirais même une joyeuse renaissance. Bravo !

Site officiel : www.rdvda.be
Réservations : +32 (0)2 537 32 82

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Le Charlu Bar – Resto : bistronomie, convivialité et accueil… un trio gagnant.

Il y a des endroits où l’on aime à se retrouver, juste pour le plaisir. Eh bien, le Charlu fait partie de ceux-là. Un soir, une petite envie d’une table de qualité entre amis, dans un endroit où on est bien reçu ? Besoin d’un dîner en tête à tête pour annoncer une nouvelle, dans un petit coin de salle tranquille ? Désir de prendre un verre pour se retrouver avec soi-même en fin de journée, mais accueilli avec le sourire quand même ? Alors, je pense que le Charlu est la parfaite adresse et l’accueil du truculent patron Patrick Trieste est un des gros atouts de cette belle villa Uccloise, située à un jet de pierre de la place Saint-Job. La décoration y est chaleureuse et agréable, tant en hiver qu’aux beaux jours où la terrasse est accessible. Le nouveau chef propose une table qui se situe entre la bistronomie une bonne cuisine familiale savoureuse et surtout généreuse. Par exemple, le cassoulet est absolument délicieux et respecte tous les standards de cette recette languedocienne, tandis qu’un copieux carpaccio de bœuf vertical se la raconte façon colonnes de Buren et chante la sérénade aux papilles, pour entamer joyeusement le dîner.

En entrées, de beaux chipirons et un étonnant carpaccio.

Accompagné de Patrick, je savais que cet amateur de vins apprécierait le talent de l’autre Patrick du jour pour les accords mets – vins. En apéritif, il nous sert un champagne très agréable que je ne connaissais pas : Drappier zéro dosage brut (On parle ici d’un champagne non dosé ou extra brut, lorsqu’il contient entre 0 et 6 gr de sucre par litre, c’est à dire qu’il n’est composée que de vins et a conservé uniquement ses sucres résiduels) à 11 € la coupe et 75 € la bouteille. Une vraie découverte pour bien commencer la soirée…

Patrick (le mien) a ouvert les hostilités (très amicales) avec de superbes Chipirons (appelés ainsi au pays Basque et supions dans le sud-ouest) à la plancha, espuma de pommes de terre Bintje et micro végétaux (17 €). La cuisson de petits calamars est parfaite et on évite donc avec bonheur la sous cuisson qui donne du caoutchouc en bouche tout comme la sur cuisson, qui le transforme en carton-pâte. Il y a de la mâche bien sûr, mais c’est agréable au palais et soutenu par un trait d’encre de seiche et des petites sommités de chou-fleur en pickles. L’espuma de Bintje est aérien et rappelle les purées de notre enfance… C’est un peu régressif et très agréable et bien assaisonné. On sent qu’il y a un nouveau Chef au piano. Bravo !

Pour ma part, je me dis que le carpaccio de contrefilet Simmental (16 €) sera léger et conviendra à mon appétit moyen. En général, ce sont juste des tranches de bœuf très finement coupées, aromatisées d’un peu d’huile, éventuellement agrémentées de quelques copeaux de parmesan… c’est tout. Eh bien, voilà que nenni ! Lorsqu’on m’apporte mon assiette, j’ai les yeux qui m’en tombent et je ne crois pas trop ce qu’ils me dévoilent. Soit quelqu’un s’est trompé dans la commande, soit je ne connais plus rien en cuisine… Mais, je vais rapidement découvrir que c’est pour mon réel plaisir. Rien n’est plat dans cette recette et tout y est par contre en volume. Une savoureuse viande de Bœuf Simmental est enroulée en petits tubes verticaux autour d’un agréable parmesan, d’un léger condiment et parsemée de pignons de pin qui apportent un peu de croustillant. C’est très juste sur les goûts et si je crains un instant que ce soit trop lourd, la première bouchée me rassure aussitôt. C’est très copieux, rafraîchi par quelques feuilles de roquette et autres petits végétaux, l’ensemble reste léger en bouche et on est à mille lieues du Carpaccio classique. Tant mieux, je découvre ainsi la créativité dont est capable le nouveau Chef de la maison. Une jolie réussite… Sur les (très) bons conseils de Patrick Trieste le patron, nous avons accompagné nos entrées d’un très agréable blanc Viognier du Pays d’Oc, joliment nommé Zoé, du domaine de la Rectorie, en bio et édition limitée 2019 (5 € le verre, et 26 € la bouteille).

Un savoureux cassoulet du Charlu et une belle entrecôte grillée… le tout fort généreux.

Comme je le disais en introduction, il y a à la carte un Cassoulet du Charlu (22 €) et, si je n’étais pas prêt en ce début d’été à déguster un plat aussi roboratif, les deux Patrick se sont parfaitement entendus pour décréter que le calendrier n’avait aucune espèce d’importance en la matière. Mon invité a donc décidé d’accepter la suggestion de l’autre, toujours heureux de parler de son beau pays et de se plonger dans les haricots tarbais, une de ses madeleines de Proust ! Il faut dire qu’il a de quoi être fier car tout y est, même la cassolette en terre cuite. Les saveurs aussi, la cuisson parfaite des précieux haricots blancs, les viandes : manchon de canard confit, saucisse de Toulouse et un beau lard fermier, la légère croûte formée par la chaleur du four… C’est une réelle réussite et je crois pouvoir dire que c’est un des tout meilleurs cassoulets que j’aie goûté à Bruxelles. Il me rappelle vraiment ceux que j’ai pu déguster au fil de mes années dans le sud-ouest de la France, lorsque je passais par Castelnaudary pour y déguster ce plat emblématique de la Mecque du cassoulet… Encore bravo.

De mon côté de la table, c’est une belle entrecôte grillée (26 €) qui vient fort agréablement me titiller les narines. La cuisson est bleue et chaude comme je l’avais demandée et mon plat (copieux) est servi avec de belles frites maison, croustillantes à souhait… Je ne suis pas déçu, c’est un joli plat familial qui me convient et répond à mes attentes du jour. Une jolie salade l’accompagne et la sauce béarnaise est lisse, onctueuse et réussie, mais je n’en attendais pas moins du Charlu. Pour ne pas changer une viande qui gagne depuis le début de ce dîner, mon entrecôte est également de Simmental et j’en suis aussi satisfait que du carpaccio qui m’a étonné plus tôt… Moi qui prend davantage de poisson ces derniers temps, je ne regrette pas du tout mon choix viandard ! Le plat principal a été fort justement accompagné, toujours sur les conseils du maître des lieux Patrick Trieste, d’un excellent vin rouge La Vieille Mule, Côtes Catalanes par Jeff Carrel en bio (26 € la bouteille ou 5 € le verre).

Fromages pour l’un et dessert pour l’autre…

Patrick a décidé de ne pas opter pour une douceur sucrée et préfère le choix de trois fromages affinés (9 €) tandis que de mon côté, je me laisse tenter par du fruit, malgré le dîner copieux. Je me sens encore un petit peu de place pour une sucrerie légèrement acide… Les trois portions de fromages sont parfaites pour une fin de repas et mon hôte a un goût particulier pour le bleu, qu’il apprécie fort. Il est resté au Tête de Mule pour accompagner son trio fromager. Pour ma part, j’ai choisi les Fraises accompagnées d’une réduction balsamique (10 €), entourée d’un agréable et croustillant crumble de spéculoos et d’une glace noisette de belle qualité. C’est là une fort bonne manière de clôturer ce repas, que je résumerai en quatre mots simples : convivialité, générosité et saveurs authentiques. J’ai évidemment terminé par un petit café serré et un excellent Irish Coffee.

Site officiel : www.resto-charlu.be
Réservations : +32 (0)2 374 26 10

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La Terrasse by Benoît Neusy : un étoilé sous les étoiles cet été… c’est Impératif !

Dans la région de Tournai, à deux pas de Lille aussi, mais pourtant bien en Belgique, vous trouverez un superbe endroit dénommé le Domaine d’Arondeau. Il abrite un magnifique parc arboré et un château qui lui-même accueille le restaurant étoilé du Chef Benoît Neusy : l’Impératif. Fermé en ce moment pour cause de Covid19, lorsqu’il rouvrira vous pourrez recommencer à batailler pour réserver une table au bord du superbe étang, sous la somptueuse verrière style Eiffel… une merveille ! Mais pour l’heure, et pour faire travailler son équipe, le Chef a décidé de concevoir la Terrasse by Benoît Neusy. Il a tout amené dehors et malgré un côté très estival et « relax », on y retrouve la touche magique de celui qui arbore une étoile sur la veste. Produits d’exception, créativité, service au top de la gentillesse et une redoutable efficacité, en cuisine comme autour des deux grands Ofyr (quelque chose entre la sculpture, le brasero et la plancha) … font que vous passerez une soirée (ou un midi) d’exception. Sous les étoiles, on retrouve donc celle du Chef Neusy, qui dirige tout cela avec bonhommie, sourire, générosité et un cœur gros comme ça. Nous sommes arrivés sous un superbe soleil et repartis à la nuit tombée… sous les lampions et à l’abri d’un ciel bleu profond, que seul Delvaux aurait pu restituer. Une soirée à vivre tout cet été et à réserver !

Malheureusement la crise sanitaire a provoqué une longue fermeture des portes de l’Impératif et des chambres du château, mais vous trouverez des hôtels dans les environs de Leuze, Tournai et même Lille, afin de ne pas devoir faire une longue route pour retrouver vos pénates… Avec Laurent nous avons regagné Bruxelles juste après un dîner fantastique et ce n’était pas la meilleure manière de clôturer la soirée. Je suis convaincu que vous trouverez aussi des maisons d’hôtes alentour, tant que les chambres du domaine ne seront pas rouvertes. Pour l’heure, j’ai envie de partager avec vous mes impressions. Pas trop de technique, beaucoup de feeling et de sensations… pour vous laisser découvrir un maximum de l’ambiance et des saveurs vous-même, quand vous vous rendrez cet été sur cette belle terrasse, à l’abri d’une tente design entourée de décos réalisées par Gaëlle Troubat (Gaëlle Solutions), gâté par une équipe extrêmement attentionnée, jusqu’à vous glisser sur les épaules un doux plaid si vous ressentez un peu trop la fraîcheur du soir… La Terrasse By Benoît Neusy est l’endroit idéal pour un dîner romantique. Attention, la réservation est vraiment indispensable. Je dirais même que c’est… Impératif !

Tapas, confinades et sardines grillées d’exception… tout commence dans le partage.

Nous avons ouvert les festivités avec une flûte de champagne JM Sélècque brut (12 €). Très frais, fruité, aux bulles fines et vivaces, je ne le connaissais pas mais j’ai découvert le site officiel du producteur… pour vous. Un conseil bulles du Chef. C’est d’ailleurs ce dernier qui prend le temps de présenter à chaque table la carte de ses suggestions… et il est manifestement passionné. Pour commencer dans le partage, il propose les confinades (tapenades et autres houmous qu’il a imaginés durant le confinement, comme Benoît Neusy l’explique dans son interview ci-dessus). Il évoque des charcuteries artisanales (bœuf et porc), respectivement sélections Carnivale et Luigi Salamone, des poissons de la mer Cantabrique à l’huile d’olive, des beignets de jambon et Manchengo (fromage espagnol à base de lait de brebis de la race manchenga, produit dans la région espagnole de Castille-la Manche) ou au chorizo… Des moules de bouchot et des sardines grillées, sur lesquelles je reviendrai. En fin de compte, devant notre indécision, le Chef nous propose de le laisser nous préparer une sélection de son choix, que nous n’allons pas regretter.

Arrivent alors sur notre table quelques petits plats, que nous partagerons avec Gaëlle Troubat, qui assure les relations presse et a conçu l’élégante décoration parant la terrasse : bois, fleurs et accessoires. Très étonnamment, les sardines sont clairement les reines de ces entrées à partager. Elles sont dodues et le Chef nous conseille de les tenir par la tête et la queue, pour les déguster avec facilité. Je ne suis pas très amateur mais, là… je dois avouer que ça explose de saveurs et que la chair fond en bouche. Une cuisson incroyable, quand on pense qu’elle est réalisée grâce au feu qui brûle intensément dans les deux magnifiques Ofyrs qu’utilise la brigade sous la houlette du Second Santo Greco, drôle et très efficace. Ce sont des braséros-barbecues-planchas qui depuis 2015 sont vendues dans plus de 80 pays, permettant de se réunir autour du feu pour partager un moment de convivialité tout en cuisinant. Il faut une sacrée habilité et un sens vraiment aigu de la cuisson, pour assurer avec ces monstres de feu une cuisine maîtrisée. J’en profite pour souligner aussi la grande gentillesse et la disponibilité de toute la brigade… ce qui ajoute au plaisir d’une soirée qui commence tout en finesse. Une fois les sardines fondues dans nos bouches aux papilles déjà affolées, Laurent entame les confinades (8,50 € les quatre houmous et tapenades, accompagnées de bruschetta à l’huile d’olive) et moi les moules de Bouchot à 8 € (élevées sur des pieux de deux à six mètres de haut, enfoncés à moitié dans l’eau de mer, permettant aux marées de les exposer à l’air libre, pour les replonger alternativement dans les flots). Les tapenades sont exquises et je donne une mention spéciale à la rouge. Le houmous est doux et velouté… un bonheur. Les moules sont exceptionnelles : cuites au Ofyr, aux aromates et sapin baumier, déglacées au Noilly Prat (célèbre Vermouth, créé à Marseillan en 1813). La cuisson, sans doute de quelques secondes à peine, est parfaite et les arômes qui se dégagent de la chair est subtile mais de caractère en même temps, grâce au sapin. Je repère de fines lamelles d’oignons poêlés, apportant à l’ensemble une saveur très subtilement caramélisée et douce… ce sont là des mytilidés de haute compétition ! On nous a ajouté quelques acras d’une légèreté absolue… un très léger mini nuage qui explose de saveurs contre le palais et ça ne fait que commencer…

En entrées : de la mozzarella burrata au bouillon thaï, en passant par les gambas grillées…

Vous me direz qu’une tomate-mozza, c’est franchement un plat qu’on trouve dans tous les petits restos et même les snacks… oui, mais ! Laurent choisit donc en entrée une Mozzarella Burratta, tomates de la Ferme de Longlune, Bresaola de bœuf, gaspacho, huile vierge (14 €). Les tomates sont fermes et on a vraiment un fruit charnu et savoureux en bouche, légèrement sucré. Quelques fines tranches de Bresaola (charcuterie de bœuf fabriquée en Lombardie avec de la viande salée et assaisonnée, légèrement persillée, bénéficiant d’une IGP) viennent soutenir une boule de Mozzarella Burratta d’une finesse et d’une saveur étonnantes ! Le cœur s’en écoule et la fraîcheur semble s’échapper de cette merveille en même temps. Lorsque vous prenez une bouchée réunissant l’ensemble et que vous le déposez sur une petite bruschetta, ça croustille joyeusement sous la dent et ça affole les papilles, à coups de saveurs estivales et de parfums. On goûte vraiment en seconde bouche les pâturages gras de la Campanie. Une totale réussite !

Pour ma part, j’ai décidé de voyager un peu et de mesurer l’altitude de croisière du Chef. J’ai donc jeté mon dévolu sur les trois Grosses Gambas grillées, bouillon Thaï aux petits légumes croquants, lait de coco et citronnelle (18 €). Direction l’Asie si chère à mon cœur… et j’en suis tout baba. Les gambas sont vraiment de belle taille et la cuisson est impeccable. On pourrait presque voir à travers leur chair nacrée, mais on les a laissées sur l’Ofyr quelques poignées de secondes de plus, pour atteindre la parfaite texture. Elles étaient intelligemment accompagnées de petites asperges vertes… mariage délicat. Les décortiquer à la pointe du couteau et de la fourchette est d’une simplicité enfantine, un plaisir qui épargne le rince-doigts. La mâche est ferme sous la dent et, après avoir goûté une bouchée sans rien d’autre, j’ai marié les gambas avec le bouillon et là… j’étais en Thaïlande ! Assaisonnement exceptionnel, équilibre parfait entre la douceur du lait de coco et les épices, pas trop de piment, les légumes présents tout en laissant le bouillon crémeux et doux exprimer avec enthousiasme son amour du crustacé. J’ai adoré être le témoin de cette belle union entre saveurs, parfums et Asie. Bravo Chef, question altitude, vous volez haut, mais je n’en suis pas étonné.

Grosses pièces : terre et mer pour Laurent et bœuf d’exception pour moi…

Le terre et mer, c’est pour le sportif : Surf and Turf de Short Rib de bœuf, demi Baby Homard aux épices cajuns et béarnaise façon choron (base normale, à laquelle on ajoute en dernière minute des tomates à l’étouffée) à 30 €. Passons sur la cuisson du homard qui est au top et dont la queue se détache de la carapace en un seul regard. La chair est si nacrée qu’elle en est presque bleue et son corail d’une magnifique couleur rose-orangée. C’est très beau à la lumière des lampions, qui commencent à diffuser leur romantisme sous la tente. Mais, voici que je goûte la viande, curieux car j’ai quasi l’impression d’avoir sous les yeux du canard très bien confit… Que nenni, j’en avais oublié que c’était du bœuf et surtout je me rends compte qu’elle a subi une très longue cuisson. La viande se détache toute seule de l’os d’un rib nettement plus costaud que celui du porc. La cuiller suffit à effilocher la chair et le mélange avec le homard et la béarnaise à la manière choron vous claque une étonnante fusion – diffusion de saveurs en bouche ! Une petite feuille de salade pour se rafraîchir et c’est reparti. Laurent me semble particulièrement apprécier… Dois-je préciser que l’assaisonnement, tant de la viande que du baby, est une remarquable réussite et d’un équilibre tel qu’il lui permettrait de revendiquer la qualité de funambule ?

De mon côté, je me concentre à présent sur ma viande… dont je n’ai jamais réussi à prononcer correctement le nom. Il s’agit d’une belle entrecôte du rare bœuf Txogitxu  (22,50 €), accompagnée de la même sauce que celle de Laurent (c’est mon choix) et de pommes  de terre sautées, rissolées avec une régularité telle que ça les a transformées en petits lingots dorés… ça croustille comme une frite à l’extérieur et l’intérieur est tendre, fondant comme une bouchée de gianduja. À la seule vue, j’aurais parié sur une viande maturée, mais je connais ce bœuf d’exception qui vient de la région de Galice en Espagne. Chez nous, les bêtes sont abattues entre environ deux à parfois cinq ans, tandis que celles dont je parle ici (blondes de Galice) le sont entre 8 et 15 ans. Leur viande, élue plusieurs fois la meilleure du monde, donne l’impression visuelle d’avoir été maturée et, comme je le signalais au chef dans son interview (ci-dessus) on peut dire qu’elle a maturé sur pattes ! Cela donne une viande très foncée, d’un sacré caractère, mais qui ne présente aucune caractéristique faisandée ou trop puissante en goût. Je l’ai dégustée bleue et c’était tout simplement un pur bonheur ! Ce n’est que la seconde fois que je dégustais du bœuf Txogitxu et j’avais gardé le souvenir de ce beau persillage et de sa tendreté. J’ai retrouvé toutes ces qualités chez le Chef Neusy. J’en suis donc désormais certain : j’aime ça !

Une dernière symphonie de saveurs et de parfums pour finir…

Ce dîner ne pouvait que se terminer sur une touche de douceur et Laurent tout comme moi, avons choisi sans la moindre hésitation l’Ananas mariné aux épices, grillé sur Ofyr et flambé au rhum, glace vanille Bourbon (10 €). Comment vous dire… ? Je pense que ce dessert grimpe aisément sur le podium de mon cœur sucré ! Il est difficile de décrire le réveil des sens qui s’impose dès qu’on pose l’assiette sous votre nez. Les parfums épicés de l’ananas, la « capitosité » de la vanille Bourbon, les effluves naturelles du fruit et les senteurs fantômes du flambage, viennent vous prendre par la main comme pour vous emmener au paradis, dès la première bouchée… J’en resterai là car tout est dit.

Dans tous les sens du terme, nous avons passé une soirée étoilée. Bien entendu, il y a les milliers d’étoiles qui brillent dans le ciel d’un domaine magnifique, qui abritera cet été vos soirées amicales comme les plus romantiques et celle qui orne le tablier du Chef Benoît Neusy… Mais, j’en ai ressenti une autre encore : celle qui flamboie dans son cœur ! Pour avoir parlé avec lui lors de cette soirée emballante et hier encore, en marge de son interview (en début d’article), j’ai découvert un chef talentueux bien sûr, mais surtout un homme bien et qui me semble avoir un cœur « grand comme ça ». On ressent sa grande humanité, un réel souci pour le bien-être de son équipe, une passion pour son métier et plus encore pour ses clients. On sent qu’il aime faire plaisir, créer des moments d’exception pour ceux qui décident de venir découvrir son travail. Je connais plusieurs Chefs qui sont dans mon cœur et Benoît Neusy a su trouver sa place dans cette belle ronde qui compte pour moi… juste en un dîner. Si vous allez découvrir sa terrasse éphémère cet été, dites-lui que vous m’avez lu et surtout, en dehors d’une assiette réellement étoilée même en version Ofyr, découvrez aussi le chef, son sourire et sa passion car, comme l’ensemble de sa brigade, il fera tout pour que vous passiez un moment inoubliable (à réserver absolument) !  

Liens directs :

www.domainedarondeau.com/limperatif & www.domainedarondeau.com/laterrasse-bybenoitneusy

Page Facebook : www.facebook.com/domainedarondeau

Réservations (franchement indispensable) : +32 (0)69 22 16 89

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L’Orchidée Blanche : toute l’élégance et les saveurs subtiles de la gastronomie vietnamienne.

Depuis 4 ans, je trouve que l’Orchidée Blanche est l’une des plus agréables adresses du joyeux et très animé quartier du Cimetière d’Ixelles (please, que les non bruxellois ne voient pas d’ironie dans mes propos) … Si vous cherchez une table vietnamienne élégante, où vous êtes certain(e) de déguster une cuisine authentique et raffinée, aussi parfumée et savoureuse que là-bas, il n’y a aucun doute… l’Orchidée Blanche et Katia, sa propriétaire toujours magnifique, mais aussi son équipe de serveuses plus aimables les unes que les autres et portant le très seyant Ao Dai traditionnel (robe tunique), vous assureront une soirée parfaite. Les sourires sont pour l’instant dissimulés sous des masques, dans le strict respect des règles mises en place lors de la relance de l’horeca, mais heureusement, le Covid19 n’a pas réussi à faire taire la bonne humeur au 436 chaussée de Boondael … Allez, je vous emmène !

Habitué à cette jolie maison où la salle du rez-de-chaussée propose une décoration raffinée, épurée et plutôt moderne, tandis que l’étage vous accueille à Saigon, j’étais vraiment heureux de retrouver les lieux, son équipe et surtout Katia. La propriétaire de cette adresse plus que trentenaire est toujours d’une rare élégance et vous reçoit avec un sourire bienveillant. Elle est attentive à chaque détail de la table, au moindre geste posé pour vous servir et elle connaît ses habitués comme personne. J’ai eu le plaisir d’y emmener un couple de jeunes amis très amoureux et ils y ont réellement trouvé leur bonheur. Moi aussi, comme à chaque fois… J’ai même croisé à cette occasion mon confrère Philippe Bidaine, excellent journaliste gastronomique de la DH, dont vous retrouvez la pleine page chaque dimanche dans le quotidien.

Comme toujours, un apéritif et une délicieuse mise en bouche.

Comme d’habitude, un petit apéritif tout en bulles et une jolie mise en bouche marque le début des festivités gustatives à l’Orchidée Blanche. Généralement, une orchidée garnit l’un et l’autre, mais le coronavirus étant passé par là… plus de fleurs en ce moment. Cela ne nous a pas empêché d’apprécier les délicieux petits nems à la viande et ceux aux scampis, croustillants à souhait, avec leurs sauces traditionnelles : soja, aigre-douce et piquante (Sriracha, d’origine Thaï et principalement composée de piments, vinaigre distillé, ail, sucre et sel). Cela vous titille joyeusement les papilles et les bulles viennent renforcer encore un peu le côté piquant de l’ensemble. Attention, n’exagérez pas avec les kroepoeks (chips de crevettes) car vous pourriez vous couper l’appétit et ce serait vraiment dommage… Pour le dîner, je choisis une demi-bouteille d’un agréable Sancerre Domaine Daulny (23 €).

Les entrées : entre assiette variée, nems et dim sum… la ronde des saveurs commence.

Nous entamons réellement notre diner avec une belle Assiette Orchidée Blanche (15 €) pour Laurent, des Dim Sum (bouchées vapeur) variés pour moi (10 €) et au porc pour Camille (7 €). Pour pouvoir dire qu’on a fait le tour de la question, Katia nous rajoute ceux aux crevettes, d’une forme proche des gyozas japonais, mais en pâte de riz (8 €). Tous sont évidemment réalisés fraîchement dans la maison et les derniers cités sont mes chouchous, si j’ose dire. La pâte de riz n’est pas collante aux dents, elle est encore légèrement ferme et la farce de crevettes est parfumée. Camille apprécie particulièrement celle des siens au porc, qu’elle nappe de sauce au soja. Pour ma part, c’est la sauce aigre-douce et relevée qui sublime le mieux la plupart des bouchées vapeurs, à l’exception de ceux au porc que j’aime tremper dans la plus piquante. Ici, j’apprécie particulièrement l’accompagnement subtil de tous les Dim Sum, habituellement servis sans rien, dans un petit récipient en bambou (ou en horrible métal parfois), posés sur une feuille de salade qui présente une fort mauvaise mine. Chez Katia, vous y trouverez un lit de pousses de soja encore légèrement croquant, des petits oignons frits, des jeunes oignons et pour certain, des tronçons de citronnelle. Ça change tout ! Laurent se délecte de sa belle assiette d’entrées variées : Wan-Tan (raviolis) frits, nems (rouleaux farcis et croustillants), tempura de scampis (très légère pâte à beignet entourant un fruit de mer, un légume…), brochette de poulet au saté (condiment d’Asie du sud-ouest, principalement composée de cacahuètes et d’épices, souvent sous forme de pâte) et salade d’ananas. Une entrée à la hauteur de son appétit de sportif.

Une daurade magnifique, cuite à la vapeur en feuilles de bananier… ou quand la simplicité est reine !

Justement, en parlant de notre basketteur, il choisit comme plat principal une magnifique daurade entière (20 €), que Katia lui conseille car elle en a rentré quelques-unes… Il ne le regrettera pas et moi, en lui piquant subrepticement une bouchée, je retrouverai une saveur qui me renverra à Taiwan, un soir de dîner entre amis, dans un petit port ! Les feuilles de banane ont permis de cuire le poisson à la vapeur et il est resté dans son propre jus de cuisson, agrémenté de quelques lamelles de légumes. Je suis assez admiratif du travail de la cheffe, qui a arrêté la cuisson à l’aveugle pile au bon moment. Il faut aussi tenir compte du fait que la cuisson de poursuit en quelque sorte jusqu’à table, au moment où on ouvre les feuilles. C’est juste parfait, fondant en bouche et d’une simplicité absolue. Le meilleur poisson de ma vie, je l’ai mangé à une petite table en plastique dans un resto minuscule sur l’île de Taïwan, lové au cœur d’un petit port de pêche d’où nous surplombions une Mer de Chine grondante et un peu effrayante. C’est un inoubliable souvenir gustatif… Cette daurade à la vapeur n’en était pas loin, en termes de saveur nature. C’est la finesse et la chair du poisson qui font toute la succulence du plat, juste soutenue par la petite garniture végétale. Une vraie réussite ! En bon sportif, Laurent a besoin de beaucoup de vitamines et il a pris un joli plat de légumes sautés (12 €) : brocolis, haricots verts, champignons, courgettes…

Poulet grillé au curry et lait de coco… saveurs à gogo.

Camille, dont l’appétit est moins grand que celui de son Roméo, a jeté son dévolu sur un joli poulet grillé au curry et lait de coco (15 €) … Mais, il sera bien assez serviable que pour terminer son plat, le cas échéant ! Bien entendu, je goûte et (exactement comme pour le canard quand il m’arrive d’en choisir ici) la viande n’est pas trop cuite. C’est encore moelleux et tendre. Les morceaux de volaille sont entourés de saveurs qui s’allient fort bien : oignons, éclats de cacahuètes, tomates cerises et… groseilles rouges. L’acidité amenée par l’inattendu petit fruit amène un coup de peps à la douceur globale du plat, amenée par les cacahuètes et épices assez suaves du plat comme de la sauce. Celle-ci est joliment veloutée et très agréable en bouche. Le curry n’est pas piquant et notre belle Camille s’en délecte… à raison. Le riz blanc, légèrement collant comme il se doit, se marie à la perfection avec cette belle recette… Pour ceux qui veulent dîner à l’aide de baguettes (disposées sur la table), c’est parfait !

Pour moi : direction l’île du Dragon !

Je décide de rester du côté de la mer et choisis mon plat principal, je l’avoue, sur son nom qui me fait voyager : Marmite du Pêcheur de l’île du Dragon (18 €) ! Je suis un rêveur et donc cet intitulé m’emmène instantanément en direction de l’Asie que j’aime tant, prêt à suivre un pêcheur dans une escapade miraculeuse, qui ramènerait une pêche tout aussi magique. J’imagine un retour au port de la mystérieuse île du Dragon et la préparation d’une marmite qui ferait le repas parfumé de tous… Je ne serai pas déçu lorsque je humerai les senteurs de mon plat. Il s’agit en fait de scampis sautés à la citronnelle fraîche et aux piments écrasés. La cuisson du petit décapode (comme le homard, la crevette, le crabe, la langouste) est impeccable et juste ferme sous la dent, comme les quelques lamelles de légumes qui l’accompagnent. Le plat est très parfumé, il exhale des senteurs variées des herbes et épices, qui me font voyager jusqu’à l’île du Dragon. C’est tellement savoureux et généreux, que je décide de ne pas toucher au riz afin de laisser mon palais ressentir toute la complexité de cette Marmite du Pêcheur, mais je me demande toujours si le monstre existe vraiment… En tout cas, c’est une vraie réussite !

Un dessert pour les amoureux et un Irish pour moi.

Laurent prendra un Croustillon à la noix de coco et glace vanille (8 €) et Camille un moelleux au chocolat, à 8 € lui aussi. Le croustillon se présente sous forme de boule parsemée de graines de sésame, la glace vanille est de qualité et la crème chantilly aussi, mais aucun des jeunes amoureux n’a choisi un dessert asiatique… Le moelleux est de son côté réussi et bien coulant à cœur, accompagné aussi de glace et de chantilly, ainsi que d’une belle fraise. Pour ma part, vous avez deviné que je clôture ce très agréable dîner par un Irish Coffee (10 €) qui est toujours très bien réalisé.

Ici, on porte l’élégant traditionnel Ao Dai

Comme à chaque fois que je dîne dans cette jolie et très élégante maison, tout était impeccable d’un bout à l’autre. Malgré les masques, le gel hydro alcoolique et les gestes barrière, l’atmosphère y est restée conviviale et feutrée à la fois. Même si les orchidées qui garnissaient d’ordinaire les plats et quelques boissons, sont par la force des choses absentes, on se sent bien et surtout bien accueilli ! Katia, comme toute son équipe, sont toujours attentives au moindre détail et veillent à ce qu’on se sente bien dès le moment où l’on s’assoit… qu’on ait choisi la salle contemporaine du bas ou celle, nettement plus traditionnelle de l’étage. Si vous ne connaissez pas encore cette très belle adresse, connue dans le quartier animé du cimetière d’Ixelles depuis plus de trente ans, n’hésitez pas à aller la découvrir… et à signaler que vous venez de ma part. Vous y serez toujours reçu avec une gentillesse rare. Une terrasse vous permet aussi de dîner dehors par beau temps… Le week-end, je vous conseille vivement de réserver.

Ăn ngon miệng nhé… Bon appétit !

Site officiel : www.orchidee-blanche.com
Page Facebook : www.facebook.com/restaurantlorchideeblanche
Réservations : +32 (0)2 647 56 21

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Aux armes, bruxellois… l’ilot sacré souffre ! Mais, les Armes de Bruxelles sont toujours là : convivialité, cuisine de qualité et tradition.

Vous savez que j’ai une affection particulière pour les maisons tenues par les Vanlancker. S’il y a des passionnés de l’îlot sacré et du magnifique centre historique de notre belle Bruxelles, ce sont bien Rudy et son fils Kevin, qui sont entourés de leurs équipes fidèles aux valeurs qu’ils veulent conserver à tout prix, malgré les attentats, le piétonnier, la crise des gilets jaunes, le Covid, le confinement : le sourire, les produits de qualité, le respect du client autant que des traditions bruxelloises (de cœur ou d’assiette). Dans la très belle salle de la rotonde, j’ai dîné hier soir avec un ami et derrière les masques on devinait de vrais sourires. Quelques tables (parfaitement espacées) étaient occupées et la qualité comme la gentillesse du service toujours bien au rendez-vous. La carte a rétréci certes, plus de salière ni de moulin à poivre, mais un flacon de gel hydro alcoolique sur la table… et heureusement, quelques beaux plats signatures de la maison y sont bel et bien toujours proposés.

Avant de vous raconter la soirée d’hier, j’aimerais partager avec vous ces images prises en octobre 2018, peu après la reprise des Armes de Bruxelles par Rudy Vanlancker. J’avais eu l’occasion de constater qu’il voulait rendre à cette maison quasi centenaire tout son lustre d’antan. J’ai pu visiter le chantier et interviewer son fils Kevin peu avant la grande réouverture… Oserais-je dire que « c’était au temps où Bruxelles Bruxellait » … le centre-ville était joyeux, plein de monde… et les rires et conversations polyglottes résonnaient dans la magnifique salle où j’ai encore dîné hier. Le contraste est saisissant, mais ce sont des images qu’il est bon de revoir car elles reviendront bientôt. Mais, même dans l’étrange temps que nous vivons, la maison continue à apporter le plus grand soin à son travail…

Retour en octobre 2018… après la réouverture des Armes de Bruxelles par les Vanlancker

Hier soir donc, j’étais accompagné de Laurent qui (en bon basketteur pro n’est pas facile à rassasier) trouve toujours aux Armes de Bruxelles ce qu’il faut pour faire son bonheur. Le quartier était vaguement animé, mais en regardant par les fenêtres les restaurants depuis la rue, c’était un peu comme si nous espionnions des gens chez eux durant une froide soirée d’hiver, qui étaient réunis en famille à table. Étrange sensation… mais, qui nous assurait aussi en entrant aux Armes, d’y ressentir autant de joie et de chaleur que si nous entrions dans un refuge de montagne. Pour ma part c’était intense, tout en me convaincant (si c’était encore nécessaire) de la folie des temps que nous traversons. Dès que je me suis assis, ces considérations un peu tristes et mes pensées pour tous ceux qui ne travaillent plus pour l’instant et espèrent le retour des touristes ont disparu, dans la chaleur de la belle salle historique, qui tient solidement debout depuis près de cent ans et que personne n’est prêt à abandonner !

La crise du Covid 19 n’empêche pas les Armes de Bruxelles de mettre le feu !

Des entrées dignes des belles brasseries bruxelloises.

En apéritif, je choisis comme souvent une coupe de champagne (aujourd’hui du Brut Madame de Maintenon) à 12 € et Laurent un Mocktail Magic Amazon sans alcool (9,50 €). Après une très agréable petite mise en bouche composée d’un joli petit bloc de tête pressée (morceaux de porc – joue, groin, langue – cuits en général avec des carottes, cornichons, échalotes et oignons, moulés en gelée et assaisonnés de persil, sel, poivre, thym, parfois baies de genévrier, clous de girofle…) et d’une pointe de sauce gribiche, avec du céleri rémoulade, j’ai laissé mon imagination m’emmener dans les années vingt… 1920, bien sûr. J’imaginais les soirs de théâtre, lorsque la ville grouillait de vie et que les dames en belles toilettes et messieurs en gibus venaient dîner ici, tandis que leurs cochers s’attablaient en face chez Léon, pour y partager un bon moment entre eux, devant quelque hareng ou charcuterie bien de chez nous, accompagnés d’une bière ou d’un canon…

Laurent, moins rêveur, choisit la plus que copieuse Assiette Gourmande (26,50 €), composée d’une belle tranche de saumon fumé, de foie gras, de savoureuses crevettes grises de nos côtes et d’une salade. Idéale pour un appétit de sportif !


Pour ma part, cette fois je décide de me tourner vers l’écailler de la maison, dont les fruits de mer ne sont plus à vanter. Je choisis donc 6 belles langoustines (29,50 €), servies sur glace et pinces en position de danseuses… Comme j’aime la simplicité de cette bonne chair, que je trempe à peine dans une sauce cocktail maison ! Parfois, les choses les plus simples se révèlent les plus savoureuses. Un bon morceau de pain de seigle et hop… voilà une entrée qui me ravit ! Pour mon repas complet, je choisi une demi bouteille de Pouilly Fumé Domaine de Riaux à 25 €. Laurent opte pour du jus d’orange pressé.

Nous restons sur le poisson… pour notre plus grand plaisir.

En plat principal mon invité basketteur choisit un plat signature, que j’ai déjà pu apprécier : Les filets de sole de la Mer du Nord maison (39,50 €). C’est une très belle assiette et pour un appétit léger comme le mien, elle serait réellement très copieuse. Les filets de sole sont accompagnés de champignons de Paris frais (bien sûr), de jolis morceaux de homard, de moules et d’un sauce crème douce et veloutée. Une simple purée de pommes de terre permet de saucer généreusement… c’est un plaisir sans cesse renouvelé. Comme tout sportif qui se respecte, Laurent a besoin de végétal et il a choisi également un beau bouquet de légumes frais. Chicon braisé, chou-fleur, brocoli, navet, tomates au four, haricots princesses… (12,85 €).

Pour une fois, je fais une infidélité à mon amie la sole meunière et lui préfère un dos de saumon frais d’Écosse label rouge grillé, sauce béarnaise (25,75 €). Le poisson est parfaitement cuit et chaque pétale se détache à la pointe du couteau. La chair est joliment nacrée et la peau s’enlève avec la même légèreté qu’une robe d’effeuilleuse… La sauce est une très belle réussite. Elle est douce, acide comme il faut. L’émulsion est impeccablement réussie, c’est rond en bouche, soyeux et lisse. Les saveurs de l’œuf et de l’estragon s’amusent à me titiller une papille sur deux chacune et c’est un petit bonheur de retrouver une sauce de cette qualité dans une brasserie aussi belle. Je suis ravi de mon choix ! Les frites sont incontournables et très réussies, comme toujours. C’est doré et croustillant à l’extérieur, fondant à l’intérieur. On est à Bruxelles ou pas ? Un peu de cresson pour rafraîchir la bouche et c’est top pour moi…

Tiramisu à la belge et crêpe Comédie Française pour finir en douceur.

En dessert, ce sera un Tiramisu au spéculoos (8,85 €) pour Laurent car il ne peut y résister à chaque fois qu’il vient ici… et crêpes inévitables pour moi (12,25 €). Le tiramisu ferait peut-être un peu mal au cœur de mes amis organisateurs de la Tiramisu World Cup, dont j’ai eu l’honneur de faire partie du jury l’an dernier, mais il fait le bonheur de mon vis-à-vis, qui s’en délecte visiblement. Cette fois je n’y ai pas goûté car je le connais… la saveur du spéculoos se marie tellement bien avec le velouté de ce dessert d’antologia, à la mode belgo belge !

De mon côté, j’ai évidemment choisi de partager avec vous la magnifique Crêpe Comédie Française. Lorsque je suis venu en novembre dernier accompagné, de ma maman en séjour pour quelques jours à Bruxelles, elle avait été si heureuse de goûter ce dessert copieux et savoureux, flambé en salle à la Mandarine Napoléon sous vos yeux et accompagné de sa boule de glace vanille (de qualité, je dois dire). C’est chaud, moelleux, fort en saveur et la force de l’alcool s’est quasiment envolée au flambage. C’est un dessert emblématique de la maison. J’ai bien sûr clôturé ce beau dîner avec un petit café serré et un Irish Coffee comme je les aime, surmonté d’une vraie crème battue, dans le respect absolu de la recette d’origine datant des années 1930 pour les uns et de 1952 pour les autres… Nous nous pencherons un jour sérieusement sur la question.

Pour conclure, j’ai passé un très agréable dîner aux Armes de Bruxelles, profitant du plaisir que c’est, d’être servi par un personnel en veste blanche à galons dorés comme à la Belle Époque, ce qui a réveillé mon esprit vagabond et m’a fait, comme toujours, effectuer un bond dans le temps. J’aurais vraiment donné beaucoup pour connaître les années 20, dans ce si beau centre historique de Bruxelles… Malheureusement, nous traversons une période trouble et la crise du Covid 19 essaie de mettre nos restaurateurs à genoux. Mais, ils sont forts et ce sont des bruxellois pur jus, autrement dit : ils ont des têtes de bourriques. Il en faudra donc plus pour leur casser définitivement le moral… mais ils ont vraiment besoin de vous ! Soutenez-les en privilégiant un bon resto accompagné d’un ou d’un(e) aimé(e) à l’achat d’un pull made in China. Sortez, passez de jolis moments et offrez-vous ces instants de vrai bonheur, que tous nos restaurateurs et leurs équipes sont si heureux de vous assurer en vous servant avec passion et en vous proposant des repas de toutes gammes et de tous prix. Bruxelles regorge de très chouettes tables… les Armes de Bruxelles sont parmi les plus emblématiques. Si on vous invite à un tennis demain soir, répondez : « j’peux pas… j’ai resto » !

Site officiel : www.auxarmesdebruxelles.com
Page Facebook : www.facebook.com/AuxArmesdeBruxelles.be

Réservations : +32 (0)2 511 55 50

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La table de Mus : l’adresse gastronomique qui ramène le bonheur en ville !

Comme à chaque fois que je suis chez Mustafa Duran (dit Mus), je savais jeudi que mes papilles passeraient une fantastique soirée. Je voulais surtout que mon invitée, infatigable soldat de l’armée blanche des soignants, vive aussi de passionnantes découvertes gustatives. Je désirais qu’elle prenne un moment de détente et de plaisir, un instant de réel repos, après des mois d’un épuisant combat. Si je l’avais pu, j’aurais invité chaque soignant du pays à nous rejoindre tant je suis admiratif de ce que ces milliers de guerriers ont pu faire depuis le début de la pandémie de Covid 19. Je ne pouvais rêver de plus parfait endroit pour que Nadine passe une soirée formidable. Le sourire de Mus, son don inné pour permettre à ses clients de se sentir bien, pour marier les saveurs et les produits d’exception, pour accorder les vins avec les mets qu’il propose… Ici c’est lui qui fait la carte et il vous emmène faire un savoureux voyage qui change au jour le jour. C’est lui aussi qui vous invite à découvrir les nectars qui sublimeront les superbes assiettes mises en scène par le talentueux Chef Khaled Bouhamidi…

Je vais, le plus simplement possible, vous ramener sur la Place de la Vieille Halle au Blé en ce début d’été 2020, pour vous conseiller sincèrement d’y découvrir la formidable Table de Mus. Outre l’accueil velours du Maître des lieux, vous aurez l’occasion de découvrir le travail d’exception du Chef Khaled Bouhamidi et la gentillesse du service des jeunes Emre et Fiston. Voici donc quelques exemples de ce qui vous y attend. 

L’avantage d’avoir choisi la forme des chroniques est que je suis libre de faire part de mes opinions en toute franchise, de mes préférences aussi et de ne pas m’en sentir moins bon journaliste pour autant… (RDLRÀUI – Réponse De la Rédaction À Un Internaute). Je vous ai déjà parlé de la Table de Mus et je tenterai de ne pas être trop long cette fois. Vous pouvez vous replonger dans d’anciens mots que j’ai consacré à ce super restaurateur, que je considère aussi comme un gars bien et attachant, en revoyant l’ancienne vidéo ci-dessous.

Une mise en bouche triple et subtile.

Ça a l’air de rien, un joli morceau de maatje (on le dit prêt à manger, ce hareng jeune n’a pas encore frayé et il est donc vierge d’œufs ou de laitance, bien gras, tendre en bouche. On célèbre son arrivée début juin). Ici, il prend une autre dimension, simplement accompagné d’un peu de citron, d’une lamelle d’oignon rouge et de fins haricots princesse jeunes, encore légèrement croquants sous la dent. La confrontation du fondant iodé du poisson, de l’acidité du citron et de la force tranquille de l’oignon doux avec le croquant du légume, provoque une explosion de saveurs. Pour calmer le jeu, je choisis la petite pâtisserie salée… une galette de purée de pois chiches, relevée à l’huile de truffe. Un vrai nuage qui se désagrège sur le palais. je finis cette mise-en-bouche qui tient davantage de la mise en forme de mes papilles, par une savoureuse et surtout rafraîchissante vichyssoise de petits pois et oignons croquants, un vrai instant de bonheur dans la touffeur de cette soirée en ville. Mon cerveau peut carrément en imaginer la version chaude, ce qui provoque en moi un instant de réelle schizophrénie gustative… Le craquant des oignons frits apporte un épatant petit air coquin à l’ensemble.

Une première entrée aussi belle que savoureuse.

Pour entamer les choses sérieuses, Mus choisit de nous proposer un carpaccio de saumon et lotte en feuille de nori, accompagné de caviar et de quelques fleurs et feuille fines. Je me demandais si le nori (algue japonaise séchée qu’on retrouve en feuille autour des makis, par exemple) ne se révèlerait pas un peu trop envahissante face à la douceur du saumon et de la lotte… C’était bien sûr sans compter sur la subtilité du chef… les fines tranches du poisson blanc sont finement enrobées d’algue et l’équilibre est parfait. Une crème aigre aérienne apporte le petit coup de peps qui vient réveiller les sens. Une huile citronnée impeccablement dosée et une savoureuse vinaigrette à la mangue viennent souligner tout ça d’une grande finesse. C’est ce que j’appelle une belle entrée !

J’ai un énorme coup de cœur pour la seconde entrée : un inoubliable samoussa au foie gras !

Alors là… je dois dire que si Nadine est tombée en amour (clin d’œil à mes amis de Montréal) avec le carpaccio de saumon et lotte, j’ai pour ma part un énorme coup de cœur pour le trésor qui nous est servi ensuite. Je ne suis pas près d’oublier cet incroyable samoussa au foie gras, (très) généreusement parsemé de truffe d’été et disposé sur des asperges. Non seulement c’est mon légume préféré, mais la cuisson est également celle qui a toute mes faveurs : à cru ! Pour un Chef comme Khaled Bouhamidi, c’est simple comme bonjour de la réussir, mais il m’a fallu quelques essais (il y a longtemps) avant d’y arriver à tous les coups. L’asperge, toujours ferme sous la dent, sert parfaitement de support au bijou qu’est ce samoussa parfaitement croustillant, qui renferme un foie gras parfaitement cuit et fondant comme un sucre d’orge. Une cuisson à l’aveugle impeccable… Mus parsème l’ensemble d’une très généreuse râpée de truffe d’été. Bien sûr, elle est moins puissante en arômes que la menalosporum (truffe noire), mais cette subtilité permet justement de profiter au maximum de la douceur du foie gras. La légère vinaigrette aux truffes apporte le petit renfort de rondeur qui fait de cette entrée un joyau. Je prends une bouchée rassemblant l’ensemble… une tuerie qui entre illico au Panthéon de mes papilles ! La vaisselle dans laquelle on vous sert un repas est importante et je tiens à souligner la beauté de chaque assiette de ce dîner… je vous raconterai un jour l’histoire de la relation entre Mus et ces splendeurs, fabriquées en Belgique.

Second coup de cœur… pour un souffle fleuri.

Ah là, là… Comme lors de chaque dîner à la Table de Mus, je ne suis pas au bout de mes surprises. Mais, comment en serais-je étonné ? En troisième entrée, voilà qu’arrive une assiette superbe : fleur de courgette à la farce fine de poisson aux herbes soufflée, pendant la cuisson et servie avec des morilles, un coulis de chou-fleur, couronnée d’une belle cuiller de caviar osciètre iranien. Que dire ? La farce soufflée est littéralement aérienne et il y a fort à parier que le baiser d’une fée soit aussi léger ! Les jeunes courgettes, dont l’une est évidemment attachée à sa fleur farcie, sont encore légèrement croquantes, mais que ceux qui pensent que cela signifie « dures » se rassurent… c’est l’extérieur qui offre une résistance, tandis que le cœur est tendre. Séparément, on retrouve parfaitement la force du poisson dans la farce, mais celle-ci exhale tous ses parfums et saveurs quand vous croquez une bouchée avec le caviar, qui explose d’arômes et de puissance. Les Morilles apportent le côté terreux et forestier qui fait de cette superbe entrée un terre-et-mer de haute volée, qu’un soyeux coulis de chou-fleur vient souligner, comme pour donner un ultime coup de main au côté « terre » …

En plat principal un turbot très nature, à la cuisson parfaite.

En grosse pièce, Mus décide de poursuivre sur le poisson. Un superbe turbot sauvage cuit doucement au beurre moussant, une mousseline de patates douces très légère et des gnocchis frais maison. Pour sauces, une étonnante et puissante réduction de bière d’Orval et un simple beurre blanc. Mariage de raison ? Non… juste un parfait équilibrage de puissances, qui soutiennent un plat très nature, parfaitement exécuté. La cuisson du poisson est irréprochable : chair nacrée, qui se détache en pétales d’un simple regard. Pour ce genre de dîner à cinq services, c’est exactement ce qu’il faut afin d’être prêt à apprécier un bon dessert.

Une forêt noire pas si noire…

Pour conclure, on nous sert une jolie réinterprétation de la très classique Forêt Noire, rebaptisée pour l’occasion « Forêt Blanche » par Mus. Toutes les saveurs du dessert classique sont bien présentes dans cette nouvelle version : une mousse très légère au kirch, la cerise confite, un chocolat craquant en texture et un sorbet aux griottes, puissant et goûteux. En bref… une vraie réinterprétation, sans trahison. Comme contenant, une jolie demi-sphère de chocolat blanc fait totalement l’affaire. Voilà un dessert qui sort un peu des sentiers battus, sans pour autant prendre les chemins de chèvres… La légèreté et les saveurs étaient au rendez-vous, comme pour l’ensemble de ce dîner, à nouveau enchanteur et qui s’est clôturé sur des mignardises parfaites et un impeccable Irish Coffee…

Finalement, il n’est pas difficile de vous embarquer en quelques mots et images, lorsque le voyage est conçu par un capitaine comme Mustafa Duran. À bord de sa belle Table, vous serez toujours soigné aux petits oignons, le service vous ravira par sa gentillesse autant que sa discrétion et vos papilles seront d’aussi bonne humeur que vous en fin de repas. Il propose une cuisine élégante, basée sur de très solides maîtrises classiques, qui permettent justement de s’en donner à cœur-joie en matière de créativité. On n’est jamais déçu, la carte change tous les jours puisque c’est l’humeur de Mus et le marché qui en décident et vous serez parfaitement conseillé en matière d’accord mets-vins… À ce propos, notre repas fut accompagné d’une sélection by Mus : champagne brut Ruinart, Château La Grave Expression 2018, Chardonnay-Vionier sicilien Trementi, Sirahvissante Louis Cheze 2017 et Poiret signé Éric Bordelet. Marier cuisine et nectars est un des réels dons de Mus… Attention, la reprise n’a pas boudé cette table d’exception dont la gastronomie ramène un peu de sourire en ville et c’est complet deux semaines à l’avance. La réservation est donc indispensable…

Site officiel : www.latabledemus.be
Page Facebook : https://www.facebook.com/pages/La-table-De-mus/318482438721899  
Réservations : +32 (0)2 511 05 86

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Les Enfants du Pirée II : un restaurant grec (vraiment) très emballant !

J’en parlais avec un des deux frères à la tête de la maison… on est très (très) loin ici de l’Athénien, qui a hanté la chaussée de Louvain durant des décennies. Loin aussi des frises bleues et blanches, des bibelots faussement antiques de trop nombreux restaurants grecs. Dès qu’on entre dans l’ancienne Maison d’Attila, on se sent bien ! Décoration sobre et chaleureuse, tons reposants et vaisselle élégante, on est à mille lieues des clichés helléniques et j’en fus bien heureux. Pour moi, pas de doute : si la déco et la gentillesse de l’accueil sont un fidèle reflet de la qualité que je trouverai dans mon assiette, je vais passer une sacrée soirée ! Pour n’avoir pas eu la chance de visiter assez de petits villages lors de mes deux séjours en Grèce, je n’ai pas eu non plus celle de tomber amoureux de sa gastronomie. Me voilà totalement réconcilié avec elle…

M’installant à une table parfaitement distanciée de sa voisine, j’ai un pincement au cœur en pensant à mes amis restaurateurs du centre-ville, qui n’ont pas la chance de voir leur clientèle revenir en masse depuis la relance de l’Horeca. Il serait instructif pour lui, que le Bourgmestre de Bruxelles visite quelques communes de l’agglomération bruxelloise, pour s’en inspirer. Même ici à Uccle, on n’a pas de travaux interminables, de sens interdits qui font tourner en rond ni de piétonnier assassinant les établissements environnants. Monsieur Philippe Close pourrait ainsi se rendre compte de la différence de fréquentation entre le centre historique de notre capitale, sans les touristes étrangers il est vrai, et certaines communes résidentielles qui font tout pour qu’on s’y rende aisément… Ensuite il pourrait agir, peut-être. Mais revenons à nos moutons, et surtout au cochon de lait dont je vous reparlerai avec enthousiasme.

Jusqu’à la pâte des calamars frits, tout est frais et fait maison… et il y a une vraie convivialité en salle.

Malgré les masques, on ne devine que des sourires et chacun au service semble adorer vous raconter ce que vous allez déguster une fois la commande passée. Si Laurent et moi sommes arrivés sous la pluie, cela ne nous a pas le moins de monde empêché de nous sentir bien avant même d’être à table. Le décor est chaleureux et invite à s’installer confortablement pour examiner la carte, qui au premier coup d’œil m’a semblé trop diverse pour être honnête… je changerai d’avis dès l’arrivée des entrées, pour mon plus grand plaisir. J’oubliais que les mets grecs sont souvent déclinés en nombreuses versions. Par exemple, rien que la célèbre Féta (fromage au lait de brebis ou de chèvre, caillé en saumure et qui est un trésor des traditions grecques) est déclinée ici en sept recettes. Il en est de même pour les scampis, calamars ou gambas… ce qui explique déjà une partie non négligeable de la carte. Me voilà rassuré. On trouve aussi quelques plats pour enfants et de quoi satisfaire les végétariens. Dans une étagère trônent de nombreux flacons parés de simples étiquettes portant des noms de régions. Ce sont des Ouzos (boisson traditionnelle alcoolisée à base d’anis, qui doit être fabriquée en Grèce pour pouvoir porter cette appellation). On vous racontera avec passion les propriétés, les arômes et la puissance de chacun. Tout au long de votre repas, n’hésitez pas à demander des explications, en salle on connaît aussi bien chaque détail des recettes qu’en cuisine et surtout, on est ravi de vous les raconter. La Grèce bat ici au cœur de chacun et vous n’avez qu’une envie : la découvrir ! Passons donc à la commande… et préparez vos papilles.

Les Mezedakias : des entrées à partager… une ronde de saveurs qui claquent !

Évidemment, en apéro un ouzo s’impose et comme entrée, nous avons demandé à Vassili, un des deux frères propriétaires, de nous guider. Devant notre envie de découvertes gustatives, il n’a pas hésité à nous conseiller des « mezedakias » ? Nous connaissons tous les mezzés… et bien, il s’agit de mini mezzés à partager, entre 9 et 12 €. Nous avons littéralement craqué et même mon sportif d’invité a tout apprécié et s’est trouvé rassasié en fin de repas ! Une première assiette nous propose un étonnant et très… rose tzatziki (sauce-condiment à base de yaourt de brebis, concombre, coriandre, menthe et ail). Ici, la rondeur et le côté légèrement terreux de la betterave rouge vient relever un accompagnement digne des superbes scampis grillés, roulés dans des cheveux d’ange croustillants. C’est un délice ! Il y a aussi le traditionnel caviar d’aubergine et j’avoue que je ne suis pas fan de ce légume. Pourtant, j’ai adoré celui-ci et il m’a réconcilié avec cette recette que je trouve généralement assez insipide. C’est parfumé, soyeux en bouche et subtilement parfumé. Il n’y a pas trop d’huile (cette remarque vaut pour tout le repas et cela m’a enchanté) et l’olive noire apporte une légère touche d’amertume. Au premier coup d’œil, j’ai remarqué que les calamars frits étaient faits maison… à l’irrégularité de la pâte qui dénonçait, pour mon plus grand bonheur, une main de chef. La chair, ferme sans être caoutchouteuse, ne demandait rien d’autre qu’un léger trait de citron… Parfait. J’ai aussi adoré les petites croquettes (style nems, en pâte filo) farcies de tendres dés de poulets parfumés, soutenus par une mousse de fromage aérienne. C’était délicieux. Et enfin, j’ai vécu une grande première sous le regard souriant de Dimitri (dont le service était parfait et chaleureux) : j’ai mangé une friture d’éperlans ! Jamais je n’avais voulu avaler ces très petits poissons, qu’on dévore entiers et frits sur de nombreuses côtes de la méditerranée. De la tête à la queue, on avale tout et c’est ce qui m’avait toujours rebuté. Face à la bonne humeur de Dimitri et sous ses encouragements rieurs, je me suis laissé convaincre et j’ai trouvé ça vraiment savoureux. Quel temps perdu… Laurent lui, n’a pas perdu le sien car il adore ça. Ces entrées à savourer en partage sont vraiment la meilleure manière de découvrir la gastronomie grecque. À essayer absolument, surtout au prix très démocratique de ces starters savoureux et copieux…

Un cochon de lait rôti à la broche… fondant et croustillant à la fois.

Oh, ça va hein… Je vous entends d’ici me dire que manger du cochon de lait, c’est monstrueux, cruel, etc… Finalement, ça ne l’est pas davantage que de préparer de l’agneau de lait à Pâques ou d’aimer le caviar. Alors, j’assume… oui, j’aime ça. Et celui-ci était particulièrement réussi. La peau craquait sous la dent et les épices explosaient en saveurs et parfums. Mon nez a sans doute dégusté autant que mes papilles et c’est un des grands plaisirs de ce genre de plats familial, rustique et délicieux ! Je ne sais pas comment le grillardin réussit une cuisson à ce point impeccable, mais la chair fondait littéralement en bouche et j’aurais pu le manger à la cuiller. Une réussite parfaite, qui m’a ramené à des souvenirs de vacances d’enfance dans le sud de la France… Alors, faites comme moi avec les éperlans et osez passer au-dessus de vos idées préconçues, en essayant. Je suis certain que cela entrera au panthéon de votre palais… (22,50 €). Cette petite merveille est accompagnée d’un gratin dauphinois et surtout d’un jus de cuisson réduit, épais et soyeux à souhait, qui vient enrober la viande de douceur et de soie. Une petite salade vous rafraîchit la bouche et l’ensemble est un bonheur, croyez-moi ! Laurent, ayant déjà fait une entorse à son alimentation sportive aux entrées, a préféré la légèreté d’une sole simplement meunière, accompagnée de pommes de terre rissolées et d’une salade composée. La cuisson du poisson était impeccable et l’assaisonnement juste et équilibré. Un classique (26,90 €) pour un sportif professionnel… qui avait surtout envie d’accrocher un petit dessert à son palmarès. Notre repas était arrosé d’un agréable rosé sec Calliga à 25 €.

Un dessert à tomber, si vous aimez les pâtisseries orientales…

Cette merveille de dessert portait le joli nom d’Ekmek Kadaïfi (8 €) et composait une vraie symphonie de douceur pour un final sucré ! Pourtant, ce n’était pas lourd du tout et j’ai bien cru que mes papilles allaient en tomber en pâmoison… biscuit mouillé au sirop, crème pâtissière et crème fraîche fouettée assez ferme, le tout surmonté d’une plantureuse couche de cheveux d’ange croustillants, parsemée d’éclats d’amandes. Je vous le dis : c’est une tuerie, si vous n’avez pas peur de quelques calories. Comme d’habitude, j’ai voulu clôturer mon dîner avec un bon Irish Coffee, mais ici il a une identité bien grecque et le whisky est remplacé par du Metaxa (boisson obtenue à partir d’eau de vie de vin, de muscat, de pétales de roses et d’herbes aromatiques). Surmontée d’une très belle crème de lait, c’était une nouvelle expérience, mais j’ai beaucoup aimé (10 €).

En conclusion, dans cette belle maison, on ne vient pas chercher la gastronomie. On s’y attable pour trouver de la chaleur, du sourire et plein de saveurs. La cuisine y est entièrement maison et on sent qu’elle est faite avec amour. On y trouve aussi une réelle fierté d’être grec et de partager saveurs et souvenirs du pays. La convivialité y est reine et vous aurez envie d’y revenir, c’est certain. Pour ma part, j’y ai bien mieux mangé qu’en Grèce… mais cela m’a convaincu de retourner dans ce superbe pays sous le vent, pour y découvrir cette fois plein de petites tables de villages. J’espère surtout y retrouver les accents de sincérité rencontrés aux Enfants du Pirée II.

Site officiel : www.piree.be

Page Facebook : www.facebook.com/enfants.dupiree

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Restaurants : le centre de Bruxelles se meurt, mais Chez Léon 1893 et les Armes de Bruxelles restent sur le pont et c’est toujours aussi bon. L’ilot Sacré a besoin de vous !

J’étais déjà allé dans le centre dimanche et j’avais trouvé les alentours de notre Grand-Place vraiment très tristounets. Mais, me croyant sage et informé, je m’étais dit que c’était uniquement dû à la fin du premier week-end d’ouverture… Eh bien, je suis retourné chez Léon hier soir et le centre a beau être l’un des plus beaux quartiers historiques d’Europe voire du monde, il est désespérément vide ! Un Spritz et un petit vin blanc en terrasse sur la somptueuse Place, avant d’aller dîner… Notre serveur lui, crève littéralement de chaud sous son masque depuis presque huit heures (changé toutes les 4H) … il y a à peine trois pelés, deux tondus consomment, un chien se balade sur les célèbres pavés… et puis, il y a nous… Pas jojo, quoi.

Les restaurants de la rue des Bouchers sont vides et il faut pousser jusque chez Léon ou aux Armes de Bruxelles, pour trouver de la vie et surtout, du smile…

Bon, quand on entre dans le restaurant sans doute le plus populaire de Belgique, plus question d’une centaine de personnes et plus devant la porte d’entrée, plus de brouhaha dingue ni de conversations en chinois, russe, anglais, polonais, finlandais, hindi, martien ou lunien ! C’est étrangement silencieux, les tables sont vraiment super espacées, il y a du gel hydro-alcoolique sur chacune, pas de salière ni de moulin à poivre, pas de menus en papier à part les sets de table et les geeks invétérés choisiront de scanner le QR code (jusque ci-dessous). Tous les serveurs portent un masque (griffé Chez Léon), il y a des distributeurs de gel partout, les fléchages au sol sont clairs, les dispositions sanitaires prises sont indiquées en grand aux endroits stratégiques, la sortie est dédiée… bref : les mesures sont strictes et sans doute encore plus sévères que ne l’exigeait le protocole officiel. Nous nous sommes donc sentis totalement en sécurité. En tout cas, la bonne humeur était au rendez-vous lors de mes deux visites de ces derniers jours et Kevin Vanlancker (dont vous retrouverez ici la dernière interview, datant de la veille de la reprise de l’horeca en Belgique) était clairement en pleine forme ! Souriant sans cesse (sous le masque, on voyait ses yeux pétiller) parce qu’il est tout simplement heureux de retrouver ses clients. Le jeune patron s’éclate et visiblement, ça lui a manqué. Nous avons pris en apéro une flûte de champagne (10,50 €), histoire de rendre d’emblée la soirée pétillante…

Côté table la carte a été réduite, mais les principaux classiques sont bien de la partie… pour notre plus grand plaisir !

J’aime mon américain bien relevé…

On aurait pu craindre que la carte soit réduite à peau de chagrin, mais pas du tout ! Au contraire, on retrouve toute l’essence de l’esprit bruxellois de la maison et c’est donc la bonne humeur dans l’assiette. Dimanche, notre petite table de trois avec jeté son dévolu en entrées sur le saumon fumé (21,50 €) pour moi, la soupe du pêcheur pour Laurent (9,95€) et les cuisses de grenouilles à l’ail pour Tom (14,55 €). La soupe est copieuse et savoureuse, of course accompagnée d’une belle rouille parfumée, de croutons et de fromage râpé. C’est goûteux et velouté en bouche, gourmand et idéal quand a très bon appétit. Les cuisses de grenouilles sont parfaitement cuites et la chair s’en détache facilement, mais il reste de la mâche. Ici, pas de sur-cuisson, ce qu’on risque malheureusement souvent. L’ail est présent, mais n’interdit pas d’envisager ensuite une soirée en discothèque… et c’est si savoureux, dégusté avec les doigts ! Mon saumon fumé n’est pas trop maigre et copieusement servi, accompagné d’oignon et de persil, tous deux finement hachés, ainsi que d’un demi citron. Nous avons poursuivi avec des jolies Moules (de Zélande bien sûr, mais pas encore très grosses) à l’ardennaise (champignons, lardons, vin blanc et crème – 26,85 €) pour Tom. Laurent quant à lui a choisi le saumon grillé (26,95 €), parfaitement cuit à la chair rosée et à la peau colorée, légèrement croustillante. Moi, j’ai opté pour l’authentique Filet américain maison (18,95 €), bien relevé (on vous demandera toujours quel assaisonnement vous désirez). La viande de bœuf pas trop hachée, une salade verte en accompagnement et bien évidemment, les fameuses frites maison avec mayonnaise. Top ! À part ce grand calme qui frappe les sens pour les habitués de la maison, Chez Léon reste bel et bien Chez Léon et c’est le principal, non ?

Allez-y deux fois pour le prix d’une : 50% de réduction sur votre addition (hors boissons) … jusqu’au 30 juin !

Jusqu’au 30 juin… -50 % sur votre addition !

Ne boudez pas votre plaisir, jusqu’au 30 juin 2020 c’est 50% en moins sur votre addition ! Bien sûr, cela ne concerne pas les boissons, mais c’est vraiment la bonne affaire. Du coup, hier soir je suis retourné Chez Léon 1893 avec Jake et nous avons pris chacun une demi-douzaine d’huîtres creuses (3,15 € la pièce) absolument parfaites en entrée. Très iodées et venant, comme les moules, de Zélande… leur puissance apporte une petite vague de la mer en bouche, c’est vraiment idéal pour ceux qui comme moi, aiment l’iode. Un tour de moulin à poivre (quand on peut) et c’est tout ! J’ai poursuivi avec celle que je considère depuis deux ans comme la meilleure sole meunière de la capitale (34,50 €). Grande, superbe et charnue, parfaitement cuite, arrosée d’un beurre devenu noisette et nourri en saveur par le poisson la chair, nacrée à l’arête se détache rien qu’en la regardant… une pomme de terre vapeur. Je ne suis jamais déçu ! Jake de son côté, a dégusté le premier vol-au-vent de sa vie (17,25 €) et n’a pas regretté son choix. Sauce veloutée, feuilleté croustillant, champignons de Paris frais et légèrement fermes sous la dent, une volaille tendre et encore un peu juteuse. Frites maison évidemment. C’était vraiment délicieux et ce fut une belle découverte pour mon ami. Un petit verre de vin blanc sec (4,25 €) pour chacun, peut-être deux… et pour Jake une jolie crêpe Léon Flambée, glace vanille et mandarine (9,95 €) et pour moi, les fidèles lecteurs l’auront deviné… un bel Irish Coffee (8,45 €), comme toujours. Et si vous voulez finir votre déjeuner ou dîner par un bon café, un déca ou un thé… ils sont tous à 1 euro !

En résumé, les avantages : café, thé et déca à 1 € pour au moins tout l’été ! 50% de réduction directe sur votre addition (hormis les boissons). Toutes les cartes de fidélité restent valables… les enfants en dessous de 12 ans ne paient toujours pas.

Que voulez-vous de plus ? Avant fin juin, je vous emmènerai découvrir les Armes de Bruxelles version été 2020, situées juste en face et également sous la houlette de l’inépuisable famille Vanlancker.

Pour bénéficier des 50% sur votre addition, téléchargez ou imprimez votre voucher en cliquant directement ICI

Site officiel : www.chezleon.be

Page Facebook : www.facebook.com/ChezLeon1893

Voir le menu simplifié actuel : www.menu.chezleon1893.be ou scannez le QR Code

Réservations : 02/511 14 15

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Les Petits Chefs en Herbe : le concours pour les élèves de la Fédération Wallonie-Bruxelles est un mini Top Chef, porté par le Chef Pascal Marcin.

Vous allez découvrir un Chef, wallon, super passionné par le métier de cuisinier et qui aime la transmission des savoirs. Il vous explique toute l’aventure dans cet interview, qu’il m’a très gentiment accordée. Les élèves présélectionnés, s’affrontent depuis huit ans lors d’une finale présidée par un Chef réputé et dont le jury est constitué seulement de professionnels : cuisiniers, producteurs, critiques… Dans une veste blanche de cuisine, sur du matériel professionnel et devant un vrai public (comme les grands à la télé), les Petits Chefs en Herbe vivent un grand événement qu’ils n’oublieront sans doute jamais et qui fait parfois d’eux les véritables chefs de cuisine à la maison aussi. C’est alors que commence à nouveau un tour de la transmission des savoirs, mais des enfants vers les parents cette fois ! Une grande fierté pour Pascal Marcin est de constater que d’anciens candidats ont décidé d’embrasser plus tard la profession… L’avenir de nos papilles est donc assuré.

Cliquez sur l’image pour regarder l’excellent reportage de mes confrères de TV Com.

La Crise du Covid 19 a durement frappé le domaine de la restauration, personne ne l’ignore plus et le Chef Pascal Marcin n’a pas échappé au cataclysme. Ce n’est pas que je veuille vous le vendre, mais un Chef qui a réussi à décrocher un Delta d’Or et un Delta d’Argent ne peut rester trop longtemps sans exercer son talent dans une belle cuisine. Si vous avez conçu un projet ou que vous possédez un restaurant qui recherche un Chef en ces temps difficiles, Pascal Marcin est peut-être votre homme. N’hésitez pas à le contacter car avec son grand cœur et sa passion pour la transmission, il pourrait être votre futur atout ! Il peut travailler en province autant qu’à Bruxelles. Dites-lui que c’est de ma part, ce serait gentil… En tout cas, je sais que vous ne le regretterez pas !

Les petits Chefs en Herbes ont bien poussé en quelques années : concept…

Les Petits Chefs en Herbe est un projet organisé dans les classes de 5ème et 6ème des écoles primaires de la Fédération Wallonie-Bruxelles, ayant pour but de faire connaître aux enfants le travail de nos producteurs et éleveurs, mais aussi de leur faire découvrir les beaux produits de proximité issus de ce labeur souvent méconnu ou oublié. C’est une réelle démarche pédagogique, dont le but ultime est  d’élaborer une recette basée sur des produits de nos terroirs et de réaliser la plus belle mise en place sur assiette. Une année a par exemple mis en avant un fromage au lait cru wallon et il a fallu le préparer sous deux formes (brut et  travaillé), accompagné d’un poisson issu de la pêche durable de chez nous. Les 4 équipes sélectionnées sont coachées chacune par un grand Chef. D’autres font partie du jury. Les élèves ont une heure pour réaliser leur recette et la présenter. Une note est aussi attribuée en fonction du comportement des équipes face au tri des déchets. Depuis 2016 une épreuve a été ajoutée. Il s’agit de la réalisation d’une recette surprise, autour d’un ingrédient choisi parmi la production des artisans présents sur place et par le Président. Un cinquième élève participe donc à l’aventure… Ce deuxième plat doit être servi 15 minutes après le précédent. Bien davantage qu’un concours, Les Petits Chefs en Herbe sont une véritable manifestation familiale, ouverte à tous. Des exposants locaux y présentent aussi leur savoir-faire dans le cadre d’ateliers ludiques, tandis que d’autres parleront de leur passion ou encore de l’amour de leur métier. Chacun peut assister aux concours des écoles et supporter les participants…

La transmission est évidemment l’élément principal de la philosophie voulue par Pascal Marcin. Malheureusement, le Coronavirus étant passé par là, l’édition 2020 a dû être reportée à l’année prochaine. Je vous informerai dès que j’aurais de nouvelles informations sur les dates et le thème. Les équipes sélectionnées cette année étant automatiquement qualifiées pour l’année prochaine, il ne sera pas possible de s’inscrire avant deux ans, mais je serai sur place dans un an, pour vous faire vivre le concours en live. J’espère que grâce à Pascal Marcin, vous aurez fait une chouette découverte et peut-être une activité future pour vos enfants…

Site : www.pascalmarcin.be  
Pages Facebook : www.facebook.com/chefpascalmarcin

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Réouverture des restaurants : jour J – 1. Je suis allé en parler avec Kevin Vanlancker (Chez Léon 1893 & Aux Armes de Bruxelles)… tout est prêt !

À la veille d’une réouverture tant attendue par les restaurateurs après trois mois de fermeture forcée, la rue des Bouchers est bien déserte à l’exception des équipes qui préparent les terrasses, mesurent une dernière fois l’espace entre les tables, pomponnent… pour que tout soit prêt à vous accueillir au mieux demain. Le toujours souriant Kevin Vanlancker n’a rien perdu de son énergie et de son enthousiasme. Réaliste et prêt à se relever les manches, il est sur le pont en ce dimanche, avec son équipe qui n’a pas perdu son énergie elle non plus. Nous avons parlé de la reprise et de ses attentes, alors qu’on sait qu’un restaurant sur cinq en Belgique ne rouvrira pas ses portes demain… Cela tempère un peu la joie, mais il faut célébrer ceux qui auront demain celle de vous retrouver. Rencontre « smile », comme toujours avec Kevin. Les chiens ne font pas de chats, ce n’est sûrement pas le patriarche Rudy Vanlancker qui dira le contraire…

Après avoir croisé quelques dizaines de manifestants antiracistes devant la gare centrale de Bruxelles, je me rends à pieds vers la rue des Bouchers, si agitée en temps normal… C’est assez triste et désert, comme depuis trois mois. Mais il y a quand même un changement perceptible : ça travaille ! On voit quelques personnes qui placent des tables en terrasse, tendent un mètre ruban, vérifient les distances qui les séparent… discutent, puis reprennent les mesures par acquis de conscience. Le plus sympa est qu’ils sourient. Peu de masques, mais des distances respectées et puis, on ressent de la joie ! Les restaurants sont les uns sur les autres et on m’attend chez Léon car aux Armes de Bruxelles tout est déjà prêt. Il faut dire qu’il ne reste pas beaucoup de temps avant le lever de rideau comme le dit Kevin, qui accepte de me consacrer quelques minutes malgré tout le boulot qu’il lui reste à faire.

« On a pris toutes les mesures nécessaires et même plus. Je veux que les clients se sentent en confiance, tout en conservant notre habituelle convivialité » !

En entrant dans cette maison que je connais bien, je ressens quelque chose de vraiment étrange et un peu oppressant. Je pense que c’est le vide… Parce qu’ici d’habitude tout n’est qu’agitation, il y a les serveurs qui bossent, des conversations et des rires qui fusent. En ce dimanche, veille de reprise, il me faut bien quelques pas pour imaginer que tout cela (ou presque) reviendra dans quelques heures maintenant… Jamais, je n’avais vu autant d’espace entre les tables ou, pour le dire plus directement : aussi peu de tables chez Léon ! J’essaie d’imaginer ce que ce sera demain midi. Kevin est en train de galoper partout, comme toujours, et il peaufine les derniers détails avec une équipe restreinte. Tout n’est sûrement pas rose, mais on sent que la joie est de retour entre ces murs qui ont vu tant de monde depuis plus de 125 ans ! Celle de reprendre le travail sûrement et de vous accueillir à nouveau dès demain. Toutes les précautions ont été prises : instructions claires affichées dehors et à de nombreux endroits à l’intérieur, flacons de gel sur les tables, espacement bien mesuré entre elles (la moitié a disparu), QR code et carte simplifiée en version set de table, pas de sel ni de poivre, fléchages clairs au sol pour le sens de la circulation, distributeurs de gels, sortie distincte… Tout a été prévu et mis en place. Les serveurs porteront de jolis masques (que vous pourrez peut-être acheter bientôt sur le site officiel, pour afficher votre bruxellitude). Dans son interview, le jeune restaurateur vous explique tout et vous donnera envie de retrouver la convivialité si connue de Chez Léon et le chic élégant des Armes de Bruxelles.

Je laisse donc la parole à Kevin Vanlancker qui, la mort dans l’âme, ne peut faire travailler plus d’un tiers de son personnel, étant données les circonstances. Il y aura des roulements, mais il a bien conscience que certains de ses confrères ne seront pas au rendez-vous demain et il y pense (on parle déjà d’un restaurant sur cinq qui ne rouvrirait pas)… Il faut dire que la dynastie des Vanlancker n’est pas connue pour avoir des cœurs de pierre, bien au contraire. J’en profite aussi pour souhaiter une bonne m… à tous les restaurateurs (et aux autres de l’horeca), ainsi qu’une belle reprise et de très joyeuses retrouvailles avec leurs clients qui ne manqueront pas de venir les soutenir nombreux, j’en suis certain.  

Vous voulez consulter le nouveau menu de Chez Léon ?
Scannez ce QR Code avec votre smartphone

ou

ou cliquez directement sur ce clien : http://menu.chezleon1893.be/

Sites officiels :

www.chezleon.be
www.auxarmesdebruxelles.com

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Xavier Van Brabant : un agriculteur maraîcher heureux, malgré la crise du Covid 19. Il a même augmenté son chiffre d’affaires.

La dure crise du coronavirus a cruellement frappé l’économie belge, dans tous les domaines. Jamais, aussi loin qu’on s’en souvienne, notre planète n’avait été mise ainsi à l’arrêt et la moitié de la population humaine confinée chez elle ! Chacun a dû réagir à sa manière, adapter son boulot à une situation inédite, les familles ont été obligées de nourrir leurs enfants trois fois par jour, sans compter le goûter. Et les pénuries de certaines denrées n’ont rien arrangé. L’humanité s’est trouvée projetée dans une vie quotidienne inconnue et elle a dû s’adapter. Parmi les rares gagnants de cette crise, se trouvent une partie des agriculteurs. À la différence de certains, ils n’ont jamais manœuvré pour s’enrichir, ils ont simplement répondu présent et ont bossé comme des fous !

La diversité des cultures a sauvé bien des exploitations, grâce au circuit court.

De nombreux producteurs mono produits ont été forcés de détruire une partie de leur récolte (des milliers de tonnes de pommes de terre, par exemple) et se sont trouvés dans une situation plus délicate que jamais. Pour eux, la crise est douloureuse et l’on sait que de nombreux agriculteurs seront obligés, la mort dans l’âme, de fermer les portes de leurs exploitations. Mais, le gouvernement sera-t-il capable de leur apporter une aide concrète ? C’est la grande question… Et puis, il y a ceux qui gèrent une exploitation multi produits et qui ont rebondi voire attrapé la balle au bond, pour se réorganiser, se réinventer, innover et se rapprocher des consommateurs, en situation de grand besoin. Comme l’explique Xavier Van Brabant, qui dirige la Ferme de Tapoumont à Neuville (Philippeville), ils étaient nombreux à avoir peur de se rendre dans un supermarché où ils se sentaient… confinés (un comble) et surtout trop exposés au Covid19 ! Les fermes locales, qui proposent souvent un comptoir sur l’exploitation, se sont donc retrouvées prises d’assaut. De même, Internet a été une solution efficace et un réel outil non seulement de communication, mais aussi de commandes… Il reste maintenant à savoir combien de ces nouveaux clients resteront, au moins en partie, fidèles aux circuits courts que la crise leur a fait découvrir.

Commandes simplifiées, retraits sans contact et en toute sécurité, produits variés, frais et bio… à la Ferme de Tapoumont, on ne déprime pas !

Vous sentirez dans la voix de Xavier la gentillesse et la générosité paysannes (je mets dans ces mots une réelle affection et un profond respect). Il n’est donc pas étonnant qu’en dehors de ses propres produits, il ait proposé à d’autres artisans du coin de distribuer les leurs… On appelle ça la solidarité et s’il reste un univers où cela signifie quelque chose, c’est bien celui de la campagne ! Mais bref, Xavier Van Brabant cultive de nombreuses variétés de légumes et propose une offre très large à ses clients. En plus du comptoir à la ferme, dont il a évidemment augmenté les volumes, il a également mis au point un système très simple de commande par Internet. Son site est moderne, fort bien fait, efficace et très simple à comprendre, même pour ceux qui ne sont pas des flèches en la matière… Les commandes ont très logiquement explosé. C’est un agriculteur heureux que j’ai donc eu le plaisir d’interroger et je vous invite à l’écouter. Les restaurants sont évidemment une part importante de sa clientèle et il est aussi heureux que nous tous, d’avoir appris la réouverture de l’horeca le 8 juin.

L’avenir devrait être plutôt serein à la Ferme de Tapoumont et je vous donne rendez-vous cet été pour un dossier spécial que je consacrerai à la belle région de Philippeville, dans le namurois. Vous y retrouverez Xavier bien sûr, sur place et en vrai cette fois, mais aussi de passionnants producteurs, agriculteurs, éleveurs, restaurateurs et artisans de bouche, que j’y rencontrerai… Nous prouverons cet été, que notre Belgique est riche d’endroits et de gens extraordinaires, mais aussi de magnifiques produits !

Cliquez ici pour rejoindre le site Internet officiel de la Ferme.

Page Facebook : www.facebook.com/fermedetapoumont

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La Belgique s’inspirera-t-elle de la France pour la réouverture des restaurants ?

RESTAURATEUR, VOUS VOULEZ VOUS EXPRIMER DANS LES CHRONIQUES DE MARCUS ? N’HÉSITEZ PAS À M’ENVOYER UN MAIL ET JE VOUS APPELLERAI AFIN DE METTRE ÇA AU POINT. DE MÊME SI VOUS DÉSIREZ QUE JE RELAIE UNE DE VOS INITIATIVES. Écrivez-moi à marc@leschroniquesdemarcus.com et je prendrai très rapidement contact avec vous.

En France, les récentes rumeurs semblent bien se préciser et le protocole qui semble prêt à être annoncé demain par le Premier Édouard Philippe pourrait donner le temps aux autorités belges de s’en inspirer… En effet, par rapport aux bruits qui prédisaient des règles illusoires, le gouvernement hexagonal pourrait avoir décidé de desserrer un peu l’étau qui étrangle nos voisins restaurateurs. Parmi les mesures les plus pénibles pour eux, figurait une surface de 4 mètres carrés à réserver par client. Impensable évidemment, sous peine de perdre plus de la moitié des couverts, du suicide. Voici donc les mesures dont on est à peu près certains qu’elles seront présentées demain à Paris. Peut-être permettront-elles au gouvernement belge de les analyser avec attention, pour éventuellement en adopter quelques-unes. Le 2 juin devrait marquer la réouverture en France et chez nous, on parle toujours du 8 juin. Nous devrions en savoir plus le 3, après le Conseil National de Sécurité et la désormais traditionnelle conférence de presse de la première ministre Sophie Wilmès.

Un mètre entre les tables : c’est déjà mieux…

Nos voisins gaulois devront être en zone verte pour se déconfiner, mais il est plus que probable que l’ensemble du pays soit de cette couleur dès la fin de cette semaine. En Belgique nous n’avons pas ce problème, mais l’inquiétude est bien palpable face à l’inconnu. Rouvrir oui, mais dans quelles conditions ? C’est la grande question… Voici donc ce qu’on sait des principales mesures qui seront mises en place dans l’hexagone (à confirmer) : 1 mètre de distance devra être assuré entre toutes les tables. C’est déjà plus réaliste que 4 mètres carrés par client, ce qui aurait empêché environ 70% des restaurants de rouvrir sans perte d’argent. Qui pourrait un instant imaginer se remettre au boulot à perte, surtout après 3 mois sans chiffre d’affaires ? Bien sûr, une partie des restaurateurs a décidé de proposer des repas sur commande durant le confinement, mais cela ne leur a souvent assuré qu’un strict minimum de rentrées, de quoi survivre et assumer parfois les charges fixes. À titre d’exemple, une enseigne ayant une salle de cinquante mètres carrés n’aurait pu recevoir que 12 clients, si la règle des 4 mètres carrés pour chacun avait été mise en application. Difficile d’imaginer un gouvernement qui enverrait un secteur déjà durement sinistré vers un suicide collectif, organisé qui plus est ! Espérons donc que chez nous et si c’est confirmé en France, on applique les mêmes règles. Entre les dates de déconfinement des deux pays il y aura un délai 6 jours… juste assez pour faire un premier bilan et en tirer les éventuelles leçons.

Un protocole sanitaire complexe, mais négocié avec le secteur.

Si cette nouvelle règle de distanciation des tables soulagerait déjà bon nombre de restaurateurs, il n’en reste pas moins que le protocole sanitaire imposé sera dur à mettre en œuvre, même s’il a été négocié avec les organisations syndicales et associations professionnelles. Nous verrons si la vie en cuisine est acceptable car y respecter les distances est voué à l’échec. Le port des gants et de charlottes y sera obligatoire. Concernant comptoirs et bars, les professionnels proposaient de faire porter à leur personnel des visières, mais les autorités voudraient imposer une séparation en plexiglas, un peu comme dans les pharmacies ou aux caisses des supermarchés. Le masque sera obligatoire si les distances ne peuvent être respectées. Les cartes versions « papier » ne seront pas interdites, mais il est conseillé d’adopter une application qui permette aux clients de choisir et de commander grâce à leur téléphone. Les QR codes trouveront ici une nouvelle clientèle. À défaut, il reste l’ardoise à présenter ou les explications orales. Les serveurs ne devront pas être gantés, s’ils se désinfectent les mains toutes les 30 minutes. Du gel hydro-alcoolique sera mis à la disposition des clients à table et aux sanitaires, mais aussi à l’entrée du restaurant où un plan de circulation sera affiché. Pas plus de 8 personnes ne devraient pouvoir partager la même table. Voilà passées en revue les principales mesures qui devraient être annoncées en France dès demain, pour une mise en œuvre lundi prochain. Chez nous on parle du 8 juin et si des règles semblables étaient adoptées en Belgique aussi, elles devraient rassurer un peu les restaurateurs. Il est aussi envisagé d’agrandir les terrasses pour ceux qui en disposent et enfin, un référent « coronavirus » devra être signalé par entreprise.  

Il reste à savoir si la clientèle suivra mais, à en croire les nombreux soutiens affichés aux restaurateurs sur Internet et grâce aux commandes et take-away, il semble bien que les fidèles répondront présent. Nous dresserons un bilan avec quelques restaurateurs, une dizaine de jours après la relance.

RESTAURATEUR, VOUS VOULEZ VOUS EXPRIMER DANS LES CHRONIQUES DE MARCUS ? N’HÉSITEZ PAS À M’ENVOYER UN MAIL ET JE VOUS APPELLERAI AFIN DE METTRE ÇA AU POINT. DE MÊME SI VOUS DÉSIREZ QUE JE RELAIE UNE DE VOS INITIATIVES. Écrivez-moi à marc@leschroniquesdemarcus.com et je prendrai très rapidement contact avec vous.

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L’Auberge des 4 Bras à Philippeville : terroir, passion, partage et convivialité depuis 1976. Après un petit coup de blues, on prépare le déconfinement…

Interview via Messenger, en deux parties (cliquez sur chacune d’elles).

Samedi, je me baladais sur Facebook afin de prendre contact avec des restaurateurs qui trouveraient quelque intérêt à découvrir la page de mes Chroniques, quand je tombai sur un message qui m’attira l’œil et il faut le dire, toucha également mon cœur. Il était de Nathalie, prise de mélancolie en regardant la terrasse de son auberge. En temps normal et à cette période, elle est pleine de clients, touristes et locaux. Après de longues semaines de confinement, un coup de blues la frappait, tandis qu’elle avait sous les yeux un grand espace vide, sans rires, conversations animées, commandes habituelles… En lisant ces quelques mots, je me suis dit que de très nombreux restaurateurs devaient ressentir cela en ce moment. Je lui ai donc envoyé un message afin de fixer un rendez-vous pour une interview. Je vous propose cette rencontre (en ligne) avec Nathalie et Fabrice, son Chef de mari. Vous comprendrez pourquoi une fidèle clientèle les soutient et prend de leurs nouvelles en ces temps difficiles.

« Il y a eu des hauts et des bas » …

Chacun a son propre caractère et tous les chefs ou restaurateurs traversent une période particulièrement dure depuis le début du confinement en mars dernier, qu’ils soient belges ou français (nous avons pas mal de lecteurs dans l’Hexagone). Vous avez déjà pu entendre Rudy Vanlancker (Chez Léon & Les Armes de Bruxelles) en parler dans son interview et Mustafa Duran (La Table de Mus) l’évoquer au cours de la sienne. Chacun vit aussi la crise sanitaire et ses épreuves à sa manière et, au bout du compte, on sent toujours beaucoup de passion chez tous ces pros. Du côté de Fabrice et Nathalie dans la belle région namuroise, l’heure est aussi à la réinvention de soi et à la préparation d’une réouverture attendue avec grande impatience. On cherche de solutions qui respecteront les distanciations sociales et on calcule combien de couverts seront perdus dans le cadre d’une mise en place qui devra tenir compte du futur cahier blanc du gouvernement, toujours attendu…

De la convivialité et une cuisine de terroir, privilégiant les circuits courts.

Fabrice est un peu plus effacé que son épouse et Nathalie semble avoir retrouvé le sourire et oublié sa mélancolie de la terrasse vide ! On sent le Chef aimant son métier et les beaux produits. La carte change régulièrement et une volaille en 3 façons m’a donné l’eau à la bouche, rien qu’à écouter Fabrice la raconter… Je vous promets que dans quelques semaines, une fois que la maison aura rouvert comme toutes les autres dans notre plat et beau pays, j’irai à Philippeville afin de vous raconter sa cuisine en détails. Au bout de quelques semaines, le Chef n’en pouvait plus de ne pas être devant ses fourneaux et il a donc commencé à proposer des menus à emporter. Quant à Nathalie, elle est plus extravertie, son sourire est moins timide et elle rayonne dès qu’elle parle de ses clients, des fournisseurs, des artisans ou producteurs qui viennent régulièrement manger à l’Auberge… Ce qui lui manque le plus à elle, c’est le contact avec ces clients dont elle peut raconter l’histoire d’un claquement de souvenir ! On sent qu’elle n’est heureuse que lorsque la salle et la terrasse bruissent de vie et que la bonne chère se partage de table en table, dans la bonne humeur. La vie va devoir un peu changer au restaurant et à la brasserie de l’Auberge des Quatre Bras, mais tout semble déjà bien pensé et prévu…

Un menu à 37 € pour trois services vous est actuellement proposé le week-end, ainsi que quelques plats uniques. Les mesures de sécurité sanitaires sont respectées au moment de l’enlèvement de votre commande.

Réservation jusqu’au vendredi à 12 h, uniquement par mail fabpro@skynet.be ou via sms au 0494/51.91.63
Page Facebook : https://www.facebook.com/4bras/
Site officiel : www.4bras.be

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« Ce soir on va au resto, c’est moi qui invite » ! Si, si, vous pouvez désormais dire ça et même payer l’addition. Voici le nouveau dîner connecté.

Je vous ai présenté la semaine dernière (ou re présenté) quelques amis restaurateurs qui ont décidé d’assurer livraisons ou take-away en ces temps confinés. Mais, j’ai découvert un nouveau concept et il m’a attiré l’œil. Je m’en vais vous le présenter. Je vous ferais remarquer le logo, en m’étonnant que les avocats d’une certaine marque de ketchup n’en aient pas fait une crise cardiaque, mais que je trouve fort réussi.  Ceci n’est pas une de mes « histoires de restaurant », puisque je vous parle d’un traiteur (au passé cependant très horeca). Martin aime faire de sa cuisine un laboratoire et y concevoir des recettes auxquelles il veut insuffler de la modernité. Déjà ado il était passionné de gastronomie et utilise des produits artisanaux d’exception, ce qui me semble de bon augure. Maison Martin a eu l’idée de vous permettre de partager un repas avec quelques-uns de vos amis, et ce malgré le Covid19… Comment ça marche ?

Vous commandez pour vous et vos invités, vous payez l’addition, chacun est livré à temps et vous vous connectez tous ensemble à l’heure dite…

… pour partager un bon repas. Depuis que nous sommes confinés, tout le monde a (sans doute) déjà trinqué avec un ou des amis à distance, grâce à Messenger, Skype, Zoom ou toute autre application du style, non ? En tout cas moi j’aime faire ça, surtout avec mon amie Lynda de Montréal. Mais ici, je vous parle bel et bien de « dîner ensemble », de partager un repas auquel celui qui a passé la commande invite ses amis, qui eux-mêmes auront été livrés à temps pour que vous puissiez déguster le dîner ensemble, par écran interposé bien entendu. L’idée m’a semblé fort bonne et je suis finalement assez étonné que personne n’y ait pensé avant. En tout cas, on voit là que le Chef Martin a des idées et on ne s’étonne plus de découvrir dans son CV quelques événements de belle envergure. Je vous ai proposé une petite galerie photos car tout ça me semble bien appétissant et j’essayerai prochainement d’en savoir davantage. Toujours est-il qu’en ces temps où nous nous trouvons privés de la possibilité de vivre un bon moment entre amis au restaurant, l’idée de Maison Martin est séduisante. Côté pratique, c’est fort simple : vous passez commande (un menu unique) pour les convives que vous avez choisis, vous réglez l’addition et communiquez leurs adresses. Dans les 19 communes de l’Agglomération Bruxelloise, ils seront livrés gratuitement et à temps pour que vous puissiez vous réunir en ligne et partager un moment aussi convivial que possible, en attendant de pouvoir le faire en vrai. Il y a juste deux ou trois règles pratiques à respecter, dont je vous fais part ci-dessous. Bon appétit, entre amis !

2 menus par adresse livrée et au minimum 2 X 2 menus par commande.
Ouvert le soir du mardi au samedi.
Commande uniquement par WhatsApp +32475700730
Page Facebook : https://www.facebook.com/pg/maisonmartincuisine
Site officiel : www.maisonmartin.net

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Un resto le 8 juin ? La date semble s’éloigner jusque fin juin voire, selon certaines rumeurs, début septembre. Tsunami en vue ?

Les Chroniques de Marcus sont un site jeune, mais pas moi… Je bourlingue entre tables et découvertes depuis 35 ans déjà. J’ai beaucoup d’amis restaurateurs et suis très inquiet pour certains d’entre eux et préoccupé par la période terrible que traverse l’horeca depuis le début de la crise Covid19. Je cherche donc, au travers du site et de mes pages Facebook et Instagram, à aider les restaurateurs à retrouver au plus vite leurs clients, dès qu’ils auront le feu vert des autorités. Je vous invite à m’y aider en m’envoyant un mail à : marc@leschroniquesdemarcus.com, en m’expliquant votre idée. Je ferai de mon mieux pour prendre en compte vos propositions. J’ai en tout cas la conviction que je ne peux rester inactif face à la terrible tempête qui secoue nos restaurateurs, petits ou grands…

Ne nous mentons pas… nous savons que ce n’est pas la petite aide que je pourrais apporter aux restaurateurs qui assurera la relance de leurs activités. Mais en tout cas, je ne peux demeurer les bras croisés alors qu’ils sont nombreux à attendre autant qu’à craindre un retour aux affaires. On a souvent évoqué le 8 juin pour une réouverture générale et très prudente, mais cette hypothèse a pris un grand coup dans le nez hier, sur le plateau du JT d’RTL TVI.  À la question : « le 8 juin vous semble-t-il crédible pour une réouverture ? », Yves Van Laethem, l’un des porte-parole interfédéraux de la lutte contre le Covid19 a répondu, hésitant : « je ne suis pas certain que ce sera le 8, mais j’espère…  à titre personnel, que ce sera en tout cas en juin ».

« J’espère que ce sera en juin » : arrivée annoncée d’un violent tsunami sur l’horeca ?

Le porte-parole s’exprimait-il vraiment à titre personnel et sincère, comme le suggèrent ses hésitations orales, ou a-t-il fait une « boulette », dévoilant officieusement que la date du 8 juin n’aurait plus la faveur des scientifiques et du Conseil National de Sécurité ? En tout cas, cette « annonce » ou « révélation » involontaire fait couler beaucoup de… salive et galoper bien des doigts sur les claviers depuis hier. Il y a quelques jours Rudy Vanlancker me répondait, dans l’interview exclusive qu’il m’a accordée, qu’il voulait encore croire en ce fameux 8 juin, mais il m’a confirmé ce matin ne plus se faire d’illusions. Il y a fort à parier que nombreux sont aujourd’hui les restaurateurs qui se posent des questions, y compris Mustapha Duran qui m’expliquait il y a 3 jours tout aussi exclusivement, sa confiance en l’avenir. Le 8 juin, cela ferait 3 mois (à quelques jours près) que les restaurants de Belgique ont fermé leurs portes sur ordre des autorités, ce qui est déjà incroyable. Imaginez donc l’état de leurs finances s’il fallait les garder closes encore 1, 2, voire 3 mois ? Ce ne serait plus une tempête, mais un véritable raz-de marée qui pourrait ravager beaucoup de restaurants. Combien pourraient tenir puisque pour nombre d’entre eux, rouvrir dans le respect les distanciations sociales les obligeraient à renoncer au tiers ou à la moitié de leurs couverts ? Je n’aime pas jouer les oiseaux de mauvais augure, mais une rumeur m’est venue cet après-midi aux oreilles et de « source proche du dossier », comme on dit : la date du 8 juin serait bel et bien abandonnée et on parlerait maintenant de la fin juin ou pire encore… de début septembre ! Si jamais cela devait se confirmer, c’est bel et bien un cyclone de force 5 qui menace de frapper nos restaurateurs. Espérons qu’experts et scientifiques arriveront à conjuguer prudence et survie d’un secteur déjà tellement mis à mal par le Covid19 jusqu’ici… Peut-être samedi pourrai-je vous faire part de l’une ou l’autre « rumeur » supplémentaire. Je ferai en tout cas de mon mieux pour en savoir davantage et vous le transmettre.

Rouvrir ou ne pas rouvrir… telle est la (vraie) question.

Ne sachant donc plus vraiment à quel saint se vouer, de nombreux restaurateurs continuent à se préparer pour la relance tant attendue, à mesurer les distances entre leurs tables, à commander masques et du gel hydro alcoolique, à tenter de sauver la moindre table, le petit bout de terrasse qui pourrait leur faire gagner quelques couverts. Tout en surveillant ces coûteux préparatifs, beaucoup ne dorment pas bien, pour ne pas dire plus du tout et une question les taraude : doivent-ils rouvrir ou non, si le feu vert tarde au-delà du 8 juin ? Ils sont en effet nombreux à posséder de petites salles, de petites cuisines, parfois n’ont pas de terrasse ni de vestiaire et ceux-là ne voient pas comment ils pourraient maintenir les distanciations sociales en salle ou en extérieur, ne savent pas comment faire pour que leur personnel ne s’effleure pas pendant le service à l’enlèvement, ou encore respecter les règles de prudence entre clients. Faut-il masquer les serveurs, les équiper d’une visière, de gants ? Tant de questions se posent… et puis, le bruit court que parmi les obligations que prévoit le futur livre blanc du gouvernement, figurerait (entre autres) l’obligation d’installer des douches… impossible pour la majorité ! Entre les frais à avancer pour respecter les règles d’hygiène et la perte de 30 à 50% de couverts, la vraie interrogation de beaucoup de restaurateurs est bel et bien : « dois-je rouvrir ou pas » ? Dans bien des cas, la réponse risque d’être « non » …

Dans les tous prochains jours, je vous présenterai l’un ou l’autre outil qui vous permettraient, si vous êtes restaurateur à Bruxelles ou dans le pays, de bénéficier de services qui vous aideront à demander des aides officielles, à remplir un dossier, à mettre en place des outils virtuels pour travailler davantage en ligne… Bref, je mettrai mon énergie au service de chacun, parce que je pense que c’est aussi mon rôle. Je ne suis pas un géant, mais tant que je peux être un minimum utile, je ferai de mon mieux pour soutenir tous ceux qui me le demanderont.

Rendez-vous demain jeudi 21 mai !

En attendant que je vous le présente de manière plus complète avec l’un de ses responsables (si vous êtes restaurateur installé à Bruxelles) n’hésitez pas à aller découvrir ce site qui permet de soutenir directement les commerces de la capitale, parmi lesquels les restaurateurs : www.bxlove.brussels

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Le vin des Femmes : c’est Monsieur qui goûtera le vin ? Non… c’est Madame !

Eh oui… avouons-le messieurs, nous sommes de vrais machos dès qu’il s’agit de choisir un vin. Ce serait donc le job de l’homme de s’en charger au resto, puisque c’est systématiquement à lui que le serveur (ou le sommelier) proposera de le goûter. Nous sommes également fiers d’affirmer que la majorité des grands chefs ont une paire de… mains, qui les assureraient d’être plus forts que les filles. Mais, tout cela est oublier un peu vite que neuf fois sur dix, ce sont les femmes qui nous préparent le dîner à la maison… Alors, pourquoi ne pourraient-elles pas choisir le vin avec la même compétence et la même assurance que les nôtres ? C’est ce qu’a compris il y a longtemps déjà Muriel Lombaerts, une communicante à multiples casquettes, passionnée de gastronomie et d’œnologie, qui a conçu Le Vin des Femmes. Rencontre…

Il est vrai qu’une majorité de grands Chefs sont des hommes, quel que soit le coin de la planète où on regarde. Mais, il est exact aussi qu’il n’y a quasi que des mecs qui sont matadors, pilotes de rallyes, sculpteurs ou compositeurs. Cela empêche-t-il les Cristina Sanchez, Michèle Mouton, Akarova, Clara Schumann ou Hélène Darroze, d’avoir excellé ou même de régner encore dans leur domaine ? Non ! S’il serait vraiment très cool que tout le monde connaisse les noms que je viens de citer, nous savons que ce n’est pas le cas. Pourtant, ce n’est pas ça qui doit nous empêcher d’aller à leur rencontre, de découvrir leur travail, leur savoir-faire ou mieux, leur talent… Il suffit juste d’oser un peu et de ne pas craindre de passer pour un imbécile. On découvre alors un tout nouveau monde, à partager.

Savourer et raconter un vin n’est pas l’apanage d’Adam… Ève connaît tout aussi bien la vigne.

Cette connaissance n’est pas venue à Muriel Lombaerts par l’intermédiaire de la science infuse. Cette passionnée de bonnes tables, de gastronomie et de bien-manger, a appris à apprécier et connaître les vins grâce à des maîtres en la matière dont, entre autres, notre Éric Boschman national (toujours avec beaucoup d’humour) et Gérard Garroy (tout en bienveillance). Elle a appris à les approcher, les décoder, les comprendre et finalement à les aimer pour les raconter. Un jour, un ami restaurateur lui a demandé de composer sa carte des vins et il a apprécié le résultat. Muriel a demandé à ce que soit souligné le fait qu’il s’agissait d’une sélection signée par une femme et voilà… le concept était lancé et le Vin des Femmes mûr pour être partagé !

Un label de qualité, reflet d’une identité qui ne se réclame de rien…

Si c’est Muriel qui a lancé le concept, elle a ensuite réuni autour d’elle de grandes oenophiles ou amatrices, toutes dévouées à Bacchus Elles ne se réclament d’aucune école ni tendance, sélectionnent et goûtent régulièrement des vins de nombreuses régions. Elles les dégustent, échangent leurs impressions et organisent régulièrement des rencontres avec des professionnel(le)s, maître(ss)es de chai, vigneron(ne)s, viticulteurs, viticultrices… 16 femmes (qui en sont toutes membres) élaborent également avec passion une cuvée rosée de bulles, en collaboration avec le Domaine W (à Saintes), propriété située en Brabant Wallon dont je vous ai déjà parlé et que vous retrouverez en fin d’année pour la découverte de leur première cuvée. C’est fait avec beaucoup de sérieux et d’exigence et d’ailleurs, personne ne pourra dire que c’est un vin de nanas (un p’tit blanc fruité ou un rosé coquin, pour le BBQ). Oui, mais alors… Vous me demanderez à quoi sert l’idée du Vin des Femmes et je vous répondrai : à partager une passion, à faire connaître des producteurs de qualité et à passer de bons moments autour d’un flacon, d’une flûte ou d’un ballon (dans lequel on ne tape pas) !

Découvrez les activités du label le Vin des Femmes, qui accueille en son sein (sans jeu de mots scabreux) les hommes qui veulent partager leur goût du nectar, sur leur page Facebook ou leur site. Actuellement, vous y retrouverez une belle série : « un jour, un vin, une femme » …

Page Facebook : www.facebook.com/LeVinDesFemmes
Site officiel : www.levindesfemmes.com

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Interview exclusive de Mustafa Duran (dit Mus) : le voilà de nouveau prêt à renverser la Table !

Mustafa Duran, dit Mus

Qui ne connaît pas encore la Table de Mus, nichée place de la Vieille Halle aux Blés, à deux pas de la plus horrible statue de Jacques Brel qui soit ? Parmi les amateurs de grandes tables, je veux dire… En un peu plus de 4 ans, il a fait de son restaurant gastronomique une des adresses les plus courues de la capitale. Après deux mois de fermeture obligatoire pour cause de Coronavirus, Mus ronge son frein, à nouveau prêt à renverser la table ! Soutenu par des clients fidèles durant la très dure période que traverse l’horeca, il ne fait pas partie de ceux qui jugent, râlent, crient ou pleurent sur les mois perdus, bien au contraire. Il n’en veut à personne et se dit qu’il faut juste être préparé à remettre le couvert au plus vite, surtout depuis que la date du 8 juin court parmi les professionnels qui n’attendent que cela : rouvrir. Entretien exclusif avec un restaurateur heureux et passionné, dont la table emplit de joie tous ceux qui s’y arrêtent ! Je vous préviens, il y a intérêt à réserver dès maintenant car le téléphone sonne déjà beaucoup, mes petites oreilles l’ont entendu chanter…

Visionner l’interview en cliquant sur les deux parties…

Toujours le sourire aux lèvres, Mus a le mors aux dents et s’impatiente : « on fera la fête »…

Je n’avais pas vu Mus depuis quelques mois et l’ai retrouvé comme toujours, large sourire aux lèvres, un magret de canard parfaitement rosé patientant sur le passe-plat (prêt à être livré) et lui, heureux au milieu de sa salle pourtant désespérément vide. Enfin, il n’a en tout cas pas l’air désespéré, au contraire de beaucoup de ses confrères. Ce n’est pas de l’inconscience ni de l’arrogance, c’est juste qu’il est convaincu que tout ira bien… En effet, malgré les difficultés qu’il ne cache pas avoir vécues, comme tous les autres, je l’ai senti avec le moral gonflé à bloc.

Vous savez il y a des gens comme ça, avec lesquels ça colle tout de suite, dont vous avez envie de devenir l’ami sans très bien savoir pourquoi… Eh bien, Mus fait partie de ceux-là. Depuis trois ans maintenant que je le connais, je ne peux prétendre être de ses proches bien sûr, mais je le retrouve chaque fois avec un plaisir grandissant et le (re)découvre toujours davantage. Quelques Chefs et restaurateurs m’autorisent cette approche et je leur en suis reconnaissant. Mus se dévoile comme il n’a pas le temps de le faire lorsque le restaurant est plein et c’est un vrai privilège. Pourtant, je vois toujours ses clients quitter la salle ayant au cœur non seulement un sublime repas dont ils emmènent avec eux le souvenir, mais aussi un bel instant, un réel échange, une précieuse rencontre. Mais, n’est-ce pas finalement cela qui donne envie de revenir, procure la sensation d’avoir vécu à table un moment chargé de quelque chose qu’on ne trouve pas partout ? Je vous garantis que c’est ce que vous aurez comme premier souvenir de la Table de Mus, le jour où vous découvrirez cet endroit magique dont il mène la musique avec maestria, tandis que  son talentueux Chef Khaled Bouhamidi en rédige la partition en cuisine.  Au moment de la reprise, dès que les autorités donneront leur feu vert il compte faire une belle fête arrosée au champagne, pour remercier tous ceux qui l’ont soutenu durant la tempête et se reconnaîtront. Avec pudeur, Mus peut traverser des périodes douloureuses sans que personne ne s’en rende compte, parce que l’expression que vous lirez sur son visage sera toujours le mot « bienvenue »…

La cuisine de la Table de Mus : à la fois du classicisme absolu et une créativité décoiffante…

Rendez-vous (tout le monde l’espère) à partir du début juin, pour retrouver cette table d’exception et son chef d’orchestre. Vous passerez un moment suspendu et y vivrez des sensations gustatives exceptionnelles ! Vous le redécouvrirez dans cet ancien article, la carte ici n’existe pas… elle est dans la tête de Mus selon le marché, ou plus exactement dans son cœur. Il faut réserver plutôt rapidement car l’agenda se remplit à une vitesse impressionnante, depuis qu’une date de relance semble pointer le bout du nez…

Entretemps, vous pouvez réserver un menu trois services à 29 €, tout petit avant-goût de ce que vous vivrez dans l’élégante salle de la Place de la Vielle Halle aux Blés…

Téléphone : +32 (0)2 511 05 86

Email : contact@latabledemus.be
Site Internet : www.latabledemus.be

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La Maison Demeuldre habillait de somptueuses tables depuis 1830. C’est fini… mais, vous pouvez y faire de (très) bonnes affaires !

Née en même temps que la Belgique (1830), la Maison Demeuldre est iconique et a donc connu tous nos souverains. Elle a été Fournisseur de certains, a vécu les soubresauts de l’Histoire et va fermer ses portes. Il y a eu les attentats, puis d’interminables travaux d’aménagement du quartier, éloignant toujours davantage les clients, jusqu’à forcer l’enseigne à arrêter définitivement ses activités. Mais les travaux ne sont pas seuls responsables, c’est le monde qui a changé. Les « grandes familles » et la noblesse, n’attachent plus une grande importance au choix de leur vaisselle. Et puis il y a Internet qui a révolutionné le commerce, et les listes de mariage sont en chute libre alors que Demeuldre est une référence en la matière depuis… 190 ans. Pourtant, l’ancienne manufacture de porcelaine, devenue un magasin somptueux où il fait bon se perdre en admirant des pièces d’exception, baissera le rideau très bientôt. Jusqu’au jour fatidique (sans doute après l’été), vous bénéficierez de 40 % de remise sur tout le stock en magasin et ça vaut la peine…

Je ne vais pas faire semblant de connaître la maison depuis des décennies, je l’ai découverte l’an dernier au cours d’une superbe activité. En effet, un déjeuner de presse y était organisé sous l’immense et somptueuse verrière historique, pour la présentation d’un Chef à domicile. La Table était magnifique et je me souviens d’une extraordinaire assiette gris et argent, sur laquelle on nous avait servi de savoureuses asperges ! Ce jour-là je découvrais les lieux, du rez-de-chaussée aux étages, en passant par l’escalier monumental. Tout m’a fait très forte impression et mon esprit, volontiers vagabond, s’est retrouvé plongé au début du 19ème siècle. Dans le magasin, trônent des meubles-vitrines immenses en bois précieux qui sentent l’encaustique et chaque objet semble porteur de sa propre histoire. Des porcelaines délicates, richement décorées ou épurées, aux motifs anciens ou bien très modernes, des cristaux précieux blancs ou colorés, des vases, des bibelots… Le tout baigné d’une lumière diffuse que la grande vitrine parsème d’une fine poussière, sûrement un peu magique… J’avais presque l’impression d’entendre les calèches déposer les dames en crinoline et je m’attendais à croiser l’un ou l’autre élégant en Gibus, prêt à offrir à sa fiancée l’ensemble qui garnirait bientôt leur table, les soirs où ils donneraient de beaux diners…

Quand on liquide tout on n’enterre personne et c’est au contraire une grande fête pour les amateurs !

Tout cela prendra donc bientôt fin et il ne faut surtout pas vous sentir coupable d’aller faire de bonnes affaires. Françoise Bonte – Demeuldre préfèrera de loin imaginer un maximum des objets de son magasin égayer vos dîners, plutôt qu’ils ne s’accumulent à la fermeture… Cette femme d’affaires dans l’âme, à la voix puissante et au sourire franc, n’a pas la moindre faiblesse dans le ton et pourtant, il y a fort à parier que l’été 2020 lui pèsera longtemps sur le cœur, qu’on devine très grand. Alors, autant transformer votre visite une fête et en profiter pour faire de (très) Bonnes affaires. 40 % de remise sur tous les prix, ce n’est pas rien et cela peut vous permettre de vous offrir un service de rêve ou le vase que vous avez toujours voulu garnir de vos fleurs préférées. Certains prix baissent même jusqu’à 70 %. Si vraiment vous voulez que vos amis ignorent que vous avez bénéficié d’un prix très avantageux, vous n’aurez qu’à le leur cacher… À moins que vous soyez bon camarade et décidiez de partager l’info et de leur dire au contraire qu’ils peuvent aussi réaliser de sacrées économies, en aidant une maison légendaire à mettre un terme à ses activités tout en douceur et bonne humeur.

À moins que… Je peux vous avouer qu’une rumeur est venue insister ce matin à mon oreille, comme on dit « de source sûre ». Les clients de la Maison Demeuldre sont tellement sous le choc de la fermeture annoncée (et confirmée, cela ne changera pas)… que Françoise aurait décidé de prolonger l’aventure, d’une manière ou d’une autre, lorsque les portes de la maison chaussée de Wavre seront définitivement closes. La vente en ligne aurait ses faveurs… Je vous avais bien dit que c’était une femme de caractère ! Mais, shhhhht… ceci n’est pas une information, même vous connaissez le sérieux de mes sources, n’est-ce pas ? Donc…

Note : toutes les règles sanitaires sont respectées et le port du masque est exigé dans l’enceinte du magasin. Vous pouvez donc vous y rendre en toute sécurité ou encore passer commande par Internet, sur le site officiel de la Maison.

(Heureusement) vous bénéficierez d’un parking privé.
L’accès par la rue du Trône ou la rue Goffart est obligatoire.
Attention : la chaussée de Wavre est en sens unique sur une grand partie…

Vous pouvez suivre l’évolution de la liquidation sur la page Facebook Demeuldre
Site officiel : www.demeuldre.com

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Exclusif : Rudy Vanlancker, propriétaire de Chez Léon 1893 et des Armes de Bruxelles, évoque l’horeca en pleine crise de Covid 19.

Comme toujours, Rudy me fait le réel plaisir d’être le seul à qui il accorde une interview en période délicate. Et nous devons bien le reconnaître, c’est plus que cela que traversent nos restaurateurs en ce très sombre printemps 2020 ! Il est même certain que l’année marquera les livres d’Histoire comme ayant été celle d’une crise mondiale dont la facture restera probablement incalculable. Ne voulant pas évoquer la possibilité d’une réouverture à la fin août, le propriétaire des deux plus gros restaurants du pays focalise toute son énergie sur la préparation minutieuse d’un nouveau départ qu’il espère pour le 8 juin…

C’est en effet la date qu’a évoquée plusieurs fois la Première Ministre Sophie Wilmès, pour éventuellement autoriser les restaurants (pour les cafés et bars ce sera plus tard) à rouvrir. D’après l’entrepreneur bruxellois, il n’y aura aucune annonce suite au Conseil National de Sécurité de ce mercredi car les autorités attendront de tirer un premier bilan du déconfinement qui a commencé dans le pays ce matin. Il est probable qu’elles veuillent également garder à l’œil les résultats d’autres pays, qui lèvent aussi progressivement leurs mesures sanitaires. Il sera alors temps de penser sérieusement à sauver tout un secteur (parmi les premiers emplo, plus que jamais en grand danger.

Beaucoup parmi les plus modestes, ne pourrons pas se relever de la crise…

S’il est conscient d’avoir plus de possibilités de survie que bien des restaurateurs plus modestes (qu’il respecte profondément), Rudy Vanlancker sait aussi que même les géants peuvent avoir des pieds d’argile. Si la crise devait durer jusqu’à la rentrée (alors que dans le fond, ce mot n’a plus grand sens à mes yeux pour l’instant), il est probable que les entreprises plus importantes ne pourraient à leur tour pas survivre bien longtemps. Il explique aussi que depuis la seconde guerre mondiale, jamais l’entreprise familiale (fondée en 1893) n’a été fermée aussi longtemps. On sent qu’il est touché par la situation et même sans doute, très profondément sur le plan humain, mais on devine aussi qu’il est prêt à reprendre le combat dès que possible. Chaque jour, il est dans l’un des deux restaurants et reste en contact avec ses équipes, auxquelles il attache une énorme importance, conscient que de lui dépendent près de 180 familles, ce qui n’est pas rien… Rudy Vanlancker fait partie de ces patrons qui considèrent leurs équipes un peu comme leur tribu. Il faut dire que depuis 127 ans, la sienne s’est parfois attachée à des générations de personnel et c’est donc un lien très fort qui unit les uns aux autres.

Quelques revendications, mais aussi la conviction que chacun fait ce qu’il peut…

Le restaurateur ne fait pas partie de ceux qui aboient avec les loups. Vous ne l’entendrez pas faire de reproches amers à qui que ce soit, mais il sait aussi que des mesures pourraient (et devraient) être prises quant à la baisse de la TVA dans l’horeca et l’exemption de certaines charges. En homme passionné qu’il est et vrai bruxellois, il n’a pas sa langue dans la poche, c’est une évidence. Pourtant, dans le cadre de cette crise mondiale inédite, il n’en veut pas à grand-monde… sauf peut-être aux assureurs. Disons plutôt que c’est certain : il trouve qu’il serait temps qu’ils se lèvent de leurs matelas d’argent et commencent à agir. Mais pour que cela arrive, il est bien conscient (et l’appelle instamment de ses vœux) qu’il faut impérativement que le gouvernement classe la crise sanitaire en catastrophe naturelle. C’est à cette unique condition que les assureurs seront obligés de dédommager les restaurateurs, qui obtiendraient alors une vraie bouffée d’air, une chance de survie pour beaucoup !

En tout état de cause, il conclut par une comparaison logique : « si votre magasin de chaussure est fermé, vous irez y acheter une nouvelle paire la semaine d’après…  tandis qu’au restaurant, on ne va pas tous les jours parce que ce n’est pas vital. Donc, pour un restaurateur une journée perdue est à tout jamais… perdue et il est impossible de la rattraper ». Conclusion d’un sage…

Juste pour le plaisir, je partage avec vous une petite vidéo montée par Giani, qui travaille aux Armes de Bruxelles au poste de Chef de Rang. Avec quelques collègues de la prestigieuse maison de l’îlot sacré, ils soutiennent l’horeca à leur manière, en portant un toast ! Cela résume assez bien l’état d’esprit que j’ai toujours ressenti dans les deux maisons de Rudy Vanlancker, où le personnel me réserve toujours un accueil amical. Si nous leur donnions un coup de main ? Ils lancent un défi aux internautes, afin qu’ils réalisent à leur tour des courtes vidéos de soutien au secteur horeca… Donc partageons leur vidéo, pour soutenir à notre tour les restaurateurs ! Défi ?

Sites Internet : www.auxarmesdebruxelles.com  & www.chezleon.be

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Take-away et livraisons : six belles tables qui font un pied-de-nez au Coronavirus.

L’Horeca (hôtels, restaurants, cafés) fut la première victime du Coronavirus, puisque tous les établissements ont été obligés de fermer dès le début de la pandémie. Il sera aussi parmi les derniers à rouvrir. J’avais donc envie de vous parler de quelques-uns de mes amis qui, pour sauver un peu de chiffre et vous rendre service, ont décidé de vous livrer ou de vous proposer du take-away durant le confinement. Bien entendu, cela ne vaut pas le plaisir de dîner autour d’une bonne table entre amis, mais cela fait du bien de retrouver des saveurs qu’on apprécie et de soutenir des Chefs qui en ont vraiment besoin en ces temps difficiles. Ce mardi 12 mai, vous découvrirez une interview de Rudy Vanlanker, qui évoquera la situation globale de l’horeca belge et bruxellois dont, plus particulièrement évidemment, celle de Chez Léon et des Armes de Bruxelles. Entretemps, je vous invite à découvrir une savoureuse sélection de cinq tables bruxelloises et une du Brabant Wallon, qui vous servent et vous livrent en attendant de pouvoir rouvrir leurs portes… En cliquant sur la photo illustrant chaque présentation de restaurant, vous aurez accès à un article que je leur ai déjà consacré et un court montage vidéo, pour les découvrir davantage. Bon appétit !

N’écoutant que mon amour de l’Asie, je vous emmène voyager un peu puisque les déplacements en vrai nous sont pour le moment interdits. Je vous embarque donc d’abord du côté du Vietnam avec, à mon sens, les deux meilleures tables du genre de la capitale…

Le Gallery (Porte Louise) : des saveurs qui défient le classique, mais restent traditionnelles.

Cliquez pour lire l'article complet

Depuis plus de 30 ans Lành, l’adorable propriétaire et Cheffe des lieux, a réussi à fidéliser une importante clientèle qui revient y trouver des saveurs traditionnelles, mais toujours traitées avec une grande modernité et une créativité propres à la maison. De toutes nouvelles recettes sont régulièrement proposées, longuement et minutieusement mises au point. Jusqu’à sa réouverture, le Gallery vous propose un carte restreinte. Quelques entrées : rouleaux de printemps, dim sum, nems, salade de cheveux d’ange, soupes… Bref, des choses savoureuses et simples à servir chez vous. Cette semaine en plats : un trio de grillades (scampis, bœuf et poulet), un superbe canard pékinois aux cèpes ou encore un poulet curry vert ou rouge. Le tout entre 12 et 20 €.

Téléphone : 02/ 511 80 35 ou 0486/ 31 20 09. Vous pouvez récupérer votre commande directement au restaurant (à quelques pas de la Porte Louise) ou par livraison (Bruxelles et alentours) : 7 € pour une commande inférieure à 60 € et livraison gratuite au-dessus.

Site Internet : www.galleryresto-boutique.com

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L’Orchidée Blanche : depuis 33 ans la belle table de Katia règne sur le quartier du cimetière d’Ixelles, avec une cuisine élégante.

L’élégance est en effet le maître-mot de cette belle maison, sur laquelle sa propriétaire Katia Nguyen a imprimé une empreinte gracieuse depuis plus de trois décennies. On y sert une cuisine raffinée et respectant à la lettre le classicisme délicat et savoureux d’une cuisine traditionnelle vietnamienne de haut vol. La salle du bas est moderne et épurée, tandis que celle de l’étage vous plonge aux bords du Mékong colonial… vous avez donc le choix de la destination pour votre voyage gustatif. La livraison ne peut sauver les dressages minutieux et magnifiques auxquels la maison attache tant d’importance, mais les saveurs sont intactes et vous découvrirez au moment de votre appel l’éventail des entrées et plats proposés actuellement.

Téléphone : 02/647.56.21 ou 0475/65.59.68 Livraisons à domicile pour : Ixelles, Watermael-Boitsfort, Uccle, Etterbeek, Auderghem, Saint-Gilles, Bruxelles 1000. Frais de livraison : 3€ et gratuit pour toute commande de plus de 30€.

Site Internet : www.orchidee-blanche.com

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La Nueva Buenos Aires : faites-vous livrer l’Argentine et dégustez-la pleinement !

Il y a un petit bout de chaussée de Waterloo, du côté de la Bascule, qui résonne chaque jour des échos du tango argentin, qui diffuse les effluves d’une viande qui grille en chantant au rythme éclatant des rires et des « bonjour, commet ça va ? », lancés par le patron Léonardo, argentin jusqu’au bout du cœur. Il vous raconte ses plats et vous fait déguster son inimitable sauce chimichurri rien qu’avec les mots… Vous retrouverez cette chaleur dans les plats à emporter. Vous pouvez commander en ligne, pour éviter tout contact autre que la récupération de vos commandes. Vous pouvez aussi emporter ou vous faire livrer une sélection de belles viandes argentines ou des délicieuses empanadas à cuisiner chez vous. Pour votre facilité, ils ont été congelées, ce qui ne leur enlève rien. Vous partirez avec tous les conseils pour tout bien préparer… « à la Léonardo », quoi !

Téléphone : 02/201 08 80

Site Internet : www.nuevabuenosaires.be

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Au cœur du Brabant Wallon (Braine-l’Alleud) : Poivre Noir… difficile de faire mieux, dans le genre.

En général, Poivre Noir signifie : petit salle très chaleureuse, sourire et fierté bien placée de Christelle et Jean-Louis Scieur pour leur jolie maison. La table vous embarque dans une balade avec des produits de grande qualité et traités avec un immense respect par le Chef. Je n’oublie pas que c’est ici que j’ai dégusté le meilleur maquereau de ma vie… Sa chair était très finement coupée au couteau, savoureuse et divinement relevée par la coriandre fraîche, qui lui apportait un sourire presque divin, comme à moi. Un filet d’huile, le savoir-faire du chef pour équilibrer l’ensemble et je me suis retrouvé tout con, tombé amoureux d’un maquereau ! C’est aussi un peu de cet esprit convivial qui vous sera préparé par ce couple de restaurateurs attachants, en ces temps où ils ne peuvent vous accueillir chez eux…

Les réservations et paiements se font en ligne à info@poivrenoir.be Téléphone : 02/385 14 12. Les commandes sont clôturées chaque vendredi matin pour les business lunch de la semaine suivante et le mercredi matin pour le menu du samedi midi. Les enlèvements se font de 12h00 à 14h00, toutes les 10 minutes afin de respecter les consignes de distanciations sociales.

Site Internet : www.poivrenoir.be

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Revenons à Bruxelles, pour les deux (j’allais dire petits) derniers de ma sélection, alors que j’ai gardé pour la fin, justement… deux Grands de la capitale européenne. Je suis heureux qu’ils assurent un service de commandes durant la fermeture officielle due à la crise sanitaire car cela me permet une fois de plus de vous parler d’eux et… je ne m’en lasse pas. Le premier est jeune, talentueux, surdoué du conseil et du partage de ses passions, auteur d’un concept dont je m’étonne toujours que le Michelin ne l’ait pas étoilé depuis au moins un an. La Table de Mus est sûrement le rendez-vous le plus décoiffant et respectueux des standards du repas de luxe en centre-ville ! Et mon ultime hommage ira à la très belle maison tenue depuis près de vingt ans par le Chef Rocky Renaud, attachant, passionné, qui renouvelle constamment son regard sur sa propre cuisine et qui, côté assiette « assure grave », comme disent les jeunes. Le Passage est une des adresses incontournables de Bruxelles, synonyme de qualité et de gastronomie de haut-vol. Aujourd’hui épaulé par son fils, qui dirige la salle avec un sourire constant et non feint, le Chef a dû faire face il y a deux ans à la perte de son étoile Michelin, acquise 16 ans auparavant. Ni lui ni aucun gastronome digne de son nom en région bruxelloise n’a compris… et d’ailleurs, le guide n’a jamais donné la moindre explication à cette infamie. Pourtant le cuisinier s’est relevé, il n’a d’ailleurs jamais baissé la tête, et sa clientèle fidèle lui prouve chaque jour qu’il est un des grands de la capitale.

La Table de Mus : pas de carte… elle est dans la tête de Mus selon son humeur et le marché, mais vous garderez longtemps votre repas au cœur.

Nichée sur la petite place de la Vieille Halle aux Blés, à deux pas de Manneken Pis, une salle magnifique et bien conçue vous tend les bras. Dès l’entrée, vous êtes dans un autre monde. Luxe, effluve, saveurs, bulles, caviar, de beaux nappages épais,  une vaisselle d’exception, un personnel discret, puis… Mus ! Il virevolte, embrasse (hors crise sanitaire), se penche sur une épaule et sourit, encore et toujours. Il ne vous propose pas la carte, il n’y en a pas. Tout est dans sa tête et c’est le marché du jour qui donne le ton. Après vous avoir demandé si vous aviez des allergies ou si vous n’aimiez pas quelque chose, vous voilà embarqués ! Le maitre des lieux dessine votre menu comme un tableau impressionniste et les assiettes sont au niveau. Tout est beau, graphique, coloré, millimétré, assiettes et mets sont en parfaite harmonie et vous passerez un moment hors du temps. L’accord mets-vins est au top du top. Je vous conseille la vidéo que j’y ai tourné la dernière fois…  elle vous donnera l’appétit.

Pendant la crise du Covid 19 Mus vous propose un menu trois services à 29 € et c’est la parfaite occasion pour goûter à son talent et à celui de son Chef Khaled Bouhamidi car pour y dîner il fallait déjà réserver trois semaines à l’avance en début d’année… alors, imaginez après la réouverture ! Je vous souhaite une belle expérience.

Informations et commandes par téléphone au 02/511 05 86 ou 0487/23 76 67

Site Internet : www.latabledemus.be

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Le Passage : un incontournable pour tous ceux qui aiment la grande gastronomie.

À Uccle, qui ne connaît pas la villa cossue qui abrite l’une des plus belles tables de Bruxelles (et une très grande terrasse en été) ? Depuis quelques temps, le fils est en salle et le père en cuisine… Cela donne un tandem qui a clairement la gastronomie dans le sang. Des nappages cossus, une personnel avenant, une décoration épurée et confortable, tout vous dit que vous avez bien choisi, si vous désirez passer une soirée (ou un déjeuner) bercée de calme, de volupté et de sensations gustatives. Le Chef Rocky Renaud se réinvente constamment et sa nouvelle liberté, un peu forcée il y a deux ans, l’a rendu encore meilleur. Le voilà défait des liens du jugement et ce n’est plus désormais que sa clientèle, fidèle autant que connaisseuse, qui se charge du verdict : encore et encore ! J’ai touours en bouche la saveur des quenelles de Sandre et Écrevisses, sauce Nantua parfumée au Noilly Prat et Yuzu que j’y ai dégustées il n’y a pas si longtemps, à l’occasion d’une présentation des vins de Chasselas… Couronnées de quelques salicornes, c’était une pure merveille ! Offrez-vous un peu du Passage tant qu’il ne peut rouvrir et vous n’aurez qu’une envie après la crise : y aller en vrai.

Informations au 02/374 66 94

Site Internet : www.lepassage.be

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